La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

FINAL FANTASY IV
La quête de Rydia
par Final Cecil

Chapitre 1: Retour à Mist

La soirée était belle. Il faisait très doux et les derniers éclats de soleil donnaient une teinte pâle magnifique aux nuages. Quand Rydia reprit contact avec la réalité, elle se demanda combien de temps il s’était passé. Le soleil avait maintenant disparu. Personne ne semblait s’être inquiété. Tous ne pensaient évidemment qu’à la fête. Alors qu’elle s’apprêtait à rentrer, Edge apparu à la fenêtre de la terrasse:
-Puis-je te rejoindre?
-Oui, oui, bien sûr, viens! répondit Rydia, présentant ce qu’il voulait faire. Depuis que les événements s’étaient accélérés, il s’était rapproché de plus en plus d’elle. Maintenant que la paix semblait être en bonne voie, et grâce à eux, il voulait logiquement connaître les sentiments de Rydia. Mais elle n’était pas prête. Non qu’elle ne l’aimait pas, mais pour l’instant elle ne ressentait rien de particulier pour lui. De plus, ces projets immédiats ne laissaient pas la place à ce genre de choses.
-C’est une splendide soirée, commença-t-il, paroles que l’on sentait un peu faussées. En effet, Edge n’était pas ce que l’on peut appeler un homme très lyrique!
-Oui. C’est comme si toute la nature voulait nous remercier. Qu’elle se fait belle pour la fin de la menace qui a pesé sur nous. Pour qu’aujourd’hui, jour du mariage de Rosa et Cecil, ce soit le plus beau jour que les hommes n’aient jamais vécus sur Terre.
-... Oui... C’est tout ce que put répondre Edge en pensant: Qu’elle est spirituelle!
-Ahahah! Fais pas cette tête, Edge, je suis pas folle!
-Mais... je... c’est pas...
-Quelle était la volonté de Zemus? Comment arrive-t-on à développer une telle haine? enchaîna Rydia, qu’est ce qui pouvait le pousser à agir ainsi?
-Je crois qu’il faudrait mieux ne pas le savoir. Il y a des choses qu’un humain n’est pas capable de supporter, et il faut mieux ne pas chercher à comprendre.
-Tu as raison. Zemus doit rester... un monstre.
-Rydia?
-Ca... ca va aller. C’est bon.
-Rydia, qu’est ce qui ne va pas? Depuis le début du mariage tu t’es tenue écartée du groupe, et tu es si soucieuse, ce soir!
-Je... Oui. Aujourd’hui, Edge, j’ai 16 ans. Ce n’est pas vraiment gai pour moi. Tu dois bien mieux te souvenir du début des événements que moi. C’était, pour vous tous, il y a un an. Moi j’avais alors seulement 7 ans. Et depuis, je suis allée au pays des monstres invoqués, où le temps passe beaucoup plus lentement. Pendant neuf ans, coupée du monde, je n’ai fait que travailler, qu’apprendre l’histoire des invocateurs et qu’améliorer ma technique.
-Je comprends, Rydia.
-Non, répondit-elle avec un sourire triste. Tu ne peux réellement comprendre. J’ai perdu dix années très importantes dans une vie humaine. Je n’ai pas eu le droit à tout ce qu’un enfant grandissant à le droit. Ni les joies ni les peines. J’ai seulement reçu une connaissance en train de mourir. Savoir qui est le seul souvenir de ma mère que je n’ai pas eu le temps de pleurer.
-Je suis désolé. Edge savait que ca servait à rien, et qu’il n’avait rien d’autre à dire. Pourtant il voulait montrer à Rydia qu’il était avec elle, qu’il voulait la réconforter. Elle semblait au bord des larmes.
-Pour toutes ces raisons, continua Rydia en se ressaisissant, demain je repartirais, pour trouver une personne qui pourra peut-être m’aider. J’irais à la recherche de mon père. À ces paroles, Edge sût qu’il devait aller avec elle. Un sentiment l’avait envahi, qui lui disait que si elle partait seule, il y aurait un malheur. Et il sentait bien que tout cela était en dehors du fait qu’il aimerait être avec elle ; s’il n’allait pas l’accompagner, elle serait en danger.
-Je pars avec toi. Il avait dit cela un peu brutalement et voulu se reprendre. Enfin, si tu le veux bien. Il n’est pas très prudent de partir seule, surtout qu’il reste quelques monstres errants sur les chemins. Cette fois, le sourire de Rydia était un vrai sourire:
-Merci Edge, mais je ne veux pas t’embêter, ni toi ni le reste de notre groupe, mes soucis ne méritent pas que vous vous embêtiez.
-Moi, ca ne m’embêterait pas du tout. Enfin je veux dire que... tout ce que je peux faire pour t’aider, je le ferais. Tu as juste à me demander.
-Merci Edge, ca me touche. Mais je préférerais être seule... Viens, rentrons participer à la fête maintenant.

