La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

Inside 2

 

 

Chapitre 3 : Macaque et salsa

 

 

"♫ Ah, ça ira, ça ira, les aristocrates à l'échafaud !♫ ?"

"Réveillez-vous, monsieur !"

"Non maman, veux pas aller à l'écooooole…"

"Monsieur ?"

"Hum ?"

Shadow émergea enfin, et sentit immédiatement que tout son corps lui faisait mal comme s'il avait été écrasé par un rouleau compresseur ou comme s'il…avait sauté par une fenêtre.

"Quel idée j'ai eu aussi de sauter par la fenêtre !… Oui, c'est vrai, si on y réfléchit, je risquais de cramer…"

"Monsieur ?" répéta la petite voix enfantine. Shadow daigna lever les yeux et vit un petit garçon, vêtu sommairement d'une tenue au teint marron, cheveux blond et yeux bruns, d'environs dix ans…

"Monsieur ?"

"Oui ?"

"Et bien, monsieur… (Mais quand est-ce qu'il arrêtera avec ses monsieur !?) Vous allez bien ?"

"Oui très bien merci, je vais à merveille, j'ai juste fait un petit saut de là haut." (il s'assit en tailleur, et désigna la fenêtre d'où il avait sauté)

"Ah, j'y vais alors, monsieur…" Aussitôt dit, aussitôt fait, l'enfant s'en alla en sautillant gaiement.

" ! Mais quel idée j'ai eu de faire d'ironie alors que si ça se trouve j'ai le seul bras restant pété, deux jambes en milles morceaux, le cerveau bousillé et le nez écrasé !" Et il s'évanouit, frustré…

 

"Guh ?" Il n'était plus sur le sol dur pavé de la grande avenue… Il était dans un petit lit douillet, au lit fraîchement lavé et bien réconfortant… Une photo encadré, représentant un homme aux cheveux grisonnants et à la fine moustache, était accroché, au-dessus d'une petite table, où était posé…

"MES VÊTEMENTS ! J'suis…j'suis à poil !"

Il continua calmement le tour d'horizon… Un tableau, deux tableaux, une armoire, et une forme…non, une vieille dame ! Celle-ci, comme alerté par un quelconque sixième sens, à moins que ce ne soit par hasard, se retourna à cet instant. Elle était relativement enveloppé (pour ne pas dire grosse), probablement aussi grande que large, elle devait mesurer quelque chose tournant autour des 1m50, des cheveux gris blancs, ramené en arrière pour faire un chignon blanc, deux petits yeux gris intrigants, une peau usée par le temps… Une vieille, quoi…

"On se réveille ?" demanda-t-elle d'une petite voix chevrotante.

"Je…Où suis-je ?"

"A Lindblum… Ah ? Je croyais Madahine Salee ?" Presque inconsciemment, il porta un regard sur ces vêtements, elle le remarqua tout de suite.

"Ils sont beaucoup trop abîmé, il faudra les changer…Et merde, encore des sous de perdus ! Pfff… "

"Ah ?"

"Oui… Je suis Mme Sratane… Et vous ?"

"Moi ?"

Elle le regarda longuement, le fixant de ses petits yeux, le réprimandant ainsi de sa stupide question. Ce qui fit penser à Shadow ceci : "C'est une ancienne instit', obligé !" Puis, il songea à une chose : répondre à la question qu'on lui posait.

"Euh…Shadow, m'dame…OH? MERDE !" Il réalisa son lapsus qu'il lui avait fait dire "m'dame", exactement sur le même ton qu'un p'tit gamin à son "professeur d'école", car il ne faut pas dire instit mais professeur d'école, c'est comme ça, on ne dit plus instituteur … Il se sentit soudain transpercé de part et d'autre, il regarda "l'instit'" et vit que ces yeux lançaient des éclairs (cette dernière partie est bien sûre au figuré, le temps étant majoritairement le passé simple et…euh…hum…bref…). "Pitié me mangez pas, m'dame, j'ai rien fait d'mal, pitié me mangez pas ! "

" Je n'aime pas passé d'un Chocobo à un Airship, mais… Vous vous appelez donc Shadow ? Hum… " Un Hum qui voulait pas dire grand chose en soi mais qui parlait beaucoup si on l'interprète, pas forcément de la même façon ( Qué ? )…

"Passer d'un Chocobo à un Airship ? ??? ??? ???…………….. Ah ! Passer du coq à l'âne ! oh…ah…eh, ih, oh uh ! Pfffffff… Oui, je m'appelle Shadow…"

"C'est un nom ?"

