La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Le Chaos qui est en Moi
Première partie : le départ
(Version 2)
Prologue
:
« Docteur, venez vite ! J’ai trouvé un homme dans le lac.
- Dans le lac ? Voulez-vous dire… dans la Rivière de Vie ?
- Oui.
- C’est terrible ! Le malheureux… Dépêchons-nous : il faut le repêcher au plus vite et lui offrir des funérailles décentes !
- Euh… Le seul problème… c’est qu’il n’est pas mort, Docteur…
- Quoi ?! »
**********
Chapitre I : Le Cauchemar commence.
Voilà près d’un an que nous avons sauvé le monde, c’est le temps des bilans. Dans deux semaines, jour pour jour, on pourra commémorer l’anniversaire de la non-destruction de cette planète. On pourrait donc dire que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possible… Après tout, je devrais me réjouir. En effet, n’ai-je pas contribué à préserver ce monde ? A préserver ce monde pourri, que nous aimons bien malgré tout car c’est le nôtre…
Alors pourquoi, pourquoi ce vide que je ressens en moi ? Suis-je une coquille vide, un corps sans âme… Non, ce n’est pas exactement ça. C’est… différent. Il me manque quelque chose. Quelqu’un. Lucrécia…
*****
« Vous êtes sûr du pronostic, Docteur ?
- …
- Excusez-moi, je n’oserais pas remettre en question votre compétence en tant que médecin… Mais…
- Mais on ne survit pas à un tel empoisonnement au Mako, je sais. Pourtant, j’ai déjà eu un cas semblable, il y a… hmm… six mois, maintenant. Un garçon encore plus jeune que cet homme-là…
- C’est un vrai légume, celui-là !
- …
- … Désolé, c’est parti tout seul… Euh, croyez-vous qu’il s’en sortira ? Il m’a l’air en plein délire, à répéter sans arrêt « Réunion, Mer »
- A-t-il dit autre chose ?
- Pas depuis qu’on l’a transporté à la clinique. Quand je l’ai trouvé, il semblait absent. Le regard vide, sans dire un mot.
- « Réunion, Mer » …
- A mon avis, il doit avoir une réunion importante ce mercredi !
- Dites donc ! Si c’est pour dire des bêtises pareilles, ce n’est pas la peine, Vincent ! »
*****
Mais où suis-je donc ? Pourquoi ce tourbillon sans fin, cette obscurité encore plus froide que les glaciers du Nord ? Je, je ne sais… plus. Pourquoi est-ce que je ressens cette haine au fond de moi ?
Oh, mère. Où es-tu, toi qui donnais réponses à toutes mes questions ? Pourquoi est-ce que je ne t’entends plus ?! Mère, Mère, Mère…
*****
« Alors Clad, ça boume ?! »
Le geste accompagnant la parole, Barret donna une grande claque amicale dans le dos de Clad. Ce dernier faillit s’étouffer en avalant de travers le morceau de quiche qu’il venait de chaparder dans la cuisine. Il devint tout rouge, puis bleu, finalement il toussa, une jolie nuance pourpre sur le visage, tandis que ses bras effectuaient de grands gestes et tapait sur sa poitrine. Lorsqu’enfin Barret, alerté, lui fit "cracher le morceau", le bout de quiche fit un vol plané et alla atterrir à dix centimètres du pied de Tifa.
« Qu’est-ce qu’il se passe ?! s’inquiéta t-elle. Clad ?
- Hum… parvint-il à répondre entre deux bouffées d’oxygène. Je vais bien, Tifa. »
Puis, comme il ne portait pas rancune envers celui qui venait presque de le tuer (Barret n’étant pas Sephiroth), il se retourna vers le grand homme à la peau sombre pour lui dire : « Hum… merci… »
La fête se déroulait bien. Enfin, jusqu’à présent, et si on exceptait le petit incident qui venait d’impliquer Barret, Clad et sa quiche. Toute l’équipe était là, ou presque : Red, ou plutôt Nanaki, était venu avec son grand-père qui s’était remis de ses émotions et de sa fatigue de l’année passée. Quant à Yuffie, elle avait traversé un océan et un désert pour se joindre à la fête que Tifa avait organisée. C’est cette dernière qui avait lancé les invitations et dirigé les préparatifs. Barret et Marlène s’étaient occupés des victuailles, et Clad les avait aidés… à manger. Cid était arrivé en retard "à cause de cette idiote de Shera" (qui avait mis deux heures à se préparer). Et Cait Sith prédisait l’avenir à qui voulait, accompagné de Reeve pour la première fois. La peluche géante sur laquelle Cait Sith se tenait en équilibre précaire, se balançait en rythme, d’avant en arrière, équilibrant le mouvement à l’aide de ses deux bras ; puis un ticket sortait avec, écrit dessus, ce que le sort réservait à l’interlocuteur.
