La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

Legacy of Kain : Soul Reaver 2

Damnation

 

 

Préface

Avant de commencer, je vous préciserai que mieux vaut avoir fini ce jeu sublime avant de lire cette fan-fiction, sous peine de gâcher l’intérêt que l’on pourrait prendre à découvrir le scénario.

Je tiens aussi à faire remarquer que j’ai modifié mon style habituel pour mieux cadrer avec le monde des « Legacy of Kain ». Dans cette fan-fiction, les adverbes (réellement, indubitablement, violemment), les adjectifs qualificatifs facultatifs (le soleil éblouissant, l’herbe verte, le coup de poing puissant) foisonnent comme les rafales de mitrailleuses au cours des règlements de comptes entre gangsters (ceux d’aujourd’hui préfèrent des méthodes fines comme « l’accident » ; je parle des gangsters américains de l’époque de la prohibition). Je déteste les adverbes. Je hais les adverbes. J’abhorre les adverbes (oui, les verbes « détester », « haïr » et « abhorrer » sont plus ou moins synonymes, c’est un élément de mon style, et si ça ne vous plaît pas, allez voir ailleurs). Les adverbes, comme le dit si bien Stephen King (l’un de mes principaux pères spirituels, on trouve pire comme influence… J’aurais pu m’inspirer de Graham « je-fais-des-livres-de-série-Z » Masterton, ha, ha, ha, ha, ha !), les adverbes, donc, sont le fléau du récit. Ils le ralentissent, ils lui enlèvent de l’impact, et comme « l’herbe verte », ils induisent des précisions bien souvent inutiles. Mais je n’avais pas le choix : il me fallait dans une certaine mesure me conformer au phrasé particulier de la série des « Legacy of Kain » en version française. Si vous n’êtes pas habitués à ces discours pompeux, je vous donne comme exemple un extrait d’un dialogue entre Kain et Raziel :

- Moebius a guidé mes pas, Kain, dit Raziel, mais j’aurais dû me douter que tu serais ici.

- Si Moebius t’avait dit que je me cachais au fin fond des Enfers, m’y aurais-tu suivi au péril de ton âme ? Moebius se repaît des ignorants et des imprudents, harponnant ceux qui se noient dans les tourbillons de leur destinée… Garde-toi de ses rets, Raziel !

- Epargne-moi tes métaphores fleuries, Kain. Je t’ai suivi pour une seule raison : te faire payer ta traîtrise.

- Et quelle volonté accompliras-tu ainsi, Raziel ? La tienne ou celle de Moebius ?

- Tu préférerais peut-être que ce fut la tienne, Kain… Fais-moi front ! L’heure a sonné !

Si vous n’êtes pas doté du Q.I. d’un Kobold, vous devriez appréhender immédiatement le style théâtral de ce dialogue. Cela donnerait une merde infâme, pour parler vulgairement, si je me mêlais d’insérer des dialogues véritables de « Legacy of Kain » dans ma fan-fiction – comme je l’ai fait – sans prendre la précaution d’adapter mon style à celui des dialogues, de lui ajouter des dorures littéraires, des paragraphes poétiques, divers artifices dont je me passe habituellement, leur préférant la narration pure.

 

Bonne lecture !

 

Raphaël Lafarge/DragonNoir

 

N’hésitez pas ! Pour les gentils petits mots, les lettres d’injures, les menaces de mort ou les déclarations d’amour, une seule adresse : CANNEROD@aol.com !

Je tiens à préciser que je ne consulte ma boîte aux lettres qu’une fois par semaine. Ne soyez donc pas offusqués si les réponses tardent à arriver.

 

 

Damnation

 

 

CHAPITRE UN

 

Arrive un moment où l’on doit commencer. Mais que dire ? J’ai entendu dire un jour que lorsqu’on débute un récit, mieux vaut le présenter. Eh bien, voici mon histoire. Une histoire vraie. L’histoire d’un être qui fut trop naïf pour comprendre qu’il était manipulé, qui ne découvrit son destin que juste avant sa mort. Soyez attentif, vous qui lisez ces lignes. Cette histoire pourrait être la vôtre.

