La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

Neon Apocalupsis Evangelion

Livre II

 

 

Chapitre 4 : Peur

 

 

Cette nuit-là, Shinji fit un cauchemar. Il rêva de Migao. De ce qu'elle lui avait dit. De la mort qui l'avait frôlée. De tout ce qu'il avait failli perdre. Vers trois heures, il se réveilla, en sueur, l'air hagard. Il se redressa brusquement, et porta sa main à son front. Lucy fut réveillée à cause de cette brusque agitation.

-Shinji…ça va ?

-J'ai fait un cauchemar atroce.

-Ca va…calme-toi.

Elle s'approcha de lui et se mit entre ses bras.

-Je n'ai pas besoin de lire dans ton esprit pour savoir ce qui te ferais du bien.

-Non…tu es plus douée que moi en relation humaines.

Elle rit quelque instants.

-Ne va pas croire que je suis douée pour ça. Je suis presque incapable de me faire des amis.

-Et nous, tu nous a pêché comment ?

-C'est vous qui êtes venus à moi. Je ne pense pas que j'aurais fait la démarche moi-même.

-Ne te dénigre pas comme ça.

Il se rallongea et soupira d'aise.

-Je ne crois pas que beaucoup de mecs de mon âge connaissent ça…

-De quoi ?

-Dormir avec une fille comme toi chaque nuit. Je pense que je vais me rendormir facilement.

-Moi aussi.

Quelques instants plus tard, ils étaient endormis, l'un contre l'autre, l'air heureux. Ils ne savaient pas que les problèmes allaient commencer.

 

-YYYAAAAAAHHHHHHH ! Bon sang, celui qui a inventé la bière doit être un saint au Paradis !

-Tu n'as pas changé tes habitudes, Mi-chan.

-Non. Pourquoi l'aurais-je fait ?

-Bonne question…

Shinji entra dans la cuisine, les yeux encore bouffis de sommeil.

-Ohayô gozaimasu. [Bonjour]

-Ohayô Shinji-kun, répondirent Misato et Kaji ensemble.

Lucy arriva peu de temps après, dans le même état. Le même rituel eut lieu. Après un petit déjeuner assez animé, un bon bain, les esprit sortirent un peu des brumes de la nuit. En clair, l'effet "tête dans le cul" disparaissait. A ce moment-là, Lucy eut tout à coup l'air soucieuse.

-Qu'est-ce qui se passe Lucy, demanda Misato.

-Je crois qu'on a un problème. Les autres ont vu Shinji se servir de son AT-Field, et en plus, il a tué Migao sous leurs yeux.

-Ah…en effet, c'est…problématique…

-Je crois que j'ai la solution, mais…

-Mais ? demanda Kaji.

-Il n'y a que Shinji qui en soit capable.

-Vas-y, expose ta solution, fit Shinji sans enthousiasme.

-Avec ton pouvoir, il faudrait que tu leur fasses oublier ce qu'ils ont vu.

-T'en a de bonne…Je suis pas Dieu descendu sur terre. J'ai pas tous les pouvoirs, ni tous les droits. Je crois qu'il faudrait plutôt tout leur dire. Je n'ai pas envie de leur mentir une fois de plus.

-Je ne sais pas si c'est une bonne idée, Shinji-kun. Ils risqueraient de le prendre mal. Ou de réagir de manière…je sais pas…violente, peut-être.

-Je peux peut-être les calmer et les aider à accepter la vérité avec mes capacités.

-Mouais…Mais…attend qu'ils t'en parlent.

-Ca serait pas plus mal, en effet, confirma Kaji.

-Soit. Je ne brusquerais pas les choses.

-Mais bon, aujourd'hui, comme y'a pas école, le problème se pose pas, sourit Misato.

-Toi, t'as quelque chose derrière la tête, dit Kaji.

-En effet…

 

Quelques heures plus tard, ils étaient tous les quatre en forêt, un panier pique-nique à la main.

-C'était une super idée, ça, Misato ! s'écria Lucy, enthousiaste.

-C'est vrai que je suis pas mécontente de moi-même. Ca faisait longtemps que j'avais envie de faire ça. On reste trop en ville, c'est pas sain.

-Et c'est toi qui dit ça. Vraiment on aura tout entendu, envoya Kaji.

Avant qu'elle ait pu répliquer, Shinji désigna un endroit.

-Misato-san, vous ne pensez pas que c'est bien comme coin ?

-Ouais, c'est pas mal.

Il installèrent la nappe et se mirent à manger.