"Euh…et Srat machin-chose, c'en est un ?…Oui…"

"Bien, bien, bien… Elle va passer du Chocobo à l'Airship, j'en suis sûr ! Euh…Vos vêtements ne valent plus rien, il faudra donc en changer, si vous voulez, le magasin de vêtements a survécu au…à…à l'attaque…"

"…"

"…"

"Bzzzzzzzzzzzzzzzzzzz PAF ! pifiouf…C'est bien, je fais de mieux en mieux la mouche qui se casse la gueule…"

"…Allô ? La Lune appelle la Terre, allô ? Vous me recevez ? "

"…"

"Vous pourriez y aller…" se décida finalement à dire Mme Sratane.

"Et…en attendant ?"

Un lueur de pas-compris glissa un instant dans les yeux de Mme Sratane : "Comment ça ? Vous comptiez pas vous balader à poil ?" mais disparut aussitôt pour que la bouche puisse s'ouvrir :

"Vous pourrez prendre les vêtements de mon mari, si vous voulez…"

"L'homme sur la photo ?" demanda Shadow, désignant le petit cadre au-dessus de la petite table, tout content qu'il était de se sentir magnifiquement intelligent et d'avoir réussi, grâce à un cheminement logique à accéder à cette solution. Mais "l'institutrice" (rien ne démontrer qu'elle l'était, mais…) ne fut pas contente, elle sanglota, laissa échapper un "Non…" entre deux sanglots et sortit un " C'est mon fiiiiiils !" avant d'inonder la pièce de larmes.

 

"N'importe quoi, Shadow, tu trouves rien de mieux à faire que de faire chialer une vieille dame ! … vachement vieille en plus, parce que si le type qu'a bien 60 ans est son fils…Qui a dit que l'espérance de vie était très courte dans les FFs ? Hein, qui ?" Le torrent cessa peu à peu, jusqu'à s'arrêter totalement. Les yeux encore embrumés de larmes, Mme Sratane vit la gêne qui se peignait sur le visage de Shadow, rouge comme un tomate. Il faut aussi que vous vous rappeliez qu'il est nu comme un ver, dans cette même tomate bien mûre.

 

Mme Sratane respira un grand coup, puis dit :

"Mon fils…est…est mort c'est un passé composé ou un présent avec truc d'état, là ?… il y a longtemps… pask'il avait trop fumé ! parce qu'il…suite à un cancer des poumons…Ah ? Ca veux dire que j'avais raison ?"

"Ah…euh…i, o, u… Et votre mari, alors ?" La "professeur des écoles" le regarda longuement, haussa les épaules (ce qui, du à son important poids, donnait l'impression que l'Himalaya avait décidé de déménager) tout en disant d'un ton indifférent:

"Lui ? Il est mort aussi. C'est pas si mal, d'ailleurs. Pour le meilleur et pour le pire, jusqu'à ce que la mort vous sépare…c'est beau, l'amour aussi franc ! Roméo, pourquoi es-tu Roméo ?" Un nouveau silence s'intalla, une mouche vient voler au centre de la pièce avec des Bzzzzs jusqu'à ce qu'un macaque vienne danser la salsa jusqu'à ce qu'il se rompe, sans toutefois passer de Chocobo à Airship.

"Mon mari choisissait très mal ces vêtements. Je lui disais toujours : Non, non et non ! Mais cet imbécile ne m'écoutait jamais ! Ahalalalalalalalalalalalalalalalalalala ! C'est horripilant ce que les hommes peuvent être Biiiiiiiiiiiiiiiip ! énervants ! … Mais je ne pensais pas à vous, bien sûr ! Je ne pensais qu'au plus âgé ! Au fait, quel âge vous avez ?"

