La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La Petite Soeur
Chapitre 06
Cid s’approcha de sa femme, et passa ses bras autours de ses épaules.
- Tu a l’air soucieuse et se n’est pas au sujet des SeeD, n’est ce pas ?
Edea s’appuya dans ses bras.
- C’est au sujet de Mallone ?
Elle hocha la tête.
- Je l’ai élevée jusqu'à l’âge de huit ans... C’est comme une fille pour moi... Nous en avons déjà parlé, je sais, elle a essayé de me voler mes pouvoirs, peu avant que je les transfère sur Linoa... C’est maintenant une sorcière maléfique... Mais elle reste la petite fille que j’ai recueilli alors qu’elle n’avait que quatre ans...
Cid hocha gravement la tête.
- Tu pense qu’elle n’est pas irrécupérable ?
- Quand il y a une chance, il faut la tenter. La tuer ne résoudra rien...
Il se plaça en face d’Edea, et la regarda droit dans les yeux.
- Tu veux que nous contactons le Ragnarok pour infirmer les ordre ?
Elle baissa les yeux.
- Il faudrait la ramener à la BGU... Lui faire entendre raison... Je ne peu pas penser qu’elle soit à ce point devenue mauvaise en dix-sept ans...
Il lui sourit.
- Dans ce cas je vais immédiatement contacter Squall.
- Selphie, tu pourrais m’expliquer quelque chose, s’il te plaît ?
La jeune fille acquiesça et vint se placer près de Melody, qui était collée à son ordinateur.
- Qu’est ce qui ne vas pas ?
- C’est au sujet d’Ultimécia... Si j’ai bien compris, c’est une sorcière du futur qui voulait compresser le temps, en se servant des don d’Ellone à voyager dans les souvenirs des autres, c’est ça ?
Voyant que Selphie approuvait, elle continua.
- Ultimécia a possédé le corps d’Edea, puis de Linoa, et finalement vous l’avez détruite en la laissant commencer la compression temporelle, pour pouvoir voyager d’une époque à l’autre... Vous avez rencontré Ultimécia et vous l’avez tué. La compression à alors été annulée, et vous avez pu rentrer à votre époque. J’ai oublié quelque chose ?
Selphie secoua la tête négativement.
- Alors qu’est ce que tu ne comprend pas ?
- C’est au sujet d’Ellone... Elle même ne peu pas posséder quelqu’un, mais puisque Mallone et Ellone sont soeurs, si elles s’associent, elles pourraient contrôler quelqu’un ? Car dans ce cas nous n’avons aucune chance... Si Mallone va devenir Ultimécia dans un futur proche, nous allons tous mourir dans quelques heures... Car sinon Ultimécia n’aurait jamais existé...
Selphie avala sa salive. Elle n’avait pas spécialement envie de mourir tout de suite...
Melody eut un léger rire en voyant la réaction de Selphie.
- Mais ne t’inquiète pas, il n’est pas dit que Mallone soit Ultimécia... C’était juste une théorie, et je voulais savoir si c’était possible ou pas, c’est tout.
Puis l’adolescente se replongea dans son ordinateur, et commença à écrire ce qu’elles venaient de dire.
Le micro se mit à grésiller. Linoa, qui était au commande du vaisseau, intercepta l’appel. Quelques secondes plus tard, elle brancha le pilote automatique et descendit dans le salle commune.
- Il y a un changement de programme ! Nous devons ramener Mallone à la BGU.
Un pesant silence s’abattit dans la salle.
Fujin s’enfonça un peu plus dans son siège. Melody leva la tête de son portable, et sourit. Comme pour elle même, elle murmura presque inaudiblement.
- Tant mieux.
Fujin se retourna vers l’adolescente. Elle avait l’air presque paniquée...
- Tant mieux ? Tu oublie de quoi elle est capable ?!
Apparemment, elle n’avait pas digéré son défaite contre Mallone remarqua Melody avec tristesse.
- Je n’oublie pas... Je veux juste ne pas avoir son sang sur les mains pour le restant de mes jours... (Pas après tout ce qu’elle a fait pour moi...)
