La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Cœur Meurtri
Chapitre 4: Passé, douloureux passé.
Une plaine immense. Deux camps. Les SOLDATS de la Shinra contre les samouraïs Utaïens. Au loin on pouvait voir les marais abritant le légendaire Zolom. Mais à ce moment, personne n'y songeait. Les insulaires pensaient à la victoire totale qui les attendait s'ils gagnaient cette bataille. Midgar n'était pas loin, et la Shinra avait envoyée toutes ses troupes contres eux. De l'autre côté, on songeait à Midgar prit par ses adversaires s'ils échouaient. Bien sûr il y aurait des morts des deux côtés, mais les deux camps étaient déterminés. Le moral était plutôt du côté Utaïen. Mais chez les SOLDATS, on songeait au nouveau Général. Il venait d'être nommé. C'était étonnant, d'ailleurs. On nomme rarement un homme à un poste si important à la fin d'une guerre. Une guerre qui n'avait démarrée qu'un an auparavant. Une guerre que les samouraïs se préparaient à remporter. Ils étaient arrivés la veille et attendaient les premières lueurs de l'aube pour attaquer. En face, un jeune homme se plaça devant ses troupes. Il les encouragea et leur dit qu'ils seraient là pour défendre les valeurs du SOLDAT et de la Shinra. Ce jeune chef se fit acclamer. Il continua en disant qu'il ne serait pas comme certains Généraux, il se battrait lui-même sur le terrain, avec les hommes. Son discours avait fait reprendre confiance à ses compagnons d'armes. Mais les Utaïens arrivaient. Ils s'étaient lancés avec discipline vers leurs adversaires. Tous les SOLDATS s'étaient mis en position de combat, chacun armé de son arme de prédilection. Le jeune Général cria l'ordre d'attaque et tous se précipitèrent vers ce qu'ils croyaient être leur mort. Jamais il ne fut rattraper par ses hommes. Il se précipitait vers le combat comme s'il n'attendait que ça depuis des années. Ses longs cheveux blancs argentés flottaient derrière lui. Il avait dégainé son sabre. Les premiers fracas de métal retentirent. Un samouraï l'avait attaqué d'un coup à la tête, qu'il avait bloqué avec une facilité déconcertante. Mais ce que son adversaire n'avait pas vu, c'était la contre-attaque fulgurante qui avait suivie. Il ouvrit de grands yeux ronds en s'apercevant que le coup de sabre lui avait transpercé les entrailles. Il était mort de la main du Grand Sephiroth, ou du moins celui qui allait très bientôt le devenir. Il avait tué à lui seul dans cette bataille plus que tout un régiment de SOLDATS n'aurait fait. Peu de coups lui furent portés, encore moins étaient passés. Il bloquait avec tellement de facilité que l'on avait l'impression de voir un démon au travail. Un dieu de la guerre qui n'était là que pour faire la différence dans cette guerre. Et il était du côté Shinra. Son sabre luisait doucement dans le jour déclinant. La bataille avait fait rage toute la journée. Et lui était toujours là. Il n'était pas blessé. Il était à peine essoufflé, à ce que l'on pouvait voir. Mais il était surtout traumatisé. Il était épuisé émotionnellement. Il avait juste envie que tout s'arrête, qu'un Utaïen arrive et le tue. A travers les combats, il recherchait deux choses. Une qu'il ne trouverait probablement jamais, et un autre qu'il retrouvait à chaque fois. La seconde était la plénitude du guerrier. La sensation de puissance lorsque l'on tuait quelqu'un lors d'un combat singulier. La première, sûrement inatteignable, était une personne plus forte que lui qui le tue. Il voulait combattre tous les guerriers pour trouver la perle rare, la défier, et mourir de cet affrontement. Mais cet adversaire devrait être très puissant. Il ne se laisserait pas mourir bêtement.
Sephiroth repassait ces images dans sa tête. Il avait toujours été un tueur, un soldat, mais de là à regretter un jour, il s'étonnait. et il s'attristait, aussi. Il regardait à travers la fenêtre de la grande auberge de Nibelheim et se rappela de ce jour maudit entre tous où il s'était approché suffisamment près de Jénova pour qu'elle prenne possession de son corps. Il revoyait Zack venir lui demander la permission pour aller se balader, il revoyait tout son voyage à travers les monts Nibel, tout cela lui revenait en mémoire. Ce jour là avait marqué la fin de sa première vie. Il était mort quelques temps plus tard, plongé dans un bain de Mako, et il y a mieux pour rester en forme. Et puis il était revenu à la vie. Il était revenu, pour semer la mort, pour apporter la tristesse, et pour récolter quoi? La pouvoir? Il n'y avait pas eu droit. La Planète en avait décidé autrement. Tout ce qu'il avait obtenu, c'était la honte, le remord et surtout l'envie de se faire pardonner. L'envie de se venger de Jénova, principale instigatrice de tout cela. Oui, il se répétait tout cela, mais il savait que ce n'était pas tout à fait vrai. Jénova lui avait proposé de devenir un dieu, et il avait accepté, se doutant qu'il allait devoir tuer. Et il était devenu comme fou quand elle lui qu'elle était sa mère. Tout ce qu'on lui avait dit était vrai. Il avait trouvé sa mère. Il voulait se fondre en elle, comme à la naissance. Il voulait revenir en arrière. A la naissance. Mais qu'est-ce que ça lui aurait donné? Non, le présent valait mieux, lui on pouvait le changer. Il pouvait influer sur le présent, et arrêter Jénova. Mais le présent, qu'est-ce que c'est? C'est tellement court que c'est à se demander s'il existe réellement. Dans tous les cas, il lui fallait savoir où était celle qu'il croyait être, très peu de temps auparavant, sa mère. Il sortit de la chambre de l'auberge et alla sur la place. Là, Aeris s'amusait avec un gamin. Conservant son attitude froide, il se contenta de la regarder. Elle ne tarda pas à le remarquer et dit, comme si c'était une excuse:
- Il s'ennuyait, ses parents sont allés au travail, alors je m'en suis occupé.
