La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Résurrection est la clé
Chapitre 5 : Kidnapping
Mettre le plus de distance… M’enfuir… Loin… Ces créatures… Loin… Mais bientôt, ce seront eux qui fuiront à mon approche… Cité perdue… Le lieu de connaissance Cetra… L’endroit où, il y a maintenant deux ans, j’ai tué la dernière Cetra… Aeris… Etait son nom… C’est étrange, je m’en rappelle encore… Aeris… Ce nom ne forme en moi que Haine… Elle me vient de ma mère… Cette haine, qui est désormais mienne… En la tuant, j’ai entraîné ma propre perte… Cette jeune femme était bien plus puissante que je me l’imaginais… Elle… Elle savait très bien ce qu’elle faisait… A cause d’elle, le contrôle… Je l’ai perdu… La Rivière de la Vie lui appartient…
Il marchait. Depuis des heures, il tentait de mettre le plus de distance entre Clad et lui. Mais au fond de lui, il se fichait d’être vu. Un plan s’était forgé dans son esprit. Clad se jetterait immédiatement dans la gueule du loup. Se servir de sa rancœur, était très constructif. Clad, tellement obsédé par son désir de vengeance ne se poserait, pas de questions… Ainsi plus d’obstacle. Pour atteindre le Pôle Nordal, il lui faudrait un moyen de locomotion rapide…
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« Le problème, c’est qu’on ne sait pas où se trouve Séphiroth. Il n’est plus à Mideel, c’est sûr. » Nanaki soupira. Quelle énigme se posait à eux ! « En préparant le Hautvent, j’ai rencontré un habitant. Il m’a dit, un peu affolé, qu’un type bizarre, habillé de noir avec des cheveux argentés très longs, se dirigeait vers continent
_ Ah, c’est tout ce que nous avons. soupira Clad. C’est bien maigre…
_ Voyons ! déclara Tifa. Un peu de courage ! On va finir par le retrouver ! Et puis, Dainijijõ est là ! Elle va nous aider pour les manuscrits ! »
L’intéressée hocha la tête. Clad se frappa le front. « Mais oui ! Espérons qu’il y aura des indices ! Ne perdons pas un instant ! Dainijijõ, viens ! » Il entraîna la jeune femme vers la salle des opérations, ils croisèrent Yuffie, plus verte que jamais.
« Le mal des transports fait des ravages, constata Dainijijõ. Elle fouilla dans son sac et en sortit un sachet.
_Tiens Yuffie, ça devrait passer. » La jeune fille avala d’un trait le contenu et sombra dans l’inconscience. « Qu’est ce… Qu’est ce que tu lui as fais ? s’alarma Clad
_Somnifère… Au moins, quand elle dort, elle n’est pas malade…
_Ah… Bon, je vais quand même t’expliquer les raisons pour lesquelles nous recherchons Séphiroth, histoire de se mettre d’accord immédiatement. »
Pendant son explication, elle se tut. Hélas, Séphiroth continuait dans la mauvaise direction… Comment faire ? Tout ne serait pas aussi simple… Après ce bref intermède, Clad s’en alla afin de laisser la nouvelle venue tranquille. Dainijijõ soupira. Elle posa le manuscrit sur la table. « C’est pratique un aérostat. » Elle fit le tour de la pièce. Elle regarda les murs comme s’ils pouvaient parler. On ne peut pas descendre de ce train en marche ! Elle secoua la tête et alla s’asseoir. Elle fouilla dans son sac et sortit une sphère brillante qu’elle posa sur la feuille. Elle ferma les yeux et joignit les mains pour une prière. « Maître Lu Peing, vivant parmi les morts, je vous en conjure… Eclairez mon chemin… » De l’objet brillant sortit une lueur verte qui envahit la pièce telle de la fumée. Dainijijõ plongea dans un autre monde…
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« Eh Clad ! Regarde ! » s’écria Barret en désignant un point au sol. Clad saisit la lunette de vision et s’exclama : « Mais c’est Billy ! Il nous fait signe, je crois. Cid, on peut se poser ? » Après que l’appareil a effectué un magnifique atterrissage impeccable, les compères descendirent à la rencontre de leur ami éleveur de chocobos. Celui s’élança à leur rencontre, bouleversé et affolé. « Clad ! Clad! C’est terrible !
