La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Inside 2
Chapitre 6 : Encore…et toujours
"Alors comme ça les Mog sont une espèce supérieure, hein ?"
Les arbres laissaient paraître quelques reflets de soleil, l'herbe naissante laissait sous la peau un doux souvenir, le silence planait, et un Mog serrait les dents, avec un homme qui lui prêtait compagnie.
Le sang déjà glissait et tâchait l'herbe, l'épaule attendait, tremblant avec tout le bras que ce sort sinistre fut écourté.
Shadow venait d'attraper quelques feuilles et avait trouvé de l'eau, sur une rivière à trois mètres de là, et de cette eau il avait imbibé un petit tas de mousse.
Il mouilla l'épaule sommairement, histoire de mieux éclaircir la situation. La balle s'était clairement fiché dans l'épaule, mais néanmoins un bout en émergeait encore. Il y avait moyen de l'arracher sûrement, il regretta de ne pas avoir subi suivi Urgence ou NewYork911 ou n'importe quoi, un film de guerre où un camarade serait blessé à l'épaule, car il n'avait aucune idée de ce qu'il pouvait exactement faire. D'après lui, il pensait qu'il faudrait arracher la balle puis panser la blessure ( tout en narguant Mogster ), mais d'idée exacte de ce qu'il fallait faire, non, il n'en avait aucune…
Il avait affaire à une peluche, ou une bestiole avec des poils, et il se demandait de plus comment extraire correctement la balle dans ce fouillis de poils brunis par le sang ; il se dit que parmi les moyens de la nature existait les dents, mais il n'avait aucune idée de bouffer des poils… de toutes manières, il n'aurait même pas été sûr de le faire s'il n'était pas poilu.
Il ficha néanmoins le tas de mousse dans la bouche du Mog, ainsi il n'aurait plus besoin de serrer les dents et n'hurlerait pas.
"Alors les Mogs sont une espèce supérieure ? Et moi je suis bon à rien ? Désolé de te dire, mon gars, que t'es bourré d'idées préconçues là…"
Mogster recracha son bâillon improvisé pour répliquer violemment, mais Shadow déjà s'était baissé, et à pleines dents tentai d'extraire la balle.
Retenti au loin, provoquant la fuite de nombreux oiseaux, un cri de souffrance d'un Mog qui souffrait à en crier.
Shadow recala la mousse dans la bouche du Mog. Il avait extrait la balle aux trois quarts, mais maintenant un nouveau flot de sang, dans un flux et un reflux de flot, était né. Shadow le mouilla pour éclaircir la situation, mais le sang continua encore de couler, alors il hurla "Merde !" et le flot fut baptisé de ce nom, le rituel avait été exécuté.
Shadow mâchouillait sans y prêter attention les poils du Mog, son esprit carburait fort : avec ce flot de merde ( le "de" provient de ses origines nobles ), il ne voyait pas la situation, impossible de l'extraire avec les dents, le sang avait un joli goût de sel et il ne détestait pas le sel, mais quand même il aurait préféré évité de se transformer en vampire.
Il déglutit, avalant au passage les poils mâchouillés, et regarda le tableau dans lequel il se trouvait : une forêt "idyllique". Peut-être un du 7, peut-être la forêt d'avant le temple Cetra ? Peu importait… Il n'y avait que du bois, des feuilles, et ce petit ruisseau qui coulait à côté d'eux.
Il plaça une ridicule feuille sur la blessure, l'appuya, ce qui attira un grognement du Mog, et la laissa. Ensuite il souleva le plus prudemment possible le Mog et le fit glisser jusqu'au ruisseau, lui arrachant à nouveau quelques grognements étouffés.
Il plaça le Mog sur le rebord, lui plongea l'épaule malheureuse dans l'eau, il voulut lâcher le Mog mais fut obligé de continuer à le tenir pour ne pas le voir chuter. Il le maintint d'une main sous le bras.
"Pff…Quelle idée que de se prendre une balle en pleine épaule gauche ?" Le Mog grommela une réponse, faillit faire entièrement sortir le bâillon par inadvertance.
"Si tu le dis…" L'eau était fraîche, presque glacée. Avec un peu de chance, cela attisera le flot "de merde".
Il resta cinq minutes ainsi, puis il fit ressortir l'épaule.
Le sang était en partie disparu, mais de nouveau le flot "de merde" ( "fiente" pour les intimes ) revenait.
Shadow grommela quelque chose d'impossible à comprendre, soupira longuement et essaya malgré l'impossibilité de pouvoir voir clairement de faire bouger ( et si possible faire sortir ) la balle.