- Ça ne nous aidera pas à trouver Jénova.
- J'ai des nouvelles à propos de ça. Son visage avait prit une attitude plus sérieuse. Elle reprit son sourire pour parler au gamin. Retourne chez toi, je reviens bientôt, je dois parler avec mon ami.
- Il a pas l'air marrant ton copain.
- C'est parce qu'il doit être sérieux, mais ne crois pas que ça l'amuse. Il peut être très gentil quand il veux.
Elle avait dit ça en jetant un regard à Sephiroth, comme pour bien lui signifier que c'était pour lui qu'elle disait ça, et pas vraiment pour l'enfant. Ce dernier hocha de la tête et partit en courant vers une des demeures.
- Tu disais que tu avais du nouveau?
- La Planète me dit qu'elle a mal, à un endroit. J'ai eu du mal à trouver où, c'était très confus, mais j'ai finalement trouvé.
- Et c'est où?
- Quel est l'endroit où la planète à détourner la Rivière de la Vie, pour colmater une blessure?
- Le point d'impact du météore? Midgar!
- Exact. Jénova est allé à Midgar et infecte la plaie. Heureusement, la blessure n'est pas aussi grosse que si le météore s'était vraiment écrasé. Les dégâts occasionnés ont été minimes, mais suffisants pour lui donner beaucoup de pouvoirs.
- Et la Planète ne réagit pas?
- Si, mais elle est encore faible, et les réacteurs Mako ne sont pas là pour les aider. Mais ils vont bientôt s'éteindre. La Shinra n'est plus là pour assurer l'entretien, et ils vont tomber en lambeaux rapidement. Mais d'ici là…
- Allons aider la Planète, alors! lança Kan, derrière eux.
Aeris sursauta.
- Je ne t'avais pas entendu venir.
- Moi si, contredit Sephiroth. Il est bruyant comme un troupeau de chocobos.
- Merci, ça fait toujours plaisir.
- Par contre, je suis sûre que moi, tu ne m'as pas entendu arriver!
Morgane se tenait adossée contre une des poutres du puit, à quelques centimètres seulement de Sephiroth, qui fit volte-face instantanément.
- C'est bien ce qu'il me semblait. Je suis la plus silencieuse. Et sur ce, elle partit d'un éclat de rire. Redevenue sérieuse, elle dit:
- Où allons-nous?
- Dans les environs de Midgar. Jénova y est allé.
- Et comment y allons-nous?
- Nous avons toujours notre chauffeur d'aéroplane à notre disposition. Il n'a pas voulu nous quitter. Faut dire qu'il me trouve tellement sympa, il veut plus me quitter. On est toujours ensemble.
- Kan, tu pourrais être plus gentil avec ce pauvre garçon.
- Tu es toujours trop compatissante. Ça t'as déjà perdu une fois, tu tiens à ce que cela recommence?
Sephiroth n'attendit pas la réponse et se dirigea vers l'avion qu'ils avaient "récupéré" à Junon. Mais il put entendre Aeris qui lui lança:
- Et toi tu es trop froid, cela t'empêcheras d'avoir des amis.
- Je n'ai jamais eu, et je m'en porte très bien.
- Et moi, je compte pour du beurre?
Kan semblait presque traumatisé.
- Je n'ai presque jamais eu d'ami, et je m'en porte très bien, répéta-t-il, soucieux de ne pas blesser son compagnon d'arme, et néanmoins, quoi qu'il puisse en dire, ami.
Il s'installa à l'arrière du véhicule et ne dit plus rien. Son silence inquiéta un peu les autres, mais son regard les dissuada de lui parler. Il avait été blessé par ces paroles, Aeris le savait, mais elle devait le lui dire. Pour le faire bouger, il fallait casser un peu de vaisselle. Mais évidemment, elle s'en voulait. Elle allait se décider à aller le voir tout de même, mais elle s'arrêta net, lorsqu'elle vit que Morgane l'avait devancée. Elle relâcha donc ses muscles et se contenta d'admirer le paysage qui défilait à bonne allure, les conduisant vers ce qui avait été la plus grande cité de tous les temps.
- Le Général doit garder une attitude froide en toutes circonstances?