_ Quoi ? Que se passe t il ?
_ Un voleur ! Un sale voleur qui m’a pris une femelle dorée d’une très grande valeur ! Une championne toutes catégories ! Des mois entiers de travail ! Disparus ! Un espoir pour le ranch ! » Il criait, gesticulait : « Ma pauvre petite Esperanza ! Si docile ! Une crème. On me l’a prise !
_ Calme-toi, Billy. N’as-tu pas vu le voleur ?
_ Non… non… Mais ce n’est pas le pire ! Je… C’est Chole ! Elle a disparu ! Ah malheur ! On l’a peut-être enlevé !
_ Mais, intervint Barret. Chole est peut-être avec Esperanza, elle la promène sans doute. »
Choco Billy pris Clad par le bras et l’entraîna vers les écuries : « Je sais bien ce que je dis ! Regarde ! »
Dans le box d’Esperanza régnait un désordre complet. Des traces de lutte. L’abreuvoir était renversé, la paille éparpillée, les légumes avaient roulé n’importe où. Il y avait même du sang, qui tachait les brins. Billy sanglota de plus belle : « Chole ! On l’a peut-être tuée ! Pourquoi ? Pourquoi ?
_ Si seulement on savait où le voleur est parti… soupira Tifa.
_ Vers… le nord… articula Billy, entre deux sanglots. Avec… les dernières pluies, c’est… boueux dans la prairie… » Il les conduisit hors du ranch. Des traces de pattes de Chocobo se dirigeaient vers le nord. Dans l’herbe foulée du grain s’était répandu et toujours un petit peu de sang.
« Quand j’ai vu le Hautvent… Je n’ai pas hésité… Seul, que pouvais-je faire ? Chole ! Si elle est morte je ne me le pardonnerais jamais.
_ Calme-toi ! On va t’aider. On te doit bien ça. » dit Clad. Qui sait ? Séphiroth est peut-être mêlé à cette histoire. pensa t il.
Billy renifla bruyamment : « Merci. Tu es un ami. »
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Combien de temps s’était écoulé ? Des secondes ? Des heures ? Elle était restée plongée dans la traduction de ce texte. Grâce à la force de son maître. Lu Peing. Il lui avait tout appris, tout ce qu’elle savait. Et il lui avait confié cette mission. «Si tu y parviens, alors pour toi viendras la plus grande des récompenses… » La plus grande des récompenses… Qu’était ce ? La gloire… Elle s’en moquait éperdument. Ce qu’elle désirait, c’était le bonheur et la paix… Pour tous. C’était sa nature. C’était son destin. Elle avait presque fini. Chaque mot traduit la plongeait dans l’horreur. Ce que préparait Séphiroth était bien à la hauteur de sa haine. Pire que le Météore… Quelle folie… Quelle haine… Mais comment ? Comment l’éteindre à tout jamais ? Tous les moyens seraient bons. Elle y arriverait et il comprendrait… Il comprendrait que son retour était une seconde chance, un nouveau départ. Pas une éternelle continuation de meurtres et de massacres inutiles. Elle l’en empêcherait. Elle attiserait sa colère… Même si elle devrait y perdre la vie…
Encore un sacrifice…
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« Maintenant, ils vont te chercher… Ils sont peut-être déjà en route… Ah Ah ! Ils vont droit devant ! » Il regarda sa main ensanglantée : « Petite peste ! Ca t’apprendra à mordre ! » Il se tourna vers sa captive. Les pieds et les mains attachés, un bâillon dans la bouche, Chole le fixait apeurée. « Pourquoi ces larmes ? C’est de ta faute si tu es ici ! Tu n’avais qu’à pas être là au mauvais moment ! Tu as peur de mourir ? Ah ! Mais ce n’est rien ! La Mort ! Pour une nouvelle existence ! Par la Rivière de la Vie, tout s’accomplit ! Mais je ne vais pas te tuer… Pas encore… Non, tu vas m’être utile… pour l’instant… » Il la regarda cruellement, un sourire carnassier éclairait son visage. « Tu vois, ce benêt de Clad fera tout pour aider son prochain, par conséquent il te cherchera. Ainsi, par toi, je le mène… vers mon piège… Whahaha ! Puis quand il saura où je vais, parce que tu vas lui dire, n’est ce pas ? Tu ne voudrais pas qu’il lui arrive malheur ? Tiens, ça me donne une idée… Que dirais tu de laisser une partie de ton corps pour tracer le chemin ? Te tuer morceau par morceau… Tu sera la première à payer… Mais la mort n’est rien, pourquoi ces yeux horrifiés ? C’est la souffrance qui effraie ! Tu seras la première victime de l’infériorité des hommes…C’est un honneur, qu’en dis-tu ? » conclut il en lui ôtant son bâillon. Chole lui cracha au visage : « Tu est fou !Ce sont les paroles d’un dégénéré mental que tu profères !