Le lendemain, au repas de midi, Rydia exposa ses projets. Elle expliqua qu’elle n’avait pas connu son père, et que sa mère était morte au début des problèmes avec Golbez, mais sans dire qui en était responsable; Cecil semblait si gêné qu’elle enchaîna rapidement sur la recherche qu’elle voulait faire.
-Mais, Rydia, ne t’embête pas, nous on peut envoyer de nombreux soldats à travers le monde, pour essayer de savoir ce qu’il est devenu, proposa Rosa.
-Oui, oui, c’est une très bonne idée, s’empressa de dire Cecil, très blanc. Les soldats de Baron n’ont pas grand-chose d’autre à faire en ce moment.
-Ben oui, pourquoi n’y avais-je pas pensé! s’exclama Edge. Je peux moi aussi dire à mes soldats de se joindre aux recherches.
-Non non, merci Rosa, merci les garçons, mais non. Je ne sais même pas par où commencer, je ne sais même pas s’il n’est pas maintenant mort. Vos soldats vont perdre leur temps. Et je crois que ca me fera du bien de découvrir le monde par moi-même.
-Je crois plutôt que tu vas droit vers les ennuis, poursuivit Cecil. Je ne peux que te proposer de te laisser t’accompagner par quelqu’un.
-Nous on t’accompagne, hein Porom! coupa Palom
-Seulement si notre maître est d’accord, n’oublie pas qu’il nous faut son autorisation.
-Oui, je crois qu’un nouveau voyage vous ferait du bien, à tous les deux. Palom apprendrait peut-être un peu plus à obéir à l’autorité! Décida l’Ancien.
-Et moi aussi je viens, on ne sera pas trop de quatre, je le sens, ajouta Edge. Cette fois elle ne pouvait pas lui refuser ca.
-Mais, et ton royaume?
-Mes conseillers n’ont pas besoin de moi pour l’instant...
-Alors, si vous êtes tous pour ca, répondit Rydia, je ne peux plus refuser. Elle ferma doucement les yeux quelques secondes, puis dit gravement: Je voudrais vous remercier, tous. Vous êtes si gentils, et maintenant, vous êtes ma seule véritable famille. Je veux que vous le sachiez quoi qu’il arrive. Et quoi qu’il se passe maintenant, je ne vous oublierais jamais.
-Oh la la, allons allons. C’est pas la fin du monde, on en est pas encore à la scène des adieux, là! On est censé faire la fête aujourd’hui, tout va bien, Cecil et Rosa se sont mariés, c’est la paix mondiale et tout ce qu’il faut dire c’est: “bonne chance Rydia, on espère que tu retrouveras ton père et que tout se passera bien!”
-Oui, Cid a raison, tu ne dois pas être pessimiste. Y n’a pas de quoi pleurer, continua Yang.
-Tu verras, tout se passera bien, l’encouragea Edward
-Et tu trouveras tout ce que tu cherches.
-Alors, quand compte-tu, ou plutôt comptez-vous partir?
-Dès demain matin, si Porom, Palom et Edge sont d’accord...
-C’est parfait.
-Ouep.
-Ça ne me pose pas de problème, tu sais que je ferais ce que tu voudras.