"Moi ? Non, le macaque qui danse ! j'ai 29 ans…est-ce qu'on dit "ans" ici ? …je suis relativement jeune, oui…"

"…Sûr qu'elle pense : Oui, moi, je suis âgé de relativement vieux…Donc, je vous apporterais les vêtements de mon mari ( elle dit ce dernier mot avec un frisson de dégoût ), et, et…vous avez peut-être faim ?"

"Non, non, sans façon, ai pas bouffé depuis quelques jours seulement, c'est raisonnable… Oui, un peu… beaucoup, passionnément, A LA FOLIIIIIIE ! "

"Donc, donc…Je descend, attendez un peu…" Tout en faisant trembler le sol de son pas lourd, elle descendit par de petits escaliers en bois.

 

Resté seul dans la pièce, Shadow sentit un vent de panique, dû à cette question : "Qu'est-ce qu'elle va me donner à bouffer ? " Il songea, alors qu'une boule se plaçait au milieu de sa gorge prêt à placer un terrible gloups, à la Indiana Jones. Qu'est-ce qu'il lui prouvait que la bouffe ne serait pas quelque chose approchant de la cervelle de singe (servi à même le singe, s'il vous plait !) ou une soupe aux yeux ! Bien entendu, c'aurait été de la cervelle de Génome et de la soupe aux…yeux, aussi." Bon appétit, bienvenue chez Tata Sratane, l'auberge, ou on mange BIEN ! "

Il garda les yeux fixés sur la porte, tandis que l'horloge martelait les secondes ( trop lentement ( ben oui, elle pouvait pas aller plus vite que ça les heures ? )), attendant son heure venir, le corps couvert de sueur, sentant que bientôt le macaque cesserait de danser la salsa et partirait par la fenêtre qu'il ne mangerait pas bien, ce soir ! Tatata !

 

A travers l'ouverture de la porte, il vit, montant lentement les escaliers (la porte donnait en réalité sur les escaliers, sans couloir) la chevelure couleur neige de la terrifiante (et imposante) institutrice. Elle tenait entre ses mains un plateau, sur lequel était posé une assiette aux motifs floraux. Et dans cette assiette, se trouvait une mixture jaunâtre, couleur pomme de terre, avec des semblants de granulés à l'intérieur. La deuxième idée qui traversa l'esprit de Shadow (la première étant : Du cochon d'inde passé au mixer !) fut celle d'une purée de patate qui aurait un peu loupé. Mme Sratane s'approcha du lit, posa le plateau sur le lit, dit : "Bon appétit !" (originalité est grande maîtrise, dit le sage chinois.). Shadow quitta les yeux de l'assiette, leva le regard vers le professeur d'école et lui adressa un grand sourire forcé. Ce à quoi Mme Sratane lui répondit :

"Je vais vous laisser un peu, j'ai à faire."

 

Shadow suivit des yeux la masse proéminente jusqu'à ce qu'elle sorte de la pièce, puis plongea son regard dans l'assiette, attrapa la cuillère en bois et la plongea dans la mixture. Il l'en ressorti, la fit passer sous son nez pour en sortir l'odeur, ferma les yeux, respira un grand coup, puis plaçant la cuillère sur sa lèvre inférieure, il fit lentement glisser la mixture dans sa bouche, et deux pensées passaient dans son esprit : "C'est pas comme ça que les bébés ont droit à la cuiller à môman ?" et "Pitié…"

 

Le goût n'était pas si terrible que ça, finalement… Un semblant de pomme de terre, un fort goût de moutarde qui ressortait, un arrière-goût de poivre, un peu de viande haché et une consistante de purée et de petits pois.

"Eh, pas mal…Mais ça vaut pas un steak. "

 

Alors qu'il avalait une dernière grosse bouchée de la "mixture-mystère", l'escalier trembla violemment. Mme Sratane se présenta, un paquet de vêtements à la main. Elle les posa sur le lit, lui indiqua où se trouvait la salle de bain, puis repartit en pas lourds.