-Tais toi, sotte ! Tu ne sais pas à qui tu parles ! Si je n’avais pas besoin de toi, les autres auraient déjà trouvé ton cadavre déchiqueté par les bêtes sauvages ! Alors silence ! ou je te coupe la langue ! » Et il se mit à rire, un rire de dément, de fou… La migraine le reprit alors, et saisissant sa tête à deux mains, il tomba à genoux.
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« Aide moi ! Je t’en prie ! » D’un regard suppliant, le général Kaezard demandait de l’aide à son subalterne. Le monstre se jetait sur lui, et ses crocs lui entaillaient la chair, lui arrachant un cri de douleur à chaque morsure. « Pitié ! Aide moi ! » Séphiroth le regardait de haut, au bord du trou que la bête avait creusé pour s’acharner sur sa proie, il n’avait pas bougé d’un pouce. Il regardait la lente agonie de son chef, de son tortionnaire… pourquoi l’aiderai t il ? Avait il eu un soupçon d’humanité envers lui ?Il l’avait toujours traité comme un moins que rien, ayant le droit de vie ou de mort sur lui, tout ça parce qu’il n’avait pas de famille…
Un sourire s’imprima sur son visage cruel, froid, mais légèrement amusé. Ce sourire fit s’agrandir d’effroi les yeux du général. Il s’énerva : « Obéi ! Je suis ton supérieur ! Aaaarg !! Traître !! » Un craquement sinistre se fit entendre. La colonne vertébrale de l’homme venait de céder. Qu’aurait fait le général Kaezard face au grand Zolom ? Toujours froid, Séphiroth déclara : « Notre mission était d’anéantir le groupe de Zolom qui attaquait Kalm. C’est vous qui avez voulu faire du zèle. Vous en payer les conséquences. » Kaezard ne répondit que par des hurlements. Le sang giclait. On aurait dit que le Zolom prenait plaisir à faire souffrir sa proie et il dégustait chacun de ses lambeaux de chair. Séphiroth regarda jusqu’au dernier instant le repas du grand Zolom. Son dernier repas… Et quel festin ! Face à la mort, nous sommes tous égaux… Tous réduits à l’état d’animaux instinctifs…
Il tenait sa vengeance. Toutes ces années d’humiliation, de rabaissement, de souffrance étaient presque effacées. Le général Kaezard n’avait jamais félicité le meilleur de ses soldats. Jalousie, envie ? Il y avait eu de cela. Mais surtout, Séphiroth l’effrayait. Il pensait depuis qu’il avait vu arriver ce gosse de treize ans, à l’allure fière, avec ses yeux félins, que Séphiroth n’était pas humain. Et c’était cette peur qui faisait qu’il avait toujours été dur avec lui. Et le fait qu’il l’avait mourir accentuait cette idée. Ce n’était qu’un monstre inhumain, cruel, carnassier et sournois. Un monstre…
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L’image se brouilla. Autre lieu, autres personnages. Nouvelle scène d’une tragédie inachevée… La sienne… « Zack ! Zack ! » Séphiroth cherchait partout, en vain. Ou était il passé? Il courait sur les rails, chacun de ses pas résonnait. « Zack ! Zack ! Réponds ! » C’était de sa faute. Il n’aurait jamais du le laisser seul. S’il n’y avait pas eu ce mutant à attaquer, il n’en serait pas là. Pour protéger Zack, Séphiroth l’avait envoyé plus en avant. Que s’était il passé ?
