La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La Petite Soeur
Prologue
:La ville d’Horizon était déserte à cette heure de la nuit. Un petit groupe, composé de quatre ou cinq individus, louvoyait silencieusement entre les bâtiments.
Le cartel s’arrêta devant une maison. Une personne drapée d’une cape frappa à la porte. Quelques instants plus tard un homme entre deux âges apparut sur le palier. Déjà le personnage qui avait frappé a la porte dégaina une dague et trancha la gorge de l’homme, étouffant le cri que celui-ci allait pousser en voyant l’arme. L’assassin fit un signe au reste de l’unité qui s’engouffra a l’intérieur de la maison. Les hommes renversaient tout sur leur passage. Au premier étage, une femme se terrait au fond d’une chambre. À la vue des intrus, elle tenta une attaque magique. Une petite lame de feu jaillit de sa main pour se diriger vers le chef du groupe, qui, sa dague à la main, évitait déjà le brasier. Voyant qu’elle n’avait aucune chance de se défendre avec de la magie, la femme empoigna un poignard qui était sur la table de nuit, au grand amusement de ses ennemis. La personne qui avait une première fois évité l’attaque s’approcha d’elle et se mit en garde. Le combat fut de courte duré. La tête de la femme tomba sur le sol, suivi de prés par son corps. L’assassin essuya sa dague sur les draps du lit et se tourna vers les autres membres de l’escapade :
- Vérifiez qu’il ne reste personne dans la maison. Il ne doit pas avoir de témoins. Puis se tournant vers un autre homme qui était resté dissimulé pendant le combat
- M. Dobe voulez-vous bien prendre le collier qui est resté au cou de la victime ?
Tout en s’emparant du collier M. Dobe demanda au tueur :
- Vous croyez qu’elle va venir ?
La personne concernée baissa la capuche, dévoilant le visage de l’assassin : celui d’une femme. Elle leva la tête vers son interlocuteur. Un sourire cruel se dessina sur ses lèvres.
- Vous en doutez ?
Chapitre 1 :
Comme chaque soir Fujin et Raijin prenaient leur repas ensembles. La jeune fille grignotait pensivement un bretzel quand un SeeD lui apporta une lettre. À la vue de la provenance, Fujin esquissa un sourire. Elle ouvrit la lettre. Raijin leva les yeux vers son amie, se gardant toutefois de l’interrompre dans sa lecture. Fujin parcourut de l’œil la missive et son visage se défit. Elle pâlit soudainement. Lâchant la lettre, elle se leva sans rien dire et partit vers les dortoirs. Etonné, Raijin ramassa la lettre. Quelques secondes plus tard il s’élança
Vers la chambre de Fujin. Déjà dans le couloir Raijin commença à s’inquiéter. Un pesant silence régnait sur les lieux. Sans même frapper Raijin entra dans la chambre de son amie. Fujin était assise sur son lit, les genoux sous le menton. Elle ne tourna même pas la tête quand Raijin entra dans la pièce. Se rapprochant du lit le jeune homme se rendit compte que son amie pleurait. Raijin s’assit à côté d’elle.
- Je… Je suis désolé pour… Pour tes parents… Fut la seule phrase que Raijin trouva à dire.
Mauvaise idée. La jeune fille éclata en sanglot.
Maladroitement Raijin l’attira vers lui. Fujin se blottit contre lui, terrassée par le chagrin. Serrant ses bras autours d’elle, Raijin contempla son amie. Jamais il ne l’avait vue dans un tel état. Habituellement Fujin transformait tous les sentiments qu’elle trouvait « gênants » en colère mais la nouvelle inattendue l’avait prise totalement au dépourvu. La jeune fille qui pleurait dans ses bras n’avait rien à voir avec celle qui habituellement affichait une image sûre d’elle, se cachant derrière une carapace d’Ao. Pourquoi fallait-il que Seifer soit en mission ? Raijin était sûr que lui au moins il aurait su trouver les mots pour la consoler. La seule chose qu’il pouvait faire était de laisser pleurer son amie dans ses bras, seul réconfort qu’il pouvait lui apporter.
Peu à peu les sanglots de Fujin se calmèrent. Raijin en comprit vite la cause : la jeune fille s’était endormie, épuisée d’avoir tant pleuré. Il regarda sa montre ; elle indiquait 00h30. Le jeune homme ouvrit le lit de son amie et coucha celle-ci dedans, lui ayant au préalable retiré ses bottines et sa veste bleue. Avant de partir, Raijin jeta un dernier regard vers son amie. Elle avait juste besoin de sommeil, et de tranquillité.