 

Dans la salle de bain, Shadow s'examina longuement. Pour un rescapé d'incendie, il avait eu beaucoup mais beaucoup de chance ! Aucune véritable brûlure. Ces cheveux étaient un peu roussis, certains carrément cramé, il avait perdu quelques kilos, mais cela s'arrêtait là. Aucune peau brûlé, aucun visage ressemblant à une flaque, rien de tout cela.

"♫Mais pourkooaaaaaaaa tes larmes sont mes baisers ? Mais pourkooooooooooooooaaaaaaaaaaaaaa ? ♫ Paske que t'es qu'un sale sadique, non mais !"

Je crois que vous avez déjà eu affaire à la logique de Shadow, non ? Donc, Shadow passa de sadique… à se demander comment on le décrirai lorsqu'on écrirait un livre sur lui et le singe dansant. Car il était évident que l'on finirait bien par écrire un livre sur lui. La modestie ne l'étouffait pas vraiment…

"Beau, parfaitement beau, aucun défaut, only qualité…

Au travers de ses yeux marrons foncés, brillait son reflet dans la glace. Ses cheveux bruns luisaient sous la faible lumière de la petite salle de bain. Sa taille imposante, son torse moyen et ses épaules trop carrés en faisait quelqu'un d'époustouflant, mais on ne l'admirait pas pour autant. Et toujours il gardait un idiot sourire aux lèvres, bouclier banal contre tout normalité, bouclier contre lui-même…

Mais qu'est-ce que je raconte ? Faut vraiment que je me soigne ! Enfin non, y a pas besoin, mais bon… "

Re-La modestie ne l'étouffait pas vraiment…

 

Il daigna enfiler les vêtements, puis se tourna vers la glace pour s'observer à nouveau. Les vêtements étaient fait d'une espèce de peau de bête brunâtre. Une grande bande clair d'environ cinquante centimètres faisait office de ceinture. Tout ce qui était au-dessus était marron kaki et ceux au-dessous très sombre. Il n'y avait aucune manche, ce qui laissait ressortir son bras absent. Il est vrai que Mr Sratane n'avait pas un goût fort excellent…

 

Trois heures après, Mme Sratane vint annoncer à Shadow qu'il pouvait s'acheter vêtements à sa guise si tel lui plaisait. Mais elle comprit vite à la mine déconfite de Shadow que le compte bancaire de ce dernier ne devait être en grande forme, et se sentit forcé de contribuer à l'achat de nouveaux vêtements (car l'idée que quiconque porte longtemps les vêtements de son mari ne semblait pas lui porter à cœur, étrangement ; étrangement car son mari aussi y avait aussi peu de place) avec interdiction de dépasser une certaine somme, bien sûr.

 

Shadow put donc partir gaiement, le cœur en joie et les poches pleines, acheter de nouveaux vêtements dans le quartier commerçant, détruit mais résistant. Il choisit comme magasin : Le macaque vêtu.

 

La devise en était "Macaque, peut-être, mais bien vêtu, sûr !". Une enseigne, avec une face de singe entouré de la fameuse devise, tenait par un gond faiblard à un modeste pan de mur. La porte était tombée et était maintenant paillasson de bois, un chat somnolant ronronnait à côté. Par l'ouverture de l'ex-porte, l'on pouvait observer l'intérieur sans obstruction, et l'on découvrait ailleurs, deux murs (le troisième étant tombé…) ornées de milles chapeaux à plumes, cornes, et autres exotismes divers et (bien entendu !) variés. Sur cinq rangées de tables positionnés face à la porte, était dispersés: bijoux, costumes, lingeries, vêtements sans nom. Et le plus surprenant était que les étiquettes restaient raisonnables, sauf celles du fond, qui étaient pour des vêtements luxueux, où des pierres précieuses étaient tissés dans des étoffes rares aux milles couleurs, le tout protégé par des cages de verre. Pour peu, l'on aurait pu voir par-dessus cette dernière section un panneau criant "REVES", l'on regarde mais vous ne pouvez pas acheter, sauf si votre fortune se compte en milliards de gils. Shadow, modeste, préféra ne pas pointer son nez dans cette part-là, de peur d'être "tenté".

