La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La
fin est le commencement.
1°partie
Chapitre II - Memories (2ème partie)
Les mois étaient encore passés. Le nombre de missions aux cotés de Sephiroth avaient subitement chuté pour Arès. Les seuls missions où elle était partie avec lui, ils n’étaient pas seuls. C’était des missions importantes et plusieurs Soldat y participaient. Tout cela la désespérait. La plupart du temps il l’évitait. Cette situation lui était insupportable. Elle ne pouvait plus lui parler, et rarement le voir. Elle comprenait qu’il ai été choqué, même déçu, mais ça n’était pas une raison pour se débarrasser d’elle de cette manière. Et le pire dans tout cela, c’est qu’elle l’aimait toujours, peut être même plus. Elle aurait du être exécutée, au moins elle n’aurait pas eu à souffrir de tout cela. Cela faisait maintenant deux ans qu’elle était dans le Soldat. Nous étions au mois de Décembre et, comme chaque année la Shinra organisait son traditionnel bal à la fin de ce mois. Elle était lassée. Elle ne pouvait pas être « elle », les missions n’étaient même plus intéressantes … Elle songea alors à quitter le Soldat. Après tout, elle avait économisé assez d’argent pour vivre un bon bout de temps tranquille. Oui…elle allait probablement quitter le Soldat…plus rien ne la retenait de toute manière. Le téléphone sonna alors, la tirant de ces pensées : « Oui ?
- Arès ?
- Zack ?
- Oui ! comment vas tu ?
- Bien et toi ?
- Je n’ai jamais été aussi bien ! !
- Ah bon ?pourquoi ça ?
- J’ai été promu 1° Classe ! ! ! !
- C’est génial !
- Ouais ! ! tu vas être l’un de mes supérieurs direct comme ça !
- Ah ! ah ! tu vas devoir m’appeler Mon lieutenant maintenant !
- Ouais ! je t’appelais pour savoir si tu voulais venir avec nous fêter ça au bar du QG ?
- Quoi maintenant ?
- Ouais ! alors c’est ok ?
- Ben…ouais…j’vous rejoins où ?
- On t’attend dans le hall devant les ascenseurs dans 5 minutes ok ?
- Ok ! à tout de suite ! » Elle raccrocha et se dépêcha de partir pour rejoindre ses amis. Au moins ça lui changerait les idées. Comme à son habitude, qu’elle n’avait pas perdu en deux ans de temps, elle se précipitait dans les couloirs et au croisement de l’un d’eux, heurta violemment quelqu’un et se retrouva sur les fesses : « IMBECILE ! ! ! vous pouvez pas regarder où vous allez ! ! ! hurla t’elle
- Tu n’as pas changé !
- Sephiroth ? ! qu’est ce que tu fais là ? ! dit elle en se relevant.
- Et bien , au cas où tu ne le saurais pas les quartiers des membres de la 1° classe se trouvent ici, et j’en fais parti donc…si tu veux bien m’excuser, dit il alors qu’il commençait à partir. Une main fine agrippa soudain son bras, il se retourna pour faire face à Arès : « Pourquoi est ce que tu m’évites ?
- Je ne t’évite pas ! maintenant laisse moi .
- Tu m’évites… et je veux savoir pourquoi.
- Lâche mon bras immédiatement Deretot ! ! ! »
Il était en colère. Cette situation le gênait. Et il n’avait pas envie de s’expliquer avec elle. Pourtant il était conscient qu’elle avait raison. De toute manière, il n’aurait même pas su lui répondre. Il ne savait même pas répondre à cette question. Depuis qu’il avait appris la vérité, il était atrocement nerveux et gêné en sa présence, et le fait de ne pas savoir pourquoi l’énervait plus que tout. Elle lui retenait encore le bras.
- Lâche mon bras tout de suite ou je t’assure que tu le regretteras Soldat ! »
Son regard était froid. Il ne l’avait jamais regardé de cette façon. C’était intentionnel : il voulait lui faire peur.
- Tu ne me fais pas peur Sephiroth ! Tu ne m’as jamais fais peur !Et jamais tu ne me feras peur ! je ne suis pas comme tout ces gens qui te craignent ! Elle agrippait toujours son bras, allant même jusqu’à resserrer son étreinte comme pour lui prouver ces dires.
- Je ne te fuis pas ! Si tu veux savoir la raison pour laquelle nous ne sommes plus ensemble durant les missions je vais te la dire : tu es bien trop faible pour me seconder ! tu as échoué lors de notre dernière mission ! et je n’accepte pas les échecs ! tu as perdu mon estime lors de cette mission ! le Soldat n’a pas besoin d’incapable ! » Il dit ces paroles sur un ton dur, mais sans en penser un seul mots. Mais elle ne le laisserait pas tant qu’elle n’aurait pas de réponse, alors il en avait inventée une qui pourrait être crédible. Il fallait qu’elle le laisse, et c’était le seul moyen d’après lui. « J’aurais du te laisser mourir ce jour là ! » Au moment même où il dit cette dernière phrase, il su qu’il était aller trop loin, mais c’était trop tard. La main d’Arès quitta alors son bras et le gifla de toutes ces forces. Ses yeux étaient humides. Elle s’enfuit dans les couloirs, incapable de rester plus longtemps en face de lui. Sephiroth porta la main à sa joue. C’était la première fois que quelqu’un osait le frapper. Même Hojo n’avait jamais osé lorsqu’il était encore enfant. Il était impressionné. Cette jeune fille n’avait donc vraiment pas peur de lui ! Il repensa à ce qu’il lui avait dit. Il était allé beaucoup trop loin. Et lorsqu’il avait vu ces larmes dans ses yeux, et c’est lui qui en était la cause, cela l’avait fait se sentir encore plus mal qu’il ne l’avait été jusqu’à présent. Il regrettait. Il ne savait vraiment pas ce qu’il lui prenait. Pourquoi réagissait il comme ça envers toute cette histoire. Pourquoi lui…et pourquoi avait il fallu que Arès soit une femme ? ! Le mot « destin » lui vint alors à l’esprit.
C’était le soir du bal et Arès, qui avait expliqué à ses amis qu’il ne viendrait pas car il était malade et ne se sentait pas bien, errait dans les couloirs du QG. Ils étaient complètement désert : tout le monde était à la fête. Tout le monde sauf elle. C’était décidé, elle donnerait sa démission le lendemain même. Elle essaierait d’oublier. De l’oublier. Elle avait été incapable de le détester. En fin de compte, c’est lui qui avait raison, il aurait du la laisser mourir. Et dire qu’il avait cru lui faire peur ! « Quel idiot ! » Si il y avait une personne qui n’avait pas peur de lui, c’était bien elle ! il ne lui avait jamais fais peur. Peut être au début durant les combats, mais ça avait été les seuls fois. Pourquoi aurait elle peur de qui que se soit de toute façon ? Avec ses pouvoirs, c’était plutôt aux autres d’avoir peur d’elle. Toute sa vie elle avait supposé tenir ça de ses parents, et ne s’était jamais posée de questions. De toute manière, elle n’en aurait pas trouvé la réponse. Sans qu’elle s’en rende compte, ses pas la guidèrent en dehors du Quartier Général, dans ce petit parc qu’elle connaissait bien.