« Comment ça, "préparez vos valises" ? » s’écria Reeve qui venait de demander à son chat robot de lui prédire l’avenir. Il pointa Cait Sith du doigt en déclarant : « Toi, tu as besoin d’un réglage, mon vieux. » et se mit aussitôt à faire ses fameux "réglages".
« Reeve, tu règleras Cait plus tard, gronda gentiment Tifa. Viens donc te joindre à nous, on passe à table !
- Oui, j’arrive…, concéda t-il. C’est juste que je n’aime pas voir mon alter-ego être critiqué pour ses mauvaises prédictions.
- "Préparez vos valises", songea Tifa. Dites donc, ça ne me déplairait pas, des vacances en ce moment. Que diriez-vous d’un séjour à Costa del Sol, c’est tout près d’ici !
- Oui ! exulta Yuffie toujours partante pour des vacances. Allons-y tous ensemble ! »
Tandis qu’on discutait ainsi d’un possible séjour à Costa del Sol, Reeve s’arracha à ses travaux mécaniques et alla se préparer pour passer à table.
« Portons un toast à la Planète ! » déclara solennellement l’un des invités au début du repas de fête. Les autres participants à cette célébration étaient on ne peut plus d’accord et le firent savoir :
« Oui, à la Planète…
- A la Planète !
- A la Planète !
- A la Planète !
- A la Planète !
- A la Planète !
- A la Planète !
- Au sacré ! chanta Yuffie parmi eux. Hé hé, vous savez que je n’ai jamais pu résister à une matéria ! »
Les autres la regardèrent d’un air moqueur tandis que la jeune fille leur faisait son plus beau sourire innocent (elle s’était beaucoup entraînée pour parvenir à ce sourire-là !) et dans un joyeux brouhaha, ils se mirent tous ensemble à table pour célébrer l’anniversaire de la sauvegarde de la Planète - Planète qui s’était finalement sauvée elle-même. Puis tous ceux qui travaillaient ce soir-là au Gold Saucer, où leur réception se déroulait, se joignirent à eux pour le bal après le dîner.
*****
Entendez-vous le doux murmure de la cascade ? Le bruit des trombes d’eau qui chutent, amorti et étouffé… Il fait frais ici, presque froid. C’est ici que j’ai vu Lucrécia pour la dernière fois. Quand était-ce exactement ? Un jour, une année, un siècle ? Qu’importe. Cela revient au même pour moi.
Lorsque je l’ai revue, nimbée de lumière, toujours d’une merveilleuse beauté irréelle malgré toutes ces décennies, j’ai d’abord cru à une hallucination. Mais je n’étais pas le seul à la voir.
Elle ne voulait pas que je l’approche…
Les souvenirs sont revenus dans un flash, m’ont ramené loin, loin dans le passé. Tellement loin; comme dans une vie antérieure. Après tout, tout cela s’était peut-être effectivement passé dans une vie antérieure. J’étais… différent… à l’époque.
Je lui ai menti lorsqu’elle a demandé ce qu’était devenu son unique enfant. Je lui ai répondu qu’il était mort. Cela lui a fait beaucoup de peine, je le sais, je l’ai vu; mais c’était pour son bien. J’ai toujours fait de mon mieux pour la protéger, pour lui assurer le bonheur.
Et j’ai toujours échoué.
*****
« Non, cela n’échouera pas ! L’expérience n’échouera pas !
- Y-a-t-il autre chose que je devrais savoir, docteur ?
- … Que voulez-vous dire ?
- Je suis bien votre assistante, non ?
- Bien entendu, Lucrécia ! En douteriez-vous ?
- Et je serai aussi votre femme dans peu de temps !
- …
- Je… j’ai confiance en vous. Et je vous croirai si vous me dites que l’expérience sera sans danger, qu’il n’y aura aucun effet secondaire… indésirable.
- C’est sans danger, je vous le dis.
- Alors, c’est d’accord… J’accepte que vous pratiquiez l’expérience sur moi, docteur Hojo. »
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NB : Il s’agit de la seconde version de ce chapitre, que j’ai légèrement réécrit car je trouvais la version d’avant minable. Le fond reste le même, la forme "en puzzle" du récit est inchangée, les dialogues n’ont pas bougé… « …Mais alors elle n’a rien réécrit du tout ! » vous écrierez-vous. En fait, dans la scène de la fête au Gold Saucer, les dialogues et les descriptions du narrateur s’enchaînent mieux à présent car j’ai rajouté quelques trucs de-ci de-là. Appelez-moi une perfectionniste ou une maniaque des détails si vous voulez, il n’empêche que je vais réécrire les autres chapitres aussi. Au moins les 9 premiers. Ainsi, cette fanfic ne me fera plus aussi honte qu’avant…
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