- Vous ne trouvez pas qu’il est étrange en ce moment ? Seifer parlait de Zell, le reste du groupe l’avait compris.
- C’est vrais qu’il ne se comporte pas comme d’habitude. Cette remarque venait de Linoa.
Squall, Irvine, Selphie et Quistis faisaient aussi partie de la discussion. Depuis qu'ils étaient partis en mission, Zell était complètement transformé.
- Ce n’est pas normal. Il doit y avoir quelque chose de grave.
- Arrête de voir toujours le mauvais coté des choses Squall. D'abord il n'a pas les yeux jaunes, il n'est donc pas possédé. Il a peu être juste des problèmes avec sa petite amie...
Selphie cherchait toujours des idées les plus simples.
La discussion prit soudainement fin, à l'arrivée de Zell. Celui ci ne dit mot et s'assit à sa place habituelle. Oui, pensa Seifer, Zell était vraiment étrange ces temps-ci...
Tout était noir autour de lui. Zell tenta de se lever, mais des liens l’en empêchèrent. Il décida de faire un point sur la situation : peu de temps avant de partir en mission sa tendre bibliothécaire lui avait annoncé qu’elle voulait lui parler en privé. Ils étaient sortis de la BGU pour se rendre à la plage. Arrivés, elle lui avait dit de fermer les yeux, l’avait pris par la main et l’avait fait avancer un peu. Quant elle s’était arrêtée, Zell avait ouvert les yeux. En face de lui se tenait sa copie conforme. Il s’était tourné vers sa petite amie, mais n’avait pu éviter le coup qu’elle lui porta, l’assommant d’une traite.
Il n’arrivait pas à y croire. Sulian, sa petite amie, une des personnes en qui il avait le plus confiance était en réalité un espion, une traîtresse. Zell sentit une rage aveugle monter en lui. Il se débattit de toutes ses forces pendant plusieurs minutes, sans parvenir à faire céder un lien. À bout de souffle Zell stoppa ses efforts. La colère fit bientôt place au désespoir, et il se mit à espérer que ce cauchemar finisse bientôt…
Ce fut bien après que son réveil ait sonné que Fujin s’éveilla. Le souvenir douloureux des événements de la veille revint à la surface. Elle secoua la tête, refusant d’y songer. Fujin se leva et se dirigea vers la salle de bain. Une douche lui remettrait les idées en place. En sortant du lit, elle se rendit compte qu’elle était à moitié habillée. Raijin avait du la « mettre au lit »… Après la douche, elle se sentait déjà mieux.
Elle décida d’enfiler une chemise noire, plus appropriée aux événements que sa veste bleu clair habituelle. Passant prés de son bureau, elle vit la lettre qui lui avait annoncé le décès de ses parents. La relisant, elle soupira : pas la moindre explication sur comment ils étaient morts… En sortant de sa chambre Fujin entendit quelqu’un la héler. Tournant la tête, elle aperçut Raijin. En quelques foulées, la masse de muscles fut à son niveau.- Pas mal la chemise.
Fujin ne répondit pas. Elle se dirigeait vers l’ascenseur quand Raijin reprit la parole :
- La cafétéria est de l’autre coté.
- Je sais imbécile ! Et alors ?
Raijin se plaça devant elle, lui barrant le chemin.
- Tu n’a presque rien mangé hier et tu compte sauter le p’tit dej ?
- Laisses moi passer.
- Pas question. Pas tant que tu n’auras pas avalé quelque chose.
Il commençait à l’énerver sacrément. Elle lança son poing dans la direction du nez de son ami. Celui-ci commença à saigner, mais Raijin ne bougea pas.
- Je te préviens, laisse moi passer sinon… Siffla-t-elle.
- Les couloirs sont déserts. Fit remarquer Raijin.
Décontenancée par cette remarque, Fujin baissa le poing qu’elle s’apprêtait à lancer.
-Et alors ?
Sans en dire plus Raijin se baissa et empoigna Fujin par les genoux. Le temps que celle-ci ne réagisse il s’était déjà relevé, la portant comme un sac de pommes de terres, sur l’épaule. Malgré les protestations et les coups de son amie, il ne lâcha pas prise et ne la déposa qu’arrivé à la cafétéria. Sa conduite lui valu une baffe magistrale, qui sembla calmer Fujin.