Sephiroth ne s’était même pas présenté à la soirée. Pourquoi y serait il allé ? tous ces journalistes qui le questionnaient à chaque fois l’insupportaient. Et puis, à près tout, ça n’était pas une obligation. Il arriva dans l’espace vert et reconnu aussitôt la silhouette qui était assise sur le banc. Que faisait elle ici ? n’était il pas censé être le seul à ne pas être allé au bal annuel ? Il était sur le point de faire demi-tour lorsqu’il la vit pour la seconde fois Invoquer la Lumière. Une boule lumineuse flottait entre ces mains, illuminant son visage. Elle la projeta à quelques mètres au-dessus d’elle. Vu d’aussi loin, cela ressemblait fort à une étoile. La lumière s’estompa peu à peu et l’obscurité régnait à nouveau dans le parc. « Je sais que tu es là, lui dit elle. Sans qu’il le veuille, ses pas l’amenèrent vers elle.
- Je ne savais pas que j’étais si bruyant…
- J'ai senti ta présence au moment même où tu es entré dans le parc. Elle se leva, fit quelques pas, passa devant lui puis s’arrêta. J’ai décidé de quitter le Soldat. Tu recevras ma lettre de démission demain sur ton bureau.
- QUOI ? !
- J’ai gagné assez d’argent à présent. Il n’y a plus rien qui me retienne.
- Tu ne peux pas quitter le Soldat ! nous avons besoin de combattant comme toi !
- Ça, ça m’est égal ! je ne veux plus rester ! les missions sont devenues lassantes ! et je ne peux même pas être « Moi » ! » Alors elle allait partir ? elle allait quitter la Shinra ? elle allait le quitter…Ses souvenirs d’enfance lui revinrent en mémoire, lorsque le Professeur Gast était parti et l’avait laissé seul. Et elle allait faire de même…Gast était parti pour cette Cetra, Ifalna, mais elle ? elle le laissait pour quoi ?
- Où comptes tu aller ?
- Je ne sais pas…je vais quitter Midgar et aller m’installer ailleurs…peut être là d’où je viens… »
Alors il allait encore être abandonné ? il allait encore être seul.
« Et puis, comme tu me l’as si bien dit, la Shinra n’a pas besoin d’incapable ! » Elle fit quelques mètres lorsqu’il l’interrompit : « Je suis désolé pour…pour ce que je t’ai dit la dernière fois…je…je ne…je ne le pensais pas…tu es un Soldat exceptionnel… » Ses mots sortaient difficilement de sa bouche. Elle se retourna et lui fit face, elle n’était qu’à quelques mètres. Il avait baissé la tête sur ses dernières paroles. « Pourquoi baisses tu la tête ? tu as peur de moi ?
- Non ! bien sûr que non ! Il releva timidement la tête sans pour autant la regarder.
- Dis moi une seul raison pour que je ne parte pas ?
- Le Soldat a besoin de toi…
- Ça n’est pas une raison suffisante pour moi. Elle soupira.
- …
- Regardes moi Sephiroth. » Celui ci s’exécuta. Pour la première fois dans toute sa vie, il avait du mal à soutenir le regard de quelqu’un. La neige commençait à tomber. De légers flocons blancs parsemaient le paysage. Théia était, tout comme Sephiroth, intimidée par la situation, mais bien moins que lui. Elle avait toujours été franche et directe avec tout le monde, ça n’était pas maintenant que cela changerait. Elle se rapprocha et, instinctivement, se blottit contre lui. .oO(mais qu’est ce qu’elle fait ! ? mais qu’est ce qu’elle fait ? ! mais qu’est ce qu’elle fait ? !) Sephiroth paniquait. Il ne savait strictement pas quoi faire et… il avait peur. Le grand Soldat que rien ni personne n’effrayait était terrifié. Terrifié d’une simple jeune fille qui lui arrivait à peine à la clavicule. Il ne disait rien, ne bougeait pas. Ses bras étaient restés le long de son corps, incapable de faire autre chose. La dernière fois que quelqu’un avait été aussi proche de lui, de cette façon là, c’était…il y avait bien longtemps. Depuis son enfance. Depuis que Gast était parti. « Tu n’as qu’un seul mot à prononcer, lui dit elle, et je m’en irais d’ici… » Cette situation était tellement effrayante !il mourrait d’envie qu’elle le laisse…ou peut être pas. Cette chaleur, ce confort…il avait oublié quel bien être cela procurait. Il se remémora que, lui-même, avait eu souvent l’habitude de se blottir de cette façon dans le Professeur Gast, lorsqu’il était petit. Non, non il y avait quelque chose en plus…Gast lui rendait son étreinte et le serrait dans ses bras…ses bras à lui étaient le long de son corps à cet instant. Il hésita longuement, tournant et retournant la question dans sa tête : je le fais ou je le fais pas ? je le fais ? ou je le fais pas ? Il se décida au bout de quelques minutes. Il entoura de ses bras le corps mince qui se tenait tout contre lui et déconnecta son esprit du monde réel. Il n’arrivait pas à identifier ce qu’il ressentait, ces sensations ressemblaient fort à celles qu’il avait éprouvées pour son mentor étant enfant, mais sans pour autant être la même chose. Il se posa soudain une autre question, une question à laquelle il n’avait jamais pensé jusqu’à cette instant : « Quel est ton vrai nom ? demanda t’il doucement à la jeune femme qui lui sourit en retour.
- Théia…Théia Deretot.
- Théia… » Le silence reprit alors sa place, mais pas pour longtemps : « Je…Je t’aime…Sephiroth. » .oO( elle QUOI ? j’ai…j’ai du mal entendre ! c’et impossible ! personne ne peux m’aimer ! personne ! ça doit être un rêve ! ou un cauchemar peut être…non ! personne ne peut m’aimer ! et je ne peux aimer personne ! n’est ce pas ?) Elle releva alors la tête vers lui et fut presque amusée de voir la tête apeuré et angoissé de Sephiroth. Si elle n’avait pas été aussi émue, elle en aurait très certainement rit ! ça valait vraiment le coups d’œil de le voir dans cet état ! lui d’habitude si froid et impassible ! « Tu n’as pas à avoir peur tu sais ! je ne vais pas te mordre !
- Je n’ai pas… » Avant même qu’il est achevé sa phrase, il sentit quelque chose de chaud et d’incroyablement agréable sur sa joue..oO( elle…elle…m’embrasse ? ) Il sentit une main froide sur son autre joue. « Tu…tu n’as pas peur de moi…n’est ce pas ? lui demanda t’il subitement. Tout cela lui paraissait si incroyable.