- Qu’est ce qu’elle t’as donc fait, pour que tu lui soit fidèle, même après l’avoir trahit ?
Melody s’apprêtait à répondre quelque chose, mais elle se renfrogna.
- Ce ne sont pas tes oignons.
Melody n’oubliait pas qu’elle devait la vie à Mallone... C’était d’ailleurs comme ça que son ex chef s’assurait de la fidélité de ses « collaborateurs »... Melody se rappelait bien le jour où, en rentrant de l’école, elle avait surpris quelqu’un dans sa maison. Il était penché sur les cadavres des ses parents adoptifs... Elle s’était précipité et l’homme avait prit la fuite. Prise d’une rage accentuée par la douleur d’avoir perdu les êtres qu’elle aimait, elle l’avait poursuivit, la gunblade au clair. Elle avait vite rattrapé l’homme, ralentit par les diverses objets qu’il avait volé. Ils avaient commencé à ce battre, et elle avait fini par prendre de dessus... La pointe de la gunblade sur la gorge de l’homme, elle avait hésité... Elle ne voulait pas repenser à la suite... La douleur... L’horreur...
Mallone l’avait sauvée. Elle était arrivée peu après, et l’avait récupéré, elle qui était en très mauvais état, mutilée intérieurement. Elle lui avait proposé de se joindre à eux. Melody avait d’abord refusé, mais elle n’avait plus d’endroit où aller... Et Mallone en vouait juste à ses « dons » de pirate informatique... A quinze ans, Melody avait donc rejoint Hirris, et s’était occupé de rentrer dans les dossiers de grandes organisations...
Melody soupira.
- Dans un sens, je lui doit la vie.
Les autres eurent l’air surpris.
- Comment ça ?
La voix de Melody se brisa. Elle ne voulait pas leur mentir, mais elle se sentait incapable de parler à quiconque de son passé...
- Je ne veux pas en parler...
Puis elle replongea son regard dans l’écran de son ordinateur.
- Il y a quelque chose d’autre qui te tracasse, chérie ?
Edea leva les yeux sur son mari, puis hocha la tête.
- C’est le récit de Seifer et Fujin, il y a quelque chose qui ne tourne pas rond...
Cid hocha gravement la tête.
- Oui, je sais. Ils cachent une partie de l’histoire... « nous nous somme retrouvé sur une île, au nord de Balamb, nous avons du nager jusqu'à la ville, puisque c’était la seule solution... » Ce discourt sonne faux... Mais pourquoi nous mentiraient-ils ?
Edea sembla réfléchir un instant.
- Peut être qu’ils pensent ne pas être cru...
Raijin sentait son amie nerveuse. Pas seulement à cause de Mallone. Il semblait y avoir une autre raison.
- Raijin... Dit moi...
- Qu’est ce qu’il y a Fujin ?
Elle baissa le regard.
- Quand tu était à Esthar, pourquoi tu ne t’es pas renseigné... ?
Il eut un petit rire.
- Pourquoi je ne me suis pas renseigné sur le massacre de ma tribu ? Simple. J’avais assez de préoccupations, je ne voulais pas en plus commencer cette enquête... Et je veux y passer le temps nécessaire.
Elle hocha la tête, signe qu’elle avait compris.
- Tu es nerveuse ?
Elle lui lança un regard plein d’éclair et répliqua sèchement.
- Pourquoi le serais-je ?
Il haussa les épaules.
- Mallone t’as littéralement ratatinée, lors de votre combat...
Seifer, qui avait écouté d’une oreille distraite, se mêla de la conversation. Il se tourna vers Fujin.
- Tu t’es battue avec Mallone ? Tu nous l’avait pas dit !
- Vous n’avez pas demandé...
En fait, elle avait évité le sujet délibérément... C’était déjà une assez cuisante défaite, elle n’avait pas envie en plus d’en parler.
- Et puis il n’y a rien à raconter. C’est elle qui a tué mes parents, c’est tout.
Elle songea avec amertume que son ennemie tenait toujours en sa possession le collier de sa mère...