Chacun retourna à son assiette, et il y eut un petit moment de silence. Alors Luca prit la parole avec sa petite voix particulière de naine:
-Et Kain? Où est-il? Pourquoi n’était-il pas là hier?
-C’est vrai, que c’est il passé? Il n’y a pas eut de problème au moins?
-Non Yang, du moins je ne crois pas, répondit Cecil. Je suis très étonné de son absence. C’est le plus vieil ami que je connaisse, et je suis très triste qu’il n’est pas été là pour le plus beau jour de ma vie, continua-t-il en regardant tendrement Rosa. Mais je ne suis pas trop inquiet, pas encore. Personne ne peut lui faire du mal avec la puissance que l’on a gagnée maintenant.
-Je l’ai toujours trouvé bizarre! dit Yang.
-Il a été manipulé par Zemus lui aussi. Il ne faut pas lui en vouloir. Il faut oublier les malentendus. Je crois qu’il veut vraiment se racheter, répondit Rosa, il veut devenir meilleur. Et il a toujours eu un côté très solitaire.

La fin du repas se déroula calmement, avec des sujets de discutions plus joyeux. Tout le monde était heureux d’être là, tous vivants, après tout ce qu’ils avaient vécu. Le soir, tous les amis de Rosa et Cecil quittèrent Baron, à part Rydia, Palom, Porom et Edge qui préparaient leur nouveau départ.

Rydia n’avait aucune pensée. Elle ne savait pas si elle devait être angoissé, ou heureuse, elle devrait au moins être impatiente. Mais elle n’avait aucun sentiment. Tous ses gestes étaient automatiques, sans vie. Toute la soirée se passa sans qu’elle s’en aperçoive. Mais une fois dans son lit, elle ne trouva pas le sommeil. Elle tourna dans son lit de longues heures. Enfin, très tard, elle s’endormit avec une dernière pensée pour Edge.
Edge qui hurlait à la porte:
-Rydia, réveille-toi!
Que ce passait-il?
-Rydia, et alors, continua Edge, je croyais que tu voulais qu’on parte ce matin! Il est déjà dix heures!
-Ooooh... Zut... D’accord, j’arrive. Rydia s’habilla en vitesse et sortit de sa chambre. Palom et Porom sont levés?
-Bien sûr, ils sont tous les deux prêts Princesse!
-Bien, bon alors va leur dire qu’on part dans une demi-heure.

Les Chocobos étaient prêts, équipés pour un long voyage. Ils avaient chacun un Chocobo, et il y en avait deux supplémentaires pour transporter leurs affaires. Rydia remercia longtemps Rosa et Cecil. En effet, ceux-ci avaient ordonné que leurs soldats se déploient dans le monde, et qu’ils soient à son entière disponibilité. Elle de son côté devra toujours leur indiquer sa destination pour que Rosa et Cecil puissent savoir où l’aider si elle avait un problème. Au moment de partir, Palom avait disparu. Porom partit le chercher, il se trouvait dans la cour Est du château, en train de draguer la fille du capitaine des gardes...

