La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

FF6Quest

par Shadow1109

 

 

Chapitre 1: Bonheur ou malheur ?

Depuis dix minutes, Kefka se dresse face au petit groupe composé de Gogo, Edgar, Sabin et Terra. Après avoir détruit les trois statues, détruit la montagne entourant Kefka, la Résistance a atteint leur pire ennemi. Kefka est affaibli, le petit groupe aussi. Sentant sa mort proche, le bouffon cruel lance sa phrase bien connu : "La fin arrive, suivi du chaos." Puis, concentrant son énergie, il crie : Fallen Angel ! Déjà, le groupe est à terre. Kefka enchaîne avec un Ultima. Sabin et Terra tombèrent à terre, K.O. . Dans un dernier geste, Edgar utilise sa tronçonneuse, coupant ainsi le bras de Kefka. Gogo, de son œil mystérieux, voit Edgar tomber. Mimant l'attaque de ce dernier, il achève définitivement.

Locke arrive, suivi de Gau. Un sort de Vie suffit à soigner tous ceux qui sont très affaiblis. Tout le monde se précipite vers la Falcon, Relm et Strago arrivent en dernier. L'Airship monte dans les airs, toutes les Magicites volant au passage. Terra se change en Esper et vole devant le Falcon, qui s'éloigne définitivement des débris. Terra retombe finalement dans le Falcon. Tout le monde en sort. C'est fini.

Le petit monde se sépare. Chacun part de son côté. Le monde est sauvé. Pourtant, perdurent les traces du passage de Kefka : les plantes se refusent à pousser, l'homme pleure le parent perdu, la vie continuant sans un ami proche…

Deux jours passèrent, longuement, à chercher, à comprendre pourquoi tout c'était passé. Bientôt, les retrouvailles s'organiseront…

Le troisième jour, Setzer, mandé par Edgar, fit le tour de ce monde dévasté pour réunir tout le groupe. Les retrouvailles furent chaleureuses. Mais, à un moment, vint la question que tout le monde se posait. Dans l'innocence de ses dix ans, Relm demanda :

"Où est Shadow ?" Les regards de ceux qui ignoré la réponse se pointèrent vers Setzer.

"Je ne sais pas…Sûrement à vagabonder, à la recherche de quelques sous…" A ce moment là, Terra prit la parole :

"Je ne pense pas." Des regards intrigué se tournèrent vers elle. Seule Cèles semblait perdu dans des pensées, bien sombre.

"Shadow…N'est pas remonté sur le Falcon…Il est resté dans la tour…" déclara Terra.

"Mais…mais…Shadow…La tour a explosé…" commença Sabin, étonnement peu sûr de lui.

"J'ignore si Shadow est mort…Je sais seulement que son chien est en vie." dit Cèles.

"Interceptor ?" demanda Relm, timidement.

"Oui…Récemment, dans Zozo, je l'ai vu, tel un chien vagabond…"

"Vagabond…Sans maître ? Shadow…Il est mort…" Relm se jeta dans les bras de son grand-père, dont quelques larmes descendaient sur les joues. S'ensuivit un long silence, où chacun cherchait à comprendre la raison de la mort de Shadow. Il avait été un guerrier effacé, mais il avait bien des fois sauvé la vie de chacun, s'éloignant ensuite, sans un mot. Un bien étrange compagnon…

"Il…il a été coincé dans les décombres, hein…" supplia Relm, pleurant. Peut-être avait-elle été celle qui avait le plus connu Shadow, par l'intermédiaire de son chien, Interceptor.

"Oui…sûrement…"Tout le monde se retenait de dire ce à quoi chacun penser : le suicide.

"Non…non…VOUS MENTEZ… il … n'est …pas mort…" Relm s'enfuit en courant, poussant la porte d'un geste, pleurant à en perdre haleine. Une ambiance de malaise s'installa.

"Je vais…rentrer…"commença Strago, reculant déjà vers la porte, semblant vouloir quitter cette ambiance qui le gênait au plus au point.

Ainsi, tout le monde s'éloigna, jusqu'à ce que le restaurant, où le temps avait fini de tourner, reprenne lentement un cours normal.