- Mais qu’est ce qui c’est passé ? Pourquoi vous vous êtes battu ? Raconte !
- Vous aussi, vous vous êtes battu tous les deux... Pourtant, vous ne nous avez pas dit pourquoi.
Fujin fut étonnée de voir Raijin prendre sa défense, surtout face à Seifer. Ce dernier haussa les épaules, et eut un sourire narquois.
- O.K., je laisse ta Fujin tranquille.
Puis il se détourna, sourd aux protestations de Raijin. Celui ci se tourna vers Fujin, avec un air pitoyable. Mais au lieu de s’énerver, Fujin lui sourit doucement.
- Merci. J’avais pas spécialement envie de lui raconter...
- Y’a pas de quoi.
Il lui sourit à son tour. Elle le regarda droit dans les yeux, une expression indéfinissable dedans.
- Je...
Une secousse les interrompit. Ils venaient de se poser à Horizon. Fujin baissa la tête, un peu embarrassée. Qu’est ce qui ce passe ? Je ne me reconnais plus...
- Il est presque prêt.
- Il sera parfait.
Dans un laboratoire sombre, Mallone discutait avec un homme en blouse blanche.
- Vous êtes sûr qu’il nous sera fidèle ? Le premier à montré des signes de faiblesse. Il n’a pas exécuté mes ordres correctement...
- J’ai modifié la composition moléculaire. Il vous sera entièrement dévoué... Il n’a pas de conscience, contrairement à l’ancien. Il ressemble à un humain, il se comporte comme un humain, mais c’est un clone... Ou une machine, comme vous voulez.
- Montrez le moi ! Vous dites qu’il est plus fort que l’original ?
Tout en soulevant un drap, l’homme recommença à parler.
- Il est plus fort, plus résistant aux variations de température... Il connaît les mêmes techniques de combat que sa réalité... Il ne manque plus que l’injection pour qu’il soit parfait... ou plutôt qu’elle soit parfaite...
Mallone tendit son bras au docteur. Celui ci prit une seringue, et la planta dans l’artère du coude. Peu après, il injecta ce sang au clone qui reposait sur la table.
- Maintenant, elle a aussi vos pouvoirs !
Il sortit un kit de défibrillation, et donna quelques impulsions sur la poitrine du clone. Peu après, celle ci se redressa et se tourna vers Mallone et l’homme en blouse blanche. L’homme ne pu s’empêcher de laisser traîner ses yeux sur le corps nu du clone. Sa peau pâle, ses traits réguliers, ses grands yeux marrons, ses cheveux tombant en cascade sur sa poitrine laiteuse, ses formes parfaites, ni trop musclées, ni trop douces... Il pourrait faire fortune, rien qu’avec deux où trois de ces créatures...
- Cessez de vous rincer l’oeil ainsi, voyons ! Elle est vraiment ressemblante ! Comment avez vous fait pour la faire « grandir » aussi vite ? Le dernier vous à prit trois mois...
Le docteur sourit et gonfla la poitrine.
- J’ai modifié la structure, comme je vous l’ai dit... En cuve, il faut désormais trois jours pour atteindre les dix sept ans. Mais elle est un peu plus jeune, vous ne m’avez pas laisser le temps...
- Cela n’a pas d’importance. Et pour la « personnalité » ?
- Et bien, grâce aux expériences que nous avons exécuté sur les deux spécimens que nous avons capturé, j’ai pu tiré l’essence même des deux individus...
Il sortit une petite fiole d’un tiroir et l’agita, le liquide jetant des reflets bleutés.
- Quand elle aura bu ça, elle aura le même comportement que sa réalité... Par contre, nos spécimens sont partis trop tôt pour que je puisse en extraire les souvenir...
Mallone eut un soupir d’exaspération.
- Nos les récupérerons bientôt, et vous pourrez faire autant d’expériences que vous voudrez ! Maintenant Je vais m’occuper personnellement d’elle...
Elle se tourna vers le clone, qui s’était mit debout et attendait, les bras le long du corps, puis vers le docteur, et lui jeta un regard emplit de mépris.