- …
- Je crois que cela te fait mal de tout garder pour toi.
- …
- Tellement mal, que je peux presque palper cette douleur.
- …
- N'as-tu jamais rêvé? Rêvé d'avoir des amis, rêver d'aimer, d'être aimé?
- Pour moi, ce ne sont que des concepts abstraits, ils ne représentent rien d'autre que la plus grande faiblesse de l'Homme.
- Ainsi, c'est ton point de vue. Mais pense à cela, la faiblesse d'un jour est la force du lendemain. C'est un précepte que je m'efforce d'appliquer, et surtout de comprendre. Parce que si tu réfléchis bien, il y a de nombreuses choses que nous utilisons chaque jour, sans en comprendre l'utilité, le fonctionnement, le fondement, la profondeur psychologique et philosophique.
- A quoi penses-tu.
- J'ai de multiples exemples, mais en voilà un: le temps. Serais-tu capable de me donner une définition du temps?
- …
- Personne n'en est capable. Nous l'utilisons, sans savoir ce que c'est, sans en comprendre rien. Prend, encore plus précisément, le présent. Le présent est entre le passé et le futur, mais il est tellement court que l'on est en droit de se demander s'il existe. Mais s'il n'existe pas, dans quoi évoluons-nous, dans le passé ou le futur, ni l'un ni l'autre, n'est-ce pas? Donc, il a fallu inventer un concept, le présent pour expliquer dans quel intervalle temporel on évolue. Pour moi, le présent est un passé à venir.
- Pourquoi m'expliques-tu ça?
- Pour t'expliquer l'utilité des sentiments. C'est pareil. Il a fallu les inventer, pour pouvoir décrire dans quoi on évoluait, mais sans comprendre vraiment ce qu'ils étaient.
- Tu me parais bien philosophique.
- C'est le fruit de l'union de nombreuses années de solitude et d'une intelligence surboostée au Mako et au Jénova. Tu connais ça aussi bien que moi.
- …
- Tiens, parles-moi de toi. Comment s'est passée ton enfance?
- J'ai passé le plus clair de ma petite enfance avec le professeur Gast, un grand scientifique, bien meilleur qu'Hojo, mais il m'a quitté pour aller vivre avec une Cetra. La mère d'Aeris. Dans un sens, c'est elle que j'ai tué à travers sa fille, pour me venger d'elle, parce qu'elle m'a volé la seule personne que j'ai considéré comme étant un père pour moi. Mais pourquoi t'intéresses-tu à moi comme ça?
- Ça y est, tu te refermes, c'est par simple curiosité, par simple…
- Compassion?
- Oui! Euh…non, c'est pas ce que je voulais dire.
- Tu t'es vendue toi-même.
- Non, ton passé m'intéresse! Tu m'intéresse! Tu es la seule personne à avoir traversé ce que j'ai vécu, mais en pire à ce que j'ai pu comprendre.
- Jamais tu ne t'imagineras, répondit-il, comme pour lui-même, le regard dans le vide.
- Laisse-moi au moins essayer.
- Tu veux vraiment savoir tout de moi? Ça va prendre du temps.
- On en a.
- Bien à ton aise, mais je ne garantie pas que je ne m'arrêterais pas avant la fin.
- Démarre!
- Soit!
Il marchait sur l'herbe de la plaine, qui était verte avant le combat. Elle était maintenant rouge. Le sang avait été versé en quantité impressionnantes. Les morts affluaient à la Rivière de la Vie. Si cela continuait, elle allait déborder. Non décidément, même des tentatives d'humour de ce type ne le faisaient pas rire après un combat. Il contemplait l'immensité du carnage. Non seulement les Utaïens avaient été repoussés, mais maintenant, c'étaient eux qui étaient poursuivis. Le prédateur s'était fait proie, la proie s'était faite prédateur. A lui seul, Sephiroth avait tué près d'un quart des troupes ennemies. Il avait ressenti une étrange impression de puissance, mais qui s'était vite muée en dégoût de lui-même. Lui qui n'avait que vingt-deux ans, il avait tué en quelques heures, autant qu'un vétéran du SOLDAT dans toute sa vie. C'était le premier vrai combat auquel il participait, selon son point de vue. Tout ce qu'il avait fait avant n'avait été que de l'entraînement en vue de son but ultime, tuer lors d'un vrai combat. Il avait été élevé dans cet idéal, toute sa vie, ou presque, et le seul sentiment qu'il ressentait depuis très longtemps avait été la haine. Alors qu'il réfléchissait, un homme, un simple SOLDAT de troisième classe était venu le voir. Il n'avait rien dit, attendant qu'il le remarque. Lorsque ce fut fait, il lui dit:
- Que veux-tu?
- Monsieur, je suis venu vous demander une faveur, et je pense que cela pourrait vous être bénéfique, cependant, je vous laisse seul juge.
- Vas-y.
- J'ai vu comment vous vous battez, vous êtes devenu un exemple dans la troupe, tout le monde veut se battre comme vous. Mais j'ai remarqué que votre arme a quelques défauts.
- Comment le sais-tu?