Malheureusement, dans sa maison de Thamassa, Strago ne voyait pas sa vie reprendre son cours. Certes, tout avait été reconstruit dans le village, mais Relm persistait dans son opinion qui disait que Shadow n'était pas mort. Ce qui engendré de violentes disputes, où Relm prenait toujours le dessus, consciente de la grande affection de son grand-père.

Ce jour-là, une dispute éclata violemment. Plus violente que d'habitude.

"Mais si je te dis qu'il n'est pas mort !" s'écria Relm.

"Mais pourquoi refuses-tu d'admettre la vérité ?" s'énerva Strago.

"Je ne fais que voir la vérité ! Est-ce que tu es aveugle, vieux fou !"

"Je ne suis pas aveugle, mais réaliste ! Et puis, ca suffit ! Montes dans ta chambre !"

"NON !"

"MONTES DANS TA CHAMBRE ET TAIS-TOI !" Relm, tête baissé, monta dans sa chambre. Strago, une fois sa petite fille parti, sentit le remord monter en lui. Il monta dans la chambre de Relm.

Ouvrant la porte, il trouva la chambre vide, fenêtre ouverte en grand. Les tiroirs avaient été ouverts. Regardant par la fenêtre, Strago vit ce qu'il redoutait : des empreintes de pas, profondément ancré dans le sol. Relm avait fait une fugue.

Le premier réflexe de Strago fut de contacter ses amis. Seulement, Setzer, Edgar, Sabin, Terra et Cyan avaient pu venir, les autres étant occupés à diverses taches, notamment de reconstruction.

"Que se passe-t-il ? " s'empressa de demander Terra.

"Relm…s'est enfuie…" déclara timidement Strago, touché jusqu'au fond de son cœur.

"Comment…ça s'est passé ?" interrogea Sabin.

Strago raconta alors son histoire, depuis les disputes avec Relm, jusqu'à sa fugue.

"Je voudrais que tu saches que je suis désolé…"commença Cyan.

"N'en parlez pas comme si elle était morte ! Elle n'a pas pu aller bien loin : il n'y a pas moyen de partir de cette île sans le Falcon !" Cette intervention de Setzer remonta légèrement le moral du groupe, sauf Strago, qui restait toujours comme autre part.

"Oui. Commençons les recherches dès maintenant. Sabin, Terra, Cyan et Setzer, vous fouillerez l'île. Pendant ce temps, je resterai auprès de Strago." déclara Edgar. Le groupe hocha la tête, acceptant l'idée de Edgar.

Setzer, Sabin, Cyan et Terra fouillèrent toute l'île, tuant les quelques monstres qui se dressaient face à eux. Aucune trace de Relm.

"On rentre…" dit Sabin, désolé de n'avoir rien trouvé.

En arrivant à Thamassa, ils trouvèrent la maison de Strago vide. La porte était ouverte, la maison fouillée de fond en comble.

"Qu'est-ce qui a bien pu se passer ?" s'interrogea Setzer.

"Et où est Edgar ?" demanda Sabin.

"Je me demande si…Relm a vraiment fait une fugue…peut-être que c'était seulement un enlèvement …" proposa Terra.

"Mais pourquoi ?" interrogea Cyan.

Locke allait de ville en ville, dormant une nuit et prenant le contenu des coffres. Bref, il était encore un " chasseur de trésor ". Il pensait encore et toujours à Rachel. Il lui avait redonné la vie, elle en avait seulement profité pour lui dire qu'elle l'aimait. Lui, n'avait rien pu dire. Qu'avait dit Rachel exactement ? Il ne s'en souvenait pas. Il aurait aimé que ces mots restent gravé dans sa mémoire, mais n'avait pu, à cause d'une autre présence : celle de Cèles…"Profites de la vie…"avait-elle dit, ou quelque chose d'approchant. C'est ce qu'il aurait aimé pouvoir faire, mais le souvenir de Rachel perdurait encore dans sa mémoire, au fond de son cœur. Mais son cœur était partagé : Rachel, ou Cèles ? Cèles, celle à qui il avait promis de la protéger, de l'aider, ou Rachel, la morte, dont l'amour partagé avait été des plus intenses…