- Je ne prendrait pas le risque de la laisser entre vos main...
Ainsi c’était à ça qu’elle ressemblait... Elle savait ce qu’elle était. Et elle savait qui elle devait être... Elle avait deux cents trois mois... Seulement neuf de moins que sa réalité... Elle arrangea sa coiffure, en passant une dernière fois sa brosse dans ses cheveux fraîchement coupés. Elle sortit dans le couloir. Un homme, un inconnu, lui siffla un compliment, pas spécialement gentil, lui proposant de le rejoindre dans sa chambre. Elle envoya la pointe de sa bottine vers le tibia de l’homme, et répondit par quelques mots qu’elle ne pensait même pas connaître...
Elle arriva devant une porte. Mallone vint lui ouvrir. La jeune femme sourit en voyant le clone devant elle. Elle lui dit d’entrer. Elle l’observa de la tête aux pieds. C’était la deuxième personne qui faisait ça aujourd’hui, mais le clone préféra nettement cette observation à la première : l’homme lui avait fait presque peur, avec son regard inquisiteur qui dégoulinait sur sa peau... Mallone attrapa une paire de ciseaux, et arrangea une mèche qui ne ressemblait pas à l’hologramme qui était sur la table. Puis elle sourit encore plus.
- Tu es parfaite ! Maintenant, met ça. Je vais te faire te rappeler comment tu doit te battre, en tenant compte de cette... Incommodité.
Elle saisit le bandeau que lui tendait Mallone, et l’installa où il devait être...
- Comment t’appelle tu ?
- Je m’appelle...
Maintenant, elle avait aussi les mêmes aptitudes au combat que sa réalité....
- Vous pouvez être fier de vous docteur... Quand est ce que celui là sera prêt ?
- Dans quelques heures... Une dizaine, voire même douze... Il n’a que seize ans... Il n’est pas encore totalement terminé. Il lui manque quelques centimètres pour ressembler à sa réalité, et la base de donnée...
Mallone hocha la tête. Le docteur continua.
- Il faudra que vous me laissiez notre petite copie, je doit faire des test dessus...
- Plus tard. J’ai encore besoin de lui inculquer quelques souvenirs, quelques bases, si nous voulons qu’elle s’y retrouve en compagnie des autres...
Mallone jeta un regard vers la jeune clone, qui était quelques pas derrière elle.
- Il faut qu’elle se repose aussi... Elle s’est réveillée il y a à peine quatre heures.
La « jeune clone » ne se sentait pas à l’aise en compagnie du docteur. Il parlait d’elle comme si elle n’était pas là et la regardait comme un sujet d’expérience... Pourtant, qu’était elle de plus ? Avait elle une raison d’être ici ? Ou était elle juste un pion sur un échiquier, qui aillait là ou on voulait qu’il aille ? Elle ne se sentait pas elle dans ces habits... Y avait il eut une tare lors de sa conception ? Elle n’était pas censée réfléchir à ce genre de question, elle le savait. Elle repassa en mémoire les événement qui s’étaient produits depuis sa naissance : quand on a que quatre heure, c’est assez rapide... Mallone lui dit de venir avec elle. Elle la suivi. De toute façon, elle était incapable de lui désobéir...
Elle reçut un cour sur les gens qu’elle aillait bientôt côtoyer. Elle retint la quasi totalité des informations, sa mémoire étant vide de ce genre de connaissances...
Ils étaient prêts. Du moins en apparence. Le groupe louvoyait silencieusement entres les maisons d’Horizon. Melody leur fit signe de s’approcher d’un bâtiment, qui avait l’air plutôt ancien. Squall vint se placer près de Melody, qui observait minutieusement une partie du mur.
- Tu es sûre que l’entrée se trouve ici ?
Elle lui jeta un regard noir.
- Qu’est ce que tu insinue ? Que je ne me rappelle plus comment entrer là où j’ai passé plus de neuf mois ?
Comme pour appuyer ses paroles, il y eut une sorte de déclic, et le mur pivota sur lui même, laissant entrevoir de longs escaliers, qui semblaient descendre dans les entrailles de la terre...