- Je suis forgeron de formation, et je me ferai un plaisir de vous faire une arme sur mesure.
- Tu me propose de me faire une arme? Pourquoi?
- Par simple plaisir. Forger est pour moi un contentement. Je ressens de la satisfaction à voir un guerrier à l'aise avec son arme, si c'est moi qui l'ai faite.
- Et bien, soit. Je te ferai fournir tout ce dont tu auras besoin et tu te mettras au travail, sous mes ordres directs. Quand comptes-tu commencer?
- Dès que j'aurais le matériel nécessaire.
- Tu l'auras demain matin à la première heure.
- Pouvez-vous me dire dès maintenant quel type d'arme vous préférez?
- Que me proposes-tu?
- Voyez-vous, je suis d'origine utaïenne, et je pense qu'un sabre traditionnel utaïen vous irait bien.
- Ces sabres sont redoutables, je les ait vus à l'œuvre. Cela me conviens. Quel est ton nom, soldat?
- Kan Azushi Monsieur.
- Je veux te voir dans ma tente ce soir.
- J'y serai monsieur.
- Rompez!
Le jeune SOLDAT au teint basané salua puis retourna dans sa tente, logement provisoire lors de la campagne de protection de la ville de Midgar.
Le soir venu, il ne manqua pas à la convocation de son Général. Personne n'y aurait manqué, pour deux raisons. La première était que vu l'admiration que tout le monde lui portait, passer un moment seul avec lui aurait été un honneur. La deuxième était que déjà sa réputation se formait, et il courait des bruits qui disaient qu'il était dangereux de le contrarier. Lorsqu'il se retrouva devant la tente, il se posa une question. Devait-il entrer, ou attendre? Il ne pouvait pas frapper, il n'y avait pas de porte. Il allait se décider à rentrer, lorsqu'une voix lui parvint.
- Entre, Soldat!
C'est sans un mot qu'il entra. Une fois à l'intérieur, il fut étonné de voir à quel point sa tente était dénudé de toute décoration. Il s'attendait à de nombreuses armes de parade, des insignes, quelque chose, mais il n'y avait rien d'autre que son sabre accroché, une chaise, un bureau, mais pas de lit. Mais où dormait-il?
- Bonsoir monsieur.
- Bonsoir. Sais-tu pourquoi je t'ai fait convier ce soir?
- Je suppose que c'est en rapport avec votre arme future?
- En effet. Je voulais t'en parler. Te dire ce que je voulais, faire un plan, un croquis ou quelque chose de ce genre. Tu es plus qualifié que moi dans ce domaine.
- Je pense qu'un croquis pourrait me faciliter grandement la tâche.
- Alors voilà.
Toute la nuit il échangèrent des idées, firent dessins sur dessins, noircissant de nombreuses pages. A l'aube, Masamune ne demandait plus qu'à être construite. Le lendemain matin, après une trop courte nuit, Kan se mettait au travail, avec son Général à ses côtés, frais comme une rose. Il semblait infatigable. Une fois la forge installée selon ses désirs, le forgeron se mit au travail. Il faisait chauffer des barres d'acier, les mettait sur son enclume et la taillait selon ses envies et les ordres qu'il recevaient. Mais en fait d'ordre, il s'agissait plus d'humbles demandes que de commandements. Pendant les trois jours qui suivirent, le calme régnait sur le camp. Kan et Sephiroth continuèrent à forger le sabre qui tuerait quelques années plus tard une jeune Cetra. Quand enfin il fut prêt, Sephiroth était en inspection du camp. Kan était fier de lui. C'était, pour ainsi dire, son chef d'œuvre. Il avait fallu la modifier plusieurs fois, mais le résultat était là. Jamais aucune arme n'avait approché de près ou de loin ce qu'il avait fait. Il avait essayé de la manier, rien à faire. Il pouvait tout juste la porter par le manche. Elle l'entraînait en avant. Il prit le fourreau, noir et sans décoration comme il l'avait demandé. Il l'inséra dedans et l'apporta à son propriétaire. Lorsque celui-ci le vit arriver avec, il se dirigea vers lui, toute affaire cessante, pour avoir sa nouvelle arme. Il l'attrapa et partit en direction des plaines, pour l'essayer contre des monstres. Pour tous, Kan avait été traité comme un chien: pas un merci, rien. Mais lui, savait. Il avait vu le regard de Sephiroth au moment ou il prenait l'arme. Un regard qui voulait dire "merci". Il avait même eu le droit à un sourire. Un faible sourire, mais un sourire quand même. Venant de la part de quelqu'un qui ne sourit jamais, il y a de quoi être fier de soi. Le lendemain, il revit enfin Sephiroth. Il s'entraînait sur un des mannequins d'entraînement, mais évitant de le toucher. Il s'arrêtait à quelques millimètres seulement, mais pas une fois il ne toucha à la cible. Ce qui laissa Kan sans voix, ce fut l'aisance avec laquelle son chef utilisait l'arme, fort lourde pourtant. Il n'avait pas réussi, lui, à la manier de manière conventionnelle, lui qui était tout de même considéré comme le plus costaud de la compagnie.