 

Je suis Raziel, premier-né des lieutenants de Kain, son serviteur durant mille années. J’ai connu bien des incarnations. Sachez d’abord que nous sommes dans le monde de Nosgoth, une terre où, voici des millénaires, deux espèces intelligentes aux pouvoirs surnaturels se livraient bataille. Les premiers étaient les Hyldens, et les seconds, les Célestes. Les Hyldens possédaient une étrange magie, nommée les glyphes, tandis que les Célestes, beaux, ailés et dotés de capacités télékinésiques, vivaient en harmonie avec la nature. Les Célestes sont plus connus de nos jours sous le nom de vampires. Après des siècles de conflits, les Hyldens lancèrent un sort aux Célestes, en utilisant toute leur magie de glyphe néfaste : cette malédiction rendit leurs adversaires incroyablement sensibles aux ultraviolets, au point de consumer les plus faibles d’entre eux. Mais elle avait une seconde conséquence : elle poussait les Célestes, pour entretenir leurs corps immortels, à boire du sang humain. Comble de l’horreur, le sortilège rendit le peuple ailé stérile, le contraignant, pour se multiplier, à convertir des âmes et corps humains en Célestes. Les Célestes étaient devenus des vampires… Mais ils n’avaient pas dit leur dernier mot : pour chasser les maléfiques Hyldens de la surface de Nosgoth, ils conclurent un pacte avec la planète elle-même, ils construisirent les Piliers, intimement liés à l’aspect de la nature que chacun représentait. Ces Colonnes, dotées d’une conscience primaire, choisissaient leurs futurs Gardiens, qui allaient établir une relation symbiotique avec les autres Gardiens, les Colonnes elles-mêmes et le monde. Cependant, il advint une chose à laquelle les vampires n’avaient pas songé : devenus stériles, aucun d’entre eux ne naissait plus. Ainsi, alors que les premiers Gardiens des Piliers mouraient les uns après les autres, terrassés par les Hyldens, les nouveaux Gardiens choisis à la naissance furent… des humains. Alors même que le Pacte des Colonnes propulsait les Hyldens dans une dimension démoniaque et les y scellait, les humains se multiplièrent, considérant les vampires comme un fléau qu’il convenait d’éradiquer. Les détails de cette histoire, je ne les connais pas. Je fus ressuscité par Kain des millénaires et des millénaires après que le dernier Céleste de Nosgoth ait rendu l’âme, laissant place uniquement à de nouveaux vampires : ceux créés à partir des hommes, les vampires faibles, ignorant le passé de leur espèce.

 

J’entrai dans la salle qui allait devenir, je le savais, le mausolée de ma précédente incarnation et des autres frères Séraféens. Dans ma main bleue, la Soul Reaver physique, dépourvue d’âme, vibrait d’une voracité anticipée. Je ne regrettais pas l’absence de la Soul Reaver spectrale : la lame vampirique était bien plus efficace que la lame vampire.

Et devant moi, au centre de la pièce, se tenait moi-même. L’autre Raziel. La première de mes trois formes. Raziel, l’un des sept frères dirigeant l’ordre des prêtres-guerriers Séraféens, humain, ignorant le destin qui devait être le sien. Raziel l’ignorant, Raziel le haineux. Peut-être que nous possédions le même corps et la même âme, mais je… Je n’étais pas cela ! Pas cet humain perfide qui avait brandi un couperet dont il avait fendu, avec un rictus sadique, la poitrine du grand vampire Janos Audron !

Le Raziel Séraféen ouvrit la bouche.

- Nous y voilà, vampire ! lança-t-il. Tu as occis mes frères, c’est maintenant mon tour ? Tu risques de trouver la proie coriace cette fois !