- Bon maintenant que tu es ici, tu vas manger quelque chose.
Fujin soupira et, finalement, s’assit à une table. Inutile de protester. Raijin était peut-être bête, mais quand il avait une idée en tête, il n’en démordait pas.
Quelques minutes plus tard ils sortaient de la cafétéria. Déjà un SeeD s’approcha d’eux. Après les avoirs salués, il les informa que le proviseur voulait voir Fujin dans son bureau.
Quand la jeune fille fut entrée, Cid lui dit de s’asseoir.
- Est-ce que ça va ?
Fujin acquiesça.
- Si tu veux parler à quelqu’un, tu sais que nous sommes là. Edea, que Fujin n’avait pas remarqué, posa sur l’épaule de la jeune fille une main compatissante.
Se retirant vivement, Fujin prit la parole :
- Je vous assure que je vais très bien.
Cid, voyant sa réaction, ne pu s’empêcher de sourire.
-Bon, je pense que tu préfères que nous allions droit au but. Tes parents ont été assassinés.
Fujin perdit soudainement toutes ses couleurs, devenant aussi blanche qu’un cachet d’aspirine.
- Le SeeD qui est sur place n’a rien trouvé qui puisse nous éclairer sur l’identité du ou des tueurs.
Coupant la parole du proviseur, Fujin demanda
- Je dois aller inspecter là-bas. Puis-je y partir en mission ?
Cette fois ci, ce fut Edea qui prit la parole :
- Désolée, mais tu ne peux pas.
-Mais pourquoi ?
- Tu sais bien que mélanger vengeance personnelle et travail ne donne jamais rien de bon. Nous ne pouvons donc pas accéder à ta demande.
Fujin soupira. Edea avait raison…
Peu après l’entretien prit fin. Fujin décida qu’elle ferait mieux de se rendre a la salle du conseil de discipline, au 1e. Elle prit donc l’ascenseur. Sur la passerelle, Fujin eut un regard ver le bassin du rez de chaussé. Plusieurs personnes avaient sauté à cet endroit, mettant irrémédiablement fin à leur existence. Elle les comprenait. Soudain, le vide lui parut attirant, elle eut envie de mettre fin à ses ennuis dès à présent, en sautant. vers le bassin, qui semblait l’appeler. Elle se pencha un peu… Puis un peu plus…
Une main se posa sur son épaule, la faisant sursauter. Elle se retourna, pour découvrir Raijin, l’air abasourdi. Il lui collait vraiment les basques en ce moment.
- Fujin… Qu’est-ce que tu faisais ?
Devenant écarlate, Fujin balbutia :
-Rien, rien du tout… Juste Je…Non… Enfin…Je…Ne faisait rien du tout.
- Ha bon. Je croyais que tu voulais « juste » sauter.
Cela fit éclater la rage de la jeune borgne.
-
Ce ne sont pas tes affaires Mêles-toi de tes oignons !Tout en parlant, Fujin criblait de coups de poings Raijin, qui tentait désespérément de les éviter. Après quelques secondes qui parurent interminables à Raijin, elle reprit enfin son calme.
-Et puis d’abord, je fais ce que je veux.
-Donc tu pensais vraiment sauter.
- La ferme.
Le bâtiment avait l’air totalement désert. Zell et Selphie étaient en contact radio avec le reste du groupe, qui se trouvait à l’intérieur. Zell regarda sa montre. Si tout se passait comme prévu, dans 2 minutes 33 secondes exactement les deux groupes se feraient simultanément attaquer.
Plus que 15 secondes… Toujours aucun signe de vie… 5…4…3…
- Les mains en l’air, plus un geste !
2 secondes, d’avance, il devrait faire un rapport…
Une petite dizaine d’hommes les entouraient, pointant vers eux des mitraillettes derniers modèles.
On leur ordonna de se relever. Debout, Zell observait Selphie. Celle-ci bougeait légèrement les doigts : elle se préparait à lancer un sort. Elle tendit vivement la main. Un éclair jaillit de sa main pour aller s’abattre sur le soldat le plus proche. Une détonation retentit. Une balle alla se loger dans le genou de Selphie, lui arrachant un cri de douleur. Le commandant saisit le bras de la SeeD, la regardant droit dans les yeux.
-J’avais dit pas un geste. En avant.
Tout en aidant Selphie à avancer, observait les soldats. Ils étaient tous habillés pareil, en jean et blouson sombre. Leurs agresseurs les emmenèrent dans le bâtiment où, quelques instants plus tôt, Squall et son groupe étaient rentrés.