- Que veux-tu?
Le fait qu'il n'ai pas interrompu son entraînement pour lui parler fit sursauter Kan.
- Je voulais m'assurer que le sabre vous convenait.
- J'ai décidé de le nommer. C'est un sabre unique, d'une rare qualité. Il mérite un nom.
- Puis-je me permettre de vous en proposer un?
- Vas-y.
- Masamune. C'est une légende utaïenne. Ce nom lui portera chance.
- Indépendamment de la connotation superstitieuse à laquelle je ne crois pas, le nom me convient. Soldat Kan Azushi, tu es le forgeron de Masamune, et je crois que tu mérites quelque chose. Que désires-tu?
- Je pourrais bien sûr demander une promotion, mais cela ne m'intéresse pas. Je voudrais juste savoir quelque chose. Veuillez m'excuser d'avance pour l'insolence de ma question, mais…avez-vous jamais eu un ami?
- C'est une question à laquelle je n'aurais pas répondu en temps normal. Cependant, il me semble que tu mérites que je te le dise. Bien que je ne vois pas l'intérêt d'une telle question. Non, je n'ai jamais eu quoi que ce soit qui ressemble à ce que l'on nomme un ami. A mon tour de te poser une question. Pourquoi cette question?
- Une impression…Sauf votre respect, je ne vous trouve pas très chaleureux. Et je me demandais si vous avez pu avoir un ami en vous conduisant comme cela. Je ne dis pas ça pour vous critiquer, mais…
- Est-ce que tu penses qu'en étant sympathique avec la troupe elle m'obéirait mieux?
- Un chef charismatique et amical est suivi sans protestation. Un chef craint, même charismatique n'a pas le même impact sur les troupes.
- Tu me parais bien sûr de toi. Mais pourquoi t'intéresses-tu à moi comme cela?
- Je ne sais pas. Peut-être que je vous trouve amical, malgré tout. Parce que je sais que derrière votre masque d'insensibilité, il y a un être humain très sympathique. Je sais bien que je risque ma paye en disant ça. Mais je pense qu'il valait mieux être franc.
- La franchise est paraît-il une qualité. Mais comme tu l'as senti elle est à double tranchant. Cependant, j'apprécie ce que tu me dis. Il me semble avoir compris que le but des amis est de se conseiller?
- En effet. Dois-je comprendre que…
- Tu es prompt à la réflexion. C'est bien. Je crois que je serais fier de t'avoir pour ami.
- Monsieur, c'est un grand honneur que vous me faites.
- Arrêtes-moi si je me trompe, mais les amis se tutoient entre eux.
- Excusez…Excuse-moi.
- Par contre devant la troupe, continue à me vouvoyer, sinon, il vont se mettre à penser qu'ils peuvent tout se permettre.
- Vous…TU as raison. Je ne m'y ferai jamais.
- Ce jour là, je ne sais pas ce que j'avais, mais j'avais envie de me lier d'amitié avec quelqu'un. Kan était le seul à ne pas avoir peur. Tous les autres m'admiraient et me craignaient. Ils pensaient presque que me contrarier leur aurai valu la peine capitale. Je ne sais pas pourquoi…Non, c'est me mentir de dire ça. Je sais parfaitement pourquoi on me craint. Mes yeux effraient, ma force impressionne, mon calme légendaire et ma froideur forcent le respect. Il en a toujours été ainsi.
- Q'est-ce que ça t'as fait de me parler?
- Je dois l'avouer, me libérer de mon passé m'a fait du bien.
- Venant de toi, le fait que tu me dises ça signifie énormément. Je n'ai jamais entendu dire que le Grand Sephiroth ne s'était jamais plaint, ni avait fait comprendre qu'il avait éprouvé du plaisir à faire quelque chose. Si, à tuer, mais je ne pense que ce soit vrai.
- Tu penses que je suis qu'une victime, un type au fond tout gentil, mais qu'on a forcé à se battre. Non, détrompes-toi! J'aimais tuer. J'aimais sentir le vie s'écouler le long de ma lame. La vue du sang ne m'a jamais impressionnée. On pourrait même dire que j'aimais à voir couler le sang.
- Je ne te crois pas. Je pense plutôt que tu t'es forcé à aimer ça, pour ne pas devenir fou. C'était pour toi un besoin vital, sinon tu n'aurais pas tenu le coup. Comme ton masque de froideur. Il est là pour ne pas que l'on voit la blessure que tu as au fond de toi.
- Arrêtes ça!
Visiblement, Morgane ne s'attendait pas à une telle manifestation de violence. Elle recula un peu. Un silence froid s'abattit sur eux deux.
- Je m'excuse…
- Tu n'as pas à le faire. C'est moi qui n'aurait pas dû te pousser à bout.
Aeris, arrivant par derrière leur dit:
- On arrive. Tenez-vous prêt.
- Je sens sa présence. J'arrive à sentir sa puissance.
- Tu deviens de plus en plus sensible, Sephiroth. Tu arriverais presque à entendre la Planète. En tout cas, si ça continue comme ça…
- …
- Bon, tu es prêt?
