La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La Petite Soeur
Chapitre 07
- Bravo Mecanoff, tu es génial.
Tout en tenant son robot dans les bras, Melody rangea dans sa besace la DHC qu’il lui tendait.
- Bon, maintenant je pense que nous ne pouvons plus nous en tenir au plan que nous avions établi. Il faut partir à la recherche de Fujin, retrouver Zell et enfin Mallone. Nous allons procéder par ordre. D’après ce que nous avons vu, cela m’étonnerais qu’ils aient fait du mal à Fujin ou Zell. Ils doivent au contraire les garder pour s’en servir comme cobaye.
Comme toujours, le résumé de Squall était net et précis et personne ne trouva à redire.
Ils se mirent donc en marche. Les paroles de Squall n’avaient fait qu’empirer l’angoisse de Raijin. Au début, il s’était dit qu’ils garderaient Fujin en vie pour la questionner, mais maintenant, il l’imaginait entre les mains de ce fou d’Erick...
Ils décidèrent de se séparer pour continuer les recherches. Raijin, Seifer, Quistis et Melody partirent vers les cellules tandis que Squall, Linoa, Irvine et Selphie, guidés par Mecanoff, s’engouffrèrent dans les couloirs qui menaient à l’infirmerie.
Le robot sautillant semblait connaître parfaitement les lieux. Pourtant, il ne les mena pas loin. Ils avait à peine parcouru une centaine de mètres, qu’un escadron de soldats suréquipés leur barra la route. Leurs ennemis étaient trop nombreux pour tenter de passer. Ils voulurent procéder comme la première fois, en lançant une G-Force et en s’enfuyant, mais un autre escadron vint se placer derrière eux...
Quelqu’un vint, elle ne reconnu pas qui. Il lui ordonna de se lever, puis lui attacha les poignets a des anneaux, la paume contre le mur. Cette position n’était pas spécialement agréable. Même, cela lui tordait complètement les épaules... L’homme s’assit sur une chaise, devant elle et se mit à attendre. Elle compris vite pourquoi. Les anneaux auxquels étaient attachés ses poignets se mirent à bouger, lui tournant les bras une façon insupportable.
- Si tu me dit ce que je veux savoir, j’arrête ça de suite. Combien êtes vous ici ?
Bien que ses deux épaules furent en train de prendre des angles inhabituels, Fujin eut quand même le courage de tenir tête à son geôlier.
- Et vous croyez que je vais vous le dire ? Je pense que vous êtes bien loin de la réalité...
l’homme sourit, et appuya sur un bouton d’une manette qu’il avait en main.
Un craquement sonore se fit entendre, en même temps qu’un hurlement de douleur.
Le geôlier eut un sourire cruel en voyant l’épaule de Fujin totalement brisée.
- Tu disais ?
Voyant que Fujin tentait de parler, il s’approcha, jusqu'à avoir son visage à quelques centimètres de celui de la jeune fille.
- Tu peu aller te faire voir, pauvre con.
Le geôlier poussa un cri de rage, et la deuxième épaule de Fujin suivit le même chemin que l’autre. Un autre hurlement retentit. L’homme prit le menton de sa prisonnière. Il sentait, par ses tremblements, qu’elle était terrorisée...
- On peu continuer comme ça longtemps, tu sais ?
Elle allait craquer, il le savait. Il n’eut qu’a appuyer sur une de ses épaules meurtries pour qu’elle se mette à parler.
- Nous sommes cinq...
Il lui sourit.
- Eh bien tu vois, quand tu veux...
Il la détacha. Fujin tomba lourdement sur le sol, en gémissant de douleur.
Puis il se pencha sur elle et d’un geste brusque lui arracha sa chemise, avant d’écraser sa bouche contre la sienne. Fujin tenta de se débattre, mais avec deux épaules démises, elle ne pouvais rien faire. Il ne put pas aller plus loin. Un boomerang bleu vint se planter dans sa gorge. Fujin, la vision brouillée par la douleur, vit juste une silhouette se pencher sur l’homme pour récupérer l’arme, qui lui était vaguement familière, avant de sombrer, évanouie.
- Elle n’est pas très solide.