Mais partons autre part…
Dans un monde lointain… Car tous les mondes sont lointains, ça fait bien… où la vie était ni bonne, ni mauvaise… où l'homme vivait… où l'idée même de mort était inconnu de tous… tous étaient éternels…
En fait non. Je vais partir sur autre chose.
Le soleil brillait péniblement dans le ciel, essayant de ressortir aux milieux des gris nuages. Lui, se tenait au sommet d'un gratte-ciel. Il observait le flot infini de voitures qui roulaient et roulaient dans ces croisements de rues, rond point, autoroutes, périphériques… Il se disait que c'était bien chiant que d'observer une merde pareil, mais malheureusement il n'avait rien d'autre à faire.
Une fois de plus, il lui fallait attendre. C'était comme ça à chaque fois. On attendait. On attendait un signal, un signe. Et seulement alors on agissait.
Il était là, le premier jour. Il avait rendez-vous avez une jolie fille, attendez avec un bouquet de fleur.
Une explosion s'était faite entendre, un arbre tombé sur la route lui avait bloqué la route. Il était donc parti voir la source de l'explosion…
Ce n'était pas exactement une explosion. Plutôt une onde de choc, qui produirait un "Bam!" avec le passage du mur du son. Il se trouvait sur la pente d'une petite colline, toujours son bouquet de fleur à la main.
Un autre homme était arrivé. Puis un autre. Et finalement un dernier. Tous avaient dû être attirés par le bruit. Et sur la petite pente de la colline verte, ils observaient, les yeux ronds, la bouché bée, ce qui s'était ouvert.
C'était une faille. Une faille pure dans l'air. On apercevait un tourbillon. Deux mètres de diamètres environ, le tout stagnant à dix centimètres du sol. Ca ne brillait pas exactement. C'était comme un reflet. On observait des traits, des formes, bleutés, jaunis, multicolores, qui se reflétait et se reflétait dans le trou comme par un système de miroir.
Un homme était sorti. Ses cheveux rouges dansaient comme enflammés au-dessus de son visage, de toute évidence humain, il était particulièrement grand ; deux mètres cinq, deux mètres quinze peut-être…
Tous les membres de la scène regardaient, toujours yeux ronds, certains pourtant avait fermé la bouche. On ne savait comment réagir ; on ne savait plus rien en fait, on avait tout oublié de ce que l'on savait, laissant en première place cet étrange homme sorti de cette étrange tourbillon.
Sok éternua. Décidément, du haut de ces grattes ciel la vue est plus acceptable qu'autre part, mais il y faisait très humide. Un immeuble de 600 étages… Décidément, les Midgariens savaient bien faire avec la technologie, plus que les japonais même.
"Chef ! Chef !"
Il se retourna : de la petite porte, arrivait d'une allure boiteuse, son pied en plastique produisant étrangement un "pshuit" de basket mouillé à chaque pas, son éternel balourd de garde, aussi nommé Jules Jirot. Mais pour Sok, c'était plutôt "minable" "crétin" "imbécile" et d'autres choses gentilles.
"Quoi encore ?"
"On l'a trouvé ! On l'a trouvé !" Pff… Il avait donc à nouveau trouver.
Ce Shadow, dont étrangement on n'avait jamais pu connaître le vrai nom… Il était vraiment énervant. Surtout que de toutes évidences, il s'était procuré une nouvelle arme. Une hache. Quoi de plus énervant qu'une hache ? Ca tranchait, tranchait net… Douloureux, très douloureux. Heureusement qu'il était "immortel". Quoique… le temps passait. Il lui restait sept vies… Une infinité à la base, puis neuf ( comme un chat… ), et maintenant sept… Mais Shadow s'était affaibli. Du moins, c'est ce qu'il lui avait paru. Aurait-on pu dire que Shadow avait été puissant, ne fut-ce qu'une fois ?
Oui, bien sûr… Il avait beau être aussi con que ces balourds de service, il demeurait du moins puissant… quand il le voulait, quand il avait bien bu, bien mangé, quand il n'était pas trop fatigué, si il était motivé… mais il pouvait… Puis moralement… aussi… Presque autant que lui… Son bras perdu l'avait embêté ? Oui. Approximativement un an. Puis il avait atteint le bâtiment Shin-ra, le bâtiment Square. Mais comment, mais comment, ne l'avait-on pas remarqué ? Comment avait-il pu se cacher ainsi dans le bâtiment sans qu'on le remarque ? Il était vraiment étonnant… et d'autres surprises l'attendaient sûrement…
"Où est-il cette fois ?"