En arrivant à l’endroit du rendez vous, il avait constaté que Zack ne s’y trouvait pas. Par contre, du sang trahissait un combat passé. Séphiroth s’en voulait. Pauvre gosse… Un bon élément… Mais… Séphiroth ne voulait pas s’en aller sans avoir retrouvé son corps. Il passant le long du ravin en serrant les poings. Il tapa contre la pierre, manifestant sa colère. Un gémissement lui parvint aux oreilles. Il se retourna et se pencha au dessus du ravin.
« Séphi… roth… » Zack se trouvait en contrebas. Avec peine, il se raccrochait à une faille dans la roche. Il avait été blessé, du sang maculait sa tunique. « Zack ! Tiens bon ! » Couché à plat ventre, il lui tendait la main. « Ta main ! un petit effort ! » Péniblement Zack leva le bras. Ce geste simple lui arracha un cri de douleur. Séphiroth tendait son bras autant qu’il le pouvait, se tenant dangereusement au dessus du ravin. Il attrapa alors la main et hissa son infortuné camarade sur le bord.
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« Vite ! Un médecin ! » Il soutenait Zack qui marchait à grand peine. On les aiguilla vers le cabinet de Corel. Zack avait perdu beaucoup de sang. Séphiroth le laissa chez le médecin et sortit dehors. Il étouffait. Il s’inquiétait un peu pour Zack… C’était un des rares à parler avec lui. Zack le respectait, l’admirait comme tous les jeunes de son âge, mais il avait moins peur de lui que les autres… C’était surtout ça que Séphiroth appréciait. Parfois il en avait assez de tous se subalternes qui craignaient de le contrarier. Parce qu’il était différent… Parfois il ne voulait plus être ce qu’il était… Un idole. Il n’avait fait que son travail, c’était tout.
Pourquoi l’avait on chargé de cette mission ? Repérer un site pour un futur réacteur sur cette ligne désaffectée. Un cadre Shinra, plus compétents à ce sujet, aurait fait l’affaire. A cause de cela, il allait perdre une personne qu’il appréciait… Quel gâchis ! Cette peur… Cette peur qui se lisait dans les yeux de chacun… Elle l’agaçait. Il aurait il quelqu’un qui ne le regarderait pas avec peur ? Cette envie de posséder un égal. Etait ce stupide ? Zack, il le savait, n’était pas cet égal, mais lui témoignait son « amitié ». Quelqu’un qui n’a pas peur de l’autre… une sorte de double.
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Le noir se fit… Une voix féminine… Il voit mal mais distingue une femme. Elle est là, étendue, sur le coté et regarde une fleur. Une chevelure brune, des yeux verts, une taille svelte… Elle chante mais il ne comprends pas quoi… C’est…doux… Il se sent bien. Elle le voit, elle lui sourit. Quelque chose de bizarre l’envahit. De la douceur ? Il dépose l’arme qu’il brandissait, ou plutôt la jette à terre. Plus de haine, plus de violence… Il n’en veut plus… Il est fatigué…
Il s’avance vers elle et se surprend …à sourire ? Elle se lève et lui prend la main… il se laisse entraîner. Elle le regarde, puis lui chuchote à l’oreille : « Destin ». ils s’étreignent. Il ressent du bonheur ? Il lui sourit, il lui renvoie son sourire. Puis son visage se tord de douleur. Elle chute, il la rattrape. Du sang sort de son ventre, elle ne crie pas. Le sang devient noir et tâche ses vêtements. Elle ferme les yeux. Le Masamune apparaît à coté d’elle, la lame ensanglantée. Et là, il se sent vide… Seul… Plus que jamais. Un sanglot déchire sa gorge. Les larmes coulent de ses yeux. Il… pleure ?