Ils s’arrêtèrent devant une lourde porte, laquelle donnait dans une grande salle vide. Zell et Selphie y furent jetés sans ménagement.
Zell se tourna vers Selphie. Pâle, la jeune fille tenait sa jambe entre ses mains et semblait faire un gros effort pour ne pas pleurer. Elle avait besoin de soins. Zell s’approcha d’elle, lui demanda de retirer ses mains de la plaie. La balle avait déchiré un morceau de chaire, et sa jambe saignait abondamment. Après avoir tenté sans succès un sort de soin, il déchira sa veste et il lui fit un garrot pour stopper l’hémorragie.
Quelques instants plus tard, le reste du groupe fut à son tour jeté dans la geôle. Zell vit avec soulagement qu’il n’y avait aucun blessé dans ce groupe.
Squall se dirigea vers Zell et Selphie. Il avait l’air abattu.
-Vous vous êtes fait prendre vous aussi ?
C’était plus une constatation qu’une question et Zell ne prit même pas la peine d’y répondre.
Il était 22h30. Depuis une demi-heure le couvre feu était installé et personne n’avait plus le droit de sortir de sa chambre. Après avoir vérifié que les couloirs étaient déserts, Fujin se faufila hors de sa chambre. Elle avait pris sa décision, et rien ne la ferait changer d’avis. Ce soir, à 23h05, elle embarquerait dans un train en partance pour Dolet. De là elle louerait un bateau et elle pourrait rejoindre ainsi sa ville natale en quelques heures. Elle arriva dans le couloir de la serre de combat. Etrange. Habituellement un SeeD surveillait l’entrée de cette pièce. Soudain elle fut violemment plaquée contre le mur, les bras et les jambes totalement immobilisés. Son agresseur n’était d’autre que Ilhan Malcolm, un étudiant de dernière année plutôt violent.
-Alors comme ça on voulait faire le mur ?
Fujin tenta de se débattre. Impossible, son adversaire la tenait trop fort. Elle pouvait à peine remuer les épaules.
Ilhan eut un large sourire.
- Pas la peine de remuer comme ça, tu vas te fatiguer pour rien.
- Lâche-moi sinon…
- Sinon quoi ? Tu vas te mettre à hurler ? La serre est insonorisée, l’aurais-tu oublié ?
Lentement, il remmena les bras de Fujin au-dessus de la tête de celle-ci, se libérant ainsi une main. Malgré ses efforts, Fujin ne parvint toujours pas à se libérer. Ce spectacle semblait ravir Ilhan. Son regard croisa celui de Fujin. Elle comprit. Elle ne pourrait pas s’enfuir, elle ne pourrait pas appeler à l’aide. Elle était le jouet d’un fou furieux qui pouvait faire d’elle ce qu’il voulait. Il passa sa main libre sur le visage de Fujin, passa un doigt sur ses lèvres.
-Tu te rappèles, il y a un an ?
Ses doigts glissèrent sur son menton, qu’il attrapa brusquement. Fujin ne pouvait plus bouger ni réfléchir. La peur la paralysait totalement. Elle ferma l’œil, pour ne pas voir la suite. Quand Ilhan l’embrassa, elle se sentit sombrer lentement. Les doigts de son agresseur descendirent le long de sa gorge… Il commença à jouer avec le premier bouton de sa veste. Il eut un petit rire en entendant la respiration saccadée de sa prisonnière. Un bruit sourd retentit soudain. L’étreinte d’Ilhan se desserra, puis son corps glissa à terre. Fujin ouvrit l’œil. Raijin, son bâton en main, se tenait prés d’Ilhan, qui gisait sur le sol, apparemment assommé. Il se tourna vers elle.
-Ça va ?
Fujin hocha la tête, s’appuyant sur le mur pour ne pas tomber. Elle reprit lentement une respiration normale. Puis, elle se tourna vers Raijin.
-Qu’est ce que tu fous là ?
Il haussa les épaules.
-Dis tout de suite que tu n’es pas contente de me voir…Pour faire court disons que… J’ai pensé que tu aurais besoin de moi pour trouver les assassins de tes parents.
Fujin fronça les sourcils.
-Comment tu sais ça ?
Sortant un minuscule appareil d’une de ses nombreuses poches, il lui mit sous le nez.