Locke en était à ce point de ses réflexions, lorsqu'un bruit de roue se fit entendre. Se retournant, il put sauter au dernier moment, évitant ensuite la charrette qu'il lui fonçait dessus. Narshe avait changé…Ceux qui voulaient vivre près de leurs "souvenirs" de famille, n'avaient pas craint le froid, la solitude et le peu de moyen technique. Ainsi, la ville avait récupéré une population raisonnable, plus que raisonnable. Locke s'assit sur un tonneau et se replongea dans ses réflexions, le regard rêveur, au loin, ce qui ne lui ressemblait guère. Dans les nuages, il cherchait l'ange à aimer, l'éternel question…Rachel, ou Cèles ?

"Locke !"Locke leva la tête, et vit celui qui l'avait appelé : Mog, le Mog.

"Kupo ! Que fait-tu là, Locke !"

"Je…je réfléchis…"

"Réfléchir ? Mais, tu dois aller à Thamassa, kupo !"

"Comment ça ?"

"Grr…" Umaro apparut derrière Mog.

"Qu'est-ce qu'il dit ?"

"Que, kupo, Edgar, Strago et Relm ont disparu, kukopo !"

"Quoi ?"Prenant soudainement entièrement part à la conversation, Locke lança un regard rond.

"J'ai dit, kupo, que…"

"Pas la peine de répéter ! J'ai compris…Mais, comment ?" coupa Locke.

"On doit allekupo à Figaro Sud pour en savoir plus, coubo !"

"Mais…comment aller à Figaro ?"

"Par les mines, pardicoubo !" s'exclama le Mog. Intrigué, Locke suivit Umaro et Mog dans le long tunnel de mines, qu'il, il devait bien l'avouer, n'avait jamais exploré en entier.

"On peut aller à Figaro en passant par les mines ? Qui le sait, à part vous ?"

"Plus personne, maintenant, kupo !" La conversation cessa lorsqu'un bruit se fit entendre : un "ploc".

"Fuis, coubo !" Plutôt que de fuir, voulant connaître ce qui allait arriver, Locke resta dans un recoin. Mog le rejoint, Umaro suivant.

"Qu'est-ce que c'est ?"

Un fort courant traversa les mines de part et d'autre. L'eau percutait toutes les parois, mais, heureusement pas la petite cavité dans laquelle était le groupe.

"Ouf…" L'eau redescendit, jusqu'à disparaître totalement.

"Qu'est-ce que c'était ?"

"Mais…coubo, les mines passent sous la mer !" Réalisant qu'ils étaient déjà sous l'eau, Locke décida de faire presser le pas.

Gau sentit sa rage monter en lui. L'enfant bête lança un "Pearl" sur le Chiméra en face de lui. Aussitôt, il tomba à terre. Obtained 1000 exp. Found Tonic Gau sauta de joie. Il attrapa la boisson et la but intégralement.

"Gau content !" Gau s'éloigna, sautillant d'un coin à l'autre du Velt. Il ignorait totalement tous les événements de Thamassa. Il se contentai de vivre avec ses amis les animaux. Voyant le soleil se coucher, il songea qu'il était temps de rentrer dans la grotte. Grotte où on avait retrouvé, un jour, Shadow. Gau eut une pensée pour son ami, et s'éloigna penaud vers la grotte. "Gau moins content…"

En rentrant dans la grotte, Gau entendit un bruit étrange. Il s'approcha lentement et les vit. Edgar, Strago, Relm. Edgar tapait contre la paroi, cherchant à appeler à l'aide. Ils étaient tous trois ligotés et baillonnés. Gau s'approcha lentement. Strago le vit et lui fit signe de venir les détacher. Gau s'approcha, commença à détacher Strago.

"Qui es-tu, toi ?" Gau se retourna, effrayé. Il vit un homme, grand, au visage caché par un masque étrange, représentant quelque chose de proche à un dieu mexicain.

"Gau ! Gau ! Gau fuir !" Gau commença à courir, mais il fut arrêter en pleine course, ayant trébuché à cause de la canne de l'homme. Strago finit de se détacher et s'approcha furtivement de Relm.