- Si j’avais peur de toi, est ce que je ferais ça ? ! » Elle déposa sur ses lèvres le plus doux baiser qu’une femme n’est jamais donné à un homme. Il dura quelques secondes seulement, mais jamais elle ne les oublierai, ces quelques secondes. Sephiroth avait du mal à respirer, son souffle était bien trop rapide, et ces jambes avaient du mal à le porter. Mais qu’est ce qu’elle lui avait fait ? Il rouvrit les yeux et la fixa un instant. Il n’arrivait toujours pas à savoir ce qu’il ressentait, tout était bien trop confus dans son esprit. « Nous devrions rentrer ! il commence à faire froid…et si ça continue nous allons ressembler à des bonhommes de neiges ! » plaisanta t’elle. « Allez vient…z’yeux d’chat ! » elle lui prit la main. Il la laissa faire sans rien dire. Son esprit était Hors service pour le moment. Toujours focalisé sur l’instant où elle l’avait embrassé.
If I should leave this lonely world behind,
Your voice will still remember our melody.
Now I know we’ll carry on.
Melodies of life,
Come circle round and grow deep in our hearts, as long as we remeber.
Théia était donc restée dans le Soldat. Plusieurs semaines étaient passées et la gène de Sephiroth diminuait petit à petit lorsqu’il était avec elle. Elle ne voulait pas l’effrayer plus qu’il ne l’ était déjà et ne brusquait donc pas les choses. Lorsqu’ils étaient seuls, elle n’avait fait que lui donner de rares baisers chastes et bref, sentant sa panique monter en flèche dans ces moments là. Ils n’avaient d’ailleurs jamais réellement parlé de tout ça. Ils n’en avait jamais eu l’occasion en fait. C’est pour cette raison que Théia avait décidé qu’ils se voient en tête-à-tête ce soir là. Elle avait eu le plus grand mal à le faire accepter de venir chez elle, il avait tout d’abord prétexté qu’il ne pouvait pas, qu’il avait des tas de rapports à finir, et des dossiers à terminés, mais lorsqu’il avait vu l’expression de « Je suis la petite fille la plus malheureuse du monde ! » sur le visage de Théia, il n’avait pu qu’accepter, ne voulant pas la blesser. Il devait être 19 heures, Théia s’admirait dans sa glace, elle était ravie. Pour la première fois depuis plus de deux ans, elle était « Elle ». Le fait d’avoir toujours été Arès en la présence de Sephiroth l’avait toujours frustré, elle n’avait jamais pu lui montrer qui elle était vraiment, du moins physiquement. Mais ce soir, ça ne serait pas le cas : ses cheveux court avait été coiffés d’une façon plus féminine et elle s’était légèrement maquillée. Elle avait paré son oreille d’une petite boucle en perle. Elle avait abandonné son treillis et avait revêtit une magnifique robe blanche à la place. Elle était réellement fière d’elle, malgré ces deux ans passés en compagnie d’hommes dans le Soldat, elle n’avait rien perdu de sa grâce. Pour le comportement, s’était autre chose : elle entendit trois petits coups frappés à la porte et s’y précipita sur un « C’est ouvert ! », malheureusement elle trébucha sur le sèche cheveux qu’elle avait laissé par terre et s’emmêla les pieds dans le fil électrique de celui ci. « Théia ? tu es là ?
- Je suis ici ! ! !dans l’autre pièce ! »
Le spectacle qu’il vit en arrivant dans la salle de bain ne pu que le faire sourire : Théia était assise par terre, les pieds coincés dans les nœuds du fil du sèche cheveux. « Oh et puis zut ! ! » dit elle alors qu’elle faisait se rompre mentalement tous les fils électrique. Elle se releva et lui adressa un sourire rempli de gène « Je suis désolé ! je n’ai pas l’habitude de ce genre d’objet ! moi qui voulait te faire bonne impression c’est loupé ! » Lorsqu’il la vit, il resta bouche bée. Il avait du mal à croire que Arès était bel et bien la personne qu’il avait en face de lui. Il la trouvait vraiment magnifique, quel changement ! « Vient ne restons pas ici ! » Elle le conduisit au salon. « Tout va bien Sephiroth ?
- Mmm ? oh !Oui !tout va très bien…
- Ça change n’est ce pas ? même moi j’ai eu du mal à me reconnaître !
- Oui…tu…tu es…Il n’arrivait pas à finir sa phrase mais elle su très bien la terminer toute seule.
- Je te remercie. Assieds toi sur le divan, j’arrive tout de suite. » Elle alla à la cuisine et revint cinq minutes plus tard avec deux verres de vin et la bouteille. Elle lui tendit l’un des verre et prit place à ses cotés. « Qu’est ce que c’est ?
- Du vin.
- De l’alcool ? ? ?
- Oui pourquoi ? ne…ne me dis pas que tu n’as jamais bu d’alcool ? ? !
- Si…une fois…il y a longtemps.
- Et bien ! mieux vaut tard que jamais ! ».oO(et puis ça t’aidera à te sentir un peu mieuxpeut être…) Il prit vite goût au liquide brun qu’il y avait dans son verre et le termina bien plus vite que Théia. « Fais attention ! si c’est la première fois que tu bois tu vas être soul !
- Pourquoi m’as tu fais venir ici ?
- Je ne sais pas…pour discuter…
- Discuter de quoi ?
- Et bien de tout et de rien, de toi, de moi…je ne sais pas…
- …
- Tu ne me parles jamais de toi !
- C’est dans ma nature…
- Tient par exemple, qui t’as élevé ?
- Quoi ?
- Et bien oui, puisque toi non plus tu n’as pas eu de parents, je suppose que ça doit être quelqu’un d’autre qui t’as élevé ? ou étais tu avant d’être dans le Soldat ?
- J’ai grandit ici…
- Au QG ? ? ? ! !
- Oui.
- Et qui s’est occupé de toi ?
- Lorsque j’étais enfant, c’est le Professeur Gast, l’ancien responsable du département scientifique, qui s’est occupé de moi, c’était un grand homme, un scientifique de génie…
- Et après ?
- Il est partie lorsque j’avais cinq ans…et j’ai été confié au nouveau responsable…
- Qui ça ?
- Hojo.
- QUOI ! ! ! ! ? ? ? ? Cette espèce de créature en blouse blanche bizarre sur deux pattes ! ! !
Il ne pu s’empêcher de sourire au nom qu’elle lui donnait.
- Oui.
- Non ! non, non, non ! c’est impossible qu’un homme comme lui ai pu élever quelqu’un comme toi !.oO(quoique…)
- Et pourtant c’est ce qui s’est passé…
- … Et tu a grandi ici ?
- Oui, dans les laboratoires et la section scientifique…
- Je vois, je comprends maintenant…
- ? ? ?
