La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Point de Vue
Acte III – Bris de Glaces
Scène 1 : Un exposé… explosif
Je m’attendais à tout sauf à ça !
… Non, en fait, je ne m’attendais à rien du tout, mais je trouvais que ça ferait bien de commencer mon récit ainsi. Cela attire l’attention sur la surprise de l’événement, et les lecteurs accrochent mieux à l’histoire dès le début. C’est une technique d’écriture comme une autre. Si vous le désirez, je pourrais même vous donner quelques "trucs" d’écriture…
Peut-être trouvez-vous que je digresse du sujet du début ? Que je parle trop ? Mais sachez que c’est tout à fait intentionnel de ma part ! Une fois de plus, c’est une technique d’écriture : certains romans marchent entièrement là-dessus, ils basent leur histoire sur la digression et la chaîne des pensées discursives.
Sans compter que si je retarde ainsi le moment de révéler ce qui causa ma surprise ce jour-là, j’intensifie le suspense, j’exacerbe l’impatience des lecteurs, je les agace en jouant avec leurs nerfs. Et je peux vous avouer une chose, de vous à moi : croyez-le… j’adore ça, jouer avec vos nerfs !!
Mais je vais maintenant refaire mon entrée en scène, afin de satisfaire votre impatience et votre curiosité.
En ce beau jour d’hiver-là, je me dirigeais vers la salle d’entraînement de la BGU car au lieu de me morfondre seul dans ma chambre loin de tout, j’avais décidé de mettre à profit mon temps en allant m’entraîner avec mon nunchaku et mon boomerang. Non pas que j’avais BESOIN à ce point de m’entraîner pour m’améliorer mais mon maniement de ces deux armes était encore imparfait. J’insiste bien sur le mot "imparfait". Je maniais déjà parfaitement tout ce qui était dans la catégorie arme blanche (épée, sabre, couteau, katana, et mon arme préférée : la serpe car elle pouvait servir d’arme de courte portée autant que de longue portée), de même pour les armes contondantes (massues, etc.), j’excellais au tir (fusil, pistolet et même lance-pierres voyez-vous !), sans compter la lutte au corps à corps, mais je n’étais pas encore parfaitement au point avec les nunchaku et les boomerangs. J’étais loin, loin d’être mauvais, je n’étais pas encore parfait avec ces deux armes, voilà tout.
Comment ça, je ne suis pas modeste ? Bien sûr que non, je ne suis pas modeste ! Je suis réaliste, c’est tout. Si je suis parfait dans quasiment tous les domaines, autant vous en informer, n’est-ce pas ? Autant que vous ayez en main tous les éléments de l’histoire afin de mieux la suivre. En fait, je fais ça dans votre intérêt, croyez-le bien !
Oh bon sang, avec tout ça, j’en perds le fil de l’histoire ! Où en étais-je ? Devant la salle d’entraînement ? Oui, j’étais arrivé à la SE ce jour-là…
Et c’est devant cette salle que je fus surpris de voir Alisyen en pleine démonstration de ses talents face à l’androïde qui servait d’adversaire pour l’entraînement.
Cette fille était une garce, vous vous en doutez déjà. Mais elle était rudement douée pour être une garce, croyez-moi ! Et elle était aussi une combattante très douée. Elle se servait aisément des petites épées, rapières, couteaux à lancer, étoiles, fléchettes, etc., sans compter les pistolets de petit calibre et quelques armes un peu moins courantes comme la "grande faucheuse", et sa chaîne qui ne la quittait jamais. Alisyen était aussi très bonne en magies élémentaires et spirituelles. Et elle était surtout très bonne tout court !
Pardonnez mon mauvais jeu de mots mais c’était la vérité : à 18 ans, elle était la plus belle des étudiantes de l’école. Elle avait de l’allure et du caractère. Peut-être un peu trop de caractère même, mais elle avait une allure folle et des formes de rêve… Et ce qui ne gâchait rien, son visage était loin d’être laid. Et c’est une litote de ma part.