Le clone se pencha sur Fujin, et vérifia son poux. Puis elle tourna le corps inanimé sur le dos et lança sur Fujin plusieurs sorts de soin maximal. Il fallait maintenant s’occuper des épaules. D’un geste sûr, elle remboîta correctement les os entre eux. Elle vérifia ensuite que les épaules se mouvaient normalement. Enfin, elle remit à Fujin une chemise identique à celle qui venait d’être déchirée par le bourreau.
Puis elle quitta la cellule, traînant le cadavre de l’homme derrière elle.
J’ai eu chaud... Cet imbécile aurait bien pu tuer Fujin... Et si Fujin meurt je disparaît avec elle... Pourquoi Mallone l’a t elle confié à un pareil abrutit ? Elle décida d’en parler directement à sa supérieure.
Raijin devait reconnaître que Melody se retrouvait plutôt bien dans ce dédale de couloirs. Pas une fois elle n’avait hésité quand au chemin à prendre. Ils étaient à présent devant ce qu’avait appelé Melody « la remise ». Ils avaient vite liquidé le garde qui y sommeillait et récupéré l’arme de Fujin qui y avait été rangée soigneusement. Dans la pièce, le jeune homme remarqua une camera de surveillance, braquée sur eux. Il commença à paniquer, mais Melody le rassura vite.
- T’inquiète, j’ai bousillé le système de sécurité vidéo à partir de l’ordinateur de salle de clonage... tous les ordinateurs d’ici étant branchés en réseau, j’ai pu me connecter a l’ordinateur central pour débrancher ce système. Il m’a suffit de...
- Stop ! C’est bon, nous explique pas, on a pas la vie devant nous.
Melody regarda Seifer, l’air peinée.
- Bon, O.K., on y va.
En sortant, l’adolescente fut à moitié renversée par Mecanoff qui se jeta dans ses jambes. Il avait l’air affolé. Melody le ramassa. Elle le mit à la hauteur des ses yeux.
- Qu’est ce qui se passe ? Pourquoi es tu tout seul ?
Le robot se mit à grésiller quelques secondes. Melody baissa la tête.
- Les autres se sont fait capturer...
Il y eut un moment de silence, que Quistis finit par briser.
- Nous devons être recherchés à présent. On doit faire vite, sinon nous allons être capturés à notre tour. Nous ne pouvons pas nous le permettre. D’abord, nous devons repérer où sont retenus nos amis. Melody en te connectant au système de sécurité, tu pourrais les trouver ?
L’adolescente hocha la tête.
- Il faut que je rebranche les cameras de surveillance, mais nous seront repérables...
Seifer montra un recoin de la pièce.
- La camera ne filme pas cet endroit... Tu peu te brancher au système de sécurité sans passer par un ordinateur du complexe ?
- Oui, je passerais par cette camera...
- Ainsi c’est donc avec toi que je doit faire équipe ?
Le jeune homme hocha la tête. Les informations qu’on lui avait donné sur cette personne défilèrent devant ses yeux.
- Tu es censée me taper dessus à chaque occasion.
Elle haussa les épaules.
- Je n’ai pas à le faire, tant qu’on est pas en « public »... De toute façon, je n’en ressens pas le besoin.
Elle s’approcha de lui un peu plus.
- Il n’y a aucune raison...
Sans savoir pourquoi, elle se sentait inexorablement attirée par lui. Peut être était-ce ce manque commun de passé ? Ou alors, est ce que dans le comportement qu’on leur avait ajouté elle ne pouvais pas faire autrement ? Le jeune homme s’approcha aussi d’elle. Elle sentait presque son souffle sur sa peau... Il l’attira à elle, et l’embrassa. D’une main, il fit glisser les manches de sa chemise...
- Parfait.
Mallone ferma l’écran de contrôle, et se tourna vers Erick.
- Maintenant, ils se battrons l’un pour l’autre... Vous avez vraiment fait un travail remarquable. Pourtant...
Elle eut un sourire de loup.
- J’admire votre capacité à jouer le savant fou, mais... Je crois que votre temps est dépassé.
Elle tendit la main, devant le regard terrorisé d’Erick.
- « dioti oito essi emphuxnus arepkome thanatimose elte muua arrous boulmestis ! »
Erick, maire d’Horizon et membre Hirris, tomba pour ne plus jamais se relever.