 

Rei se tenait devant la porte de l'appartement de Mark. Elle sonna. Son petit ami ne tarda pas à sortir.

-Ah, tu es là. On va pouvoir y aller.

Ils descendirent et attendirent un bus à l'arrêt le plus proche. Lorsque celui-ci arriva, ils s'installèrent, et attendirent qu'il arrive à destination. Il s'arrêta à une station assez perdue, en lisière de forêt.

-Une ballade en forêt…c'était une bonne idée, je crois…

-Ca te plaît ? demanda Mark. Moi, tant que je suis avec toi, c'est super.

-Oui…ça me plaît.

Il déambulèrent pendant un certain temps entre les arbres, jusqu'à ce que Mark demande :

-Tu veux rentrer ? Moi, je commence à avoir faim. Oh, non, tient, j'ai une meilleure idée ! On va rejoindre l'autre côté de la forêt, et là, on trouvera bien quelque chose à manger. On en a pas pour longtemps.

Rei le regarda, surprise, et avec ce qui semblait être une pointe d'amusement.

-Ca me va.

Un quart d'heure plus tard, ils débouchaient sur une immense plaine à peine vallonnée. Ils descendirent une petite pente. Le ciel commençait à être très menaçant. Des nuages bas, et noirs couvraient le ciel. On se serait cru en pleine nuit.

-J'ai peur qu'il ne pleuve. Et il n'y a rien pour manger, énonça Rei.

Elle regarda Mark, et fut stupéfaite. Lui, regardait l'immense plaine, et semblait pétrifié. Puis, il se mit à crier, comme un dément.

-Non. Non. NON !

Il tomba à genoux, comme dans un état de transe. Il pleurait comme un petit garçon qui aurait fait un cauchemar. Il murmurait des paroles incompréhensibles. Puis, il s'évanouit, vaincu.

 

-Dites, Misato-san, vous ne pensez pas que le ciel est un peu menaçant, là ?

-Hmm, peut-être, en effet.

-On ferait mieux de ranger et de rentrer, dit Kaji.

Soudain, Shinji se mit à trembler comme une feuille. Pas un frisson, comme s'il avait froid. Non. On aurait dit qu'il était en train de se faire électrocuter. Puis, aussi soudainement que cela était venu, tout disparut. Il était juste obligé de se tenir à un arbre pour ne pas tomber.

-Shinji, qu'est-ce qu'il t'arrive !

-C'est…Mark…

Il reprit son souffle, avant de continuer.

-Je ne sais pas ce qui s'est passé. Tout à coup, j'ai ressenti quelque chose dans ma tête. Et j'ai vu…c'était Mark. Il avait un problème. Il avait peur. Mais jamais je n'ai vu quelqu'un avoir aussi peur. Je crois sérieusement qu'il aurait eu moins peur en voyant le Diable en personne. Je crois…

-Quoi ?

-Je crois que ses émotions étaient si forte que je les ai perçues, sans le vouloir. Comme un phare avec les bateaux.

-Tu saurais nous dire où il est ?

-Oui. De l'autre côté de la forêt.

-Bon, on va prendre la voiture, et on va l'aider !

 

Ils n'eurent pas beaucoup de mal à le trouver. Rei était avec lui, visiblement inquiète. Kaji se précipita pou prendre son pouls. Il paraissait dubitatif. Il lui souleva une paupière et regarda.

-Je ne savais pas que tu connaissais la médecine, émit Misato.

-J'ai une formation basique…et là, c'est pas brillant. Les pupilles sont dilatées, le pouls faible et irrégulier. Il a besoin de soins, je crois.

Il prit le jeune homme à bras-le-corps et le cala dans la voiture. Ils essayèrent ensuite de tous se caser dans l'espace restant. Un quart d'heure plus tard, Mark était en soin d'urgence. Mais les médecins étaient confiants quant à son état. Ils purent donc s'en aller. Misato, ne voulant pas trop laisser Rei seule, lui proposa de venir dormir à l'appartement, exceptionnellement. Elle fut un peu hésitante, mais le grand sourire de Misato la convainquit. La soirée ne fut pas morne, mais ce n'était pas non plus une ambiance de fête qui régnait. Rei leur raconta ce qu'elle avait vu, et comprit, c'est à dire pas grand chose.

-J'ai juste vu Mark s'effondrer en criant des choses incompréhensibles.

-Quand ça, demanda Misato.

-Quand nous sommes sortis de la forêt.

-Ca ne nous avance pas des masses.