Cependant, malgré tout ce que je viens de vous dire sur Alisyen Tarago, je n’étais encore jamais sorti avec elle. En fait, elle avait des vues sur moi – et même depuis longtemps ! De ça, j’en étais parfaitement conscient. Mais je savais qu’il n’était pas dans mon intérêt de laisser ma chasseuse m’attraper, si vous voyez ce que je veux dire. Je ne tenais pas à faire partie de sa collection de trophées ni à devenir l’un de ses nombreux prétendants littéralement envoûtés par elle. Elle ne me laissait pas indifférent, mais je savais ce qui était bon pour moi car je suivais ce que mon instinct me dictait. Et il me dictait que cette fille était du genre dangereux.
En fait, mon instinct agitait devant moi un énorme panneau rouge-vif estampillé de l’étiquette "Danger ! Explosif, ne pas toucher !" à chaque fois que j’approchais à moins de vingt mètres d’elle. Ou qu’elle approchait à moins de vingt mètres de moi.
Cependant, ce jour-là, en la voyant s’entraîner dans cette salle, je ne pus m’empêcher d’approcher de l’explosif…
Scène 2 : L’enjeu du combat
« Bravo ! » applaudis-je, un vague sourire sur les lèvres, tandis que je pénétrais dans la SE. Alisyen dut être surprise, elle n’avait pas dû remarquer que j’étais là avant d’entendre ma voix, car elle tressaillit légèrement et se retourna vers moi un peu trop vite.
Venant de finir un combat contre un adversaire réglé sur le mode "difficile", elle haletait un peu, sa poitrine au décolleté ravageur se soulevant et s’abaissant au rythme saccadé de sa respiration. Sa longue chaîne d’acier de titanium à la main, elle était juste… affriolante. Elle prit une pose décontractée et un peu aguicheuse, la tête penchée de côté et me lança un regard moqueur.
« Depuis quand m’espionnez-vous, M. le Voyeur ? demanda t-elle de cette voix sensuelle qu’elle prenait à chaque fois qu’elle s’adressait à l’une des "victimes" de ses avances.
- La vue était trop belle, répliquai-je. Je n’ai pas pu m’en empêcher.
- Oh, un compliment de ta part, Laekh ! fit-elle en riant, une main délicate devant sa bouche. L’Univers va nous tomber sur la tête, alors !
- Je ne savais pas que tu étais restée à la BGU, n’as-tu pas de la famille à aller voir pendant les vacances ? »
A ma question, elle haussa simplement les épaules d’un air détaché.
« Je viens d’en revenir. Je suis revenue il y a à peine une heure, répondit-elle ensuite. J’avais envie d’un peu d’entraînement. Mais cet… adversaire, même sur le mode le plus ardu n’est pas à la hauteur ! »
Elle désigna d’un mouvement dédaigneux du menton, l’androïde qui venait de perdre son combat contre elle et qui se faisait évacuer par ses pairs mécaniques pour réparation.
« Les androïdes ne sont utiles que pour les élèves de niveau inférieur à la 3ème année, rappelai-je. Nous sommes trop puissants pour eux.
- La direction de la BGU devrait fournir des androïdes plus puissants pour nous. Ou bien importer des monstres des divers mondes-nés afin de nous permettre de nous entraîner ! affirma-t-elle. Ce serait très intéressant, ça !
- Ce serait surtout dangereux pour les nouveaux élèves si de telles créatures étaient présentes dans l’enceinte du campus. De plus, l’entraînement physique n’est pas le plus important pour un Gardien. C’est le psychisme qui permet de contrôler les Forces…
- Pas pour la Vitalité, répliqua-t-elle avec un petit sourire entendu. La Vitalité et… l’Ombre.
- Tu as envie d’être désignée Gardienne de la Vitalité ou même Gardienne de… l’Ombre ? fis-je en levant un sourcil perplexe.