- …
Sans un mot, il se leva et se dirigea vers la porte de l'appareil, la main sur le pommeau de Masamune.
- Un guerrier est toujours prêt.
L'appareil fit une descente verticale, à la manière des hélicoptères. Mais il n'était même pas stabilisé que Sephiroth avait déjà sauté. Les trois autres avaient préféré attendre l'arrêt total de l'engin pour descendre. Le spectacle qui s'offrait à leur yeux était étonnant, et même un poil comique. Dans un magnifique soleil couchant, la ville de Midgar, en reconstruction, les réacteurs Mako hors services, et en premier plan, Sephiroth, les cheveux flottant dans l'air du soir, avec des carcasses de monstres à côté de lui, complètement mutilés. Le contraste était détonnant.
- Dépêchez-vous!
C'est presque en courant qu'il se dirigea vers Midgar. Le ciel était de plus en plus noir. Une dizaine de minutes plus tard, ils étaient arrivés à la ville elle-même. Mais dans le ciel obscur, une immense colonne verte lumineuse apparut, provenant de l'autre côté de la ville. Ils furent obligés de retourner à l'appareil pour qu'il les amène de l'autre côté. Mais en survolant la zone, ils durent se rendre à l'évidence, ils ne pourrait pas se poser directement sur le site. Un lac vert lumineux, de la même couleur que la colonne précédente, d'une demi-douzaine de kilomètres de long, se tenait là, écumant fortement. Le pilote les déposa le plus près possible, mais ils durent marcher un peu. Arrivés sur la "rive" du lac, ils reconnurent un lac Mako, comme à Mideel. Et au centre de ce lac, triomphante, se tenait Jénova. De longs filaments, provenant de la masse "liquide" montaient et étaient absorbés. Et plus le temps passait, plus Jénova semblait gagner en puissance.
- Il faut faire quelque chose, et vite, sinon, elle sera vraiment aussi puissante qu'un dieu, lança Morgane, affolée. Elle était obligée de crier, tant le bruit était intense.
- J'ai bien une solution, mais…commença Aeris.
- Quoi? Dépêche-toi, on a pas toute la nuit, la pressa Kan.
- Je peux détourner le flot de la Rivière de la Vie, mais ça va supprimer toute vie, sur une certaine distance. Et ça ne l'arrêtera pas définitivement!
- Ça l'arrêtera pour un moment. Fait ce qu'il faut, nous, on s'occupe d'elle.
Sur le coup, Aeris se retourna et regarda fixement Sephiroth. Elle ne s'attendait pas à ce qu'il lui parle, et qu'il lui dise cela, par dessus le marché. Elle se contenta de hocher de la tête, visiblement dubitative.
- Je ne sais pas si j'en suis capable, c'était une proposition, mais je ne suis pas sûre de pouvoir la réaliser.
- Moi, j'ai confiance en toi.
- Moi aussi, je suis d'accord avec Morgane. S'il y en a une qui peut le faire, c'est toi.
- Merci…Vos encouragements me vont droit au cœur. Mais je ne sais pas si je vais y arriver quand même…
Alors qu'Aeris se mettait à l'œuvre pour essayer de réaliser son invocation, Kan s'approcha de Sephiroth, resté silencieux jusque là.
- Tu aurais pu l'encourager!
- Je ne vois pas pourquoi j'aurais dû le faire.
- T'es vraiment irrécupérable. Socialement parlant, tu es vraiment impossible. Ça t'arrive d'avoir une once d'humanité de temps à autre?
- L'humanité est l'apanage des humains. Encore faudrait-il que j'en sois un pour pouvoir ressentir ton "humanité" et il y a des jours où j'en doute. Et il y a aussi des jours où je me dis que je n'ai vraiment pas envie d'être humain, quand je vois ce que vous faites, ce que vous pensez, comment vous réagissez.