Fujin ne pouvais empêcher l’angoisse de la prendre à la gorge. Ce lieu était sinistre...
Mais quelque chose tranquillisait la jeune borgne. Quoi qu’elle fasse, elle savait que Raijin serait toujours à ses côtés... A quelques pas d’elle le jeune homme la rassurait par sa seule présence... A coté d’elle Selphie demanda à Melody si c’était la seule entrée et la réponse fut positive.
- Dans ce cas, nous n’avons qu’a envoyer une bombe boucher l’entrée !
Melody regarda avec affliction Selphie, qui venait de lancer cette idée. Elle secoua la tête, sa longue chevelure accentuant le mouvement.
- Impossible. Si cet endroit explose, c’est une partie d’Horizon qui sombre avec...
Fujin frissonna, et s’approcha sans le vouloir un peu plus de Raijin. Celui ci lutta contre l’envie soudaine de prendre la main que lui tendait presque Fujin... Et finalement glissa ses mains dans ses poches, pour les empêcher de faire des bêtises...
Soudain, au tournant d’un étage, des gardes arrivèrent, l’air féroce.
Squall leur cria d’un prendre un chacun.
Comme elle se souvenait de dernier combat, Fujin décida de privilégier les attaques armées aux incantations. Cette tactique prouva son efficacité. En quelques coups, Fujin désarma son adversaire de la lance qu’il tenait. Il ne sembla pas s’en soucier, puisqu’il l’attaqua à main nue. Quand il fonça sur elle, la rage se lisait sur ses traits. Fujin para le coup avec une prise d’Aïkido, qui envoya rouler son adversaire jusqu’au bas des escaliers où il s’arrêta, mort. Tombée à genoux, reprenant son souffle, Fujin ne vit pas le garde qui s’était glissé derrière elle et qui levait sa hache au dessus de son cou vulnérable... Elle se retourna, mais il était trop tard pour répliquer. Comme au ralenti, elle vit la hache s’approcher d’elle, et un bruit d’os brisés retentit. Elle poussa un léger cris et se sentit partir en arrière. Raijin lui attrapa la main.
Il la secoua un peu. Elle regarda autour d’elle. Le garde gisait à ses côtés, la nuque brisée par les bon soins de son ami. Raijin l’aida à se relever. Elle porta une main à son cœur, qui battait à tout rompre. Encore tremblante, elle réalisa ce à quoi elle venait d’échapper. La mort. Sans Raijin, c’est elle qui serait couchée par terre, sans vie.
L’envie lui prit de se jeter dans ses bras. Mais elle se retint. Elle ne voulait pas que les autre la voient afficher ses sentiments...
- Ca va tu n’as rien ?
Elle secoua la tête, et se rendit compte que sa main était toujours dans celle de Raijin... Le jeune homme suivit son regard, et la lâcha avec regret.
Puis ils se tournèrent vers le reste du groupe. Linoa était blottie dans les bras de Squall, à côté de trois gardes qui semblaient plus morts que vivants. Seifer venait de trancher la tête d’un imprudent... Fujin se souvint avec horreur du souvenir que lui avait « envoyé » Mallone... Melody était la seule à ne pas avoir terminé. Fujin s’apprêtait à lui venir en aide, mais elle n’eut pas le temps de faire plus de trois pas. Melody perça la garde de l’homme, pivota sur elle même, et assena un voilent coup de crosse de gunblade sur la nuque de l’homme, qui tomba, visiblement assommé. Au grand étonnement de Fujin, l’adolescente se pencha sur l’homme et prit son pouls. Puis elle poussa un soupir de soulagement et se releva.
Ils se remirent en route. Enfin, après plus d’une heure de marche, ils virent la fin des escaliers.
Squall se tourna vers Melody. Celle ci s’avança d’un pas, et prit la parole.
- Je propose que nous restions groupés pour l’instant, c’est plus prudent. Je prend la tête, c’est moi qui connaît le mieux les lieux...
Les couloirs défilaient, sans qu’aucun garde ne vienne... Jusqu’à ce qu’ils tombent sur une véritable petite armée. Un des hommes s’avança.