Mallone pencha la tête sur le côté.
- Vous n’auriez jamais dû expliquer la procédure de clonage dans votre ordinateur, nous n’avions plus besoins de vous a présent...
Puis elle appela ses gardes pour qu’ils la débarrassent du corps.
Elle se blottit contre lui. Son premier souvenir heureux... Elle plongea ses yeux dans le regard du jeune homme qui la tenait dans ses bras.
- Tu crois que nos réalités ont fait la même chose ?
Il haussa les épaules.
- Arrête de parler d’eux... Dès que la mission sera finie, nous partirons ensemble, loin de tout, et nous nous fabriquerons une nouvelle vie...
- Tu oublie Mallone.
- Nous lui demanderons de nous laisser en paix, je suis sûr qu’elle acceptera...
Elle hocha la tête.
- Tant que nous restons ensemble, je veux bien aller où tu veux. (Mais pas sans radio transat ! ! !)
Il la serra contre lui, sentant sa peau nue contre la sienne. Il lui murmura quelque chose à l’oreille. Elle baissa les yeux et rougit.
- Moi aussi...
Et elle posa sur ses lèvres le plus tendre des baisers.
- Donc, Fujin est près du labo, Zell à l’infirmerie, et les autres dans une cellule. Nous allons commencer par là où il y a le moins de gardes : Fujin. Donc, nous te suivons, Melody.
Quistis avait donné des ordres, il n’y avait plus qu’a les suivre...
Il n’y avait que quelques gardes à l’entrée de la cellule, mais c’était déjà trop. Seifer se tourna vers les trois autres.
- Nous devons tenter une manoeuvre de diversion.
- Le coup de la pierre ou de Morphée ?
Seifer regarda Melody avec incompréhension.
- Bé, oui, les deux grand classiques, quoi.
Quistis hocha la tête.
- J’aurais imaginé autre chose, mais on peu essayer.
En effet, les premiers gardes tombèrent endormis, mais les autres les réveillèrent et se tournèrent vers la source des sorts. Quistis se plaqua contre le mur.
- Bon, je suis ouverte à toutes suggestions...
- On se sépare. Raijin, tu t’occupe d’aller chercher Fujin, et nous trois on s’occupe de tenir les gardes à distance de la prison. Dès que tu a Fujin, tu nous fait signe, et on s’arrange pour mettre fin au combat. O.K. ?
Le plan de Seifer était peu être audacieux, mais c’était le seul qu’ils avaient...
Melody, Quistis et Seifer sortirent donc de leur cachette, pour faire face aux dix gardes qui s’avançaient vers eux, l’air menaçant. Vu le nombre, il était plus prudent d’utiliser des G-Forces...
Seifer utilisa Leviathan. Le serpent de mer fit face a leurs adversaire, puis créa une vague gigantesque, qui vint s’écraser sur les gardes. Ils eurent à peine le temps de se relever que Quistis lançait déjà Nosferatu. Le monstre mi humain mi chauve souris sortit d’une boule de noirceur, pour projeter celle ci sur les gardes. Pendant ce temps, Raijin n’eut aucun mal à crocheter la serrure et ouvrit enfin la cellule. Dans un coin, Fujin avait l’air de dormir, recroquevillée sur elle même. Il s’approcha, et la secoua un peu son amie, qui se redressa difficilement sur un coude.
- Ca va ? Tu peu marcher ?
Elle hocha la tête. Pourtant, elle resta à moitié couchée par terre.
En l’aidant à se relever, sans savoir pourquoi, Raijin la prit dans les bras, et la serra contre lui.
- J’ai eut tellement peur pour toi...
- Raijin, doucement, j’ai les épaules en compote...
S’excusant, il voulut la repousser, mais elle se blottit dans ses bras. Elle serait restée des heures. Elle leva un peu la tête, et leurs lèvres se rencontrèrent.
Après ce court baiser Fujin baissa la tête.
- On devrais sortir maintenant, les autres vont s’inquiéter...
Fujin acquiesça, et quitta à regrets les bras de Raijin, finalement assez confortables.
Dehors, le dernier garde tombait à terre.
- Fujin, tout va bien ?
Seifer s’approcha d’elle, suivit de Melody et Quistis. Il posa une main amicale sur l’épaule de Fujin, ce qui lui arracha un petit cri.