 

Il s'en tint donc au premier plan, où, réprimant son frisson d'horreur et d'appréhension face au magasin, il chercha vêtements à son aise : bien que tout vêtements lui semblaient plus à son aise que celui qu'il portait, car ce dernier ne cessait de le gratter et de le picoter, et une aiguille mal placé lui piquait le pire des endroits mal placés (vous me comprendrez).

Et il trouva enfin ce qui lui plaisait le plus. Sommaire et basique, pas de couleurs flashoyantes, juste du noir et du blanc, et de plus, ce n'était pas cher. Avec un peu de chance, si Final Fantasy 9 ne connaissait pas le ticket de caisse, il pourrait usurper les gils restants à Mme Sratane… Mais cette idée partit de son esprit comme un courant d'air pressé pour un rendez-vous galant. De toutes manières, le ticket de caisse n'était pas un inconnu de FF9.

 

A l'apparence, un vulgaire T-Shirt et un short. En détails ? Un simple T-Shirt et un short. Le short, qui était en fait un bermuda vu qu'il lui arrivait jusqu'aux genoux, était noir, sauf deux petites bandes blanches qui s'était glissé dans les cinq centimètres au-dessus de l'extrémité inférieure. Le T-Shirt, qui lui était bien un T-Shirt, manches courtes et tout et tout, était également noir, avec une grande bande blanche qui partait de l'épaule gauche jusqu'à l'extrémité inférieure droite. Etait ajouté des chaussures, qui semblait être des bandes de tissus blanches enroulés les unes autour des autres et scotché, comme pour une vilaine entorse. Et l'étiquette affichait pour le tout 50 gils. Il n'avait pas fait gaffe, c'était peut-être les soldes ? Car à ce prix-là, quand on connaît le cours du gils actuel, l'on pouvait dire sans hésitation que c'était une affaire !

 

L'affaire exécutée, Shadow retourna chez l'institutrice (pas vérifié, pas vérifié !) et le macaque dansant.

Il décida d'attendre une heure avant de faire ses adieux à Mme Sratane, car il faut toujours attendre une heure quand on est poli. Il décida de mettre ce temps à contribution pour visiter la maison. Pressé par un féroce instinct, dit du "envie de pisser", il s'engagea vers le centre de la maison : les toilettes (et non pas la cuisine comme on essaye à nous faire penser).

 

Un petit trou, quatre ou cinq dalles de pierre, quelques feuilles de palétuvier (enfin, des feuilles, quoi…), ustensile indispensable pour s'essuyer, et un gentil écriteau qui affirmait une phrase d'X-Files : "On nous surveille."…Humour vraiment douteux. Vraiment. Surtout si l’on sait qu'X-Files ne battait pas des records d'audience, vu l'absence unanime de télévision dans le monde de FF9. Et tandis qu'il se soulageait, une chanson émérite vient passer et repasser dans la tête de Shadow : "♫ La cabane au fond du jardin…♫" Cochez la case "Humour facile" si vous voulez.

 

Cinq minutes d'intimité plus tard, la porte de bois des toilettes s'ouvrit pour laisser apparaître dans une majesté éblouissante Shadow !!! Et, les cinquante minutes suivantes passèrent dans une découverte et une fouille du contenu et de la disposition de toutes choses dans la maison. Mais pas une seule télévision en vue. Même pas de radio.