- Surtout de l’Ombre. C’est la plus puissante des Forces, seul le meilleur de l’Ecole pourra en être digne. Et je veux être… non, je SUIS la meilleure ! »
Sa détermination m’amusa.
« Tu oublies une chose… c’est moi le meilleur de l’Ecole, rappelai-je avec un sourire en coin.
- Tu te surestimes trop ! bouda t-elle.
- Ce n’est que pure vérité…
- Que tu te surestimes ? En effet ! » plaisanta t-elle en gloussant de rire.
Je me contentai de sourire. Elle s’approcha de quelques pas de moi, le panneau rouge "Danger ! Explosif, ne pas toucher !" manifesta bruyamment sa présence dans mon esprit. "Biup, biup !! Danger en vue ! Dégage de là, Laekh !" faisait l’alarme de mon instinct.
Je décidai de l’ignorer.
« Je te propose quelque chose, fit Alisyen d’une voix aguicheuse. Un petit défi… »
Celui de te faire gémir de plaisir ? D’accord !
"Buip, buip ! Mauvaise pensée face à Explosif ! Prendre plutôt ses jambes à son cou et la sortie la plus proche !!"
« Quel défi ? demandai-je, intrigué, toujours en ignorant les protestations de mon instinct.
- Faisons un petit combat. Un combat… amical, me chuchota t-elle à l’oreille une fois parvenue à ma hauteur. Nous verrons bien qui est le meilleur.
- Je ne me bats pas contre les femmes. De plus, tu viens de sortir d’un combat, tu es fatiguée, les chances ne sont vraiment pas équilibrées.
- Espèce de macho arrogant ! s’écria t-elle choquée, avant de vite reprendre un air mystérieux pour m’aguicher. En fait, aurais-tu simplement… peur de perdre ? »
Mon sang ne fit qu’un tour en entendant cette provocation. Alisyen touchait un point sensible… et je suis sûr qu’elle le savait.
« Très bien, tu l’auras voulu !
- Je propose aussi de parier un petit quelque chose sur ce combat. Histoire de pimenter le jeu…
- Les jeux d’argent sont interdits à la BGU, Alisyen.
- Tch, tch, tch ! siffla t-elle avec moquerie. On dirait le conseil disciplinaire quand tu parles de cette façon ! De toute manière, nous n’allons pas parier d’argent.
- Ah ? Et que parions-nous alors ? »
Si c’est une nuit de folies avec toi, je suis tout à fait d’accord, ma belle…
"Buip, buip ! Mauvaise pensée à nouveau ! Se mettre une baffe pour la peine !!"
« Pourquoi ris-tu ? fit Alisyen surprise en me voyant soudain rire doucement.
- Rien, rien. Juste mon alarme qui m’amusait…
- Pardon ?? demanda t-elle en clignant les yeux d’un air totalement perdu.
- Rien, répétai-je en prenant une profonde inspiration pour combattre mon hilarité. Quel est l’enjeu du combat, alors ?
- Une nuit avec toi si je gagne ! »
Sa demande me laissa stupéfait. (Himura Kenshin par exemple aurait dit « OYO !! » avec les yeux en soucoupe…)
Moi qui pensais qu’au contraire, mon gain serait une nuit avec ELLE si JE gagnais, je fus en effet bien surpris de la demande d’Alisyen. Décidément, je lui avais vraiment tapé dans l’œil !
Mon orgueil se félicita de ceci, mon instinct fit de même. Car ils savaient bien que je ne la laisserais pas prendre le dessus, que je ne laisserais jamais personne gagner face à moi – même si le fait de perdre m’aurait apporté plus de… satisfactions physiques. J’avais seulement bien trop de fierté pour permettre à qui que ce soit d’être meilleur que moi. Et donc, même si cela ne m’aurait pas déplu, pas de nuit avec moi pour Alisyen. Car en effet, j’étais quasiment certain de gagner. Maintenant, que pouvais-je bien lui demander si je gagnais… ? Car comme je l’ai dit, j’étais quasiment certain de gagner ce combat.