- Qu’est ce que tu as a l’épaule ?
- On me déboîté les deux épaules, c’est tout.
- Pourquoi ?
Fujin baissa le regard.
- Il voulaient que je leur dises combien nous étions...
Seifer se figea à cette phrase.
- Et... Qu’est ce que tu leur à dit ?
Sa voix se brisa, elle avait l’air paniquée.
- Au début, j’ai rien voulu dire... Mais c’était insupportable, j’en pouvais plus... Je ne pouvais pas dire que j’était toute seule, puisque Erick nous avait tous vu... J’ai dit que nous étions cinq.
Seifer hocha la tête. Puis il se rendit compte de l’effort que ça avait été pour Fujin de raconter tout ça.
- Bon. Tu as bien fait. Le reste du groupe s’est fait capturé. Si ils t’ont cru, cela veut dire qu’ils ne pensent pas avoir d’autres « visiteurs » en ce moment... Mais dans ce cas là, pourquoi Mallone aurait elle posté autant de gardes à l’entrée de ta cellule ? Donc, en fait, tu as juste berné ton bourreau... Tu as même de la chance qu’il ne soit pas revenu...
Fujin hocha la tête.
- De toute façon il est mort.
Quand elle vit les regard surpris de ses amis, elle prit une profonde inspiration. Pourtant, sa voix tremblait quand même quand elle se mit à parler.
- Il a essayé de me violer.... Mais quelqu’un est arrivé et l’a tué... j’avais la vue brouillé, je n’ai pas vu qui c’était. Je crois que je me suis évanouie après... Je sais plus très bien...
Raijin s’approcha d’elle, et frôla sa main de ses doigts.
- C’est bon, on a compris, tu n’es pas obligée d’en dire plus.
Fujin se retourna, le regarda dans les yeux puis elle rougit et se mit à contempler le sol. Seifer se tourna vers Quistis et Melody, qui les regardaient, sourire attendri aux lèvres.
- Vous pouvez m’expliquer ce qui ce passe ?
Melody soupira, puis secoua la tête d’un air navré.
- Tu es désespérant... Ils s’embrasseraient sous tes yeux, que tu croirais encore qu’il ne sont qu’amis...
Seifer regarda successivement Raijin et Fujin, puis Melody et Quistis.
- Vous pensez que... Non, je suis sur que vous vous trompez.
Les deux jeunes filles échangèrent un regard, puis haussèrent les épaules d’un air vaincu.
- Qu’est ce que je disais...
Quistis ajouta.
- C’est normal, les garçons ne voient jamais ce genre de chose...
- Il faut être une fille pour ressentir ses émotions...
- Arrêtez de vous moquer de moi ! C’est pas le moment ! On doit s’occuper de Zell !
Reprenant son sérieux habituel, Quistis ne put qu’approuver.
- Vos réalités ont encore fait des leurs.
Mallone désigna la clone.
- Tu vas aller te poster devant l’infirmerie. Tu dois tuer Fujin. Nous n’avons plus besoin de Zell, et vu dans l’état où il est, il ne leur servira pas à grand chose...
La jeune clone commença à protester.
- Si je la tue, je me tue aussi...
Mallone eut un sourire doux.
- Ne t’inquiète pas. Si c’est toi qui tue ta réalité, tu aspirera sa substance vitale... Et tu sera autonome.
La clone hocha la tête, et partit pour l’infirmerie.
Mallone se tourna vers le jeune homme, qui attendait ses ordres.
- Toi, tu reste ici pour le moment....
- L’infirmerie c’est bientôt...
Les couloirs était calmes. Trop calme même au goût de Fujin. Elle aurait préféré rencontrer un ou deux gardes à ce pesant silence qui régnait dans les lieux. A quelques mètres d’elle, Raijin quand à lui, avait l’air plutôt détendu. Si je m’écoutait, je serais d’ailleurs plutôt dans ses bras, au lieux de rester là bêtement... Elle se réprimanda intérieurement d’avoir ce genre de pensées, alors que ses amis étaient en danger... Devant elle, Melody stoppa net. La cause de sa stupeur ? Fujin la découvrit, bloquant la porte de l’infirmerie. Cela lui fit un choc de voir une parfaite doublure d’elle les observer avec amusement.