"Que veux-tu faire ?" lui dit l'homme, maintenant retourné. Strago regarda autour de lui et courut aussi vite qu'il le put. L'homme le suivait, mais il boitait, ce qui le ralentissait énormément.

Strago courut aussi vite que lui permettaient ses vieilles jambes. Il regarda derrière lui : personne. Il souffla un peu et continua à avancer dans le tunnel, cherchant une issue.

Locke, Mog et Umaro marchait tranquillement dans les mines.

"He oh !" Ils se retournèrent d'un seul geste et virent Strago.

"Qu'est-ce que tu fais là ?" demanda Locke. Strago raconta son histoire…

"Tu veux dire qu'ils sont encore là-bas ! Allons les chercher !" commença Locke une fois le récit terminé.

"Attends ! Il y a un problème ! Je ne me souviens plus par où il faut passer !"

"Et toi, Mog ? Tu sais par où passer ?"

"Désolé kupo…"

"Pas grave…Continuons !" Le groupe formé de Mog, Umaro, Locke et Strago continuèrent à progresser dans le tunnel.

Sabin, Cyan, Terra et Setzer attendait dans l'auberge de Figaro Sud, assis autour de la table. On frappa à la porte.

"Entrez !" cria Terra. La porte s'ouvrit et apparurent Locke, Mog, Umaro et Strago.

"Strago ! Qu'est-ce que tu fais là ?" cria Sabin.

"Et bien…"Strago conta ses "aventures".

"On est content de te voir de retour, Strago…"dit Cyan.

"Cèles n'a pas pu venir ?" demanda Locke.

"Euh…non…Cèles est parti en deuil auprès de Cid… Il est mort il y a quelques jours…Gogo, on ne la pas revu depuis la tour…Mais on est heureux de vous voir là !"

"J'aurai préféré être auprès de Relm…"commença Strago.

"Attends…tu as bien dit que tu étais dans une grotte ? Que je sache, il y avait une grotte pas loin de Thamassa. La grotte aux Espers…"

"Oui…"

"Et bien, retrouvons-là ! Je suis sûr que c'est de là qu'est parti le kidnappeur !!" proposa Terra.

"Bonne idée ! Allons-y ! Montez tous dans le Falcon !"

"Attends…Strago a parlé de Gau…Gau habite dans une grotte…" affirma Cyan.

"Bien, j'en dépose une partie à Thamassa, l'autre dans le Velt ! Allez, c'est parti !" dit Setzer, retrouvant son enthousiasme d'autrefois.

Strago, Sabin, Locke et Terra descendirent Thamassa, pendant que Setzer, Mog, Umaro et Cyan allait dans le Velt.

"Où peut bien être cette grotte ?" demanda Locke.

"Avant, elle était au Nord de Thamassa, dans les montagnes…Allons voir !" Le groupe se dirigea vers le reste de montagne qu'il y avait sur la petite île.

"La grotte est sûrement enseveli…Cherchons un endroit où les rochers tomberaient facilement !"ordonna Terra.

"J'ai trouvé !" cria Sabin. Grâce à son Bum Rush, il s'était jeté sur les parois, cherchant celle qui tomberait le plus vite. Une grotte avait été découverte. Le groupe y rentra.

"Maintenant, où on va ?"demanda Locke, voyant la multitude de tunnels qui s'ouvraient à leurs choix.

Setzer, Mog, Umaro et Cyan rentrèrent dans la grotte.

"Vous entendez ce bruit ?" demanda Setzer, entendant des coups répétés.

"Oui, allons-y prudemment, coubo…" Le petit groupe s'approcha de l'endroit d'où provenait le bruit. Edgar tapait en rythme sur la paroi. Lui, Gau et Relm étaient attachés soigneusement. En face d'eux, un homme avec un masque les surveillait et disait :" C'est ça…Continue à taper…Les autres viendront et je pourrais les capturer…" Et Edgar répondait : "Ca m'étonnerait ! Ils te battront !" A ce moment, le vieil homme donna un coup de canne à Edgar.