Je retins mon souffle avant de répondre, en une exhalation de mon gosier décrépit qui vint racler mon palais découvert, avant de résonner contre l’étoffe qui couvrait l’absence de mâchoire inférieure :

- Je ne veux pas te tuer, mais si tu m’y force… Donne-moi le cœur et restons-en là.

- Tu es venu venger ce parasite démoniaque et reprendre son cœur abject ? s’esclaffa ma précédente incarnation, avec la même voix que je venais d’employer, avant de poursuivre : Quel démon loyal !

- Je le suis, en effet.

- Non, vampire, c’est ici que tu meurs. Tu ne quitteras jamais cette pièce ! Sois heureux, tu ne souffriras pas longtemps…

- A la différence de Janos ! répliquais-je.

- Ah… Cette créature nous échappait depuis bien trop longtemps… C’eut été une honte de l’achever trop rapidement. Quelle triste ironie, le grand Janos Audron si aisément défait, et c’est grâce à toi. As-tu entendu ses cris pathétiques lorsque j’ai arraché son cœur noir de sa carcasse ?

A ces mots, l’ire m’envahit, comme un torrent de flammes se déversant dans mon corps desséché. Colère, souffrance, rage. Comment ce monstre humain, plus démoniaque que n’importe quel vampire, pouvait-il dire cela ? !

Je me jetai sur moi-même, le Raziel Séraféen beau et flamboyant dans son armure dorée. Il para instinctivement mon coup de griffes. Je sautais sur le côté, évitant de peu un coup de son épée brillante, puis je brandis la Soul Reaver, la clé du Pacte, l’arme salvatrice sur laquelle Janos Audron avait veillé pendant tant d’années. J’enfonçais la lame grise et serpentine dans l’épaule de mon adversaire, à travers l’acier, pour voir avec plaisir des flots de sang quitter ses veines, aspirés par l’épée imprégnée d’énergie vampirique. Le Séraféen me coupa un bras, qui repoussa immédiatement de par l’énergie magnifique fournie par la Soul Reaver. J’enchaînais un coup de pied, un coup de griffes, un projectile télékinésique ; à bout de forces, il trouva encore assez de calories pour porter une série de bottes avec son épée. Je brandis la Soul Reaver, le coup le rejeta au milieu de la salle, dans les anneaux de l’Ourobouros, le serpent mythologique qui se mordait la queue sur le sol de pierre. Dans la douleur, il ouvrit les yeux. Je crois qu’il me vit, au dernier moment, m’accroupir et faire pénétrer la lame de la Soul Reaver dans son abdomen. Ses yeux roulèrent, ne reflétèrent plus que le vide. Je me plais à penser qu’au tout dernier moment, cette ordure comprit qui j’étais vraiment. Raziel. Lui-même.

- Je te renie ! m’exclamais-je.

Laissant échapper des borborygmes répugnants, le Raziel Séraféen tomba à terre. Je me dis alors que c’était terminé, que la boucle était bouclée.

Si proche de sa jumelle, la lame spectrale se détacha de moi pour se lover amoureusement autour de sa précédente incarnation. Je sentis son étreinte se relâcher, et… son absence me glaça bien plus que sa présence ne l’avait jamais fait. Déjà assailli par la solitude et une sensation de perte incommensurable, une terrible révélation fondit sur moi, comme un vautour aux serres acérées. Tous ses ennemis morts, la lame reconstituée se retourna contre moi, et je réalisai enfin pourquoi je n’avais rien ressenti quand Janos me l’avait offerte… La Reaver n’avait jamais été conçue pour être une arme vampire ! L’esprit avide, l’entité dévorante qui y était emprisonnée était… et n’avait jamais été… autre… que moi. C’est pourquoi l’épée s’était brisée lorsque Kain avait voulu m’en frapper. La Reaver ne pouvait s’entre-dévorer. Le paradoxe l’avait disloquée.

C’était donc mon terrible destin, rejouer sans cesse ce cycle de mort et de rédemption ! Je ne pouvais le supporter. Le désespoir m’envahit.