- Rendez vous, vous ne pouvez pas aller plus loin.
Pour toute réponse, Squall tendit la main. Orbital commença son invocation.
Tandis que la G-Force entraînait ses adversaires dans un monde étrange, Squall fit signe aux autres de partir en sens inverse. Ils optèrent pour un couloir qui partait sur la droite. De loin, les hurlement des gardes massacrés par la G-Force fit frissonner Fujin. Cette invocation laissait rarement des survivants...
Une porte attira l’attention de Squall. Elle n’était fermée que par un petit verrou, que Raijin se chargea de défoncer d’un coup d’épaule. La salle était vide de monde. Seule des cuves aux lueurs verdâtres la remplissait. Raijin s’approcha de l’une d’elle et reconnu ce qu’il y avait dedans... Il empoigna le fusil d’Irvine et avec rage se mit à tirer dessus, jusqu'à vider un chargeur entier. La cuve était brisée, un liquide vert dégoulinait. Le pire était peu être le corps qui gisait entre les débris de verre. Il allait recommencer, mais Fujin posa une main sur son épaule et lui retira doucement le fusil des mains. Raijin s’approcha du corps, suivit du reste du groupe. Il se pencha, tremblant de rage. Fujin reconnu la chose... C’était plutôt horrible à voir. Du ventre ouvert par la volée de balle, on pouvais voir les vicaires de la chose, qui baignait dans son sang, mêlé du liquide vert. Mais ce n’était pas le pire. La chose... Etait étrangement ressemblante à Raijin, à part qu’elle paraissait plus jeune...
Raijin contempla encore la chose pendant quelques secondes, puis se tourna vers les autres cuve. Elles contenaient des embryons, plus ou moins développés. Il y avait aussi des ratés, difformes et monstrueux... Raijin tendit la main. Ramuh se chargea des cuves, les réduisant une à une en miettes. Enfin, Raijin sembla se calmer : ce fut un visage impassible qu’il tourna vers Fujin...
- Calme toi, Raijin...
Elle lui murmura ces mots pour que seul lui puisse les entendre. Elle savait qu’au fond de lui il était bouleversé...
- Je suis calme, maintenant. Je ne pouvais pas laisser se développer des clone de moi...
Melody poussa soudain un petit cri.
- C’est génial !
Elle s’était approchée d’un ordinateur, et était à présent collée à l’écran.
- J’ai sous les yeux tous les travaux de la personne qui à inventé ces clone !!
Fébrilement, elle enfonça une étrange disquette dans le lecteur prévu à cet effet, et sélectionna une manoeuvre sur le PC.
Seifer s’approcha d’elle, et lui saisit brutalement la main.
- Mais qu’est ce que tu fais ? On à pas de temps à perdre !
- Tu ne comprend pas ! Ce type à inventé une molécule qui permet de faire grandir deux à cent fois plus vite un clone ! Cela pourrait révolutionner la science...
Puis elle baissa les yeux et poussa un soupir à fendre l’âme.
- Tu as raison, nous n’avons pas de temps à perdre.
Elle se leva, laissant l’ordinateur à regrets.
Squall leur dit qu’ils devaient partir, car le bruit de verre brisé aurait pu être entendu...
Cependant, Fujin remarqua une porte au fond de la salle. Ils décidèrent donc de l’explorer. La porte était recouverte de mousse. La pièce qui suivait devais être insonorisée...
Un homme sursauta et se retourna quand le groupe entra dans la pièce. En voyant son visage, Fujin sentit ses jambes se dérober sous elle. Elle tomba à genoux.
- NON ! Pas toi aussi !
Son cri, emplis de désespoir, fit sourire l’homme.
- Hé oui, moi aussi... Qui aurai pu s’en douter ? Le pacifique maire d’Horizon se transformant en pacificateur... J’avais une couverture parfaite... Tu sais Fujin, j’était là lors de l’assassina de tes parents... J’ai tout vu...
- ARRETE !