"Qu'est-ce qu'on fait ?" chuchota Setzer, tapi derrière un rocher.

"On attends, coubo…Umaro, restes là ! C'est ton maître qui te l'ordonne !" dit Mog.

"Grr…"répondit Umaro.

"Qu'est-ce que c'est ?" demanda l'homme au masque. Il s'approcha et trouva le groupe.

"Ah ! Mais ce sont nos amis !" dit-il.

"Viens te battre !" cria Cyan.

"D'accord…Fallen one !" Le groupe fut écrasé par l'attaque et se retrouvèrent tous à terre.

"Mais… Fallen one…il n'y a que Kefka…"

"Ne me compare pas à ce minable ! Quake !" Le tremblement de terre provoqua un trou dans lequel tombèrent Mog, Cyan et Setzer, alors que Umaro restait debout, voulant continuer à combattre.

"Ultima !" lança l'homme. Aussitôt, Umaro tomba à terre.

Chapitre 2 : Réflexion profonde

"Où suis-je ?" s'interrogea Cyan, une fois réveillé. Il regarda autour de lui. Setzer et Mog étaient étendu à terre et un grand trou s'élevait au dessus d'eux.

"Sûrement par là que nous sommes tombés…" Cyan lança une Elixir à Setzer et Mog, ce qui les releva aussitôt.

"Aîe…coubo…ma tête…"

"Où allons-nous ?" demanda Cyan.

"Ben…par là !" Setzer désigna de la tête un long tunnel.

"J'espère que ça monte…"commença Cyan.

Locke, Sabin, Terra et Strago avaient choisi un tunnel au hasard. Ils s'étaient retrouvés face à un cul-de-sac. Ils avaient fait demi-tour, avaient choisi un autre chemin et s'étaient retrouvés face à un nouveau cul-de-sac. Ils avaient refait demi-tour et s'interrogeaient maintenant sur quelle chemin choisir.

"Cer fois ci, il faut choisir le bon tunnel !" décida Sabin, le seul à être convaincu dans le groupe qu'il pouvait y arriver. Strago s'assit sur une vieille pierre et dit : "Laisses tomber…"

"Il ne faut pas abandonner ! Si on ne peut pas se servir de notre chance comme Setzer, servons nous de notre cerveau !"

"Et que veux-tu faire ?…"demanda Terra, sans conviction.

"Et bien ! Le Velt est au Nord ! Choisissons le chemin qui va vers le Nord !"

"Ca tient autant de la chance que de la logique…Qu'est-ce qu'il te dit que le tunnel va tout droit ?"commença Locke.

"Qu'est-ce qu'il te dit qu'il n'y va pas ! Bon, moi, j'y vais !" répliqua Sabin. Il commença à avancer vers le tunnel. Strago se leva et dit :

"Venez, les gars, on ne va pas le laisser partir tout seul…"

Tout en avançant dans le tunnel, Sabin s'évertue à redonner le moral à ses compagnons : en vain.

Cyan, Setzer et Mog sont dans le même état que les autres. Ils avaient commencé à traverser le tunnel, mais ils se sont rapidement arrêtés et allongés par terre, plus à cause de l'état moral que de celui du physique.

"On en sortira jamais…"abandonne Setzer.

"On va mourir…"se plaint Cyan.

"Coubobo…"se lamente Mog.