Je ne voulais pas lui laisser penser qu’elle m’intéressait, mais d’un autre côté, je ne savais pas trop quoi je désirais d’elle. A part elle, Alisyen, bien sûr.
« Ainsi donc une nuit avec moi est, d’après tes dires, seulement un "petit quelque chose" ?! m’exclamai-je pour gagner du temps et trouver quoi réclamer à Alisyen concernant le pari. Tu me vexes beaucoup, là ! »
Elle parut trouver ma vexation feinte très drôle car elle se mit à rire doucement.
« Ce n’est pas ce que je voulais dire. Tu le sais très bien, Laekh…, m’amadoua t-elle habilement.
- Ta chaîne, dis-je finalement.
- Huh ? Comment ça, ma chaîne… ?
- Si je gagne, tu me donnes ta chaîne.
- Qu-quoi ?! sursauta t-elle. C’est mon arme préférée, elle est toujours avec moi ! JAMAIS je ne supporterais de la céder ! A PERSONNE !! hurla t-elle presque.
- Très bien, pas de combat alors, répondis-je en haussant les épaules et en faisant volte-face pour partir.
- … A-attends ! Laekh !! »
Elle me rattrapa rapidement par le bras et me força à me retourner pour lui faire face. Son visage portait une telle détermination qu’elle n’en paraissait que plus désirable.
« C’est d’accord ! fit-elle d’une voix dure. Mais sache bien que je ne te laisserai pas gagner ! En aucun cas !
- Je n’en attends pas moins de toi, Alisyen. »
Scène 3 : Duel et duo
« Fixons d’abord les règles du combat, annonça Alisyen d’emblée, les bras croisés sur sa (large et jolie) poitrine. Tous les coups sont autorisés mais seulement deux armes seront permises pour tout le combat, toutes les magies offensives élémentaires sont autorisées aussi, les magies spirituelles de même, invocations interdites, et magies curatives interdites aussi.
- Ces règles t’arrangent bien, Alisyen ! »
En effet, les magies qu’elle maîtrisait très bien (la manipulation des esprits faibles et les sorts tirés des éléments primaires) étaient autorisées ; et les domaines dans lesquels elle avait des lacunes (les invocations et la magie de Soin) étaient interdits pour le combat. Elle mettait toutes les chances de son côté, pensai-je. Après tout, c’était compréhensible de sa part : elle avait DEUX excellentes raisons de vouloir gagner, ces raisons étant sa chaîne et moi.
« Dois-je te rappeler que tu es loin d’être doué en magie de Soin, toi aussi, Laekh ? répliqua t-elle durement.
- Humpf ! Ce n’est pas pareil ! Il fallait choisir ses matières optionnelles lors de l’inscription à la BGU et j’ai préféré étudier les magies du Corps (poison, déformation de la masse corporelle, hâte, changement d’état, et j’en passe des sorts pires et des meilleurs !) plutôt que les magies curatives, c’est tout.
- Tu as fait un très mauvais choix d’option. Tu ne possèdes aucune connaissance en magie curative maintenant, c’est très regrettable !
- Faux ! répliquai-je piqué au vif. Je connais les sorts d’antidote et de guérison de tous les changements d’état. Je ne sais pas soigner les blessures physiques qui requièrent la magie de Soin, c’est tout ! Mais je connais très bien la magie purificatrice du corps !! »
Alisyen exultait d’avoir réussi à mettre à mal mon calme habituel, quant à moi, j’essayais de le reprendre, l’état d’esprit étant décisif à tout combat.
« Mais je suppose bien sûr que la magie du Corps est interdite aussi, hein !?
- Tu as bien deviné, Laekh…, fit-elle avec un sourire vénéneux.