"Dans le N°8, monsieur ! Dans une forêt Chocobo ! Mais de toutes évidences il n'est pas seul !" Le Mog serait donc avec lui…
Il s'avança, laissant sur le toit le pauvre balourd qui se demandait comment on pouvait apprécier de se les geler d'une telle manière juste pour observer la ville, poussa la porte.
Les Midgariens savaient y faire avec les bâtiments, surtout en ascenseur. Heureusement, car le radar était au niveau du centième étage…
Aujourd'hui il avait changé la musique. Ca changeait de cette habituelle musique de fanfare. Ce n'était pas une œuvre de grand musicien, mais c'était acceptable. Oui, plutôt… Il en aurait presque tapé du pied. Non, il ne faut pas exagérer quand même.
La porte s'ouvrit, puis il dut ouvrir deux portes à battants ( pour faire comme dans les séries TV américaines où il y a des organismes top secret, croirez t'on… ) pour accéder enfin à cette grande salle métallique.
Sur la droite, deux portes. Sur le mur, le radar au-dessus duquel clignotait rouge une petite alarme… "Intrus détecté, intrus détecté…" mais malheureusement elle ne pouvait pas parler, elle devait donc se contenter de clignoter simplement…
Il s'approcha du radar, y jeta un coup d'œil rapide, en effet le balourd ne s'était pas trompé, ils étaient deux. Il soupira. Avec un peu de chance, ce ne serait pas Shadow… Ce serait un petit gamin et une petite fille, que l'on tuerait sans problème… La cavalerie débarquerait, le problème serait réglé.
Après tout, pourquoi ne pas laisser Shadow gambader à son aise ? C'était lassant de le pourchasser. Très lassant…
Il courait, on le rattrapait… Il s'échappait… On le perdait de vue, on ne savait pas où le trouver… le radar cherchait, cherchait, cherchait… et on le retrouvait… de nouveau…
C'est une trop longue course…
Après tout… Lui, Sok, aurait pu être immortel. Définitivement… Mais il y avait cet homme, aux cheveux flamboyants… Cet homme qu'il aurait aimé prendre dans ces bras… encore plus que la jeune fille qui attendait le bouquet de fleur… Il était si… beau… incroyable… hors du commun… différent… Cet homme… sorti de cette grande faille… qui chuchota à tous… que le monde devait mourir…. que les mondes devaient mourir…
Ils avaient tous accepter le présent de l'homme… l'immortalité. Qui n'en aurait pas rêvé ?
Il leur offrait l'immortalité… eux devaient partir d'une monde à l'autre et décimer les mondes…
Ils avaient pris l'immortalité… Il était devenu immortel…
L'autre leur avait dit de commencer dès cet instant… Cet homme si beau…
Ils l'avaient tué… Ils étaient immortels… ils l'avaient tué…
Lui avait regardé… puis approuvé… Pourtant cet homme était si beau… comment s'appelait-il déjà ? Il ne l'avait pas dit… Cet homme aux cheveux rouges… aux yeux fins…
Ils étaient six… lui le septième… Tous les autres s'étaient jeté sur l'homme… et ils l'avaient tué… tué… et lui aussi… il devait bien… il y était forcé…
Parmi les assassins, une femme avait parlé…
Elle s'était assise sur le corps… assise… et avait parlé…
"Nous devons profiter …profiter…… Nous sommes immortels maintenant… La mort s'est retirée…" Elle avait parlé, parlé… mais il n'écoutait plus…
Il avait vu la main bouger…
Il était encore en vie… et elle assise sur lui…
Elle parlait… les autres la regardaient… l'autre observait… et lui, Sok, fixait ce point… la main avait bougé…
L'immortalité…
La vie… la mort…
"Boss ! Boss !" Sok tourna son regard penseur vers le balourd boiteux, muet.
"On y va ? On y va ?" Sok le regarda longuement, puis préféra tourner son regard vers le grand écran vert du radar…
"Forêt Chocobo…le N°8…D'après toi, maintenant que nous savons où est Shadow, allons-nous rester ici à attendre ?"
"Ben j'en sais rien boss…Ca fait dix minutes que vous fixez le mur, alors je pensais AOUCH!…"
Tandis que le balourd se frottait sa jambe endolorie, Sok ouvrait sur la porte, se retournait, et demandait sèchement:
"Qu'est-ce que t'attends ?"
En quelques pas boiteux, le balourd s'était placé à côté de Sok et rentrait dans la pièce.
Qu'était-il advenue de sa dulcinée qui attendait le bouquet déjà ?
Final Fantasy VIII… Ca avait été rapide…
…Il l'avait revu, elle l'avait giflé… Et c'était fini.
" ENFIN !!!"