Cèles s'assoit sur le lit. Ca fait quelques jours, maintenant…Cid est mort. Celui qui avait été son grand-père, celui qui avait été sa famille. Dès qu'elle avait pu ouvert les yeux, elle avait vu Cid. Même lorsque elle avait été considéré comme traître, il l'avait cru. Lorsque le monde avait été détruit, il avait veillé sur elle pendant un an. Puis, ce fut à son tour de se charger de lui. Elle l'avait soigné, il avait été guéri. Il lui avait donné un radeau, et elle était parti à la recherche des autres. Elle les avaient retrouvé, ils avaient ensemble vaincu Kefka…Puis, elle était revenu…Il avait fait une rechute. Il avait survécu quelques jours, mais il était mort rapidement. Trop rapidement ? Peut-être. Elle se leva, descendit à la cave, regarda l'espace vide où avait été le radeau. Puis, elle alla sur la plage, là ou elle avait trouvé une Magicite, qui avait maintenant disparu. Elle se sentait seule horriblement seule. Elle avait voulu protéger Cid, en échange de tout ce qu'il avait fait pour elle. Elle avait échoué. Elle ne l'avait pas protéger. Alors qu'elle, elle avait toujours été protégée,…d'abord Cid, puis Locke, l'avait soutenu dans les moments difficiles…Locke…Où était-il ? Que faisait-il ? Elle sortit, alla sur la falaise au loin et regarda le ciel. "Locke…"dit-elle, comme un appel. Elle attrapa une fleur, une des rares fleurs, la lança au loin. "Adieu, papi…" Elle se jeta, dans un geste de désespoir, dans l'eau. Elle sentit l'eau la percutait, la submergeait…

Gogo marchait d'un pas lent dans sa grotte. Ses yeux mystérieux portèrent un regarda aux parois de la grotte. Qui était-il ? Un homme, une fille ? Lui-même ne le savait pas… Il s'assit sur son trône de bois et songea que quelque chose d'important se déroulait, mais il était beaucoup trop fatigué pour y faire quoi que ce soit. Il sentait vieux, sans même connaître son âge…

Strago suivait Sabin. Il regardait autour de lui. Des parois sombres, semblant empêcher de pouvoir s'éloigner. C'était également ce qu'il ressentait au fin fond de lui-même. Relm avait été son dernier raccord à la vie. Il y avait eu des joies, des peines, des morts, des naissances…En 90 ans d'existence, on en voit des choses, on en apprend… Après que Kefka, du continent flottant, est bouleversé la surface du monde, lui aussi avait perdu un certain contrôle de lui-même…Il avait cru perdre Relm, c'était engagé dans la confrérie des Mages, d'un certain point de vue, avec Kefka. Puis, Relm, à l'insouciance légendaire, était revenu, lui avait petit à petit redonné goût à la vie. Mais là, il se sentait las…Las de vivre, las de voir la mort…Las…Il se força à continuer à avancer, même si, il pensait que cela ne servirait à rien…

Setzer, allongé sur le sol, cherchait les étoiles à travers la paroi. Un monde sans étoiles. Peut-être était cela ce qu'il avait vécu. Il avait un jour, rencontré l'amour. Pendant ces passages de bonheur, il s'imaginait voir un ange. L'ange avait disparu, voulant se rapprocher des étoiles que lui-même n'avait jamais vu. En la personne de Cèles, il avait rencontré la beauté même, mais pas l'amour…Derrière une carapace un peu arrogante, d'une manière d'un homme chanceux ou comptant sur sa chance…Chance qu'il n'avait jamais eu…Avant, il vagabondait, après la destruction, il vagabonda. Le hasard voulut qu'il rencontre Cèles pour poursuivre son aventure. Hasard ? Ce hasard était-ce cette chance en laquelle il n'avait jamais vraiment cru. Mais si, il y avait cru. Il avait été chanceux, et il était toujours. Malgré les instants de tristesse, il n'avait rien regretté…Setzer se leva, fonça dans le couloir noir, comptant sur sa chance pour trouver la sortie. Il courut, courut, le noir devient bientôt une lumière éclatante, Setzer se sent tomber dans un vide immense : celui de la chance…

Sabin avançait. Comment était-il possible que chacun désespère ainsi, alors que lui espérait…Il savait au fond de lui que Edgar était en vie, de même que les autres. Pourtant, il se sentait envahir par l'ambiance sinistre qu'affichait ses compagnons…Son maître lui avait appris à se maîtriser, à comprendre les messages invisibles…Il regarda autour de lui, il n'y avait que Strago, Terra et Locke, affichant chacun une tête emplie de tristesse et de mélancolie, ils marchaient lentement. Eux étaient tristes, lui ne l'était pas. Eux marchaient lentement, lui aussi. Etait-ce là un message. Il s'arrêta, réfléchit, respira un grand coup et se mit à courir vers l'avant. Le sombre du tunnel se remplaça par une lumière éclatante. Sabin se sentit tomber, tomber dans sa maîtrise de soi…

Sabin atterrit dans une grande salle blanche. Quatorze colonnes se dressaient de part et d'autre de la salle et, au fond se dressait un trône. Tout était de blanc.