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Il se réveilla en sursaut. Depuis son retour à la vie, quelque chose s’était produit en lui… il ne comprenait pas… Quelque chose s’était emparé de son esprit… Il semblait devenir fou…
Destin…
Qui ? Qui ? Il ne comprenait plus. Il secoua la tête. Ce n’était qu’un rêve… Rien de plus… Il détacha Chole, épouvantée par son réveil. Elle tremblait. Allait il la tuer ? Il la rebâillonna, il lui saisit violemment le poignet, et gémit de douleur. Son malaise lui avait fait perdre du temps. Il entendait déjà les cris de Clad et ses compagnons…Il jeta Chole sur le Chocobo et enfourcha la bête et partit vers Kalm.
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Dans les méandres de mon esprit une voix m’appelle. Je la connais… une voix douce… une voix qui m’a chuchoté des mots doux à l’oreille. Une nuit… une seule nuit…
Mon fils… Mais son fils…
Sa voix qui m’appelle…Suis dans la Rivière ? Vais-je revoir celui que l’on m’a arraché ? Il m’appelle… Est-il près de moi ou alors je m’éloigne ? Vais l’écouter ou alors rejoindre la chair que l’on m’a arrachée ? Suis-je prête ?
On m’en empêche…Comme on toujours empêché…De le voir… Mais je veux le voir ! Comment savoir, sinon ? Et dire que je ne l’ai jamais vu… jamais pris contre mon cœur…
Je ne suis pas prête… Adieu, chair que l’on ma prise…
« Lucrécia… Lucrécia… »
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Que de monde… Mais quelle aubaine ! Il ne voulait pas passer inaperçu. Il faillait qu’on le voie… Pour jeter ce benêt dans le piège… Sa captive ne bougeait plus. Il attendit un peu avant de pénétrer dans la bourgade à proprement parler. Car, depuis deux ans, Kalm avait vu sa population tripler. La ville était ceinte de cabanes primaires et sales. Un bidonville rempli de Midgards. Des tas de déchets, des pauvres gens réduits à fouiller la terre polluée, à la recherche de quoi survivre. Car on vit pas dans un taudis, on survit. Certains n’avaient pas les moyens de s’exiler ou ne voulaient pas quitter leurs racines malgré la misère. Devant cette populace mal nourrie, il ne cilla pas. Des tas de déchets, des pauvres…
Il desserra les liens, libérant sa captive, et la jeta à terre. Elle pleura sous le choc. Il lui sourit cruellement puis talonna le chocobo et s’en alla. Perdue, extenuée, Chole se ramassa sur elle-même. Les larmes coulaient sur ses joues, elle ne comprenait pas ce que son ravisseur avait voulu. Clad… Le dire à Clad…
Des heures plus tard, on pouvait entendre les cris des chocobos mêlés à des appels. N’était-ce qu’un mirage, un délire et ces voix que des choses imaginaires ? Elle passa sa langue sur ses lèvres desséchés. Des personnes… Dans le bidonville personne ne faisait attention à elle. Ils ne le voyait pas, il n’entendaient pas sa plainte… Elle aurait pu mourir, ils n’auraient pas daigné l’aider. Elle repensait à son ravisseur… La cruauté, la folie…
« Chole ! » On la portait, on la soutenait. Elle voulu murmurer mais on lui demanda de se taire, qu’elle ne devait pas se fatiguer. « Elle est complètement déshydratée. » Une voix… inconnue.
**
« Ca Y eSt, ElLe Se rEveIlLe…
_ CHoLe… tU m’EnTeNds ?
_ Bil…ly ? murmura t elle avec difficulté.
_ Chut… Ne te fatigue pas…
_ Où… où est Clad ?
_ Je suis là. »
Elle se réveilla tout à fait, la sensation désagréable de nager dans un brouillard opaque avait disparu. « Clad, c’est Séphiroth… Il… voulait Esperanza… Et moi je… me suis battue…
_ Tu es sûre que tu veux en parler ?