Enfin le départ fut donné. D’abord le petit groupe se dirigea vers le village de Rydia. Elle ne savait pas où chercher, donc elle espérait trouver des indices à Mist. Ils avaient pris de forts bon Chocobos, à qui la montagne ne faisait pas peur, et ils n’eurent pas à traverser la grotte. Les Choco étaient en pleine forme, des Choco verts, de la couleur de l’herbe bien fraîche. Ils eurent assez vite fait d’arriver aux premières neiges de la montagne. Rydia donna alors le signal du campement.
-Nous allons nous arrêter avant la nuit. Ici, avant la neige, on sera bien pour camper. Palom et Edge commencèrent à planter les tentes, alors que Rydia et Porom réchauffaient les vivres qu’ils avaient emportées.
-Alors Rydia, commença Porom une fois qu’ils furent en train de manger, qu’as-tu à nous apprendre à propos de Mist?
-Je vais vous expliquer. Nous allons arriver dans la vallée brumeuse, où aucun d’entre vous n’est certainement jamais allé. Il y a, dans cette vallée, un village, appelé Mist. Ce village est historiquement le village des invocateurs. Cela remonte à des temps très anciens, où un humain descendit chez les nains, puis réussi à aller au pays des monstres invoqués. Une fois là-bas, son courage décida les monstres à l’introniser invocateur. C’est-à-dire qu’il ferait le lien entre notre monde et le leur, et qu’il pourrait se servir de leurs pouvoirs afin de résoudre des problèmes. Une fois sur Terre, cet homme tomba amoureux. Il décida d’apprendre à sa belle son nouveau savoir. Mais ensuite, d’un commun accord, ils décidèrent de s’exiler, et fondèrent Mist, du nom d’un des monstres invoqués. Ils n’acceptaient ensuite que des gens réussissant un test qu’ils avaient mis au point. Et les premiers habitants mirent en place une charte d’utilisation de leurs pouvoirs, l’invocation ne devait jamais être connu par des gens peu scrupuleux, toute personne voulant être invocateur devait passer le test, ainsi que les enfants d’invocateurs. Tout invocateur devait régulièrement sortir de la vallée, et aller aider le monde extérieur d’une façon ou d’une autre. Ainsi de nombreuses guerres furent gagnées grâce à des invocateurs, et de nombreuses décisions de politiques mondiales n’auraient pas été prises sans nous. Je vous laisse imaginer ce qu’aurait pu donner une armée d’invocateurs de Mist! Et c’est pour cela que tous les royaumes qui se succédèrent autour de Mist ne lui déclarèrent jamais la guerre. Et c’est aussi pour cela que, l’an dernier, le roi de Baron força Cecil à poser une bombe à Mist, afin de tuer les derniers invocateurs. Mais déjà, la population décroissait, et j’étais le dernier enfant qui avait vu le jour à Mist. Mais Zemus, en dressant son plan, devait savoir le danger que représentaient les invocateurs. Mais revenons en à Mist. C’est donc maintenant un village mort, je pense, à moins que les quelques non invocateurs y soient restés. Si c’est le cas, ne dites pas mon nom, car je vous rappelle que je suis sensée avoir 8 ans. Les gens qui me connaissent n’ont peut-être pas envie de remuer ce qui s’est passé il y a un an.
-Oui, bien sûr. Répondit Porom, qui continua, pour une fois sérieux: mais alors, Rydia, tu es la dernière invocatrice?
-Peut-être pas. Si mon père est encore vivant, il y a lui aussi. Et il est possible que d’autres invocateurs, qui ne vivaient peut-être plus à Mist, vivent ailleurs. Mais ce ne sont que des suppositions.
-Pourquoi ne pas retourner au pays des monstres invoqués pour leur demander s’ils ne savent pas où est ton père? Proposa Edge.
-Oui, quand on est invocateur, on a un monstre invoqué spécifique, uniquement à soi, qui est toujours là pour t’aider. Et il sait ce que tu fais et où tu es. Et seul ce monstre le sait. Il nous faudrait alors trouver l’invoqué de mon père, alors que je n’ai aucun indice, ni le nom ni l’âge de mon père, ni quel est son monstre invoqué. Je ne crois pas que je doive m’y rendre pour l’instant. De toute façon, ils n’aiment peu parler aux humains, car ceux-là réagissent souvent bizarrement face à eux, et ils ont toujours l’impression que nous les rejetons.

Le lendemain, ils arrivèrent à Mist en fin d’après-midi. La végétation de cet endroit n’avait pas encore complètement repoussé, et l’on voyait encore des restes calcinés de l’incendie. Les maisons n’étaient pas reconstruites pour la plupart, mais certaines l’étaient, tel, l’hôtel au centre du village. L’hôtelier était un homme assez âgé, toujours très souriant. On avait l’impression que les malheurs de la vie glissaient sur lui sans aucune emprise. C’était toujours le premier à aider, et le premier à réconforter. Quand les quatre voyageurs apparurent, il les accueillit chaleureusement:
-Bonjour, messieurs mesdames! Vous voulez des chambres?
-Oui s’il vous plaît, on voudrait trois chambres...
-Et bien, vous en avez de la chance, je n’ai que quatre chambre, et aujourd’hui, j’en ai déjà une d’occupé. Ça ne m’était pas arrivé depuis... heu... enfin, voilà, continua t il après qu’une ombre soit passée sur son visage. Et c’est à quel nom?
-Ry... Edge la coupa:
-Pour le roi Edge.
-Très bien, Monseigneur, répondit l’hôtelier en souriant, sans comprendre ce qui venait de se passer. Savez-vous combien de temps vous allez rester?
-Une nuit ou deux, sans doute pas plus...