Il avait réussi à retirer la balle ! Ah, quel long supplice…
Surtout que même le bâillon ne suffisait plus à faire taire Mogster…
Il hurlait, hurlait, hurlait… à s'en péter les tympans…
"Bon, si t'es une espèce supérieure, tu te la fermes, le Mog !" s'énerva Shadow.
Et le Mog hurlait, à s'en casser la voix…
"Minute papillon que je te trouves de quoi panser cette saloperie !"
Et le Mog hurlait, ce qui cassait les oreilles ( et autre chose ) de Shadow…
"Attends, voilà, j'arrive ! Tu peux patienter deux minutes, putain de merde ! Fais chier !"
Et le Mog hurlait, si fort qu'il n'y a aucun qualificatif…
"@µ*%ù^£*¤`$ù !"
Et le Mog hurlait… Mais moins fort toute de même, il souffrait, mais préférait serrer les dents plutôt que d'entendre ces insultes… injurieuses envers les femmes, les hommes, les animaux, la vie, les Mogs, les chiens, les chats, les cochons d'inde, les péripatéticiennes, les politiques, …
Nouvelle flopée d'insultes. Le Mog cesse entièrement de crier.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence.
Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence. Silence…
La plaie était pansée. Le Mog n'hurlait plus.
Sok était arrivé, bien sûr.
Shadow et Mogster se tenait près de l'eau, ne sachant que faire.
Sok s'était avancé ; il avait apporté des amis.
Z'était joli les amis.
Grands.
Forts.
Pas du genre qu'on aime à croiser la nuit dans une nuit sombre.
Surtout le T-Rex qui se tenait au fond.
Surtout les balourds qui maintenaient le T-Rex.
Surtout les balourds qui se tenait derrière Sok.
Surtout les balourds qui se tenait devant Sok.
Surtout Sok, aussi.
Shadow devait mourir.
C'en était assez de lésiner sur les moyens. Ils étaient quand même la plus riche compagnie trouvable sur les différents mondes.
Mais Shadow allait s'échapper, encore, et toujours. C'était inévitable. Il avait un je-ne-sais-quoi… Un truc indéfinissable quoi…
Il était… impossible.
Mais eux étaient plus nombreux, armés, accompagné d'un T-Rex au gentil sourire carnassier.
Le Mog hurla de nouveau.
Shadow paniqua encore.
Néanmoins, en une flopée d'injures, il avait réfléchi… Comme le disait le proverbe : Pierre qui roule n'amasse pas mousse. Ca tombe, bien juste, son vrai nom était Pierre.
Les autres n'attendirent pas plus pour tirer.
Il attrapa Mogster par un bras, se jeta dans le petit ru, roula sur les galets, se releva et commença à courir comme un malade, tenant toujours le Mog par le bras, essayant de le hausser le mieux possible sur son dos, sans autant ralentir.
Une jambe jetée en avant, puis l'autre, plus vite, plus vite, plus rapidement…
Il avait lâché le T-Rex !
"Une jambe jetée en avant ? Mais dès que j'ai jeté les deux, comment je fais pour courir si j'en ai plus ? bah…
TAYOOOOOOOOOOT !"
Shadow se sentit accompagné : normal. Maintenant courrait à sa gauche, à sa droite, devant et derrière lui, des Chocobos, des lapins, des oiseaux autre que Chocobo, des loups, des chiens, des bestioles, des hippopotames, des hippocampes, un type avec un Gunblade, des singes hurleurs, la SPA venue porter plainte, un T-rex qui se rapprochait de plus en plus…
"De plus en plus !!!!!!!!!!!!!!!
Vite, vite, vite, courir, tayot, vite, vite, courir, tayot, se casser, pas se faire écraser par un T-rex, trouvé un moyen d'y échapper, trouvez un moyen d'y échapper !!!!
La forêt, sur la gauche ( ou sur la droite ) ? Non, ca ne ferait que me ralentir !!!
Courir tout droit ? C'est ce que je suis en train de faire, pauvre con !
Putain, putain, putain !!! Faut que je m'en aille !
Vite !
Vite ! Plus vite que ça, saleté d'escargot de merde de manchot !
Allez ! Allez ! Allez !
Quoi ? "
Il voyait, deux mètres plus loin, le petit ru qui s'arrêtait…
"Maman ! Maman ! Maman ! Papa aussi ! "
Il s'enfonça dans la forêt, courrant encore et toujours, avançant sans fin, toujours avec ses bestioles autour de lui, dont un type avec une Gunblade… nan, en fait, il n'y avait pas de type avec une Gunblade…
"Réfléchis ! Réfléchis !
Lâcher le Mog ? Non !
Abandonner ? Non, pardi !