La Soul Reaver physique m’empalant, la Soul Reaver spectrale, enroulée sur cet axe, participant au mouvement, je réalisai que là était ma faiblesse. « Ton instrument est à l’abri de la mort », avais-je dit à Iml, l’Aîné, le Dieu Ancien, lorsqu’il m’avait menacé des pires représailles. C’était faux. Rien ne pouvait me détruire. Rien, sauf une arme. Et cette arme, c’était la Soul Reaver. Elle boirait mon âme et mon corps de vampire des âmes, unis en un agglomérat spectral, et le reste affamé de mon âme précédente, celle qui avait déjà tout vécu, la maintiendrait dans la Soul Reaver physique. Que m’avait encore dit l’Ancien ? Ah oui… « Tu es à jamais mon dévoreur d’âmes ! ». Oui, j’étais Raziel, le Dévoreur d’Ames. Le Soul Reaver.

Et je revis cet instant où mon destin avait été scellé. Kain, devant la tombe de William le Juste. Moi, tenant la Soul Reaver, alors qu’une force incontrôlable entraînait la lame vers mon ancien bourreau. Kain avait dit « L’histoire et nos destins fusionnent. ». Puis il m’avait ordonné de résister : « Bats-toi, Raziel ! Cet instant peut n’être pas une fin ! Il peut devenir un prélude ! ». « Je ne le peux ! » avais-je gémi. « Tu en es capable, Raziel ! Cherche en toi et tu verras que tu l’es ! Tu as le pouvoir de réécrire nos vies ! ». A cet instant crucial, j’avais cédé. Et j’avais tué Kain. Les Soul Reavers physique et spectrale(celle qui, je le savais maintenant, était en fait mon âme éternelle) s’étaient abattues, explosant littéralement le Conquérant de Nosgoth, le Gardien de l’Equilibre. La lame avait dévoré l’âme hurlante de Kain. Ensuite, Mœbius s’était montré satisfait, avant de m’envoyer de force dans le futur corrompu de Nosgoth… Et pour cause. J’avais été la parfaite marionnette. Je n’avais pas eu le courage de détourner la lame et de changer la trame de mon destin.

Mes jambes bleues, à la texture caoutchouteuse, tentèrent vainement de prendre appui sur le sol de pierre. Et puis, vint l’instant paradoxal où mon âme flottait en dehors et dans la lame de l’épée. C’était… l’instant. La discontinuité temporelle sur laquelle Kain avait toujours parié. La tranche de la pièce. L’infime probabilité sur laquelle Kain avait tout misé. Mais celui qui avait extirpé mon cadavre et mon âme du tombeau des sept frères Séraféens avant même la naissance de son Empire, celui qui avait tout fait pour être haï de moi, dans le seul but que je le poursuive, ivre de vengeance, à travers le temps, n’était plus là pour me sauve, pour faire la seule chose qu’il y avait à faire, l’acte déterminant que je n’avais plus la force de faire : retirer la Soul Reaver de ma cage thoracique desséchée, au moment où la discontinuité capable de faire vaciller l’histoire s’intégrait à mon être. Son plan avait été de faire de moi, par le biais de cette fin tragique, une créature extraordinaire, qui serait en soi un paradoxe temporel, capable, à tout instant, de sortir des chemins tortueux tracés pour elle. Un grandiose dessein qui m’aurait permis d’atteindre ma réelle destinée, de devenir pour de bon le Messie de Nosgoth, et de préserver le Pacte grâce à la Soul Reaver et aux Piliers de Nosgoth. Cependant, j’avais trahi tous les espoirs de Kain en renonçant à mon libre arbitre, en relâchant, à cet instant fatidique, l’étau de mes griffes sur la poignée des deux Soul Reavers, qui, unies, avaient détruit corps et âme le vampire défiant le futur. Alors tout s’accomplit. Mon corps de vampire des âmes se dissolvant, il laissa place à ma structure primordiale, mon esprit immortel, qui fut aussitôt aspiré par les Soul Reavers spectrale et physique.