Les quatre touristes firent rapidement le tour du village, car il n’était pas très grand. Pourtant un incident survint, lorsqu’à un moment, ils débouchèrent dans la grande rue. Porom signala alors à ses compagnons un homme étrangement vêtu, tout en noir qui semblait différent des villageois de Mist. Mais quand ils voulurent s’en approcher, il les aperçut, eut un mouvement de surprise et disparut alors au coin d’une rue. Porom n’arrivait pas à se souvenir à qui il lui faisait penser, sa démarche lui semblait familière. Ils le cherchèrent toute la soirée, dans la petite ville dont on faisait le tour en cinq minute. Lorsque enfin ils retournèrent à l’hôtel, l’hôtelier les hala:
-Et bien messeigneurs, je ne sais pas ce qui s’est passé aujourd’hui, mais mon autre client est passé dans la soirée, très pressé, m’a grassement payé plus que tout ce que j’aurais pu avoir en un an, et s’est esquivé en deux secondes! Vraiment, il y a des gens vraiment... particulier!
-N’était-il pas habillé tout de noir?
-Si, si, en effet, depuis son arrivé il avait toujours ses vêtements étranges.
-On a aussi vu cet homme, qui a eu un comportement tout aussi bizarre. Quel était son nom?
-Je suis sensé n’avoir pas le droit de donner ce genre de renseignements. Toutefois, comme je doute fortement que ce soit son vrai nom... Il m’a dit avoir le nom de Shadow.
-C’est vraiment bizarre, je n’arrive pas à me souvenir qui il me rappelle.
-On verra demain ce qu’on pourra faire. Il faudra aussi que je fouille ma maison... Pour l’heure, je vais me coucher. Bonne nuit à tous.
-Bonne nuit. Tous allèrent se coucher. Des cris, soudains, les réveillèrent. L’air était chaud et crépitait ; et quand Rydia s’aperçut que les cris étaient des “au feu!” “à l’incendie!”, elle eut un mouvement de recul. Le feu, encore! Elle se précipita hors de sa chambre; elle croisa Edge qui semblait affolé, et pas très bien réveillé. Ils se précipitèrent hors de l’hôtel. Une maison était totalement en feu, et Rydia mit une seconde à comprendre. Mais... NOOON...
-C’est ma maison, s’écria t elle en courant. Edge alla à sa suite afin d’aider les quelques personnes qui voulaient contenir le feu, et bientôt Porom les rejoignit. Après deux longues heures de lutte, le feu fut enfin définitivement éteint. Plus rien, il n’y a plus rien... Tout ce qui restait de ma vie, tout ce qui... Rydia s’effondra en sanglots. Encore. Ma vie est qu’une succession de défaites...
-Rydia... écoute... C’était ta maison, mais ne te laisse pas entraîner à toujours regretter. Tu aura toujours ce lieu dans ton cœur. Mais il faut aussi aller de l’avant. Tu verras, on va tout faire pour retrouver ton père, et on le retrouvera. On secouera ciel et terre...
-Rydia, on est avec toi. On comprend ta peine, même si tu penses qu’on ne le peut. Porom Palom et moi on est là, pour toi, on t’aidera jusqu’au bout... Tu verras, on trouvera les réponses à tes questions. Rydia pleurait toujours, la tête dans les mains. Porom la serrait doucement contre elle, comme si elle était la plus âgée, et Rydia l’enfant à consoler.
-Cet incendie, commença Rydia en hoquetant... a détruit ma maison. La maison de ma mère... Je... C’est vraiment... injuste... Le seul endroit... le seul endroit où j’avais un espoir... de trouver un indice. À présent, je suis dans une impasse. Rydia s’était un peu calmée. Je suis totalement impuissante. Sans la moindre information sur l’homme qui m’a donné la vie. Vous... Vous voulez m’aider, et jamais je ne pourrais vous remercier assez, mais cela ne sert à rien. Demain on retourne à Baron. Tout ce que j’entreprends est touché par la malédiction, et ca ne sert à rien que je m’entête.
-Non, Rydia, il ne faut pas abandonner. Si tu perds espoir, que crois-tu qu’il va se passer? C’était si important pour toi... Que crois-tu que ta mère penserait de toi si tu décides d’abandonner avant même de commencer? Va donc te reposer, et demain tu réfléchiras calmement, et tu verras ce qu’il faudra faire alors. Mais pour l’instant ne te laisse pas abattre.

Rydia regarda Edge longtemps. Lentement elle se releva, et retourna alors à l’hôtel. Edge et Porom la suivirent. Palom, pendant ce temps, continuait de dormir comme un bienheureux.