"Sabin, que fait-tu là ?" Sabin se retourna. Setzer se tenait là.

"Tu as une idée de où on est ?" demanda-t-il.

"Je …J'ai l'impression que c'est comme une épreuve…"

"Pourquoi ?"

"Je ne sais pas, attendons…"Sabin s'approcha des colonnes. Sur chacun d'elle, une qualité était inscrite. Bien vite, il trouva celle de la maîtrise de soi. Il s'en approcha, toucha l'inscription et se retrouva en haut de la colonne, installé sur un siège de marbre blanc. Setzer tourna autour des colonnes. Lui, il ne vit aucune inscription, juste un carré gris, marqué d'un chiffre. Il lança ses dés et fit un 12. Il chercha la colonne correspondante et toucha le chiffre. Aussitôt, il fut en haut installé sur un trône. Ils ne leurs restaient plus qu'à attendre…

Cyan vit Sabin courir droit. "Inutile…"songea-t-il. Rien ne servait de courir, de vouloir presser le temps. Il le savait bien. Son château n'était plus qu'un domaine pour fantômes. Sa femme et son enfant étaient morts. Pourquoi ? … … … Il avait voulu aller de l'avant, mais n'en avait pas trouver la force…Force perdue ou force jamais obtenue ? Il avait eu un jour, auprès de ses amours. Lorsque le château de Doma avait été attaqué, il avait été le premier à le défendre. Malgré sa force, Kefka avait empoissonné la rivière et ainsi tué tous les habitants de Doma. Lui, il avait survécu et il était parti, armé de sa seule force, vaincre Kefka. Il l'avait fait. Armé de sa simple force…Force qui ne lui suffisait plus maintenant…Un mot lui vint à l'esprit : courage…Oui…ce n'était pas sa force, mais grâce à son courage qu'il avait vaincu Kefka. Maintenant, il avait perdu son courage. Perdu…NON ! Retrouvé…Se moquant de tous les dangers l'attendant, Cyan courut dans le long tunnel noir, qui devint bientôt intensément lumineux…Cyan tomba, se retrouva submergé par le courage…

Cyan tomba dans la salle blanche. Rapidement, il trouva sa colonne et y monta.

Umaro avait réussi à s'enfuir… Mais lui, à l'esprit inconnu de tous, se sentait horriblement seul. En effet, entre hommes et bêtes, ils avaient toujours repoussé par son aspect terrifiant… Il s'était réfugié dans un aspect très primitif…il savait parlé, mais n'avait jamais usé de la parole. Il se contentait de grognements que personne ne comprenait. Voilà ce qu'il était : un incompris. Malgré son intelligence très basse, il savait ce qu'étaient les sentiment bruts…la haine, la colère…l'amitié…Mog…Il l'avait aidé…Aidé à quoi ? A … retrouver sa robustesse…sa solidité…Il poussa un grognement et courut aussi vite qu'il le put, voulant tester sa vitesse. Le couloir noir devint lumière, et il tomba au fin fond de sa solidité…

Il tomba dans la salle au colonne et y trouva sa colonne, marqué d'un pierre. Il toucha la pierre et se retrouva en haut de la colonne.

Relm s'apitoyait sur son sort. Elle était attachée…Attachée à quoi ? Au souvenir de son grand-père…Elle s'en doutait, il était proche…Mais trop loin…pourquoi n'avait il pas accepté de croire que Shadow était vivant ? Elle en était sûr…C'était évident…Elle n'avait pas perdu son insouciance légendaire…Elle était juste attaché à l'idée de perdre son grand-père… Elle sentit une coupure dans son dos. Elle tourna légèrement la tête. Un morceau de rocher était si fin qu'il en était tranchant. Elle s'en approcha et commença à limer les cordes qui la retenait.