-Misato-san, je crois que ce serait mieux si on arrêtait avec cette histoire pour le moment, proposa Shinji.

-Tu as raison.

Ils discutèrent pendant environ deux heures. Dehors, les nuages avaient crevé, et il pleuvait comme rarement il avait plus sur Tokyo-3. Les égouts étaient sur le point de déborder, et les rues qui avaient le malheur d'être en descente ressemblaient aux chutes du Niagara les jours de crue. Les éléments se déchaînaient. Le vent soufflait comme s'il voulait coucher les immeubles. Les éclairs zébraient le ciel en de grands flashes aveuglants.

-Ouh là là, qu'est-ce qu'il tombe !

-Ouais, ça va être drôle demain si c'est comme ça, pour aller à l'école.

Sur ces banalités, Shinji s'aperçut qu'il était l'heure de manger. Il alla donc à la cuisine pour préparer le repas. Le repas se déroula dans une bonne humeur toute relative, et après, tout le monde partit se coucher, tous étant crevés.

 

Toute la nuit, la pluie était tombé. Un orage abominable stagnait au dessus de la ville. Toutes les stations météorologiques étaient sollicitées et les grands scientifiques du temps s'arrachaient les cheveux, qui déjà avaient tendance à se faire rares. Aucun signe avant coureur. Le temps était prévu au beau fixe pour la semaine. Et là, tout d'un coup, des trombes d'eau se déversaient sur la tête des japonais. Les calculateurs déclaraient forfait. Aucun paramètre n'était correct. Tout se contredisait. Mais cependant, aux informations, la speakerine disait :

-Ne vous inquiétez pas, il pleuvra très fort pendant quelques jours, et le beau temps reviendra.

Les faits étaient encore cachés par les autorités, pour éviter d'affoler les populations. Mais…qu'auraient-ils pu dire ?

 

C'est sous un vent à décorner les bœufs et une pluie battante que Misato, Shinji, Lucy et Rei allèrent rendre visite à Mark, qui s'était réveillé durant la nuit. Malgré le fait qu'il était huit heure trente du matin, il faisait aussi noir qu'en pleine nuit. Misato avait accepté que les Children sèchent les cours pour rendre visite à leur ami. Celui-ci était encore dans son lit, réveillé, mais il n'allait pas fort. Il était plus ou moins assis, les genoux repliés contre sa poitrine, des larmes coulants silencieusement le long de ses joues. L'infirmière prit Misato à part.

-Lorsqu'il s'est réveillé, il s'est mit à hurler. Puis il s'est calmé, mais il n'a pas arrêté de pleurer. Et il ne veut voir personne. Il n'a rien mangé non plus. On n'a pas réussi à savoir ce qu'il avait. Physiquement, il tient une forme olympique. Mais psychologiquement…

-Vous voulez dire qu'il est devenu fou.

L'infirmière s'affola.

-Non, non, je n'ai pas dis ça ! Mais il se peut fortement que son…malaise ait été provoqué par un problème psychologique. Et nous n'avons pas eu accès à ses fichiers.

-Ne vous inquiétez pas.

Et sans rien ajouter d'autre, elle entra dans la pièce, avec tous les autres.