Dès le petit jour, Rydia se leva. Elle se rendit près des cendres de sa maison, et s’assit. Durant de longues heures, elle resta ainsi immobile, sans un seul geste.

Palom se fit expliquer ce qu’il c’était passé par sa sœur. Edge, lui, donna des ordres au soldat de Baron pour qu’il avertisse Cecil. Celui-ci devait réunir les meilleurs éléments de Baron pour former une commission d’enquête sur l’incendie.

Rydia était rentrée en contact avec Chocobo. Elle voulait de l’aide. Devait-elle poursuivre ses recherches vers son père? Le Chocobo fut assez vague.
Quelles sont tes motivations? Si elles sont suffisantes alors il te faut continuer. Si tu crois en toi...
Mais comment puis-je le savoir? Est une quête désespérée ou non?
Le seul moyen d’avoir réponse à ce genre de question est d’y aller, et de voir le résultat. Cependant, en tant que Chocobo, je te répondrais que tu devrais y aller. Et en tant que ton mentor, je te demande d’y aller.
Quoi? Tu me demande... Quel est le problème?
Gaïa a besoin de toi...
Gaïa? Rydia avait déjà entendu ce nom quelque part. Qu’est-ce? Qui est-ce? Quel est le rapport avec mon père?
C’est à toi de le découvrir. Si tu es Rydia, fille de tes parents, tu es celle que nous attendons tous...
Choco! Explique-moi! Qu’est ce que tu racontes? Je suis Rydia, non? Pourquoi attendez vous Rydia? Quel est le problème?
Tu es toujours si pressée et excitée. Eh bien, mon conseil aujourd’hui est de te calmer, et d’essayer d’être moins pressée au moment fatal.
Rydia savait que cela signifiait la fin de l’entretien. Pourtant elle en sortait avec plus de questions que de réponses. Elle resta longtemps immobile essayant d’analyser les événements récents. Lorsqu’elle se leva, elle aperçut un vieil homme qui la regardait. Il lui semblait connu, mais elle ne pouvait dire qui il était...
-Rydia? C’est toi, Rydia?
-Je... Oui, c’est moi.
-Comm... Mais je suppose que tu ne te rappelles plus de moi!
-... En effet... je ne me souviens plus.
-Je suis Geyser, voyons!
-Ah oui! s’exclama Rydia en se jetant dans ces bras.
-Et maintenant il faut que tu m’expliques Comment cela se fait que la dernière fois que je t’ai vu, il y a un an, tu étais un enfant de 7 ans, et que tu es maintenant une magnifique jeune fille!
-Tu ne m’as pas l’air si surpris de ce changement!
-En effet, mais tu sais, quand on a vu des invocations, on est moins surpris par les autres choses étonnantes de la vie.
-Eh bien en fait, Geyser, j’ai survécu à la bombe qui a tué les invocateurs, il y a un an, alors que je venais de passer le rite.
-Ainsi tu as passé le rite, tu es une invocatrice!
-Oui, mais lors de l’attentat de Golbez, j’ai rencontré Cecil, et nous sommes parti, avec plusieurs autres personnes que nous avons rencontrés afin de défaire Zemus.
-Quoi! Ainsi c’est toi qui a battu Zeromus?
-Oui, mais entre temps, je suis aller au pays des monstres invoqués, et c’est là que j’ai grandi, le temps passant plus lentement là-bas.
-Ça doit être une histoire incroyable!
-En effet, des gens en ont même fait un jeu vidéo.
-Quoi?
-Non, rien laisse tomber. Maintenant que tout cela est fini, je voudrais découvrir ce qu’il est arrivé à mon père.
-Tu veux retrouver ton père! Je vais peut-être pouvoir t’aider. En effet, j’étais un ami de ton père. Nous sommes venu ensemble dans cette ville. Ensuite, lui a osé passer l’initiation, pour l’amour de ta mère. Malgré l’âge tardif à lequel il la passa, il devint un invocateur très puissant. Trop puissant. Les histoires, les légendes ne racontent que peu d’exemples aussi puissant que lui. Il était vraiment marqué par l’invocation, et certains vieillards à l’époque étaient certains qu’il était le Shin-Ra Mako de la légende...
-Le... Shin-Ra Mako?
-Tu n’as pas appris cette légende?
-Ah, oui, je me souviens. Le sauveur de l’humanité...
-Non, pas de l’humanité, mais bien de la Terre, dans son ensemble, voir de l’univers entier.
-Ce n’est qu’une légende.
-Oui, répondit Geyser, une légende qui aurait pu devenir une religion... Mais ce n’est pas ici le problème. De toute façon, ton père s’est discrédité peu après ta naissance.
-Et... que c’est t il donc passé?
-Ton père était en fait assez impulsif. Parfois, il ne pouvait se contrôler. Il pouvait tout d’un coup se mettre à tout détruire autour de lui. Et il arriva ce qui devait arriver. Il fut comme possédé, il se mit à tout détruire, mais à l’intérieur même de votre maison, et ta mère et toi étiez présentes. Lorsqu’il reprit ces esprits, ta mère était terriblement touchée, car elle avait surtout voulu te protéger. Alors, après qu’il m’ait expliqué ce qui s’était passé, et que je me sois occupé de vous guérir, ta mère et toi, il partit. Depuis il n’a plus donné signe de vie.
Rydia resta un moment choquée. Pourquoi, pourquoi a t il fait cela? Ce n’est pas logique. Et en même temps, elle sentait comme une réticence du côté de Geyser, non pas qu’il mentît, mais il ne disait pas tout.
-Et il ne t’a jamais plus contacté, tu n’as jamais plus entendu parler de lui?
-Non. Si tu veux le retrouver, je peux te donner quelques informations. Ton père se nomme Leonheart. Son monstre invoqué est Titan
-Titan, Leonheart?
-Et oui, je t’avais dit qu’il était puissant. Les invocateurs possèdent une force proportionnelle à leur monstre. Rydia le coupa:
-Je sais, c’est pas à moi que tu vas apprendre ces choses-là. Mais continue.
-Que pourrais-je te dire? Je crois... Je suis même certain qu’il est encore en vie, mais je ne puis te dire où il pourrait bien être.
-Tu m’a dit que vous n’étiez pas de Mist. D’où veniez-vous.
-Cela n’a pas grande importance, il n’y est pas retourné. Maintenant, et bien, puisse Mist te guider vers ce que tu cherches! Et sur ces mots, Geyser s’en fut.