Je… je… miracle !"
Il avait une idée.
Et trois secondes après, il sautait sur le dos du Chocobo noir qui venait de passer à côté de lui et lui hurlait d'aller vite, plus vite !!!
Le Chocobo courrait, courrait, courrait…
Il était sorti de la forêt !
Il apercevait des montagnes…
Rapidement, il enregistra : FF8, la forêt Chocobo sacrée…
Le Chocobo noir gravit une montagne, s'installa en haut et attendit. Shadow essayait de le faire avancer, mais le Chocobo restait profondément encastré dans le sol.
"On va pas rester là quand même !" Mogster hurla encore pour prouver qu'il approuvait ( fait exceptionnel ) Shadow.
Le T-Rex gravissait la colline… Le Chocobo fit quelques pas, se plaça derrière un rocher.
Sok visa, tira. Tous les balourds en firent de même. Le T-Rex hurla, tomba.
Quel stupide bête ! Incapable de rattraper un être humain ! Maintenant, il avait du se cacher dans la forêt… Et cette stupide bestiole qui partait vers la montagne !
Il s'était échappé. Il était parti.
Encore… et toujours.
Pff… fichu refrain. Fichu mélodie d'ascenseur. Dire qu'il avait songé qu'elle n'était pas si mal. Quelle idée ! C'était cette saleté de musique d'ascenseur qu'il lui avait soufflé d'attaquer en masse.
Résultat : il s'était une nouvelle fois échappé, on avait perdu un T-Rex, ils allaient falloir augmenter encore le salaire des balourds qui prétextaient qu'on les surchargeaient de travail. Retenir un T-Rex et le tuer, une surcharge de travail ? Encore heureux que ce n'était pas lui, Sok, qui gérait le porte-feuille… Sinon il n'aurait même pas l'argent pour s'acheter deux miches de pains ou un peu de viande sèche ( ou un grain de coubo ? ) .
Saleté. Saleté de saleté. De saleté. De saleté de saleté de saleté. De putain de merde.
Combien de temps ainsi devrait-il le poursuivre ?
Et au risque d'être gamin : pourquoi lui d'abord ? Pourquoi lui seul, pourquoi lui uniquement ? Alors qu'ils étaient sept le jour de la donation, ou de l'arrivée de l'homme, comme vous voudrez.
Ils étaient sept. Et ça tombait sur lui de pourchasser Shadow. Tandis que cet homme, ce bel homme aux cheveux rouges…
Non, ce n'était pas le moment d'être mélancolique. Ni sentimental. On n'est pas sentimental quand on est en colère. Et il était en colère, bon sang !
Les sentiments, connerie va ! Il n'y a pas de sentiments décidément ! Pourquoi les gens ne veulent-ils donc pas l'admettre ? Et pourquoi il se préoccupait d'une connerie pareil sur la connerie des gens alors qu'il était en colère, bordel !
Bordel de bordel de bon dieu de pompe à chiotte, oui !
Ces six fainéants qui se prélassaient dans leur fauteuil en cuir et qui lui réclamait des explications à chaque fois qu’il loupait Shadow, ou un autre, non il n'en avait jamais loupé d'autre, alors que ces saletés d'immortels fainéants trouillards de merde restaient à rien foutre dans leur putain de siège en cuir à trois milles balles de putain fais chier !!!! ET MERDE ! Putain ! Il était en colère mais il n'arrive pas à être convenablement en colère, merde !
Il avait pas intérêt à me foutre en colère contre ses six saletés d'immortels supérieurs, s'il tenez à sa peau bordel !!
Et il y tenait à sa peau bordel ! Bordel ! Et tout le reste ! Et toutes les autres insultes du monde et des mondes ! Ils avaient la flemme de les énumérer toutes mais comme il était EN COLERE il les disaient toutes, bordel !
Et cette fichue musique d'ascenseur ! C'est la faute de cette fichue musique d'ascenseur !! Elle lui avait fait croire qu'il pourrait chopper Shadow ce coup-ci ! Enfin non, il n'y avait pas cru ! Mais il y avait pensé ! C'est pareil ! Et il n'y avait personne pour le contredire !!!
Non mais !!!
…Ca faisait du bien.
Bon, d'accord, son balourd de service était en train de se masser le genou tout en se demandant ce qu'il avait bien pu encore faire, mais peu importe, il se sentait déjà mieux.
Il en faut peu pour être heureux décidément. Enfin non, pas pour être heureux, pour se sentir mieux.
Car on était pas dans la chanson du Livre de la Jungle non plus.
On était dans la ( vraie ? ) vie ! La vie de la vie quoi !