Atteignant le paroxysme du désespoir, je fus enfermé dans l’arme qui avait été forgée pour moi par les armuriers vampires. Tout était noir autour de moi. Par intermittences, je distinguai un flot d’âmes qui me tenaient compagnie.

- Qui est là ? dis-je.

- Nous, Raziel. Les autres Raziels. Ton âme est éternelle, et de par ce fait, à chaque fois que le cycle s’accomplit, un esprit supplémentaire se retrouve enfermé dans l’épée.

- C’est ridicule ! m’exclamais-je. Il n’y a qu’une seule histoire… Si mon destin était déjà prévu, ça signifie que passé, présent et futur n’existent pas réellement.

- En effet, Raziel. Mais n’oublie pas que nous sommes des spectres immortels. Ainsi, la roue du destin, le cercle vicieux se referme sur lui-même. C’est l’Ourobouros, le serpent qui se mord la queue… Et de par cette situation paradoxale, nous sommes légion.

- Je suis… une infinité de Raziels ?

- Nous avons tous vécu cet enfer au moins une fois, mon cher moi-même. Moi qui te parles, je suis le précédent Raziel, mais depuis l’aube du cycle, des milliards et des milliards de Raziels ont été absorbés.

Alors j’ouvris mes yeux spectraux dans le néant. Et je vis l’océan de Raziels, qui s’étendait jusqu’à disparaître dans un horizon de ténèbres.

- Folie que tout cela !

- Tu l’as déjà dit, remarqua le Raziel le plus proche de moi. Nous l’avons tous dit. Avant de céder.

- C’est terrible… dis-je.

- Il y a de quoi devenir fou, hein ? Nous ne sommes pas un nombre fini. Et nous sommes condamnés à l’éternité. Souviens-toi de cela, Raziel. L’éternité. Pas de fin. Pas d’espoir.

- Mais pourquoi m’avoir attaqué et condamné à cela ?

Les Raziels eurent l’air embarrassés.

- D’abord, sache que nous étions jaloux de toi. De ta vie. Nous avons subi ces tourments, et toi, tu ne les avais pas subi. Ensuite, nous sommes furieux et assoiffés d’âmes. Pour l’éternité des éternités. Et pour finir (si l’on peut dire, puisque ces Enfers ne connaissent pas de fin), nous sombrons peu à peu dans la démence. Les plus âgés d’entre nous hurlent leur folie dans le lointain, derrière la foule. Eux ont déjà vécu cela des milliards de milliards de milliards de fois, emprisonnés dans la Soul Reaver.

- Et c’est vraiment tout ? demandai-je, circonspect.

- Non. Il y a aussi cette Histoire linéaire… « Nous sommes condamnés à arpenter les chemins tracés pour nous », a dit Kain. « La liberté n’est qu’une illusion. »

Je réfléchis. Cette théorie semblait tenir debout. Mais je n’avais pas dit mon dernier mot. Il y avait certainement un moyen de sortir de ce circuit temporel.

- Oh, je sais ce que tu penses, fit le Raziel qui me parlait. Tu ne t’avoues pas vaincu. Nous non plus. A chaque tour de piste, nous gagnons en expérience et en maturité. Des millénaires et des millénaires de réflexion apprennent beaucoup de choses.

- Je pense avoir compris ce que vous vouliez faire… marmonnais-je.

- Eh oui. Nous sommes très bien placés pour perturber l’écoulement du temps, puisque nous possédons la Soul Reaver, qui est non seulement la clé du Pacte, mais également la lame paradoxale. A l’instant fatidique, nous ferons tout ce qui est en notre pouvoir pour empêcher le prochain Raziel de tuer Kain.

- Est-ce possible ? Cette action n’est-elle pas inéluctable ?

- Nous essaierons, puisque c’est tout ce que nous pouvons faire. Nous avons déjà essayé. Nous avons l’éternité, Raziel. Nous finirons bien par réussir. Te joindras-tu à nous ?

- Ai-je le choix ? dis-je sincèrement.

- Viens, me dit Raziel.

 

 

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