- Je comprends pourquoi tu es si mal à l’aise lorsque tu es avec moi. Je savais que tu n’avais pas l’habitude des contacts humains…mais pas à ce point…
- …
- Parlons d’autre chose… tient , où as tu appris à te battre ? » Il lui rendit le sourire qu’elle lui adressait et continua la conversation. Il était près de 23 heures maintenant et il n’avait toujours pas mangé. Elle lui avait demandé s’il désirait dîner mais il lui avait répondu qu’il n’avait vraiment pas faim. Elle non plus d’ailleurs. Les quatre verres de vin qu’il avait bus l’avait aidés à se sentir mieux, il était un peu plus à l’aise maintenant. Ils avaient parlé de beaucoup de choses, et c’était la première fois pour lui qu’il menait une telle discussion. D’ailleurs, à son grand étonnement, ça ne lui déplaisait pas. Théia lui posa alors une question à laquelle il ne s’attendait pas : « Dis moi…pourquoi tes mains sont elles toujours gantées ? » Il ne lui répondit pas et baissa la tête. Elle lui prit l’une de ses mains et entreprit de retirer le gant qu’elle portait lorsqu’il l’arrêta : « Non ! ! sil te plait ! je …je ne veux pas que tu vois…que tu vois mes mains ! » Mais elle n’avait pas pour habitude d’obéir, elle continua. Une fois sa main libre, elle l’observa calmement : « Et bien ? ? elle n’a rien de particulier ta main ? qu’est ce qui te fait si peur ? » Elle déganta alors l’autre main. Il détourna le regard. Ses mains s’étaient mise à trembler. Sur sa paume toute entière, elle pu voir un 1 en chiffre romain de tatouer « Mais ? ?qu’est ce… que c’est ? ? » Il resta silencieux, son regard toujours ailleurs. « C’est…Hojo n’est ce pas ? il n’y a qu’un être comme lui pour faire ça…mais … pourquoi ?
- Je ne sais pas…il me l’a fait lorsque Gast est parti… » Elle lui tenait toujours la main.
- Qu’est ce que tu veux de moi ? lui demanda t’il soudain.
- Quoi ?
- Pourquoi te comportes tu comme ça avec moi ? qu’est ce que tu veux ?
- ? ? ?
- Tu dois vouloir quelque chose…sinon tu ne serais pas comme ça avec moi ! si tu veux obtenir mon grade dans la Soldat…ou quelque chose d’autre tu n’as qu’à me le dire ! tu n’as vraiment pas à te donner cette peine ! ! » .oO(le pauvre…il a vraiment du être seul toute sa vie pour penser ce genre de choses.) se dit elle. Elle prit son visage entre ses mains, l’obligeant ainsi à la fixer dans les yeux. « Ecoutes moi Sephiroth ! Peut importe que tu ai tué des centaines de personnes durant les batailles !qui n’a jamais tué personne dans ce monde ! Peut importe que tu ai un numéro tatoué dans ta main ! Peut importe que tu sois différent des autres ! Moi-même je le suis ! Je t’aime ! et quoique tu fasses ou que tu dises, je t’aimerais toujours tu m’entends ! » Elle ne lui laissa pas le temps de répondre et l’embrassa doucement sur les lèvres comme pour appuyer ses dires. Elle prit ensuite sa main gauche dans la sienne et lui embrassa la paume ou le I était gravé. « Maintenant toi, toi dis moi ce que tu veux… » Il ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Elle l’aimait. Il n’arrivait toujours pas à y croire. Elle était si différente de tout ceux qu’il avait rencontrés jusqu'à aujourd’hui. Elle était si belle. Ils se regardèrent dans les yeux, le vert mako des siens contre le bleu azur. Elle lui sourit. « Tu n’as pas besoin de répondre, tes yeux parlent pour toi. » Il ne comprenait pas pourquoi elle disait ça. Elle l’embrassa à nouveau, plus passionnément cette fois, et pour la première fois, il lui rendit son baiser. L’alcool qu’il avait bu y était un peu pour quelque chose, cela lui avait donné plus de courage. Elle caressait doucement ces cheveux, puis sa nuque. Elle quitta ensuite ses lèvres et reprit ses baisers dans son cou. Il respirait de plus en plus vite, et il cru que son cœur allait lui rompre la poitrine tellement il battait fort. Elle était incapable de se stopper, cela faisait tellement longtemps qu’elle le désirait. Mais elle était consciente qu’il était terrifié, c’est pour cette raison qu’elle lui dit : « Tu m’arrêtes…à n’importe quelle moment. » Elle déboutonna les premiers boutons de la chemise noire qu’il portait et passa sa main le long de sa clavicule, puis sur son torse. .oO(mais qu’est ce…qu’est ce qu’elle… me fait ? ne serais je pas…pas censé l’arrêter et… et partir d’ici ? Non…non je ne peux… pas …je ne veux…pas…pas partir…pas qu’elle s’arrête…) Sa chemise était désormais complètement ouverte, donnant libre accès aux mains et aux lèvres de la jeune femme. Il gémit sous ses caresses, incapable de se contrôler. « Je…me sens bizarre » lui murmura t’il. Elle s’interrompit, lui sourit malicieusement, se leva, prit sa main et l’entraîna vers sa chambre. Quelques instants plus tard, elle lui fit l’amour. Et c’est au moment d’en jouir qu’une aura lumineuse les entourèrent, une unique aile blanche jaillit soudain de l’omoplate gauche de Théia et une autre de l’omoplate droit de Sephiroth. Ils poussèrent un cri mêlé de plaisir et de souffrance à cet instant. Leurs corps ne faisaient plus qu’un, à jamais. Ils rouvrirent les yeux, s’extasiant chacun devant le corps de l’autre qui possédait désormais une aile. « Qu’est ce…qu’est ce que…c’est ? » demanda le jeune homme qui était essoufflé pour la toute première fois de sa vie. « Je…n’en sais… rien…rien du tout… » Ca n’est qu’une fois qu’ils se furent tous deux calmés que les ailes disparurent, de la même façon qu’elles s’étaient déployées. Ils ne savaient pas pourquoi elles étaient apparus, de toute manière ils étaient tous deux bien trop fatigués pour en discuter. « Je t’aime Sephiroth… » Elle prononça ces derniers mots avant même de s’endormir, il ne tarda pas à la rejoindre aux pays des songes.
All the fear as left me now
I’m not frightened anymore
It’s my heart that pounds beneath my flesh
It’s my mouth that pushes out this breath
And if I shed a tear I won’t cage it
I won’t fear love
And if I feel a rage I won’t deny it
I won’t fear love
Companion to our demons
They will dance and we will play
With chairs candles and clothes
Making darkness in the day
It will be easy to look in or out
Upstream or down without at thought
And if I shed a tear I won’t cage it
I won’t fear love
And if I feel a rage I won’t deny it
I won’t fear love
Peace in the struggle to find peace
Comfort on the way to comfort
And if I shed a tear I won’t cage it
I won’t fear love
And if I feel a rage I won’t deny it
I won’t fear love.