_ Oui… Il délirait… » Elle fit une pause. « De l’eau… J’ai soif, s’il te plaît… » Elle avala d’un trait le verre que Clad lui tendait. « Il disait qu’il partait vers le nord… il parlait des Anciens, de fin du monde, de son pouvoir sur un monde purifié… Il semblait complètement dingue…
_ Grrr… Il va me le payer ! Moi, aussi je pars pour le nord ! C’est le seul moyen de s’en débarrasser !
_ Attends ! cria Chole d’une voix aiguë, C’est un piège ! Il veut t’entraîner à sa suite pour te tuer !
_ Et alors ? Je ne le crains pas. Je peux le faire ! Et puis je ne suis pas seul…
_ Clad, interrompit Tifa, écoute… nous sommes tous fatigués par cette journée et Chole aussi. Restons à l’hôtel, c’est le mieux à faire.
_ Très bien. Mais demain… On part vers le Nord !
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La nuit avait envahi la bourgade de Kalm… Une sans lune. Se cacha t elle d’un sombre acte ? Une ombre que cette nuit noire englobait se mouvait sans bruit. Une seule… Cette nuit sans lumière ne dura pas. Car bientôt une autre lueur remplaça celle absente de la lune. Une lueur signifiant mort et destruction. Rougeoyante et grandissante…
« Au feu ! AU FEU ! » une voix résonna dans le silence. Clad, réveillé par les cris se précipita à la fenêtre de sa chambre. Des flammes envahissaient peu à peu le bâtiment en face de l’hôtel. Si on arrêtait pas cela, bientôt tout Kalm prendrait feu. Il se rua dans les escaliers suivit par ses comparses réveillés aussi.
Grâce à divers matérias et talent de l’ennemi, l’incendie fut rapidement maîtrisé et le seul souvenir de cet accident fut le cadavre calciné du bâtiment, pas de victimes vivantes. On rechercha alors le coupable. Un individu avait été aperçu, chevauchant un chocobo doré en partance vers le nord. Un homme vêtu de noir…
« Habillez-vous ! Réunion tout de suite ! » Clad bouillonnait. Il connaissait bien son ennemi. Le seul à être capable de mettre le feu à un village rien que pour entendre les râles et les cris de ses habitants. Du moins c’est ce que Clad pensait. Réunis dans la chambre de Chole, tous attendait que Clad pose ses intentions. Suivre Séphiroth. « Clad, tu ne vois pas qu’il te pousse vers le piège ? protesta Chole.
_ Je le sais bien Chole. Mais bon ! Tu imagines ? Cet incendie aurait pu tuer quelqu’un ! Non. Je suis décidé ! On part vers le nord ! Tout de suite ! Cid est parti chercher le Hautvent. On va coincer ce… ce… ce monstre ! »
Dainijijõ secoua la tête. Le rencontrer enfin, l’affronter. Et éviter que tout ne recommence… Pour la Planète, pour tous. Mais, au fond, elle avait peur. Mais il le fallait.
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Quel mal de tête. S’il ne l’avait pas eu, c’était l’hôtel qui prenait. Etait-il devenu si faible ? Mais la douleur était si insupportable. Que voulait donc lui montrer ces rêves ? il revoyait son passé. Qui était cette femme ? Il aurait pu tout brûler… Tout. Plus de Clad. Plus d’obstacle. C’était le seul moyen, mais il restait encore la cité Cetra. La fin de son ennemi approchait. Il mit pied à terre et pénétra dans la forêt endormie… Le vent soufflait dans les feuilles. Quel endroit … surnaturel… Il repensa alors à la Cetra qu’il avait tué… Comme Jénova avait été si fière ce jour là…
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« Bip… Bip… » Elle ouvrit les yeux, lentement, elle revenait de loin… de très loin…
« Lucrécia… » Une voix… Cette voix… un homme… Elle tourna vers là d’où venait la voix… Un homme… Tout était si trouble… « Bip. Bip. »
« Lucrécia » Elle fit le geste d’aller éteindre cette machine. Sa tête était si lourde.