Et puis tous ces "de la" et tous ces "de le", ça rimait à quoi bordel !!
Argh non, il n'allait pas recommencer, il N'ETAIT PLUS EN COLERE MAINTENANT !!
Bon dieu de merde !!!
"Dieu soit loué !" s'écria Shadow, apercevant le T-Rex chuter, mort. Il sauta à terre, se prépara à exécuter sa danse de la victoire, puis réalisa qu'il n'avait pas de danse de la victoire, alors il se contenta de sauter de joie comme une Selphie excitée. Excitée et qui aurait pris des vitamines.
Mais bon, quand même, avant de faire son saut d'excité, il avait quand même posé délicatement Mogster sur le dos du Chocobo noir.
Il sautillait donc plus que gaiement, du moins sautillait-il gaiement jusqu'à ce que des nuages décident d'assombrir le ciel et que de la pluie tombe sur la région.
Il en faut peu pour vous gâcher une série d'enthousiasme.
Il se précipita sur le Chocobo, le fit démarrer, se demanda depuis quand il y avait des Chocobos noirs dans Final Fantasy 8, et partit chercher un endroit où se réfugier de la pluie.
Le soleil brillait beau dans le ciel. Les voitures n'avaient pas changé cet infernal mouvement de va-et-vient… Infernal. C'était bien là le mot.
Travailler à la Shinra, c'était vraiment digne de l'enfer. Ou chez Square. Dîtes comme vous voulez.
Pourtant l'enfer avait des avantages. L'argent principalement. Ces conneries de billets verts, gris, jaune, orange… ces pièces d'or, de bronze, d'une matière inconnue par tous les scientifiques terriens…
L'enfer. Il faudrait qu'il regarde la définition dans un dictionnaire. La définition contiendrait sûrement le mot "religion"… Puis, il y aurait bien sûr le célèbre "Vas en enfer !" insulte familière. Mais là, c'était non merci, il n'avait pas tellement envie d'y aller, de toutes manières, il y était déjà. ( Elles sont hell, hell, hell, comme le ciel !!! ) Exactement. Comme le ciel. L'enfer, comme le ciel. Mais bon, ce n'était pas une raison pour se laisser aller à ces jeux de mots des plus… primaires. Primaires aussi. Ciel, Shinra, Square, primaire, voilà les principales définitions de l'enfer. Et en plus primaires et enfer forment ensemble une jolie ronde de rime main dans la main. Par contre, main dans la main n'a sinistrement aucun rapport avec l'enfer. Avec majuscule, sans majuscules, au singulier, au pluriel…
L'enfer. Comme par hasard. Il en arrivait à penser à l'enfer alors qu'il pensait à la base à… à l'enfer peut-être. Bah, avoir une réflexion profonde sur l'enfer ( Enfer, enfers, Enfers ) lui servirait sûrement un jour. Après tout les réflexions profondes sont aussi utile qu'une chanson de Céline Dion. Ca sert toujours de sortir dans un bal mondain : j'ai écouté une chanson de Céline Dion jusqu'au bout sans crisser des dents devant l'air insupportable. Sauf s'il se trouvait devant un(e) fan de Céline Dion acharné(e). Lui, il avait la réflexion profonde sur l'enfer ( Enfer, enfers ). Ca ne marcherait bien sûr pas non plus s'il se trouvait devant un(e) fan de Céline Dion acharné(e) ( ou de Patrick Bruel, ou de n'importe qui d'autre ! ) car les fans sont… des fans.
Sauf pour les jeux vidéos Square. Bien sûr, car les jeux vidéos Square sont les meilleurs jeux vidéos du monde ( achetez-les ). Bien entendu, les jeux vidéos Square ne contiennent aucune image subliminale. Aucune : c'est marqué sur l'étiquette.
Voilà où il en tombait, lui, Sok. Il en tombait à délirer ( c'était bien le mot ) profondément. Voilà donc ce qu'il était. Bon pour l'asile.
Au moins, il connaîtrait la réponse la plus importante de sa vie. Mais il ne se souvenait toujours pas s'il pensait au départ à l'enfer, aux glaces au citron ou à autre chose…
Aux glaces au citron… Plus de doute. Il était bon pour l'asile.
La pluie. Morne, triste. Morne tristesse. Tristesse morne. Triste, morne.
Surtout que, comme le dit si bien le proverbe : la pluie, ça mouille.
Y avait du vent aussi. Par rafales gelées. Très gentille aussi les rafales gelées.
Et le mix entre les deux, ça faisait le tube de l'été aussi ( enfin, plutôt de l'hiver… ). Digne d'attraper un rhume ; ou pire.