Sarah McLachlan- Fumbling Towards Ecstasy
Le lendemain matin, ce fut Sephiroth qui fut réveillé en premier bien entendu. Il se demanda tout d’abord où il était, puis la soirée passée lui revint à l’esprit lorsqu’il senti une main sur son épaule et qu’il vit Théia allongée à ses cotés. Il la regarda dormir un instants. Tout c’était passé si vite la veille. Il était encore étonné de ce qu’il avait osé faire. Il n’aurait jamais pu faire cela si l’alcool ne l’y avait pas aidé. Mais il ne regrettait rien. Bien au contraire. Et ces ailes qui avaient jaillies de leurs corps. Il n’arrivait pas à trouver une explication à ce phénomène. Sans doute n’y en avait il pas. Ils avaient fais l’amour. il n’arrivait toujours pas à y croire. Une femme lui avait fais l’amour à lui, le Grand Sephiroth. Lui qui avait toujours pensé que ces choses étaient une perte de temps et qui n’en avait jamais compris le sens. Et c’est à ce moment là qu’il pu enfin mettre un nom sur ce qu’il ressentait pour elle depuis le début : l’Amour. Il était tombé amoureux d’une femme, lui. Impossible ! et pourtant…ça ne pouvait pas être ce que les humains appelaient l’amitié, c’était bien plus fort, bien plus troublant. Aussi incroyable et déroutant que cela puisse paraître, il l’aimait. Elle ouvrit alors les yeux et s’adressa à lui avec une voix encore endormit : « Est ce que c’est un ange que j’ai en face de moi ?
- Bonjour…Je n’ai rien d’un ange tu sais…
- Mmm…si ! tu ressembles à un ange…bonjour, dit elle en lui embrassant la joue, bien dormi ?
- Je n’ai jamais aussi bien dormi, répondit il sincèrement.
- Moi aussi ! Alors ?
- Alors quoi ?
- Alors t’as trouvé ça comment ! ? demanda t’elle avec un sourire amusé et ravi au coin des lèvres. Il lui chuchota quelque chose à l’oreille qui la fit sourire encore plus et elle l’embrassa tendrement.
- …Pour toi aussi ? reprit il sur un ton normal.
- Oui.
- Mais, il y a une chose que je n’ai pas compris…
- A propos des ailes ?
- Oui.
- Et bien…je crois que ça venait de moi…
- Ça je le croit aussi.
- Mais je ne saurais pas l’expliquer…
- Sans doute ne trouverons nous jamais d’explication.
- Sans doute. » Théia était songeuse, elle se posait beaucoup de questions sur elle-même à présent. Elle ne savait même pas qui elle était, ni qui étaient ses parents. Sa tante ne lui avait jamais rien dit à ce sujet. Lorsqu’elle était enfant et qu ‘elle lui avait demandé pourquoi elle possédait ces pouvoirs, sa tutrice lui avait répondu que certains humains avaient ces capacités. Ce qui n’était pas faut. La télékinésie existait réellement, ainsi que la téléportation, mais pour le reste ? était elle…humaine ?
« Tu es sûr de ce que tu avances ? ? ! !
- Oui Professeur, on ne peux plus sûr ! cela fait quelques mois que ça dure maintenant !
- Et comment peux tu savoir cela ?
- Cela fais exactement 7 mois qu’ils se rejoignent le soir, tantôt chez l’un, tantôt chez l’autre.
- Es tu sûr et certain ? !
- Je les ai vu s’embrasser…
- Quand cela ?
- Un soir, hors du QG, je les suivais Professeur.
- Ah !ah !ah ! ! !qui aurait pu croire ça ! ! ! mon précieux spécimen ! ! !Ah !ah !ah ! ! !avec une femme ! ! ! ! » Le rire strident et cruel du scientifique était une véritable torture pour quiconque avait le malheur de l’entendre, et cette fois ce fut Berny qui eu la chance d’en profiter. « Ah !ah !ah ! ! ! c’est parfait ! ! !parfait ! ! ! !tout n’a jamais été aussi parfait ! ! ! je n’ai même plus besoin de me donner la peine de trouver un géniteur ! ! ! !et quel géniteur ! ! ! un spécimen qui en engendrera un second ! !Ah !ah !ah ! !on ne pourrait pas trouver mieux ! ! !
- Quels sont vos ordres Professeur ? Demanda Berny qui ne comprenait pas un traître mot de ce que Hojo racontait.
- Ralentit encore un peu plus les injections de mako et à la place…à la place fais un examen de sang…tous les mois…utilise le même procédé pour qu’elle ne se rende compte de rien…
- C’est que ce n’est pas évident…maintenant qu’ils sont ensemble la nuit…
- Débrouille toi comme tu l’entends pour faire ces prélèvements ! tu es un professionnel oui ou non ? ! !
- Oui Professeur.
- Ensuite tu les analyseras afin d’y détecter des traces de progestérones…
- Vous voulez savoir si elle est enceinte ? ? ? et ensuite ?
- Si tu en détectes, préviens moi aussitôt tu as compris ? !
- Et que ferez vous ensuite ? Le scientifique se contenta de sourire cruellement.
- Vous…vous n’allez tout de même pas prendre leur enfant ? ? ! ! ! c’est illégal ! ! ! !
- Parce que tu crois que les injections que tu lui fais secrètement sont légales pauvre crétin ! ! !
- Je comprend Professeur…il sera fais selon vos ordres… » Berny sortit du laboratoire.
Décidément ce travaille devenait de plus en plus étrange ! Il se sentit mal à l’idée de ce qu’il s’apprêtait à faire. Lui-même avait une petite fille âgé d’à peine trois mois et il n’aurait jamais supporté de la perdre. Mais d’un coté, s’il n’exécutait pas sa mission, il risquait d’être renvoyé, peut être même pire. Sa décision était prise, il effectuerait les prélèvements comme Hojo le lui avait ordonné.
Un réacteur mako. Un homme qui perd la raison. Des flammes, toujours des flammes. Le regard cruel de ce même homme. Il suit la créature aux apparences vaguement humaine. Des gens qui hurlent de terreur. Ils meurt tous les uns après les autres. Assassinés par cet homme manipulé pas ce monstre. Un couple qui pleure, la jeune femme meurt. Un homme en blanc arrive, la regarde étrangement. Puis l’homme vêtu de carmin le tue d’une balle dans la tête. Il part ensuite avec un enfant dans ses bras. Il la rassure. L’homme à la cape noire se rapproche d’elle. Il la fixe froidement, sans humanité. Elle le connaît, elle le connaît, elle le connaît, elle en est sur…ces yeux…ce visage. Il lève son sabre vers elle. Elle hurle. Elle pleure. Elle lui crie d’arrêter. Qu’il n’est pas lui. Qu’il ne sait pas ce qu’il fait. La créature répond à sa place : «Tue la mon fils ! elle n’est pas comme nous ! elle t’as trahit comme tous les autres ! tue la ! » Il abat son sabre vers elle. elle le connaît…elle le connaît…
Sephiroth avait été réveillé par la voix de Théia et par son corps qui s’agitait à ses cotés. Elle criait presque : « Non ! !Non ! !je t’en prit ne fais pas ça ! ! tu ne peux pas faire ça ! ne l’écoutes pas ! elle te ment ! elle te manipule ! ! ! » Il se demandait à qui elle pouvait bien parler comme ça. Quand il vit les larmes s’échapper de ses yeux, il commença à s’inquiéter. « Théia ! Théia réveille toi ! tu fais un cauchemar ! réveille toi ! » Elle ouvrit subitement les yeux, elle était complètement effrayée et avait du mal à respirer. Elle fixa Sephiroth et son esprit ne fit qu’un tour : « C’est toi ! ! ! c’est toi ! ! ! c’est toi ! ! ! non ça ne peux être toi ! ! ! ça ne se peux pas ! ! je refuse que ça soit toi ! ! ! ! » elle éclata en sanglot, elle ne voulait pas comprendre ce que son rêve essayait de lui dire. Sephiroth paniqua, qu’est ce qui pouvait bien la mettre dans cet état ? et pourquoi disait elle que c’était lui ? qu’avait il encore fait qu’il ne fallait pas ? il la prit dans ses bras et tenta de la consoler. « C’est…toi ! ! !c’est toi ! ! !c’est…toi ! ! ! » répétait elle entre ses sanglots. « Calme toi ! ça n’était qu’un rêve… » Elle se calma peu à peu, puis se rendormit dans ses bras. Il en fit de même lorsqu’il fut sûr et certain que tout irait bien, qu’elle ne rêverai plus.