Rydia en avait appris beaucoup sur son père, mais finalement, elle n’avait pas de piste précise. Son père n’avait pas dû donner son nom à tous les coins de rues qu’il avait traversés, de plus cela datait d’il y a presque dix ans. Comment pouvait-elle faire? Sans doute Geyser ne lui avait pas tout dit. Pourquoi lui avait-il parlé de cette vielle légende, pourquoi ne voulait-il pas lui dire d’où ils venaient? Elle décida de retourner le voir. Elle traversa le village, et arriva à cette toute petite maison, à l’autre bout du village de la maison de sa mère. Mais quand elle frappa à la porte, personne ne répondit. Elle entra alors. En face d’elle il y avait un bureau, tout petit, à la dimension de la maison. Sur sa gauche, contre le mur, il y avait un lit. Il était tout aussi petit que le reste de la maison. À droite, il y avait une bibliothèque. Elle s’y approcha. Légendes des Invocateurs. L’histoire de l’invocation. La vie et l’œuvre de Cloud. La véritable fonction de la seconde Lune. Les sélenites. Geyser avait de nombreux livres sur toutes sortes de choses. Rydia s’avança vers le bureau, en écoutant attentivement le bruit du village. Où pouvait être Geyser en ce moment? Elle ouvrit le seul tiroir du bureau, et en sortit plusieurs feuilles; c’était des papiers divers, sans rien d’intéressant. Quand elle voulut les remettre dans le tiroir, elle aperçut au fond un feuillet plié. C’était une lettre de son père:
“ Cher Geyser,
J’erre depuis maintenant trois mois. Je m’arrête cette nuit dans un village pour t’écrire cette lettre, mais je serais reparti demain. J’ai vu des tonnes de choses, pendant ces trois mois. Te souviens-tu des espoirs que l’on avait quand on est arrivé à Mist? On pensait qu’on pourrait changer le monde. Mais à quoi pourrait servir le pouvoir des invocateurs face à tout ce que les peuples subissent quotidiennement. Je suis parti, abandonnant ma famille, lâchement. Mais je ne peux plus revenir. Je t’en prie, protège ma femme et ma fille. Soit un père pour Rydia, et soutiens les pour moi. S’il te plaît, fais-le comme si c’était la dernière volonté d’un mort. Moi j’ai trouvé un moyen de disparaître totalement, je ne pourrais plus faire de mal; Leonheart sera plus qu’un souvenir. C’est un nom maudit, mais je veux que quand Rydia sera en âge de comprendre, tu lui expliques tout en lui disant que je l’ai toujours aimé, et j’espère qu’elle ne m’oubliera pas.
Je ne t'oublierais pas, Geyser, et chaque soir tu seras dans mes prières. Puisse Rydia devenir une grande invocatrice, que Mist la protège; et que Terra vive encore longtemps et heureuse.
Merci Geyser, et adieu.
Ton ami, Leonheart.”