-Je t’ai collé ce magnéto dans le dos avant que tu ailles voir Cid, et je l’ai récupéré peu après. Quand j’ai su qu’il ne te laissait pas aller enquêter, je me suis douté que tu partirais cette nuit, alors je t’ai suivi. Mais j’ai eu des problèmes avec les SeeD qui étaient de garde…
Raijin observait son amie. Elle serra les poings, mais ne bougea pas. Heureusement qu’elle est encore sous le choc sinon…
- Et tu comptais faire quoi après ? Me suivre comme un gentil toutou ? Désolé, sur ce coup-là, je joue en solo.
Sans attendre de réplique de la part de Raijin, elle prit le chemin de la sortie, se dirigeant vers une bouche d’aération.
-Et pour Ilhan ?
Fujin stoppa net.
- Si je n’étais pas intervenu, il faisait de toi ce qu’il voulait.
Raijin reçut un genou en plein estomac. Il eut le souffle coupé.
Sans cet imbécile…Fujin secoua la tête. Elle ne voulait pas penser à ce qu’aurait pu lui faire Ilhan si Raijin n’avait pas été là. Elle poussa un profond soupir.
-Allez viens gros tas de graisse, on va rater le bateau si tu ne te dépêche pas un peu.
-Au fait on va où ?
-Chez moi, à Horizon.
Une tension presque palpable régnait dans la cellule. Cela faisait maintenant deux jours qu’ils étaient retenus prisonniers dans cet immeuble. La blessure de Selphie s’était infectée malgré les soins qu’on lui avait administrés. Blottie dans la veste d’Irvine, la fièvre la faisait délirer. Le premier jour, ils avaient d’un commun accord décidé de ne pas tenter de s’évader tant que Selphie n’irait pas mieux mais la blessure était plus grave qu’on ne le pensait, et ce matin elle avait commencé à délirer. N’en tenant plus, Quistis se leva et brisa le silence.
-On doit trouver un moyen de sortir d’ici.
Les autres ne purent qu’approuver.
Zell prit la parole à son tour
-Le plan habituel ?
Quelques instants plus tard ils se retrouvaient hors de la cellule. Irvine portait Selphie dans ses bras. Le jeune homme était vraiment inquiet pour elle. Depuis qu’ils étaient petits, il était amoureux d’elle, et il ne pouvait imaginer vivre sans elle. Le bâtiment était étrangement vide et les SeeD n’eurent aucun problème pour en sortir. Ils étaient tous sur leur garde. L’expérience leur avait prouvé que fuir trop facilement était toujours un mauvais présage. Pourtant, rien ne les empêcha de rejoindre le hangar où le Ragnarok avait été garé par le soin de leurs ennemis.
Dans le vaisseau, tout semblait normal. Zell se mit aux commandes et tenta de décoller. Impossible.
- Squall, ils ont siphonné le réservoir, mets nous sur le moteur auxiliaire !
La manœuvre prendrait quelques minutes. Zell sentit la sueur perler sur son front. C’était anormal. Sa mission l’empêchait de s’attacher à quiconque dans ce groupe. Il n’était pas des leurs. Il n’était même pas humain. Il n’était qu’une expérience ratée, qu’un clone sans âme, façonné à l’image de Zell et abandonné il ne savait même pas pourquoi. C’était une femme, Mallone, qui l’avait trouvé sur la grève et ramené à la vie. Il avait une dette envers elle. C’est pour cette raison qu’il avait accepté cette mission : remplacer Zell et informer Mallone de leurs moindre faits et gestes. Pourtant, au bout d’une semaine avec eux, il se sentait coupable de les espionner. Il ne pouvait s’empêcher de s’inquiéter pour Selphie. Squall remonta de la soute. Enfin, ils purent décoller.
Zell se retourna vers lui
-On va où ?
-On a plus assez d’essence pour aller à Balamb. Cap sur Esthar.
Le Ragnarok partit vers le Nord. Squall regarda anxieusement vers le sol. Cette fuite avait vraiment été trop facile…
***
Notes :
Bon, d’abord, je pense que je dois quelques explications : cette histoire est basée sur des fanfics qui m’ont énormément plu, tant par leur histoire que par le style des auteurs, dont je n’arrive même pas à le cheville. Premièrement celle de Sylvie Brandford, qui hélas n’a (n’aura ?) pas de fin, et celles de Jalk Thorn, qui sont au nombre de 2 et demie. Pour ceux qui ne les ont pas lu, voilà un petit (et j’insiste sur petit, il faut les lire pour bien comprendre...) résumé de l’histoire :
1) Seifer est paumé, alors il va voir sa Gouvernante, qui joue un rôle de super psy (pendant que Cid fait l’idiot pour ne pas se mêler de la conversation) et lui dit de prendre du repos, de se calmer, de faire le point et de tenter de retrouver Fujin et Raijin. Pendant ce temps Fujin se saoule dans un bar devant Raijin qui boit un lait fraise... J’en raconte pas plus, il faut ABSOLUMENT lire cette fanfic.