- Très bien, finissons-en au plus vite !
- Calme-toi, tu es bien… impatient… La… ekh… »
Sa voix était devenue presque un murmure, ses yeux noisette aux reflets dorés me fixaient en battant des cils à un rythme… quasi… hypnotique…
Je secouai soudain la tête et protestai vivement en me rendant compte de ce qu’elle manigançait :
« Hey ! Le signal de début du combat n’a pas été donné ! Tu n’as pas encore le droit d’essayer ton hypnose sur moi !
- D’accord, d’accord ! Alors… c’est parti dès maintenant ! »
A ces mots, Alisyen attaqua tout de suite en déployant sa chaîne et la faisant tournoyer à une vitesse folle. Le bout de son arme, composé d’une boule de la grosseur d’un poing fermé hérissée de piquants acérés, faillit m’atteindre à la tête mais j’esquivai de justesse le coup en me jetant sur le côté. L’un des piquants arracha un morceau de ma chemise blanche au niveau de l’épaule et me fit saigner.
« Argh ! QUI va me payer une nouvelle chemise maintenant !? m’écriai-je, très mécontent. Le sang ne partira jamais au lavage ! (Rendez-vous compte : c’était ma chemise préférée en plus !)
- Lorsque tu seras à moi, je t’offrirai toutes les chemises que tu veux ! fit-elle en riant, déjà trop certaine de sa victoire.
- Je ne suis pas sûr que des chemises suffiront pour m’aider à te supporter ! la taquinai-je.
- Humpf ! Petit insolent, tu vas voir !! »
Déclenchant un sort de glace qui emprisonna l’un de mes pieds au sol, elle voulut se jeter sur moi pour m’étrangler avec sa chaîne. Je n’avais pas le temps d’utiliser la magie de feu pour faire fondre la glace alors je décidai de "briser la glace" d’un coup bien placé de nunchaku pour libérer mon pied. Puis je fis un bond de côté, Alisyen rata donc son attaque et s’étala (fort peu gracieusement d’ailleurs) de tout son long sur le sol. Ensuite, un sort utilisant le vent fit… voler sa jupe !
Non, je plaisantais.
En fait, j’utilisai bien un sort de vent, mais combiné à un éclair, afin de faire lâcher à Alisyen son arme. Quand elle fut légèrement électrocutée, elle poussa un petit cri de surprise et lâcha en effet sa chaîne qui, poussée par le vent, s’éloigna un peu de sa propriétaire. J’envoyai alors définitivement l’arme au loin par télékinésie. En se relevant par une pirouette, Alisyen sortit prestement sa seconde arme, un long fleuret fin à la pointe acérée qui était dangereusement souple.
« Je vais gagner, tu es déjà blessé…, déclara t-elle avec certitude, les genoux pliés, le buste légèrement penché en position de combat.
- Tu me donnes une magnifique vue de ton balcon et tu viens de faire une rime en plus. »
Cette déclaration la déconcerta une seconde, ce fut suffisant pour que j’agisse : d’un coup de nunchaku, je voulus la désarmer. Le problème, c’est que le fleuret étant très souple (je vous en avais déjà parlé), le coup me fut retourné en pleine poire. Le fleuret avait en effet agi comme une sorte de trampoline à mon arme, et je fus touché à la tempe par ma propre arme ! Je peux vous dire qu’en plus de la douleur physique, cela porta un grave coup à ma fierté.
… Vous comprendrez aisément aussi pourquoi je ne me sers plus de nunchaku maintenant, n’est-ce pas ?