 

Une certaine heure venait de sonner, car une certaine heure sonne toujours quand il se passe quelque chose, et cette heure pouvait peut-être se traduire par 2h56 ou 11h24, bon, c'est pas marqué horloge parlante à l'entrée, vous pourriez déjà vous estimez satisfait que je vous raconte ça, déjà que je l'ai pas tué comme je voulais le faire, et pis, et pis…

 

Lorsque le dernier gong cogna, Shadow s'avança à pas lents et rapides dans le couloir long mais court. A l'autre bout, derrière une immense petite porte, dans le salon, se tenait Mme Sratane assise dans un canapé, un livre ouvert à l'envers ou à l'endroit en main, les yeux rivés dessus comme pour traquer des méchantes gentilles fautes d'orthographe, de grammaire, de conjugaison, de réalité historique ou de frappe. Le sol était tapissé d'un bleu vert et les murs étaient restés d'un sobre blanc "coquille d'œuf". Un "Carthago delanda est" était planté au-dessous d'un tableau illustrant Alexandrie, ce qui exprimait clairement un ??? interrogatif pluriel. Une tapisserie accroché au mur représentait un coq faisant la cour à une vache avec en arrière un étrange singe qui dansait un semblant de salsa. Le siège sur lequel Mme Sratane était assise était en tissu brodé, d'un malicieux mélange de diverses couleurs affadies par le temps.

 

"Hum, ahem, ham…"

Mme Sratane leva les yeux de son bouquin ( " Histoires malicieuses de naissances particulières" de J.R.R.Tolkien )

"Je voulais vous dire que je…vous…ahem…remercie et que…j'ai apprécié votre..hum…hospitalité et que je..je…"

"Vous ?"

"M'mangez pas ! Je regrette de devoir vous informer que je vais prendre congé de vous. AÏE !"

"Oh, très bien…Je m'en doutez…car je vous observe, comme le dit l'étiquette dans les chiottes…J'ai déposé un paquet à cet égard à l'entrée…" Puis ajouta-t-elle, avec un glissement d'œil (pas loin d'un clin d'œil, pas loin d'un clin d'œil…) "Moi aussi je n'aime pas les adieux. ?!?!?!?"

Shadow ne savait pas trop où était "L'haie-gare" (le pôvre qui ne savait pas ce que voulait dire "égard"…) mais savait où trouver l'entrée, il y alla donc.

 

Un petit paquet et une enveloppe posé sur le paillasson annonçant sobrement bienvenue… Dans l'enveloppe était glissé un petit mot annonçant :

 

"C'était à mon mari, je n'en ai malheureusement pas usage et vous l'offre donc de bon cœur pour la présence que vous m'avez apporté et l'humour fin et délicieux dont vous êtes l'involontaire auteur. " Après avoir déchiffré la phrase et s'être demandé si par "fin et délicieux" elle se voulait ironique (mot pour mot : "Qué y a de l'ironie ?"), Shadow prit en main le paquet, qui était enrobé d'un papier jauni et d'une vielle ficelle, et, bêtement encore sur la pas de la porte, le dépaqueta (que faire d'autre) et trouva une hache de combat.

 

Une hache de combat ! Un manche d'un bois dur et solide, sur lequel était dessiné deux longs serpents dorés, ondulants et parallèles, qui allait d'un bout à l'autre du bout de bois (car un bout à deux bout, car à un bout il y a toujours deux bouts, les deux bouts du bout, on ne devrait même pas dire un bout, mais les deux bouts…). Le métal était un fer fin mais malgré tout solide (toute la hache l'était, solide) d'un gris brillant et vierge de toute décoration.

C'était un beau cadeau !

 

 

Notes :

Voilà, ce chapitre sert absolument à rien, n'était probablement pas drôle (les autres chapitres l'étaient-il, au moins ?) mais il m'a servi à inclure une description physique, aussi bien nu qu'habillé, de Shadow et de lui donner une arme pour qu'il fasse mumuse à trucider du monstre. Donc ça sert à rien de faire des notes, sauf peut-être pour le macaque dansant, mais je serais incapable de l'expliquer de toutes manières. Comme les autres chapitres, celui-ci était bourrés de clin d'œil, vous avez du en voir quelques-un, et pis j'ai rien d'autre à dire. Je re-dis mon mail au cas où quelqu'un m'écrirait ( bahamut@cario.fr ) et je vous laisse jusqu'au prochain chapitre.

 

 

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