2) Seifer, Fujin et Raijin aident les héros à sauver le monde de la menace d’Ulty. Seifer et Quistis sortent ensembles (Je la voyait mal avec Zell...) et retournent à la BGU ; Seifer devient sorcier et doit rester puceau sous peine de mort (nierk nierk nierk, bien fait pour lui) . Je n’en garde que quelques idées dans ma fanfic : celles qui sont trop proches de ce que j’imagine et qui pour moi ne peuvent pas être « effacées » : le fait que Seifer sorte avec Quistis, que lui, Fujin et Raijin redeviennent gentils. Par contre, pour moi, Linoa sera toujours une sorcière, c’est pas amusant sinon. Je ne prend pas en compte dans cette Fanfic l’idée que les autres FF soient des « mondes parallèles », car pour moi la vérité est tout autre.
Sinon, c’est vraiment dur d’écrire, mais j’adore ça. Peut être que vous avez trouvé les réactions de Fujin vraiment hum... Féminines, mais j’avais envie de la montrer comme je l’imagine, c’est à dire une adolescente sensible qui caches ses sentiments pour ne pas qu’on s’en serve contre elle, qui se cache dans la coquille qu’elle s’est elle même construite pour se protéger du monde extérieur, et des imbéciles qui le peuplent. Le fait qu’elle perde ses deux parents d’un coup la rend très sensible, c’est comme si elle perdait sa carapace. J’en ai mare qu’on la voie comme une jeune fille qui ne sait rien faire d’autre que taper sur Raijin et obéir aux ordres de Seifer. Raijin, quand à lui, j’en ai mare qu’on le prenne pour un idiot, car à mon avis il est plutôt intelligent (je dis pas que c’est une lumière...) Il reste avec Fujin parce que c’est sa meilleure amie, pas parce qu’il n’a rien d’autre à faire (peut être est il un peu masochiste sur les bords...), mais aussi parce qu’il connaît ses points faible, alors il tente de la protéger le plus possible (et puis il pourrai y avoir d’autre raisons...).
Pour Zell, vu que c’est aussi un de mes persos préféré, il fallait bien qu’il lui arrive quelque chose de pas sympa (c’est mon côté sadique qui ressort ^^). En plus, j’aime pas sa petite amie, une simple bibliothécaire, sans rien de spécial, qui n’arrive même pas à mettre la main sur le bouquin que veut Zell (souvenez vous : Non- Non au pays des merveilles...) J’ai trouvé son nom en m’inspirant de ( non, pas Mulan) celui d’un garçon qui m’est pas spécialement agréable...
Enfin Mallone, la Femme qui à trouvé le clone de Zell : son nom est inspiré de plusieurs persos de jeux vidéos : D’abord le perso le plus mignon, Mallow ( ça veut dire plante mauve), dans le jeux Mario RPG, sur Super Nintendo. De Malon dans Zelda « Ocarina of time » j’adore sa voix. Et de... surprise, ça viendra plus tard.
Bon voilà pour les persos. C’est la première fois que je me met à écrire quelque chose de sérieux, je sais pas trop comment m’y prendre. En plus, quand j’imagine une scène, je « ressens » les émotions et les sensations de mes personnages. Mais quand j’arrive devant mon clavier, les mots me manquent pour décrire l’indescriptible, et je suis très frustrée de ne pas pouvoir faire passer ces émotions, les mots sont trop faibles. Enfin bon...
Si vous ne voyez pas où je veux en venir dans ce chapitre, c’est normal. On m’a toujours dit que j’avais une logique illogique, mais j’ai tout prévu (je suis une scientifique, je me tiens à un schéma fixé dès le départ, c’est à peine si je peu pas dire combien de Paragraphes il y aura dans cette fanfic !) vous inquiétez pas. Si vous avez des suggestions à me faire, ou des questions à poser (je me ferrais un plaisir d’y répondre) vous pouvez écrire à : Aliazanetsu@aol.com.
Au fait, merci d’avoir lu ce chapitre et les notes qui l’accompagnent.
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