- Vous en avez mit du temps, j’ai bien faillit attendre.
Une baie vitrée permit à Fujin de voir, couché dans un lit, une perfusion au bras, ce qui lui sembla être Zell. Mais après ce qu’ils avaient découvert, comment en être sûr ? Comment être sur qu’elle même n’était pas un clone, à qui on avait échangé les souvenirs ? Elle ne pouvais plus être sur de rien, a part une chose. Fujin n’aurait jamais empêché ses amis de sauver Zell, si c’était bien lui... Et on voulait lui arracher ses souvenirs. Donc, c’était elle l’originale. Et l’autre n’était qu’une clone.
Elle entendit Melody demander au clone ce qu’elle voulait. Le clone tendit le menton vers Fujin.
- Je veux juste me battre contre ma réalité. J’en ait rien à faire de votre copain.
Sa réalité... Battre une copie ne devait pas être bien difficile... Raijin s’avança, de manière à être entre Fujin et le clone, mais Fujin le repoussa, et sortit son Chakkram.
La clone observait sa réalité. Dommage que celle ci ait les épaules en mauvais état, le combat aurai été vraiment intéressant sinon. Elle allait bientôt devenir autonome, sa vie ne serait plus liée à celle de cette Fujin... Elle était en pleine forme, ce combat ne devrait pas poser de problèmes...
Fujin se tourna vers le reste du groupe.
- On se retrouve plus loin, je vous rejoint dès que j’en ait terminé avec elle.
- Tu es sure que tu veux combattre ?
Elle se tourna vers Seifer, une froide détermination dans l’oeil.
- Oui.
- Je reste avec toi.
Fujin regarda Raijin, le regard cette fois emplis de douceur. Elle secoua la tête négativement.
- Pas cette fois. Je ne veux pas te mêler à cette affaire.
Raijin baissa la tête, mais n’insista pas.
- Bon, on s’occupe de Zell et les autres. On se retrouve aux appartements de Mallone.
Seifer faisait confiance à Fujin, elle s’en sortirait...
- Tu fais attention à toi, hein ?
Zell semblait être dans un profond comas. Quistis se pencha sur les diverses appareils qui lui étaient reliés.
- Ses fonctions vitales n’ont aucun déficit. Il est transportable, si nous lui laissons sa transfusion.
- Comment on s’y prend pour transporter un brancard et une transfusion, tout en sauvant le reste du groupe et en neutralisant une sorcière ?
Comme pour répondre à la question de Melody, Seifer fut prit d’un violent spasme. Il tendit la main vers le lit de Zell, et se mit à réciter.
« dioti oito doxit ametatemas eromet meyo elte muua arrous boulmestis »
Le corps de Zell se souleva. Melody siffla admirativement.
- Pas mal, le sort de lévitation ! Maintenant, nous n’avons plus qu’a le faire avancer en le tenant par la transf. !
En sortant, ils virent Fujin et son clone se battre sauvagement. Elles avaient jeté les Chakkrams par terre, et échangeaient des coups d’une violence peu commune. Raijin hésita un moment, mais Melody le tira par le bras.
- Laisse la se débrouiller toute seule. Elle en a besoin.
Ils s’engouffrèrent donc dans un couloirs adjacents, qui était censé mener aux cellules.
Elle avait enfin prit le dessus de sa rivale, qui était en mauvais état. Elle était a genoux au dessus du ventre de Fujin, et la tenait par le col de sa veste bleue. Une profonde haine pouvais se lire dans le regard de la clone. Elle tendit la main, jusqu'à toucher le front de Fujin. Elle lut dans ses souvenirs récents...
- Point sensible l’épaule gauche, hein ?
Elle donna un coup de poing dans cette épaule. La douleur eut l’effet d’un coup de fouet sur Fujin. D’un coup de genou, elle envoya rouler son clone à quelques mètres d’elle et se releva.
- Finit de jouer, passons aux choses sérieuse !
La clone eut un sourire amusé.
- Quoi ? Tu ne te donnais pas à fond ?