Le jeune homme ne releva même pas la tête. Il murmurait toujours des mots qui n'avaient de sens que pour lui. D'autant plus que c'était de l'allemand. Mais on pouvait sentir que cela ne formait aucune structure intelligible. A l'appel de son nom, il ne réagit pas. Shinji avait beaucoup de pitié pour son ami. Il sentait bien qu'il était loin d'être en forme. Et c'était un euphémisme. Il leva la tête vers Misato et vit qu'elle le regardait avec un regard implorant. Il ne mit pas longtemps avant de comprendre ce qu'elle voulait. Il observa Mark. Oui, il devait le faire. Pour lui, pour Rei et pour tous les autres. Un mot s'inscrit tout de suite dans son esprit. Un mot allemand dont il ne saisit pas le sens tout de suite. ANGST. Mais lorsqu'il comprit à quel émotion il était associé, la traduction vint d'elle-même. La peur. Il était terrorisé. Un peur instinctive, bestiale, irrationnelle, une peur qui lui tordait les tripes. Même Shinji pouvait en ressentir l'intensité. Il dut recourir à la même technique qu'avec Lucy. Les émotions étaient semblable par leur intensité, même si leur nature différait radicalement. Il devait aller chercher au plus profond de son ami, pour le calmer. Il remonta le fil conducteur de son comme s'il avait fait cela toute sa vie. La facilité avec laquelle il inspectait la trame mentale de son ami l'étonnait lui-même. Puis la raison lui apparut dans toute sa clarté. Il était devenu beaucoup plus puissant depuis son combat avec Migao. Donc, beaucoup plus sensible. Il élimina les quelques bribes de souvenir parasites qui l'assaillaient, et se focalisa sur cette peur. Il souvint que Mark lui en avait parlé. Il avait peur des grands espaces. Comment il appelait ça déjà ? Ah oui, l'agoraphobie, ou quelque chose comme ça. C'est d'ailleurs pour ça qu'il était bien dans la plug. Son espace restreint le confortait. Le souvenir principal associé à cette peur était très clair. Tous les autres n'étaient que des expériences à plus ou moins grande échelle de sa crainte. Mais ce souvenir était prédominant. Shinji l'observa. Il était en rapport avec un oncle de Mark. Il se baladait, avec sa famille, et son neveu, le long d'une corniche montagneuse. L'oncle pose le pied sur une pierre qui n'était pas stable, et tombe dans le vide. Mark, qui devait n'avoir que deux ou trois ans, n'avait pas compris ce qui s'était passé. Son oncle était là, puis plus là. Comme il voyait que tout le monde s'affolait, inconsciemment, il comprit. Et c'est à cause de la vue qu'il avait sur la vallée, un panorama magnifique, d'où on voyait sur des kilomètres, qu'il a développé cette peur pour les grands espaces. L'événement marquant de la mort de son oncle a gravé en lui ce paysage, et le lui a fait craindre de manière viscérale. Comment diminuer la peur, maintenant qu'il en avait identifiée la cause ? Il n'en avait aucune idée. Il fallait passer par un autre chemin. Il "regarda" autour de lui. Quelles autres émotions étaient liées à sa peur ? Sa confiance en lui. Bon, il fallait lui redonner confiance. Et là, il avait une idée qui lui semblait bonne. Il lui insuffla des pensées en rapport avec Rei. La confiance remontait. Bon, maintenant, il voulait essayer quelque chose, mais c'était risqué. Il voulait faire appel à sa fierté. Faire comme s'il lui disait "Imagine un peu qu'elle te voie comme ça ! ". Mais pour cela, il fallait que la fierté n'ait pas trop été atrophiée par sa douloureuse expérience. Il examina les chances qu'il avait pour que cela marche. Elles n'étaient pas énormes. Il préféra laisser tomber cette idée. Il remarqua que la peur refluait fortement. Il n'avait plus besoin de faire quoi que ce soit. Il ferait le reste lui-même. Il ne fallait pas qu'il se rétablisse trop vite, sinon, les autres se poseraient des questions. Il coupa le lien qui l'unissait à son ami, et "revint à la réalité".

Rei le regardait étrangement, ainsi que Lucy. Il avait fermé les yeux pendant tout ce temps. Mais combien de temps était-il resté dans l'esprit de Mark ? Comme sa perception de la durée se modifiait très fortement lors de ses incursions mentales, il n'était sûr de rien.

-Tu vas bien Shin-chan ? demanda Lucy.

-Oui, oui, ça va. T'inquiète pas !

-Oh, je vois…

Avait-elle compris ? Il n'en était pas sûr.

Mark reprenait peu à peu ses esprits. Il leva la tête, et vit le monde qui envahissait sa chambre.

-Qu'est-ce qui s'est passé ?

-Tu te baladais en forêt avec Rei, et…

-C'est bon, je me souviens, fit-il. Une ombre passa sur son visage.

Un silence gênant tomba. Puis il reprit.

-Je vous dois peut-être des explications…Je suis sujet à des peurs…incontrôlables. C'en était un exemple. Je suis ce qu'on appelle agoraphobe. Et là…la vue était…terrifiante.

-Ce que je ne comprend pas, c'est pourquoi tu n'as pas fait attention, dit Lucy, avec une moue perplexe.

-J'étais tellement content de passer du temps avec Rei, que je ne me suis pas méfié. Il faut me comprendre.

-T'inquiète pas. On t'en veut pas de nous avoir fait peur. Même si je pense que de nous tous, c'est toi qui a eus le plus peur.

Il éclatèrent tous de rire.