Rydia avait les larmes aux yeux. Ainsi son père voulait disparaître, il se sentait coupable. Rapidement et discrètement, elle sortit de la maison. Elle savait où aller. Elle retourna près du lac, non loin de sa maison, où elle passa ses vacances. Elle se relaxa totalement, en restant immobile face à l’eau tranquille. Comme si l’eau lui donnait son calme. C’était quelque chose que lui avait appris sa mère, il y avait bien longtemps. Parfois, des oiseaux se posaient sur le lac, et la regardaient avec une sorte d’étonnement. Eux aussi se reposaient quelques instants. Le village était très silencieux, beaucoup plus que dans ces souvenirs. Il n’y avait aujourd’hui plus beaucoup d’habitants. Et sans doute il n’y aurait bientôt plus personne; les derniers habitants étant la plupart des vielles personnes, et les autres ne voulaient qu’une chose, s’exiler vers des régions plus peuplées. Pourtant, c’était un endroit splendide, enclavé entre ces montagnes, protégé de toute influence extérieure.

De retour à l’hôtel, elle réunit le groupe. Elle leur résuma ses deux discutions avec Chocobo et Geyser, sans toutefois leur parler de la lettre.
-Alors nous allons nous rendre au pays des monstres invoqués. Finalement un passage par là-bas est nécessaire. Nous devons retourner à Baron pour emprunter un Hautvent à Cid. Et une réserve d’objets tels que tente, et éther, on en aura besoin.
-Cool, enfin de l’action, de la fight! s’exclama Palom, immédiatement fusillé du regard par Porom.

Après avoir payé et salué l’hôtelier, ils voulurent partir. Mais un jeune homme s’avança vers eux et leur demanda s’ils n’avaient pas vu Geyser. Il avait disparu depuis sa conversation avec Rydia, et il devait normalement être ici pour donner un cours. D’habitude, il n’était jamais en retard. Les quatre jeunes gens étaient étonnés, mais ils ne pouvaient l’aider, ils ne savaient pas où il pouvait être. Ils s’éloignèrent alors, refaisant le chemin en sens inverse. Le lendemain, arrivés au fleuve, ils ne purent que constater que le pont était réduit en poussière. Comment passer? Palom râlait déjà violemment.
-Poussez-vous, intima Rydia. Elle ferma les yeux, puis après deux secondes elle dit:
-Shiva, beauté de la glace, répond à mon appel! Dans un scintillement de glace, apparut alors une splendide femme, à la peau plus claire et plus blanche que l’on ai pu voir:
-Que veux-tu, petite humaine? demanda une douce voix, mais dans laquelle on sentait le froid pouvoir de la personne qui parlait.
-S’il te plaît, Shiva, gèle cette eau afin que l’on puisse passer.
-D’un geste de la main, Shiva provoqua un courant d’air plus froid que la glace. Le fleuve gela sur une petite distance, et dans un nouveau scintillement la dame disparue. Les quatre personnes suivies de leurs Chocobos se précipitèrent de l’autre côté du fleuve. La glace fondait, et le fleuve se remit à s’écouler normalement.
-Wahou, je suis vachement épaté par tes pouvoirs, Rydia. C’est trop classe, s’exclama Palom.
-Les invoqués n’existent pas que pour se battre. Ils veulent avant tout aider. Aller, on est presque arrivé à Baron.

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