Fujin se mit à sangloter. Le reste du groupe était figé par la surprise. Erick en profita, en exécutant un bond surprenant, pour attraper un scalpel qui était sur la table et se ruer sur Fujin, la prenant en otage. Elle ne réagit pas, anéantie.
- Maintenant laissez moi passer, ou je lui tranche la gorge... Vous allez vous mettre au fond de la pièce... Sans gestes brusques...
Ils étaient obligés d’obéir...
Le maire Dobe passa devant le groupe. Fujin avait le regard vague, comme si les événement n’avaient plus aucune importance... Arrivé dans l’autre salle, Erick referma la porte sur le groupe de SeeD, avec un rire démoniaque.
Raijin voulut se précipiter à sa suite, mais la porte était verrouillée. Lâchant une tirade jurons, il commença à s’acharner sur la porte. Seifer s’approcha de lui.
- Raijin, arrête !
Le jeune homme se retourna, en transpiration. Dans sa voix perçait l’angoisse.
- Mais qu’est ce qu’on peu faire ? Il faut l’aider ! Tu as vu son regard ? Elle ne fera rien, il en fait ce qu’il veut !
- Raijin, calme toi. Ca ne sert à rien de s’énerver, ça ne va pas aider Fujin.
Soupirant, Raijin alla s’asseoir au fond de la pièce.
- Regardez le poisson que j’ai pêché !
Mallone s’approcha de Fujin, et lui toucha la joue. Elle n’eut aucune réaction.
- Pas très vivace... Où sont les autres ?
- Dans le salle d’opération... Ils ont détruit un de mes labos.... Mes précieux clones...
Mallone haussa les épaules.
- Mais vous avez une réalité, vous pouvez donc continuer vos expérience...
Erick sourit, une lueur d’excitation dans les yeux.
- Essayez de lui arracher ses souvenirs, cela pourrait être utile. Et cessez de la menacer avec ce scalpel, vous voyez bien qu’elle n’est pas en état de tenter quoi que ce soit. Ca a du lui faire un choc, la pauvre petite...
Ils éclatèrent d’un rire commun.
- Elle qui m’avait dit un jour qu’elle me considérait comme une des personnes les plus stables qu’elle connaissait...
Fujin sentit à nouveau ses larmes couler sur sa joue. Depuis combien de temps était il avec Mallone ? Cela n’avait plus d’importance. Rien n’avait plus d’importance...
- Je vais commencer les expérience. Celle que j’ai du abandonner il y à six jours, parce que vous vouliez vos appâts...
Il traîna Fujin, qui se laissa faire docilement. Ils arrivèrent dans une salle semblable à celle où le maire Dobe était auparavant. Il enleva sa veste à Fujin et, avec une force incroyable, il souleva la pour la poser sur une table qui ressemblait à une d’opération. Il l’attacha. Puis il prit une seringue, et commença ses expériences : prises de sang artériel, prise de sang veineux, ponction lombaire...
Après une demi heure, Erick laissa enfin Fujin, la jetant au fond d’une cellule crasseuse. Elle ne se releva même pas, tout son être n’étant que douleur. Elle se recroquevilla dans un coin de la pièce, et mit sa veste sur ses épaules. Au début, Erick ne lui avait fait que quelques prises de sang... Mais ça avait vite empiré... Elle se sentait à peine la force de tenir assise, après tout ce qu’il lui avait fait endurer. Elle n’aurait pas pu tenir plus longtemps. Mallone était arrivée, heureusement pour elle. Elle avait dit à son parrain d’arrêter de la faire hurler... Elle ne s’était même pas rendue compte qu’elle hurlait. Erick avait fait la moue, mais finalement l’avait détachée et emmenée ici. Peu à peu, Fujin se sentit le désespoir la submerger. Elle s’allongea, toujours en boule, et si mit à fixer la porte. La seule pensée qui submergeait des ses idées tumultueuses était que son parrain faisait des expériences sur elle, avec plaisir ; qu’il la faisait souffrir volontairement...