« je vais appeler le docteur. » Elle sentit quelque chose d’humide sur sa main. Puis elle perçut des pas qui s’éloignaient. Elle chercha à se redresser. Maintenant, elle distinguait bien mieux ; une chambre d’hôpital. Plafond blanc… meubles blancs… draps blancs… Ca sentait la mort. Ca sentait des fleurs… jaunes. Des fleurs jaunes. Blanc. Une pièce blanche. Noir. Les cheveux de la personne près d’elle. Trop plongée dans ses réflexions, elle n’avait pas entendu les pas des deux personnes dans la pièce. Elle tourna sa tête si lourde. Elle ouvrit les yeux. Elle reconnu ce visage… Comment ? Ce visage qu’elle avait tant voulu fuir… « Vin… Vincent ?!
_ Ne parle pas, tu vas te fatiguer.
_ Eh bien, Lucrécia, je peux te dire que tu nous as causé bien des frayeurs… » Le docteur qui s’était penché sur elle haussa les sourcils. « C’est incroyable, se remettre si vite de telles blessures… » On voyait bien qu’il cherchait une explication rationnelle rationnelle à ce prompt rétablissement. « Enfin, on ne va pas se plaindre ! Mais je te demande de te reposer. Plutôt, je te l’ordonne ! » Mais Lucrécia ne l’entendait pas de cette oreille. Depuis qu’elle était sortie de sa torpeur, elle se sentait merveilleusement bien, ses forces bouillonnaient dans ses muscles. Elle regarda Vincent qui lui souriait pâlement. « Bon, je vais vous laisser » dit le docteur en toussotant.
« Lucrécia » Visiblement troublé, Vincent retenait ses larmes.
« Vincent. » Ce fut tout ce qu’elle dit. Elle détourna la tête ce qui laissa le temps à Vincent d’essuyer ses yeux d’un revers de main. « Tu pleures, Vincent ? » murmura t elle. Et elle… Elle ne pleurait pas. Elle ne pleurait plus. Que pouvaient faire quelques larmes ? Pour ça ?
Trente deux années… Trente deux ans à se morfondre sur elle même… Elle ferma les yeux. Vu la réaction de Vincent, les trois décennies ans n’avaient changé en rien ses sentiments. Il ne semblait pas lui en vouloir, ni l’accuser. Ces sentiments qui l’avaient effrayée la première fois… Ceux qu’elle avait ressentis… A son égard, à l’égard de son fils… Si elle n’avait as été si stupide, elle aurait une famille… Elle releva la tête et regarda le plafond d’un air sévère. Malgré le silence, Vincent sourit. Il se dirigea vers la porte.
« Tu sais, Lucrécia… Non… Bon, repose toi… je vais te laisser…
_ Mais, je me sens bien ! Physiquement ! »
Il fallait qu’elle parle, que ce pois quitte enfin son corps. Dainijijõ n’avait pas vécu cela, mais Vincent lui, si. Il comprendrait, du moins elle l’espérait. Elle se redressa.
« Ecoute Vincent. Je.. je ne sais plus. Je t’ai fait tant de mal, je regrette…
_ Du mal ?! Mais c’est moi le fautif ! » Il la regarda, perplexe. Que racontait elle ?
_ je t’ai fait souffrir, Vincent. Je suis consciente… Et tous les mensonges que j’ai dit…pensa t elle. Je t’ai vu dans Mideel. J’ai paniqué, j’ai pris peur… j’ai fuit. Comme j’ai toujours fuit. Comme il y a trente deux ans… » Les larmes coulaient…
A ce moment là, le docteur fit irruption dans la pièce : « Excusez-moi… Mais il faut vous reposer. Tous les deux. Retournez à votre lit, M. Valentine. Demain, vous sortirez. Quand à toi, Lucrécia, dit il en notant ses larmes, pas de chocs psychologiques ! » Sur ce, il sortit après avoir déposé des médicaments pour Vincent. Celui ci se pencha sur Lucrécia, lui embrassa furtivement le front et se recoucha dans son lit.