Devant cette simple énonciation où ne perçait aucun sentiment, Kan eut un mouvement de recul. Sephiroth voulait lui faire peur, et il y était arrivé. Une pensée lui traversa l'esprit. Juste avant et juste après un combat, il avait un caractère épouvantable. Il refoulait ses sentiments pour pouvoir tuer sans inhibition. Ainsi, il n'avait aucun problème lors du combat. Il avait prit cette habitude dès les débuts de son entraînement à la Shinra. Et cela avait toujours fonctionné. Et comme autrefois, il passait son temps à se battre, on avait cru qu'il n'avait aucun sentiment. Mais c'était faux. La nuit, les remords l'assaillaient. Il se souvenait du visage de ses adversaires, et il pensait à tout ce qu'ils auraient pu faire s'ils n'étaient pas mort, il pensait à leur famille qu'il avait plongé dans la tristesse, et plus que tout, il imaginait leurs enfants, pleurant leur père perdu. Et le pire, c'est qu'il s'identifiait à ces enfants. Ils lui rappelaient sa propre vie, toute sa tristesse qu'il avait refoulé depuis autant qu'il se souvienne. Ils lui rappelaient un jour, ou plutôt d'une nuit. Une nuit de pleine lune. Il avait livré dans la journée une bataille des plus sanglantes, d'un côté comme de l'autre. Il avait même été blessé, ce dont personne ne se souviendrait. Le terrain était escarpé. Ses sentiments lui revenaient, comme la mémoire à un amnésique. Il était monté sur une des collines qui jouxtait à leur camp. Il était monté tout en haut, et il avait choisi la plus haute, la plus ardue. Il l'avait gravie en courant comme un dératé, comme s'il fuyait ses peurs, ses souvenirs, ses remords. Et lorsqu'il était arrivé en haut, il était complètement essoufflé. L'altitude lui donnait une vue d'ensemble sur le champ de bataille, maintenant déserté des vivants. Il n'y restait que les morts. Des morts par centaines, par milliers. C'était trop pour lui, il tomba à genoux, et pleura toute la nuit. Il pleurait de tristesse, de remords, de haine contre la vie et contre lui-même, et de rage. Il s'en voulait de pas pouvoir s'arrêter. Toute la nuit durant, il se vida de toute ses larmes. Au petit matin, il avait recouvert ses sens en partie, mais il était épuisé. Il décida donc d'aller dans un coin qu'il avait aperçu la veille, une petite clairière où jaillissait une cascade et formait un petit lac. Il pensait qu'un bain lui rafraîchirait les idées et au passage nettoierait sa blessure du sang coagulé qui lui collait au manche. Mais cela était le dernier de ses soucis. La principale blessure qu'il devait soigner était celle qui meurtrissait son cœur. Une fois arrivé sur place, il s'assura que personne n'était là. Mais il était bien seul. Il se déshabilla, et rentra lentement dans l'eau claire. Sur son passage, un traînée sale, mélange de boue et de sang séché, se détachait. Le lac était à peu près circulaire, d'un diamètre d'environ dix mètres. Au centre, l'eau atteignait une profondeur de trois mètres environs. S'apercevant de ce détail, Sephiroth décida de faire un peu d'apnée. Le Jénova en lui, lui permettait de rester à peu près dix minutes sous l'eau, sans avoir à se réapprovisionner en oxygène. Mais il ne chercha pas à repousser ses limites. Il restait sous l'eau, sans bouger. Il regardait la surface de l'eau. Le rayons du soleil entrant dans l'eau faisaient penser à des voiles d'or. Quand il se sentit revigoré, il sortit de l'eau et commença à se rhabiller. Son manteau étant maculé de sang séché au niveau du bras gauche, il décida de le laver. Mais à peine avait-il commencé à frotter qu'un grand bruit le fit se retourner. Un monstre ailé se trouvait derrière lui. Il avait consulté suffisamment d'encyclopédies pour savoir à quoi il avait à faire. Bien que cette race était censée avoir disparue, il avait pénétré sur le territoire d'un Wyvern. Il attrapa Masamune, dégaina, et attendit l'attaque de son adversaire. L'espèce de lézard ailé qu'il avait devant lui avait des crocs tranchants comme des rasoirs, traduisant son régime carnivore, mais il avait aussi des serres acérées. Il fondit sur Sephiroth, sa longue gueule en avant, essayant de la happer. Lui, se contenta de se jeter à terre, de se mettre à genoux dans le même mouvement et enchaîna sur un large moulinet de son sabre. Le monstre s'écrasa lamentablement par terre, laissant voir ses entrailles se déversant sur le sol. Un coup avait suffi pour mettre ce monstre, considéré comme très dangereux, au tapis.
"En effet, un coup avait suffi. Mais en serait-il de même aujourd'hui? Suis-je aussi fort qu'autrefois?"
- Sephiroth! Oh, tu réponds quand on t'appelles?
- Quoi, aboya-t-il à l'adresse de Kan, qui sursauta devant cet accès de violence.
- Aeris a fini son incantation! Ça a marché! On peut aller faire la peau à cette saleté.
- Bien. J'arrive.
Il saisit Masamune, et regarda la lame quelques instants. Puis il se mit en marche en direction de Jénova. Il marchait de plus en plus vite. Enfin, il courait. Il mettait toutes ses capacités dans cette course. Sa rapidité était étonnante. Arrivant au niveau de Jénova, il sauta brusquement. Il fut bientôt au même niveau qu'elle, puis au dessus d'elle. Lorsqu'il commença à amorcer la descente, il saisit son sabre, et le dirigea, lame vers le bas, le tenant à deux mains. Il atterrit à ce qui aurait correspondu à la base de la nuque chez un être humain. Pesant de tout son poids, il commença à ouvrir Jénova par derrière. Celle-ci poussa un cri d'agonie et se débattit violemment, ce qui eut pour effet de faire sortir Masamune. Sephiroth entama un vol plané qu'il convertit rapidement en salto arrière. Et c'est majestueusement qu'il atterrit sur le sol, un genou par terre, avec une souplesse presque irréelle. La voix caverneuse de Jénova s'éleva, accompagnée de l'habituel écho.
- Pauvre humains débiles, vous croyez vraiment pouvoir me battre? Vous êtes toujours aussi pitoyablement faibles. Moi par contre, je gagne en puissance. J'absorbe la puissance de la Rivière de la Vie. Voyez un peu ma puissance!