Et elle se jeta sur Fujin, qui riposta avec un sort de glace. La clone fut stoppée dans son élan, mais ne laissa pas le temps à son ennemie de reprendre son souffle. Saisissant un Chakkram, elle le lança sur Fujin. Celle ci ne pu éviter le coup qui la toucha en plein fouet. Le souffle coupé, elle tomba à genoux. La clone bondit sur elle, mais Fujin roula sur le côté pour éviter le coup qui aurait pu lui être mortel. Déjà debout derrière elle, Fujin obligea la clone à se relever, les bras fermement pressés contre sa gorge. La clone grimaça en sentant l’air affluer difficilement dans ses poumon.
- Tu oserais te tuer toi même ?
Pour toute réponse, Fujin appuya un peu plus sur la gorge. La clone hocha le tête.
- La dernière volonté du condamné... Tu peu pas me refuser ça, juste une réponse ?
Fujin desserra un peu son étreinte, juste assez pour qu’elle puisse parler.
- Vas y, et fait vite.
Sans que Fujin puisse le voir, elle sourit.
- As tu déjà couché avec Raijin ?
Gagné, la clone avait réussi à déstabiliser Fujin. Profitant de ce trouble chez son adversaire, la clone envoya sa tête en arrière. Fujin se recula, le nez en sang.
- Je suppose que ça veut dire non ?
- Je ne peu pas la laisser comme ça !
Seifer se retourna, surpris par ce cri de Raijin.
- Quoi qu’elle dise, je dois aller l’aider ! Je suis désolé, mais tant que Fujin sera en danger, je ne pourrais pas vous être utile. C’est peut être idiot, mais je dois le faire, sinon, s’il lui arrive quelque chose, je m’en voudrais toute ma vie.
Quistis sourit. La première fois que j’ai entendu quelque chose comme ça, Squall est partit chercher sa bien aimée Linoa...
- Attend !
Seifer enleva la bague qu’il portait toujours au doigt.
- Quand tu reviens, tu nous montre ça, on saura comme ça que c’est bien toi, et pas un clone.
Raijin accepta la bague avec un hochement de tête et partit en courant vers l’infirmerie.
Melody pencha la tête sur le côté, et, les mains liées près du visage, elle eut un large sourire.
- C’est trop romantique !
Seifer, même s’il n’arrivait pas à savoir si cette phrase était ironique ou pas, haussa les épaules.
- Il veut juste aider sa meilleure amie, c’est tout.
Quistis poussa un soupir de découragement. Elle posa un léger baiser sur les lèvres de Seifer, et le regarda dans les yeux.
- Tu es désespérant...
Voilà, maintenant, elle n’avait plus qu’a enfoncer une des pointes de son Chakkram dans la gorge de son adversaire pour que cette ineptie prenne fin. Plus d’histoires de clone, il n’y aurait plus qu’une Fujin. Pourtant, elle hésita. Le sang qui allait couler, c’était le sien. Le corps sans vie qu’elle laisserais derrière elle serait le sien. Pourrait elle encore regarder Raijin en face après s’être tuée ? pourrait elle encore vivre après s’être vue morte ? Elle observa le corps qu’elle tenait dans les bras, et lâcha son Chakkram. Elle en était incapable. Elle ne pourrais jamais se tuer. Leurs trait étaient les même... La seule différence était le bandeau oculaire. Une des deux le portait pour ressembler à l’autre. Même la teinte de la peau était la même... Fujin allait rarement au soleil, et la clone n’était jamais sortie d’ici... Non, décidément, elle n’avait pas assez de courage pour s’assassiner.
Quand Raijin arriva sur le lieu du combat, il vit Fujin, tenant l’autre corps dans les bras, l’air absent. A son approche, elle se retourna. Elle eut un sourire fatigué.
Il eut l’air heureux de la revoir. Il n’était qu’a quelques centimètres d’elle. Du pouce, il essuya le sang qui perlait d’une blessure à la joue qu’elle avait. Sans rien dire, il la prit dans les bras. Elle se laissa aller contre lui, soulagée que ce soit enfin finit.
Elle ne put pas voir la main de Raijin s’abattre sur sa nuque l’assommant d’un coup, ni la froideur de son regard quand il considéra son corps. Il la mit sur une de ses épaules, et ramassa l’autre Fujin, après avoir vérifié qu’elle n’ait aucune lésion sérieuse. Puis il se mit à courir en direction des cellules...