Alors, le silence se fit…
***
Notes :
Aya : Pfoui, les notes… qu’est ce que je vais dire moi ? Bon, je sais plus quand j’ai fini le chap. 4 ! Ca doit faire longtemps ! Désolée mais je suis en train de faire mon site « Sous la Plume d’Aya » sur mes fics ! Enfin, donc c’est pour le premier anniversaire de « Résurrection… » ! Et il aura plein de trucs sur mes fics ! Des illustrations inédites ! Enfin, cela fait plusieurs mois qu’elles pourrissent dans mon tiroir, il fallait bien en faire qqchose !
(fait des abréviations car trop feignasse pour des mots complets) Donc peut-être que le site sera ouvert quand le chap. 5 sera devant vos mirettes… Bon, de plus le bac français c fini ! j’suis en vacances !! Donc plus de temps pour écrire !!
Devil : Aya… s’il te plait… Ta vie ne nous intéresse pas…
Aya : oui… tu as raison… Bon ! les notes !!
1. que dire… Je voulais faire un retour sur la cité Cetra… pourquoi pas un nouveau meurtre à cet endroit ? héhéhéhé ! * prépare sans doute le sacrifice de Clad sur l’autel où est morte Aéris . Cela ferait plaisir à Deedo ! => J * Nan ! j’déconne ! * L <= Ddo pas contente * j’aime bien l’ambiance de la Cité Cetra !
2. Ah Séphiroth ravisseur. Je cherchais un truc pour qu’il traîne Clad la haut… Et je me dis pourquoi pas piquer un chocobo ? De plus on ajoute le kidnapping de Chole… Remarque dans la version brouillon y’avait une phrase du style : « Il jeta Chole sur le chocobo et l’enfourcha » whahahha ! Nan mais ça n’allait pas… Comprenez pourquoi ? * sourire pleins de sous entendus * Angel : Devil, tu l’influences trop… Devil : …. -_- ;
3. Devil : « plus de Clad, plus d’obstacle… » Comment Séphiroth peut prendre Clad au sérieux ???
4. le passage Vincent - Lucrécia, Au début c’était un truc disons à en chialer. Vincent et Lucrécia tombait dans les bras l’un de l’autre et c’était les grandes eaux… Mais… Devil : c’était trop mièèèèèvrrreee !
Aya : Oui…. -___- ;;; Trop de sentimentalisme… En plus Vincent passait pour un pôvre ch’malheureux et trop mièèèèèèèèèvvvvvre ! « ze t’aime Lucia » Berk !!!
5. Donc Voilà !!!!!!!!! je sais plus quoi dire moi… Sauf qu’il reste encore un chapitre et la situation va changer… Dainijijõ va se mettre à la chasse au Séphiroth !!
Dainijijõ : Je ne sais pas si cela est un terme approprié… rencontrer celui qui.. mffflml !
Aya * plaquant sa main sur la bouche de Dai (diminutif pour Dainijijõ) * Chut ! Dai ! Tu vas faire un spoiler !!!!
Dai : Zolée… ^_^
6. Ccl : Mon mail : qui a changé !! c’est aya_et_cie@yahoo.fr !!
7. C’est fini les notes !
8. non mais c’est fini ces chiffres !
9. Word fait ù^*$^ù avec ces chiffres !
Ah ! C’est mieux… A plus ! * prend alors sa voix mystère* :
Dans le prochain chapitre… : Malaise.
Clad ne sais pas jouer de la musique…
« Pourquoi la Forêt ne nous ouvre pas le chemin ? »
Un peu d’archéologie attend nos amis…
« Ceci sont les restes d’un temps Cetra… »
Les vieux se shootent
«La Cérémonie ! » Il était transfiguré.
Vincent a vraiment du mal à draguer Lucrécia…
« Tu me caches quelque chose ! » dit elle avec un air accusateur. Elle lui tourna le dos.
Quand Clad ne sait pas se taire, Barret a la solution ! Et radicale !
Barret se jeta sur Clad et à l’aide de puissantes claques parvint à le faire taire.
Tout le monde boude…
Cid n’aimait décidément pas cette ambiance.
Et Séphiroth ???
…
*****
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