Lorsque Théia se réveilla le lendemain matin, Sephiroth était déjà debout et habillé : « Où vas tu ? demanda t’elle, encore toute ensommeillée.
- Je dois aller terminer le rapport de notre dernière mission puis j’ai un entretien avec Heidegger. Il faut vraiment que j’y aille, je suis déjà en retard.
- Ah…bon.
- Ne fais pas cette tête là ! dit il en s’asseyant sur le lit et en l’embrassant . Il allait se lever pour partir mais elle le retint par le bras.
- Dis le moi.
- …
- Je t’en pris dis le moi ! tu ne me l’as jamais dit. Et j’ai besoin de l’entendre. » Il savait exactement de quoi elle voulait parler. Ça n’était que de simples mots, mais il n’avait jamais réussit à les prononcer. Ils étaient restés bloquer dans sa gorge à chaque fois qu’il avait essayé. Le regard de Théia était rempli de détresse, mais ça n’y changeait rien au fait que ces trois mots, il ne pouvait pas les dire. Pas qu’il ne le voulait pas, il ne pouvait pas.
- Pourquoi me demandes tu cela ?
- …
- Ca à un rapport avec le cauchemar que tu as fait cette nuit ?
- …
- Tu veux en parler ?
- Non…j’ai juste…j’ai juste besoin que tu me le dises.
Il soupira.
- Ecoutes Théia, je dois vraiment y aller. Je suis en retard….A ce soir. » Il l’embrassa une dernière fois et sortit. Ça n’était qu’un rêve, ça n’était qu’un rêve, ça n’était qu’un rêve. C’est ce que se répétait Théia en retenant difficilement ses larmes. Elle entendit soudain trois petits coups frappés à la porte de l’appartement. Elle enfila l’une de ses chemises qu’il n’avait pas rangé ainsi que son treillis et se précipita vers la porte d’entrée. Elle ouvrit et fut surprise de trouver quelqu’un qu’elle ne connaissait pas derrière la porte, mais elle n’en laissa rien paraître : « Qui etes vous ? » dit elle en reprenant la voix de jeune garçon d’Arès. Un jeune homme d’environ vingt ans attendait là, il était de taille moyenne, avait de court cheveux blond et était habillé d’une façon on ne pouvait plus normal. « Bonjour, mon nom est Allan Berny et je fais parti du département scientifique de la Shinra, j’aimerais vous parlez si ça ne vous ennuie pas… » Arès invita le jeune homme à entrer, curieux de savoir ce qu’il lui voulait. Il le conduisit au salon, lui demanda s’il désirait boire quelque chose, il fit signe que non, et se servit un verre de jus d’orange pour lui-même. « Alors ? que me voulez vous Mr Berny ?
- Vous pouvez me tutoyer…
- De même pour vous…enfin toi. Dit il en souriant.
- …Et m’appeler simplement Berny…Théia. » Elle lâcha son verre qui éclata en milles morceaux au sol. « Calme toi !calme toi ! je ne suis pas venu ici en ennemi…bien au contraire… reprit il devant l’air hagard et désespéré qu’avait soudain prit la jeune fille.
- Co…comment ?
- Comment je le sais ? je crois que nous avons beaucoup de choses à nous dire Théia… »
Berny lui narra alors tout le projet du Professeur Hojo qui la concernait. Il lui expliqua également que d’ici quelques mois, la mako commencerait enfin à donner à son regard cette lueur si particulière. Plus il avançait dans son récit, plus sa mâchoire à elle s’affaissait de quelques centimètres. Elle ne voulait pas y croire, et pourtant une petite voix au fond d’elle lui murmurait que l’homme qui était assis en face d’elle lui disait bel et bien la vérité. Il lui expliqua également la manière dont il avait fait ses prélèvements ces derniers mois, vu qu’elle n’était plus seule la nuit. Il avait tout simplement analysé certains de ses cheveux qu’il avait récoltés dans son appartement pendant qu ‘elle n’était pas au QG. Et pour la mako, il en avait mis dans sa boisson de la même manière. « Pourquoi me raconter tout ça ? je veux dire, pourquoi m’en parler maintenant ? pourquoi ne pas l’avoir fait avant ? ! » Elle ne comprenait pas les motivations de Berny, elle ne comprenait pas pourquoi il l’aidait. « Théia…tu es enceinte… » Cette fois ci elle avait l’air complètement affolée, les paroles du jeune homme avait eu du mal à atteindre son cerveau et elle se demandait encore si elle n’avait pas rêver. Il continua : « Tu es enceinte de six semaines, je n’en ai parler à personne, je ne savais pas quoi faire…j’ai…j’ai moi-même une fille de quelques mois et je m’imaginais à votre place à tous les deux, si Hojo vous prenait votre enfant…je ne supportait pas ces méthodes…personne ne peut prendre l’enfant de quelqu’un d’autre. J’ai longuement réfléchi…puis j’ai décidé de tout t’expliquer…
- C’est impossible, je n’arrive pas à y croire, pensa Théia à haute voix, je suis enceinte…enceinte de Sephiroth…comment vais je lui apprendre ? que va t’il dire ? » Elle avait un sourire mi-heureux mi-affolé. Elle était folle de joie d’attendre un enfant, mais morte de peur à l’idée de la réaction qu’aurait son conjoint lorsqu’elle lui apprendrait la nouvelle. Et aussi angoissée de penser à tout ce que cela impliquerait dans sa vie, dans leurs vies désormais. « Comment va t’il réagi ? il ne voudra peut être même plus me parler…
- Tu devras bien lui dire un jour ou l’autre de toute manière…ou il s’en rendra compte par lui-même. » Elle fixa son ventre et le caressa doucement. Elle commençait à prendre conscience de ce qu’il lui arrivait. Elle ne faisait d’ailleurs même plus attention au jeune scientifique qui était à coté d’elle. Elle s’adressait à son enfant, à son futur enfant : « Mais ne t’inquiètes pas, quoi qu’il puisse dire ou qu’il puisse faire, je ne te quitterai pas…nous ne faisons plus qu’un…à jamais… » Allen était attendri par la jeune femme et convaincu qu’il avait prit la bonne décision. « Je dois y aller maintenant…mon travail ici est terminée.
- Que vas tu faire pour Hojo ?