- On ne peu plus les attendre. On doit continuer, Raijin saura bien nous retrouver.
Melody se mit à protester, mais Seifer commençait à fatiguer, à force de maintenir Zell en lévitation. Ils devaient en finir au plus vite.
Un bruit de course les fit se retourner. Haletant, Raijin posa les deux Fujin sur le sol, et rendit sa bague à Seifer. Celui fit un sourire ironique.
- Tu n’a pas reconnu la vraie, alors tu as assommé les deux ?
Raijin lui jeta un regard noir.
- Bon, t’as pas eu le choix, c’est ça ?
- La vraie était déjà assommé quand je suis arrivé. J’ai du improviser...
Seifer se pencha sur les deux corps.
- C’est laquelle la bonne ?
Sans hésitation, Raijin en montra une des deux. Seifer eut un sifflement admiratif et Melody se rapprocha des deux jeunes hommes.
- Tu les reconnais comment ?
Raijin enleva le bandeau oculaire de celle qu’il avait désigné comme la fausse, et lui souleva plutôt délicatement la paupière gauche. L’œil était intact, et non totalement bleu comme celui de Fujin... A ce moment là, la clone se réveilla et mordit Raijin à la main. Celui ci poussa un cri de douleur. La clone se releva et collée contre un mur, se mit en position de combat. Seifer sauta sur la clone et réussi à lui maintenir les mains dans le dos.
- Calme toi, on ne te fera pas de mal.
La clone tenta de se dégager, mais Seifer tenait ferme. Melody s’approcha d’elle, et lui attacha les mains avec un ruban qu’elle avait détaché de ses cheveux. La clone lança sa tête en arrière. Cette technique avait déjà fonctionné une fois. Seifer poussa un juron abominable, disant qu’il avait le nez brisé, mais tint bon.
La clone le traitait de tous les nom qui lui passaient par la tête, en se débattant de toutes ses forces.
- Melody, tu n’aurais pas un autre ruban, ou quelque chose comme ça ?
Quelques secondes plus tard la clone était bâillonné. Elle ne cessait de donner de coups de pieds, des coups d’épaules ou autre. Soudain, elle se figea. Fujin, qui venait de se lever, s’approcha d’elle. D’une voix douce mais ferme elle se mit à lui parler, en lui posant une main sur l’épaule.
- Calme toi, tu vois bien que ça ne sert à rien de ce débattre comme ça. Seifer, lâche moi... Enfin, lâche la.
La clone resta immobile, face à sa réalité. Fujin lui enleva le bâillon, avec assez de douceur. Pourtant, ce fut un regard plein de haine que la clone lui lança. Avec ses deux grands yeux... Fujin ne pu soutenir son propre regard, ce regard haineux qu’elle se lançait...
- Ecoute, je sais que cette proposition va te paraître étrange, mais... Viens avec nous.
Elle coupa court aux protestations qui allaient fuser d’un regard noir.
- Je ne peux pas me laisser entre les mains de Mallone, donc je ne peux pas t’y laisser.
La clone baissa la tête.
- Je ne peux pas... Je ne peux pas désobéir à Mallone. Je n’ai pas été conçue pour.
Fujin la gifla.
- Imbécile ! Tu réfléchit parfois ? On t’as dit que tu ne pouvais pas désobéir à Mallone, mais tu as déjà essayé ?
La clone ne dit rien, se contentant de regarder le sol. Personne n’osait parler, attendant la réaction du clone. Au bout d’une longue minute, celle ci releva la tête.
- C’est d’accord, je vous suis. De toute façon, je ne peu pas rester là toute ma vie, a attendre que Mallone m’envoie me faire tuer pour une quelconque raison.
Fujin lui fit un grand sourire.
- J’étais sûre de dire ça...
Puis elle s’approcha d’elle, pour lui enlever ses liens. Seifer la retint par la main.
- Tu es folle ? Tu oublie qu’elle voulais te tuer il n’y a pas moins d’une heure ?
Fujin le regarda fixement, mais la clone répliqua à sa place.
- De toute façon, il faut mieux que vous me laissiez mes liens. Si nous rencontrons quelqu’un, il ne se rendra pas tout de suite compte de ma traîtrise.
*****
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