En plus, surplus, les rafales apportaient dans leurs bagages des morceaux de branches qui s'étaient décidé à vous cogner la tête, le dos, les bras… Le derrière du Chocobo aussi, mais ça se n'était pas trop mal, ça le faisait aller plus vite.
Shadow avait perdu l'envie de danser à un point inimaginable. Tout ce qu'il faisait maintenant, c'était guetter les environs à la recherche d'un abri en lâchant une injure à chaque rafale de vent, ou chaque fois que l'envie lui en prenait.
"Je chante pas sous la pluie, parce que j'ai pas de ( PUTAIN ) parapluie, j'ai pas envie de faire des rimes en i, à cause de la ( MERDE ) pluie… Tout ce que je veux c'est un abri, pour attendre la fin de la pluie, la fin de la pluiiiiiiie…Comme si c'était le moment de chanter ! Allez, grouille-toi, le Chocobo !!!!
Décidément : depuis quand il y a des Chocobos Noirs dans FF8 ?"
"Désolé, le nom que vous nous avez signalé n'est pas sur notre liste. Êtes-vous bien sûr qu'il s'agisse de Juhanne Liso en France ?"
Bien sûr. Il ne connaissait pas ce numéro. Elle avait crevé. Ou alors elle avait déménagé. Ou alors autre chose. Ou alors elle s'était foutu sur liste rouge.
Bien sûr, elle devait en avoir marre qu'il appelle à tout bout de champs. Et pourtant à son ancien numéro, on lui signalait "gentiment" que la ligne était en dérangement.
Bon. Il était retourné sur Terre pour découvrir que son excursion téléphonique était annulé.
Pas grave. Il aurait une excursion un autre jour.
"Monsieur ? Vous êtes toujours en ligne ?" Plus pour longtemps, vu qu'il allait raccrocher pour ne pas avoir à payer des sommes astronomiques.
Il sortit. Le balourd ( toujours le même ) ( d'ailleurs, qu'elle était son nom ? pourtant, il s'en était rappelé il y avait pas si longtemps que ça…[1]) l'attendait solennellement devant la porte. Bientôt quelqu'un viendrait lui demander un autographe. Un type avec un garde du corps. C'est forcément un type bon pour un autographe.
Non ! Ca lui reprenait !
Il vacilla quelques secondes. Aussitôt le balourd vient le rattraper et le supporta jusqu'à la voiture, garée un peu plus loin.
Parfait. Maintenant, il n'avait plus l'air d'un type à autographes, maintenant c'était un type bourré qu'un copain généreux traînait jusqu'à chez lui. Parfait.
Ce mal de tête. Cette saleté de mal dans sa tête… Et dans tout son corps d'ailleurs. Partout. Autour de lui aussi. Et autre chose.
"Bon, déjà qu'il pleut, maintenant je vais devoir me payer un combat ! Un combat sous la pluie, quelle idée ! Et pourquoi pas briser la glace avec ce dragon et partager ensemble la grotte !"
Le Mog était encore sur le dos du Chocobo, les deux ne pouvant pas faire grand chose. Shadow lui non plus ne pouvait pas faire grand chose, mais c'était déjà plus, surtout en face du dragon couleur gris ( gris comme s'il était un vilain mouton de poussière avec des ailes et une énorme mâchoire ( énorme )).
"Salut gentil dragon ! On peut venir chez toi le temps que la tempête passe ? Ce serait sympa."
Le dragon ouvrit la bouche, un moment on aurait cru que ce fut pour dire "D'accord, mais essuyez vos chaussures sur le paillasson…" mais, en fait, il cracha du feu ( caractéristique classique d'un dragon ).
Shadow roula sur le côté, puis re-roula sur le côté pour éviter un nouveau jet de flamme. Lui lâcha un :
"Non ? Ben dommage alors…" Puis il se tut, car on
était pas dans un film et il préférait se concentrer que ce transformer en
brochettes d'elfes noirs de Shadow.
Sok se tut. Voilà, maintenant, il était un mioche aux longs cheveux d'argents.
En plus d'attendre Shadow, il allait lui falloir attendre de se retrouver dans son corps normal. Et merde.
Shadow pensa à faire un duel de regard entre lui et le dragon, pour lui prouver qu'il était plus fort intellectuellement. Mais le dragon n'avait pas envie de garder le regard fixe, car il crachait du feu dans toute la zone en agitant fiévreusement la tête. Heureusement, le Chocobo et son "cavalier" ( en fait le Mog était sur le dos, mais pas du tout le cavalier… ) s'était bien éloigné, sans fuir entièrement pourtant.
Shadow roula plusieurs fois de suite sur le côté, un coup à gauche, un coup à droite, tout en cherchant des yeux une ouverture pour peut-être atteindre le dragon.