- Ne t’inquiètes pas, je ne lui dirai rien tout simplement. Le plus simple serait que tu quittes le Soldat, et que toi et Sephiroth officialisiez tout cela, les médias seraient alors au courant et Hojo ne pourrait plus rien faire contre vous ou votre enfant..
- Oui mais je veux dire pour toi ? que vas tu faire ?
- Ne t’inquiètes pas…j’ai tout prévu…
- Comment te remercier pour ce que tu as fait pour moi ?
- Tu n’as pas à me remercier, je te l’ai dit, je n’approuves pas les méthodes du Professeur. »
Il se leva et se dirigea vers la porte d’entrée qu’elle avait d’ailleurs mal refermée lorsqu’il était entré.« Au Revoir Théia…à un jour prochain peut être.
- Au Revoir…et merci pour tout mon ami. » Il quitta l’appartement. Un sentiment de fierté l’envahit. Il ne regrettait rien de ce qu’il venait de faire.
Sephiroth regagnait son appartement où Théia devait encore l’attendre. Finalement l’entretien avec Heidegger avait été beaucoup plus rapide qu’il ne l’avait prévu. Il voulait simplement lui parler de la prochaine mission qu’on lui avait attribué. Une mission sur une réacteur mako près du mont Nibel. Il avait répondu qu’il y réfléchirait et qu’il donnerait sa réponse en début d’après midi. Il devait tout d’abord en parler à Théia, ou plutôt à Arès dans ce cas là. Il repensa à la nuit qu’elle avait passée et à ce qu’elle lui avait demandé le matin même. De quoi avait elle bien pu rêver pour que cela la mette dans un état pareil ? Et lui qui était parti sans même lui dire ce qu’elle voulait entendre. C’était décidé, il allait lui dire cette fois. Il devait lui dire. Il l’aimait, il en était sûr à présent. Le fait est qu’il n’avait jamais eu l’habitude d’exprimer ses sentiments. Cela rendait donc les choses bien plus compliquées pour lui que ça ne l’aurait été pour quelqu’un d’autre. Pour quelqu’un de « normal ». Il arrivait devant la porte lorsqu’il vit que celle ci était mal fermer. Il s’apprêtait à entrer lorsqu’il entendit la voix de Théia s’adresser à quelqu’un d’autre, un homme : « Comment va t’il réagir ? il ne voudra peut être même plus me parler…
- Tu devras bien lui dire un jour ou l’autre de toute manière…ou il s’en rendra compte par lui-même. Puis le silence pendant quelques secondes et Théia reprit :
- Mais ne t’inquiètes pas, quoi qu’il puisse dire ou qu’il puisse faire, je ne te quitterai pas…nous ne faisons plus qu’un…à jamais… » Il ne pu supporter d’en entendre plus et parti.
Dans le bureau, tout avait été dérangé : les différents dossiers avaient volés à travers toute la pièce, plusieurs verres avaient éclatés contre les murs sur lesquels ils avaient été projetés et les chaises avaient été renversées. Le jeune général était assis au milieu du désordre et s’était pris la tête entre ces mains. Comment avait il pu être aussi stupide ? ! comment avait il pu croire ne serait ce qu’un instant qu’elle avait été capable de l’aimé ! ? comment avait elle pu le trahir de cette manière avec un autre homme ! ! il la haïssait ! il haïssait tous les humains ! ! elle n’était pas différentes des autres ! ! pourquoi le sors s’acharnait il de cette manière sur lui ! pourquoi avait il encore été trahit par la personne qu’il aimait, comme bien des années plus tôt. Des larmes qu’il ne pu retenir plus longtemps s’échappèrent de ces yeux. Depuis maintenant dix neuf ans, c’était la première fois qu’il pleurait. Il essayait d’empêcher cela pour ne pas briser cette promesse qu’il s’était faite de ne plus jamais pleurer lorsqu’il était enfant et que Gast venait de partir, mais c’était peine perdue. Le téléphone, qui lui aussi avait échoué par terre, sonna. Il se leva avec difficulté et brancha le haut-parleur : « Oui ? dit il en essayant de reprendre une voix dépourvue de la moindre émotion.
- Général Sephiroth ? le général Heidegger vous demandes. Fit une voix féminine à l’autre bout du fil.
- Bien, passez le moi…
- Sephiroth ?
- Oui Monsieur ?
- J’aimerais savoir si vous accepter la mission dont je vous ai parlé ce matin ?
- …
- Sephiroth ?
- Oui Monsieur…j’acceptes.
- Bien…Quel Soldat doit on mettre à vos cotés ?
- …
- Arès Deretot je présume…
- Non…non…
- Alors qui ?
- …Alassy…oui, le Soldat Zack Alassy. Il connaissait bien Zack et, même si ce dernier se demanderai pourquoi Arès ne faisait pas parti de l’équipe, il suffirait qu’il lui dise qu’il était souffrant et qu’il n’avait donc pas pu les accompagner.
- Très bien. Vous serez également accompagnez par deux membres des troupes Shinra.
- Bien…quand doit on partir ?
- Demain matin au plus tôt…je vous envoie de suite le dossier concernant cette mission. »
La ligne se coupa alors et il débrancha le haut-parleur. Il ouvrit l’un des tiroirs de son bureau et saisit un petit coffret noire. A l’intérieur reposait un magnifique anneau d’or paré d’une émeraude. Il fixa l’objet quelques instants. Puis il referma la boite et la jeta violemment contre l’un des murs. Il sorti ensuite Masamune de son fourreau et la posa devant lui. Il caressa la lame du bout des doigts. Tout était enfin décider…
Théia se dirigeait vers le bureau de son « supérieur », stressée comme elle ne l’avait jamais été. Lorsqu’elle avait vu qu’il était déjà dix sept heures et qu’il n’était toujours pas rentré, elle avait décider d’aller le rejoindre. De toute façon, aujourd’hui ou dans quelques mois, il faudrait bien qu’elle lui annonce. Autant lui dire tout de suite. Elle avait formulé dans sa tête au moins des centaines de fois la phrase qu’elle allait lui dire. « Tout ira bien. Je suis sûr qu’il sera fou de joie…Oui…je suis sûr que tout se passera bien… » se dit elle pour se rassurer. Elle était arriver devant son bureau. Elle frappa à la porte. Personne ne lui répondit. Elle entra. Il se tenait dos à elle, en face de la vitre d’où il pouvait voir le secteur trois de Midgar. « Sephiroth ? tout va bien ? demanda t’elle timidement.
- …Sors d’ici…je ne t’ai pas autorisée à entrer…Son ton était froid, sans humanité et il lui tournait toujours le dos.
