La Bibliothèque de la ShinRa corp.
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Futur Antérieur
Prologue :
Extrait du journal intime de Selphie Tilmitt :
« Aïe ! Mais, mon Nunchaku rouge adoré… » commença t-il à protester.
Comme je portais des talons hauts ce jour-là, je n’eus qu’à me hausser légèrement sur la pointe des pieds pour lui administrer une autre taloche sur le sommet du crâne.
« - Mais je n’ai rien fait ! protesta t-il à nouveau.
- Irvine Kinneas, tu n’es qu’un sale coureur de jupons ! lui criai-je, au bord de la crise de nerfs. Ne fais pas l’innocent, tu regardais cette fille avec des yeux de Diodon frit !
- Je… je ne faisais que regarder… Pourquoi tu t’énerves, ce n’est qu’un poster !
- Je te déteste ! Tu n’es qu’un imbécile obsédé par les jolies filles, même en photo !
- Oh ! Et toi, alors ?! Qu’est-ce que je devrais dire, à propos de toi et de ta… passion pour ce Lagouma Machin !
- Laguna Loire, son nom est Laguna Loire – mais toi, t’as intérêt à l’appeler "M. le Président" ! N’oublie pas que tu es un garde présidentiel !
- Ce vieil hurluberlu radoteur ! C’est à cause de lui qu’on se retrouve dans ce village Shumi perdu en plein milieu de nulle part ! On se les caille et y’a rien à faire de toute la journée, à part regarder cette statue toute aussi idiote que celui qu’elle représente ! Quand je pense qu’il y a dix ans, on a perdu tout un après-midi à rechercher ces fichus cailloux colorés pour soi-disant finir cette statue débile, alors qu’en fait – Aïe ! »
En lui donnant cette troisième taloche sur la tête, j’eus l’impression d’entendre un son creux – comme lorsqu’on cogne sur une caisse de bois vide, désespérément vide… Oh, après tout, que pouvais-je espérer ? Que ce crétin aurait la caboche aussi remplie que celle d’un savant Estharien ?!
« Tu n’étais pas obligé de me suivre jusqu’ici ! Tu n’avais qu’à rester à Esthar – ou mieux encore, tu n’as qu’à retourner à Galbadia ! » lui fis-je sur un ton de reproche. J’étais, je dois l’avouer, très contrariée.
« Oh, mon petit Chocobo de Trabia, je serais tellement triste loin de toi ! » répondit-il de sa petite voix enjôleuse…
Comment, cher journal, veux-tu résister à ces yeux de chien battu et à son charmant sourire en coin – il était craquant !
Mais comme j’ai ma fierté, vois-tu, je croisai les bras d’un air irrité, et je lui tournai le dos en lui disant que son petit numéro ne marchait pas avec moi.
« Je fais des recherches, moi, Monsieur ! ajoutai-je sur le même ton. Lorsque ma biographie sur Laguna paraîtra, je commencerai un autre ouvrage intitulé : "Le Mec le plus Pathétique que je connaisse". Bien sûr, ce livre te sera entièrement dédié ! »
Il rit, puis mit ses bras autour de moi et me serra tendrement. Nous étions en pleine réconciliation lorsqu’une sonnerie de téléphone retentit.
« C’est le tien, ou le mien ? » demanda t-il.
Sa question était à la mesure de son Q.I. : nulle et irréfléchie ! Cette sonnerie idiote, reconnaissable entre mille… C’était son téléphone, bien sûr ! Je me contentai cependant de répondre, sobrement, que c’était le sien. Il décrocha donc, la sonnerie Je-suis-un-pauvre-Cow-Boy-solitaire-et-incompris s’arrêta alors (PITIE, faites qu’il choisisse une autre mélodie pour son téléphone !) et il s’éloigna de moi pour répondre au coup de fil. (Et dire qu’il répète sans cesse qu’il n’a aucun secret pour moi ! Ah, les hommes – j’te jure, si on pouvait se passer d’eux…) Bref, j’étais en train de regretter ses bras – tous comptes faits, très confortables – lorsqu’une autre sonnerie se fit entendre. Je laissai mon portable sonner encore un peu, juste pour le plaisir d’entendre "Eyes on Me " un peu plus longuement – bon sang, j’adore cette chanson !
Comme toutes les meilleures choses ont une fin (remarque, les pires choses aussi – euh, pourquoi je me mets à dire ça maintenant, au fait ?!), je dus finalement décrocher et répondre à l’appel. Devine qui était au bout du fil ? Mme Squall Leonhart en personne, oui !!! Cette chère Linoa, que je n’avais pas vue depuis plus d’un an, avait "l’honneur et l’extrême plaisir" de m’inviter – ou plutôt de nous inviter, Irvine et moi – à une petite fête à la BGU, une sorte de réunion entre vieux amis commémorant le dixième anniversaire de notre entrée au sein du SeeD. Bien sûr, j’eus "l’honneur et l’extrême plaisir" d’accepter, en mon nom et en celui d’Irvine (il n’avait pas son mot à dire là-dessus, celui-là, il allait m’accompagner – point final !). Puis, je dis "A bientôt !" à Linoa et raccrochai mon PHS (Portable Haute technologie de Selphie – Ha ha ha !) tandis que mon Crétin Préféré faisait de même avec son portable à lui.
« - Devine qui j’ai eu au téléphone, Balle Pulsar de mon cœur !
- Je ne sais pas, Irvine, mais tu vas me le dire.
- L’intendant de la BGU !
- Zell ?
- Oui ! Il paraît que M.-le-Sous-Directeur-de-la-BGU-le-Grand-Squall-en-personne va organiser une super fête dans un mois, et nous sommes invités. Ils seront tous là ! Je suppose qu’on va y aller ?
- Oui, et j’ai hâte d’y être… Cela fait longtemps que je n’ai pas revu Balamb, et que nous n’avons pas eu de nouvelles de nos amis de l’université.
- Crois-tu qu’il faudra s’habiller… "chic" ?
- Tu ne penses tout de même pas y aller avec ton chapeau et ton éternel manteau beige !? D’ailleurs, dès que nous serons rentrés à Esthar, je ferai un peu de rangement : tous ces manteaux identiques s’entassent dans notre penderie !
- Argh, tu ne vas pas jeter mes habits – ce sont comme des frères pour moi !
- J’ai bien envie de te jeter en même temps que tes "frères" ; le seul problème, c’est que tu es trop grand pour rentrer dans la poubelle, et les robots vide-ordures de la décharge publique n’accepteront pas de se charger d’un humain – même pas d’un humain aussi crétin que toi !
- Pourquoi tu es aussi désagréable avec moi ?!
- C’est parce que je t’aime, Chéri ! »
Je vais passer sur le détail des évènements qui suivirent cette étonnante déclaration de ma part (qui m’étonna d’ailleurs moi-même) pour en arriver directement à ce qui, à mon avis, est bien plus intéressant : la soirée à la BGU, le mois suivant.
A ce moment-là, j’étais si impatiente que le jour de la fête arrive enfin ! Si j’avais su ce qui nous y attendait, j’aurais pris ma valise d’une main, Irvine de l’autre, et j’aurais filé le plus loin possible de l’université de Balamb, en disant aux habitants de la BGU d’en faire autant s’ils tenaient à la vie…
Mais à ce moment-là, le seul problème auquel j’étais confrontée, c’était de savoir si je pourrais encore rentrer dans mon ancien uniforme SeeD…
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