Melody pianotait sur son ordinateur, tandis que les autres cherchaient un moyen de sortir. Elle sourit. Avec un peu de chance, elle connaissait le moyen de sortir d’ici. Elle était branchée avec Mecanoff, qu’elle avait laissé dans la salle des cuves pour qu’il récupère sa DHC (Disquette Hyper Contenante) quand la copie du disque dur serait terminée... Par les yeux du petit robot, elle voyait la porte. Celle ci ne pouvais s’ouvrir qu’avec une carte magnétique... Elle décida de faire part à sa découverte aux autres. Linoa poussa une exclamation et sortit quelque chose de ses cheveux.
- Attend, est ce que ceci ne pourrais pas faire l’affaire ?
Melody attrapa la carte magnétique et l’examina quelques instants. Puis elle eut un sourire de loup.
- Carte magnétique multisystème, origine Timber, construit par un pro, n’est ce pas ? Ce sera parfait. Il ne reste plus qu’a la faire glisser de l’autre côté...
Melody s’accroupit, jusqu'à avoir le bras qui touche le sol. Un geste sec, elle envoya avec force la carte magnétique qui tournoya et glissa sous la porte. Puis elle reprit son portable.
- Mecanoff a bien reçut la carte...
***
Hé oui, je vous avais dit que je reparlerais de Dobe au chapitre 05 ou 06... Pour les passages avec lui, je me suis inspirée (roulement de tambours) ... Hojo ! (quoi, le suspens est retombé ?). Hojo, je trouve que c’est un personnage pas mal du tout. Bien sûr, il à fait des expérience sur le pauvre Séphiroth, sur Cloud, sur Zack, sur Ifalna, sur Red13... Mais il a trouvé des trucs géniaux... Je dis pas que c’est mon perso préféré, d’un côté il m’écoeure mais... Enfin, là n’est pas le sujet. Erick lui ressemble, il fait des expérience sur des humain, fait des clones... C’est le savant fou, quoi.
La clone : je l’aime bien. Je sais pas encore tout à fait ce que je vais en faire mes c’est pas grave.
Melody : on apprend comment elle est arrivée chez Mallone, ce qui lui est arrivé avant (si vous avez pas compris, elle s’est faite voilée). Ces parents étaient obligés d’être morts, sinon ça colle pas à l’histoire. Bon, sinon elle ne tue pas son ennemi quand elle se bat pour une raison que j’expliquerais peut être plus tard (sinon je le dirais dans les prochaines notes).
Mallone, j’ai voulu la montrer presque maternelle avec le clone (c’est pas réussi) : en fait, elle la voit comme un objet qui l’aidera dans sa soif de pouvoirs...
Dans ce chapitre, j’ai pas pu faire crever Fujin : ça aurait écourté l’histoire, style : « Raijin se précipita vers le garde qui venait de tuer Fujin. Une rage aveugle le possédait. Il l’étripa à main nue, puis se rua dans l’escalier. Face à lui, Mallone attendait paisiblement. Il voulut ralentir sa course mais trop tard. Il ne pu éviter la dague de la sorcière qui s’enfonça dans son ventre. Un filet de sang chaud lui coula de la bouche. Mallone éclata de rire, au dessus du cadavre du pauvre Raijin. » Et paf ! mes deux héros qui clamsent ! Cool, non ? J’avais pas pu faire mourir Selphie, alors pourquoi j’aurais réussi pour Fujin ? ‘Fin, bon. Tant pis, Fujin souffrira encore de mes écrits (rire sadique).
Snif, la fin approche, et je sais toujours pas de quoi parlera ma prochaine fic... Pourtant, j’adore écrire avec Fujin et Raijin.... J’ai des idée, mais il me manque la trame de l’histoire (trop dur pour moi)... Oh tiens, une blague comme ça :
Laguna et Squall discutent entre père et fils.
Laguna - Squall, quand tu sera plus grand, j’espère que tu sera comme moi !
Squall - Ouinnnnnnnnnnn !
Pardon, c’est rien, j’ai un humour nul, je sais, je recommencerais plus.
Bon, si vous avez des remarques, des truc que vous avez pas compris, ou que sais je encore : Aliazanetsu@aol.com
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