Quoi qu’il en soit, malgré le fait que je titubais à cause de la violence du coup infligé, je vis Alisyen qui attaquait. J’évitai donc la lame au dernier moment, et dans son élan, Alisyen m’offrit malgré elle une large ouverture pour contre-attaquer : un coup de genou au niveau du ventre lui coupa le souffle, et avant qu’elle ne pût réagir, je joignis les mains et lui assénai ce coup de poing(s) dans le dos. Je me servis de mes poings et non pas de mon nunchaku en métal pour ça : je ne voulais pas trop la blesser, ni surtout risquer de toucher irrémédiablement sa colonne vertébrale. Lâchant son fleuret, Alisyen s’écroula alors face contre terre, étourdie par mes coups. Par réflexe, elle roula vite sur le côté pour éviter une éventuelle seconde attaque ; mais avant qu’elle ne put reprendre totalement ses esprits, j’étais déjà sur elle et la maintenais sur le dos, mes deux mains agrippés fermement à ses poignets, rivés de chaque côté de sa jolie figure empourprée par l’effort physique qu’elle faisait pour se dégager.
Finalement, au bout d’un moment d’inutiles efforts, elle s’avoua vaincue et ne se débattit plus. Elle poussa un profond soupir résigné et leva ses yeux d’or vers moi. Une bonne demi-minute passa sans un mot, sans un bruit hormis nos deux respirations haletantes dues à l’effort physique qui venait d’être fourni.
J’approchai soudain le visage près du sien et elle se souleva légèrement pour aller à ma rencontre, ses yeux à demi-fermés, paupières frétillantes, ses lèvres pulpeuses entrouvertes. Mais au lieu de lui donner le baiser qu’elle espérait, j’approchai les lèvres de son oreille pour chuchoter d’une voix suavement moqueuse : « J’ai gagné, Alice, tu vas devoir te séparer de ta chaîne. »
Son visage passa par toutes les couleurs de l’arc-en-ciel, à mon grand amusement. Elle fumait de rage, de frustration, de dégoût, de pure colère en devant se séparer de son arme préférée sans même avoir reçu un baiser en retour. C’était… hilarant !
La colère la rendant plus forte, elle se dégagea violemment de mon emprise et m’envoya sur le c… je veux dire, sur l’arrière-train, à environ deux mètres d’elle. Puis d’un pas magistral, elle marcha vers la sortie en faisant bruyamment claquer ses talons pour marquer sa rage.
« Prends-la ! lança t-elle, ce faisant, d’une voix agacée et sans se retourner. Je te la laisse, je n’en veux plus ! Et… Et ne m’appelle pas Alice !! »
Le sourire aux lèvres, je m’allongeai tranquillement sur le dos et restai ainsi à la regarder qui s’éloignait, son image étant comiquement inversée du fait que j’étais sur le dos. Puis une fois la silhouette d’Alisyen disparue, je partis dans un grand éclat de rire.
***
A venir :
Acte IV : Bris de Glaces (seconde partie)
Autrement dit : Je change de chapitre parce que sinon, l’acte III aurait été trop long mais je garde ce titre pour y retrouver la même idée métaphorique et parce que je suis trop fainéant pour chercher un autre titre de toute façon !
Notes de Laekh : J’ai grillé la priorité à Angie qui voulait mettre l’accent sur Alisyen dans un de ses chapitres suivants. Mhahahaha, je suis si fourbe, je m’émerveille moi-même !!
Hum… D’un autre côté, je me prépare aussi à subir la rancœur de cette chère Angie dans les jours à venir. Elle déteste qu’on lui pique ses idées ! ^^ ;;
NDAngie : Oui, Lolo-chou, tu vas SOUFFRIR ! *lol* Bon, j’ai bien aimé la description du combat, surtout lorsque ton nunchaku se retourne contre ta pomme ! *lol*
Laekh : Non, pas pomme. J’ai reçu le coup en pleine POIRE. *sourire en coin*
Angie : Ouais, bien fait pour ta poire ! Mwahaha, morte de rire ! Mais… pourquoi Alisyen a t-elle aussi une chaîne pour arme ?
Laekh : Eh, tout simplement parce que c’est son arme favorite ! *hausse les épaules*
*****
* Lire le chapitre quatre
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