Le médecin n'était pas contre le retour de Mark chez lui. Il fut donc décidé qu'il réintégrerait son appartement. Misato, ne perdant pas ses habitudes, proposa une fête. Pour une fois, elle fut accepter avec enthousiasme, car elle permettait à tous de se changer les idées. Après quelques coups de fils, tous les invités étaient prévenus. Il y aurait les "habitués" : Tôji, Hikari, Asuka, Kensuke, évidemment, Mark, Rei, Shinji et Lucy, mais aussi, Ritsuko, Maya et Shigeru. Makoto avait un empêchement. Le début de soirée se passa fort bien. Ceux qui n'étaient pas habitués s'intégrèrent facilement, et les discussions allaient bon train. Ritsuko gardait cependant un air inquiet, et était assez peu bavarde. Rapidement, Misato fut en état d'ébriété avancé, ce qui veut dire qu'elle étai bourrée à mort. Cependant, contrairement aux autres fois, elle s'endormit presque immédiatement. Tous la regardaient d'un œil désolé, voire empli de pitié, pour certains. Mais le sommeil de la maîtresse de maison n'empêcha pas Asuka de s'énerver contre Tôji pour une raison à peine valable, ce qui ne changeait pas beaucoup des habitudes de cette dernière. Shinji et Lucy s'étaient isolés, et s'embrassaient, imités par Mark et Rei. Mais vint quand même la question que Shinji redoutait.

-Dis, Shinji, tu nous as pas dis comment ça ce fait que Migao soit morte, s'écria Tôji.

-Euh…Ben, en fait, j'en sais trop rien…

-Moi je pense au contraire qu'il le sait très bien, mais qu'il a reçu l'ordre de ne pas le dire ! commenta Kensuke.

-Ouais, ben moi j'aimerais bien qu'il nous le dise quand même, parce que j'aime pas ne pas savoir ! contra Asuka.

Shinji jeta un regard implorant à Lucy. Elle semblait aussi embarrassée que lui. Mais elle lui fit un petit signe de tête, lui disant "dit-leur".

-Euh…Ben voilà…

Mais tout à coup, le courant se coupa.

-Ca doit être l'orage. Le secteur a dû être touché ! dit Ritsuko. Je vais aller voir.

-J'ai trouvé une torche, en attendant, informa Shinji.

Il l'alluma, et vit qu'il dirigeait le faisceau lumineux en plein dans les yeux d'Asuka.

-Fait gaffe, abruti !

-Excuse-moi.

-C'est bien le secteur, on n'aura pas d'électricité jusqu'à ce qu'ils réparent. Je propose que chacun rentre chez soi.

-Je crois que c'est la meilleure solution envisageable, approuva Maya.

 

Il en fut fait ainsi. Ritsuko fut la dernière à partir, avec Maya et Shigeru, qui rentraient avec la voiture de ce dernier. Une fois seuls, Lucy fit part de son soulagement à Shinji.

-Quel bol ! T'as pas eu à leur dire.

-La chance n'a rien à voir là dedans, fit Shinji, avec un petit sourire.

-Ah bon ?

-C'est une idée de Ritsuko-san. Elle l'a pensé tellement fort que je l'ai entendu, comme elle le voulait. C'est moi qui ait créé la panne. J'ai débranché un fil à distance avec mon AT-Field.

-Mais alors…

-Le secteur va très bien.

Et sur ces mots, la lumière revint.

-Et voilà, c'est rebranché.

-On va se coucher ? Je suis crevée.

Pendant que Lucy passait à la salle de bain, Shinji fit un peu de ménage. Et le ménage, quand on peut déplacer une dizaine d'objets à la fois, ça va plutôt vite. Et c'est aussi grâce à un petit coup d'AT-Field qu'il coucha une Misato assez lourde.

Lorsque Lucy eut fini, il put se servir de la salle d'eau, et ainsi aller se coucher.

 

 

Les notes de l'auteur.

Voilà. Il me fallait une coupure d'échappatoire pour éviter que Shinji ne révèle quoi que ce soit aux autres. Au début, je pensais mettre vraiment une coupure due à la foudre. Mais comme j'ai réalisé que c'était bidon, j'ai transformé en ça. Et ça me paraît plus que plausible. Mais revenons plutôt au fil conducteur de l'histoire, la crise de peur de Mark. Si des phobiques me lisent, qu'il m'excusent si je banalise ça à leur yeux, ou si je le décris de manière fort imparfaite. N'étant pas moi-même atteint de ce grave handicap, ou du moins pas à cette échelle, je ne peux que me référer à ce que j'ai entendu.

Le chapitre suivant sera le dernier. Et je fourmille d'idée.

Voilà, à bientôt, pour un nouveau et dernier chapitre

Nephret

Adresse e-mail : Nephret_m@hotmail.com

 

 

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