Mais le dragon avait bu un plein bidon d'essence avant de venir car il ne cessait de carburer et crachait encore et toujours du feu.
Du feu, de la pluie. Même des éclairs et du tonnerre.
Bon, c'était un son et lumière. Et alors ?
Et alors ça pourrait lui donner une idée.
"Et en quoi un son et lumière me donnerait une idée ? En quoi, hein ? Je serais curieux de savoir. D'ailleurs, toutes les suggestions sont la bienvenue à mon adresse mail : shadow1109@wanadoo.fr. Ah ouais, j'oubliais, je peux pas la regarder… De toute manière c'est pas le moment de faire… de l'humour… Que se passe-t-il ?
Déjà ? Si vite après l'autre ?
Bon ben allons-y alors !!!
Attendez ! Je la gueule, ou je la gueule pas ?
Bon, je la gueule. "
Shadow "gueula" donc sa limite :
"LUMIERE DU PREMIER JOUR! Drôle de nom…[2]"
Sa lumière se déclencha alors, il fit tout le festival… Malheureusement, un copier-coller… c'est pas possible.
Il lança sa hache dans les airs, elle virevolta dans les airs tandis que Shadow sautait sur une des parois de la grotte pour rebondir au dessus de la gueule du dragon, la hache se mise à briller, Shadow l'attrapa au vol, se mit à briller aussitôt, se laissa tomber sur la tête du monstre, s'accrocha à une écaille, de l'autre main planta sa hache dans un des deux yeux du dragon, retourna la hache dans la plaie, fit que la hache traverse l'écaille entre le premier œil et le deuxième œil, creva le deuxième œil, laissa sa hache-là, la hache explosa, du sang sortit et tomba sur Shadow, le caressa goulûment pour lui faire augmenter ses HPs…
Le dragon bougea violemment la tête et fit chuter Shadow violemment sur le sol. Le dragon disparut ensuite en poussière, mais la poussière se redéposa sur le sol et forma un second dragon, mort-vivant.
Shadow respirait violemment, par accouts, épuisés qu'il était, tandis que le dragon tournait lentement sa tête vers lui.
Mais comment Shadow allait-il donc régler ce problème ?
Attention, grand suspense.
Mais si vous voulez, je vous dis la réponse ?
Vous voulez ?
Vous vous en foutez ?
Bon. Ben dommage alors.
Les morts-vivants ont un point faible………………………………………..
Ah. Ca vous dis déjà quelque chose ?
"Rapide réflexion enclenchée. Rapide. Rapide. Rapide.
Rapide. Rapide. Rapide. Rapide. Claire. Données non-valides. Et merde. Réflexion impossible. Stress émotionnel trop rapide.
Faut que je trouve une solution bordel ! Une solution, c'est pas si compliquée que ça non ? Si ?
Argh ! Vite !"
Maintenant le dragon avait fini de tourner sa tête de dragon, et ouvrait sa gueule pour cracher du feu.
Notes :
[1] Ruse ultra-technologique d'un auteur fainéant qui a oublié le nom du dit-balourd.
[2] Bon. J'ai pas trouvé mieux. Et alors ?
Voilà. C'est fini, ainsi que votre calvaire. Euh non, pas votre calvaire, parce que lui il durera jusqu'à ce que j'appose le mot FIN à la fic… et c'est pas demain la veille… Vous allez souffrir !
Si je déconnais, là ? Bien sûr que non. Mais ce que je pige pas, c'est que si vous trouvez cette fic si nulle, pourquoi vous lisez ces notes ?
Donc, je considère que si vous lisez ces notes, c'est que vous aimez ma fic.
Encore heureux. Mais le problème, c'est que j'ai pas moyen de vérifier si vous lisez ces notes.
Parce que si je veux savoir si quelqu'un lit les notes, et donc aime ma fic, la seule solution ça serait de mettre un compteur sur cette page, hors un compteur c'est un peu débile non ?
Bon, sinon bien sûr, on pourrait manger des bananes et danser touts ensemble la salsa, ou alors allez au resto du coin pour bouffer de la bouffe, mais là je suppose car je ne peux que supposer…
LA ! Vous voyez, vous commencez à lire en diagonale ! C'est donc que c'est chiant.
Ah, je suis content, j'avais raison. J'ai toujours raison. C'est normal, je suis le meilleur…Nul ne peut me surpasser…
Laissez tomber…
Mon mail ? shadow1109@wanadoo.fr
V'là. Bon moi faut qu'j'y aille, j'ai un suicide à dix heures, et j'aimerais pas le louper.
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