Levant un bras au ciel, de nombreux éclairs affluèrent des nuages vers sa main ouverte. Elle tendit l'autre, paume ouverte, elle aussi, et projeta un éclair d'une puissance énorme vers Sephiroth. Celui-ci fut projeté en arrière et s'écrasa contre la paroi rocheuse qui s'élevait non-loin de là. La douleur le fit grimacer sur le coup. Mais il se reprit très vite et se mit à courir de plus en plus vite pour donner à Jénova un coup de sabre de revers suivit d'un autre, dans l'autre sens. Il mettait toute son énergie dans cette bataille. Morgane et Kan, en voyant ça se reprirent et attaquèrent eux aussi, l'une en décochant flèche sur flèche, l'autre en donnant de grands coups de hache. Aeris, elle, en arrière, préparait une attaque magique. Malheureusement, sa matéria Sacre ne semblait pas vouloir fonctionner. De son côté, Jénova rassemblait elle aussi ses forces magiques. Et c'est par un sort d'Ultima qu'elle riposta à leurs attaques. Voyant que ses amis étaient dans une posture peu avantageuse, Aeris utilisa un sort de soin généralisé. Sur le coup, tous se redressèrent en sentant leurs blessures se refermer. Sephiroth baissa la tête en fermant les yeux, puis la releva brusquement. Ses prunelles reflétaient toute la haine qu'il avait.
- Fini de jouer! Essaie d'encaisser ça!
Une aura rouge l'entoura. Il allait utiliser sa technique de limite. Jamais auparavant il ne s'était énervé. Jamais auparavant il n'avait utilisé cette technique ultime. Masamune se mettait à luire. Tout doucement, puis de plus en plus fort. On aurait dit les reflets de l'eau sur la lame, mais la couleur démentait cela. La lame avait une des reflets iridescents de la même couleur que ses yeux. Bleu Mako. Bientôt ce n'était plus de simples reflets, mais de petites flammes bleutées. Les mêmes flammes brûlaient dans l'iris de Sephiroth. Soudain, il s'élança, en une série de coups meurtriers. Dans cette attaque d'une puissance phénoménale, Jénova perdit un bras, qui s'évanouit en poussière dès qu'il toucha terre. Mais elle survécut.
- Rien ne m'empêchera d'avoir ce que je veux. Vous allez mourir ici et maintenant.
La terre commença à trembler. La lave jaillissait même à certains endroits. Mais ce n'était visiblement pas l'attaque principale. Elle était encore à venir. Jénova tendit le seul bras valide qui lui restait. Une boule lumineuse s'y forma et grossit sous l'affluence de l'énergie qui y convergeait. Et soudain, le boule leur fonça dessus. Plus précisément vers Sephiroth. Celui-ci se prépara à encaisser. Mais il ne la reçut jamais. La scène se passa presque au ralenti pour lui. Alors que la sphère lumineuse n'était plus qu'à quelques mètres, une forme humaine s'interposa. elle lui apparut noire, vu l'intensité lumineuse, mais il avait cru reconnaître qui lui avait sauvé la vie. Quand son sauveur eut absorbé la totalité de l'attaque, Jénova avait disparue. Mais un corps gisait par terre. Il se précipita pour avoir la confirmation. C'était bien elle. Aeris avait plongé pour qu'il ne se prenne pas le sort, qui lui aurait été fatal. Elle était très mal en point. Ses multiples brûlures témoignait de la puissance de la magie. Mais elle vivait. Elle était presque agonisante, mais elle vivait. Sephiroth se dépêcha d'aller récupérer la matéria de soin qu'elle avait équipée à son arme. Il l'inséra dans un orifice de Masamune, et tenta un sort de guéri 2. Mais il n'eut que peu d'effet. Il devait trouver un médecin et vite. Midgar était juste à côté, mais est-ce qu'un docteur compétent y habitait encore?
Les notes :
Ouf, il est long par rapport aux autres. Mais pourquoi Aeris a-t-elle protégé Sephiroth ainsi, au mépris de sa vie? Bonne question…qui trouvera sa réponse prochainement. Ben oui, je vais pas faire de spoilers tout de même. Comme vous l'avez vu, on en apprend énormément dans ce chapitre, sur la vie passée de Sephiroth. Et je trouve cela intéressant. Et cela risque de continuer ainsi dans les prochains chapitres. Ici, le rôle de Morgane et de Kan ont été très secondaire, mais je vais essayer de changer cela prochainement. Petit détail, le nom de Morgane a été inspiré de la Morgane de la légende arthurienne, n'y voyez rien d'autre. Et j'ai reçu un commentaire me disant qu'elle ressemblait vraiment à Sephiroth, c'est normal puisqu'ils sont tous les deux des expériences de notre bon ami Hojo. Mais moi je ne les trouve pas si proches que ça. Sephiroth est froid et absolument pas empathique. Elle est plutôt amicale et douce, du moins c'est l'impression que j'ai voulu donner. Si vous avez des critiques, des commentaires, des questions, écrivez-moi à nephret_m@hotmail.com
A+
Nephret
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