- Je ne comprend pas…
- Tu es vraiment stupide alors ! je t’ai dis de sortir ! je ne veux pas te voir ! je ne veux plus jamais te voir…Tu recevras ta lettre de renvoie du Soldat demain…et estime toi heureuse que je ne dévoile ton petit secret à personne ! ! » Théia du s’appuyer contre la porte pour ne pas tomber. Elle avait l’impression d’être dans un cauchemar. Elle avait du mal à respirer et suffoquait. « Pourquoi ? » Sa voix était à peine audible, elle n’arrivait plus à parler. « J’ai surpris ta conversation ce matin…cette réponse devrait te suffire…maintenant pars d’ici…jamais je n’accepterais ça …je ne veux plus jamais te voir… » .oO(alors il est au courant…il sait que je suis enceinte…et il ne veux pas de nous…il ne veut pas de nous…très bien…très bien…tes désirs sont des ordres…Sephiroth…je t’aime…et je t’aimerais toujours…je suis désolé…) « je suis désolé » murmura t’elle entre deux sanglots avant de quitter la pièce. Une larme coula alors le long de la joue du jeune homme. Ce fut la dernière qu’il versa jusqu’à sa mort.
Listen as the wind blows from across the great divide
Voices trapped in yearning, memories trapped in time
The night is my companion and solitude my guide
Would I spend forever here and not be satisfied ?
And I would be the one to hold you down
Kiss you so hard
I'll take your breath away and after I'd wipe away the tears
Just close your eyes, Dear...
Through this world I've stumbled so many times betrayed
Trying to find an honest word, to find the truth enslaved
Oh, you speak to me in riddles and you speak to me in rhymes
My body aches to breathe your breath
Your words keep me alive
And I would be the one to hold you down
Kiss you so hard
I'll take your breath away and after I'd wipe away the tears
Just close your eyes, Dear...
Into this night I wander
It's morning that I dread, another day of knowing of the path I fear to tread
Oh, into this sea of waking dreams, I follow without pride
Nothing stands between us here and I won't be denied
And I would be the one to hold you down
Kiss you so hard
I'll take your breath away and after I'd wipe away the tears
Just close your eyes.
Sarah McLachlan - Possession.
Cela faisait cinq jours que Théia était restée dans sa chambre. Elle en était sortie uniquement pour manger, bien qu’elle n’avait pas vraiment d ‘appétit. Elle pleurait sans cesse. Elle n’aurait jamais imaginé qu’il puisse réagir si violemment. Elle avait reçu, comme il le lui avait dit, sa lettre d’exclusion du Soldat le lendemain même de l’incident. Elle avait exactement dix jours pour quitter les lieux. Elle ne savait pas où elle irait ni ce qu’elle allait faire. Elle avait appris qu’il était parti en mission quatre jours auparavant et qu’il avait choisit Zack pour le seconder. Il ne voulait plus entendre parler d’elle, ni de l’enfant qu’elle portait. Elle se décida à quitter sa chambre pour aller manger quelque chose à la cuisine. Ça n’était pas parce que elle n’avait pas faim qu’il en était de même pour son futur bébé. Elle devait s’obliger à se nourrir, ne serait ce que pour lui. Elle jeta un œil sur le courrier, espérant trouver une annulation de son renvoie. Il n’y avait qu’un courrier avec écrit « Annonce de décès » sur l’enveloppe. Ce genre de lettres n’étaient pas rare : chaque fois qu’un ou plusieurs Soldats mourraient durant une mission, chaque membres recevaient un faire-part. Elle l’ouvrit et parcourut la lettre : « Monsieur, étant un membre du Soldat…blablabla…nous vous informons par la présente…blablabla…de la perte tragique des Soldats… » elle se laissa tomber au sol, incapable de supporter son propre poids : « Non ! non !non c’est impossible ! ! pas lui ! ! !pas lui c’est impossible ! ! !il doit y avoir une erreur ! ! ! !Non ! !NON ! ! ! !NON ! ! ! !PITIE PAS LUI ! ! ! ! ! ! » Elle avait relue la lettre plusieurs fois, aucun doute, c’était bien son nom qui y était inscrit. Elle n’arrivait même pas à pleurer. Il devait y avoir une erreur. Ça n’était pas possible. Il lui fallait une explication. Elle enfila ses vêtements et se dirigea aussi vite qu’elle le pu vers le Bureau d’Heidegger. elle entra sans même frapper, et lui déposa le faire-part sous les yeux. « Qu’est ce que ça signifie Monsieur ! ! ?
- Deretot ? que faites vous ici ? Il jeta un coups d’œil sur le papier qu’il lui tendait et comprit ce qui l’avait amené.
- Monsieur tout ceci n’est qu’une erreur n’est ce pas ?
- Malheureusement non jeune homme…je comprends ce que vous devez ressentir, c’est une grande perte pour le Soldat et la Shinra…
- Comment…comment est ce arriver ?
- Je n’ai pas encore toutes les précisions mais il semblerait que le réacteur ai explosé au moment où lui et les autres Soldats étaient à l’intérieur…
- Alors…c’est…vrai ?
- …Je suis navré… » Elle n’arrivait toujours pas à y croire…non ça ne pouvait être qu’un cauchemar…et elle allait bientôt se réveiller…et il serait là, à coté d’elle…pour toujours il serait là…ça ne pouvait pas être réel… « Mais j’y pense, repris Heidegger sans aucun tact, vous avez été exclu du Soldat ? c’était Sephiroth lui-même qui avait demandé votre renvoie. Pour faute professionnel nous a t ‘il dit sans nous donner plus de précision. A présent qu’il n’est plus, oublions cette histoire, accepteriez vous sa place au sein du Soldat ? à près tout vous êtes l’un des plus gradé et… » Arès n’écoutait plus. Il n’écoutait plus rien. Il lui semblait que son crâne allait explosé tellement son cerveau lui martelait la tête. « Non Monsieur…je dois partir » répondit il sans même s’en rendre compte. Tout n’était qu’un cauchemar. Et elle allait se réveiller. Et il serait là. N’est ce pas ? Elle se téléporta en dehors du bureau puis marcha à la manière d’un zombie jusqu’au bureau de son général. Ça n’était pas réel. Il ne pouvait pas l’avoir quitté. Pas comme ça. Le bureau était fermé à clé mais ça n’était pas un gros problème pour elle, elle se téléporta à l’intérieur de la pièce. Il y avait beaucoup de désordre. Des dossiers avaient été rangés à la va vite sur le bureau et des bouts de verres étaient éparpillés un peu partout près des murs. Quelque chose attira soudain son attention : une petite boite, par terre, au milieu du verre brisé. Elle la ramassa et l’ouvrit. Comme elle s’en doutait, une bague était dans le coffret. Elle l’examina et vit qu’à l’intérieur de celle ci était gravé ces quelques mots qu’elle aurait tant voulut l’entendre dire: « je t’aime ». Mais à présent il était trop tard. Elle ne le reverrai plus. Le déclic s’enclencha alors : elle réalisa qu’il était parti, qu’il l’avait laissé, qu’il était…mort. Elle pleura pendant des heures et des heures, hurlant son nom. Elle posa les mains sur son ventre. Il lui avait laissé son enfant. Il vivrait à travers lui. Elle se jura de lui donner la vie que son père n’avait jamais pu avoir. Elle se jura de le rendre heureux. Elle se jura de toujours aimé l’homme qui lui avait donné vie…
Elle quitta le Soldat et la Shinra deux jours plus tard et s’installa dans un modeste appartement dans l’un des secteurs de Midgar. Sept mois plus tard naquit le fils de Sephiroth : Adonis.
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