Edgar voyait bien l'étrange manège de Relm. Pour une raison qu'il ne comprenait pas, il n'avait aucun envie d'aider Relm. Il avait perdu son goût des femmes. Mais, d'un côté, Relm n'était qu'une enfant…Mais n'était-ce pas le principe même d'aider femme ou enfant dans le danger ? "SI !"se dit-il. Décidé, il s'approcha de Relm et commença à couper ses cordes.

Gau regardait Edgar et Relm. D'abord, il avait aperçu un fond de tristesse sur leur visage, puis, de la joie. Il n'y comprenait rien. Lui, était rarement triste. La plupart du temps, il était heureux, ou moins heureux, mais jaimais triste. Voilà ce qu'il était vraiment : quelqu'un d'heureux. Il repéra la pierre taillé et s'en approcha.

Relm avait totalement coupé ses cordes et elle attendait que les autres eurent fini. Edgar finit vite, Gau suivit rapidement.

"Maintenant !" dit Edgar . Il se jeta sur l'homme masqué et l'attaqua de toutes parts.

"Fuis, Relm ! Suis là, Gau !" ordonna-t-il. Relm courut, cherchant son grand-père. Gau tomba, une fois libéré, dans le précipice de l'heureux.

Relm courut, courut jusqu'à rencontrer Strago.

"Papi ! Je suis si heureuse de te revoir !"

"Relm ! Sans toi, je ne suis rien !"

"Papi, suis-moi !" Relm sentait qu'elle allait partir. Elle tomba dans le trou de l'insouciance.

"Relm…"Strago regarda autour de lui…Il n'y avait plus que Locke, qui restait là, muet…Strago n'en pouvait plus. Il lui fallait parler. Raconter…Vivre avec des amis, avec la famille. Il courut dans le tunnel qui devient d'une lumière intense. Il tomba dans son trou : celui de la convivialité…

Gau, Relm et Strago tombèrent dans la salle. Ils se regardèrent et, d'un accord muet, se mirent tous face à leurs colonnes et montèrent en haut.

Edgar frappait, frappait. Il sentait qu'il allait bientôt tomber, mais il voulait vérifier quelque chose avant…D'un coup de tronçonneuse, il trancha le masque de l'homme. Il le regarda bien. Son visage était en lambeaux, mais il l'avait reconnu. "Gestahi…"dit-il, et tomba dans le trou de la courtoisie…

Edgar s'installa dans sa colonne. Il ne manquait plus que cinq places : Locke, Mog, Cèles, Gogo et …Shadow ?

Mog réalisa qu'il était tout seul. Seul. Lui qui avait toujours été entouré, il était seul…Seul, il l'avait été un temps après l'aventure du continent flottant, lorsque tous les autres Mogs étaient morts…Puis, il avait trouvé des amis…Comme il l'avait dit à Kefka," Mes amis sont ici !" dit-il. Il courut, cherchant à retrouver ses amis. Il tomba dans un trou profond alors que la lumière devenait plus vive. L'amitié.

Mog était monté sur sa colonne. Gogo savait maintenant ce qui se passait. Il s'était senti la force de se pencher vers la rivière magique, la rivière des présages. Il avait vu toute la scène. Pourtant, même cette rivière ne lui avait pas dit qui il était. Peut-être était-ce là sa qualité propre : l'ignorance ? Ignorer ses provenances, ignorer le mal sur la planète, mais ne pas ignorer les autres, les aider, en allant plus loin que soi-même. Oui…L'ignorance de soi-même…Aussitôt, la grotte s'éclaira d'une lumière vive il tomba. L'ignorance. Non ? L'amour des autres…

Gogo ayant rejoint les autres, il ne restait plus que trois places : Celès, Locke et Shadow… Locke était dans le tunnel, comme ailleurs, Cèles était portée par les flots et Shadow ? Shadow était mort…

Les flots portant le corps de Cèles, inanimé mais en vie, passèrent dans les mines, et rejoignirent l'endroit où se tenait Locke. Celui-ci, sans s'en rendre compte, fut transporté à son tour par les flots.

Le corps de Cèles fut déposé sur une petite plate forme de pierre. Elle se leva, regarda autour d'elle. Elle regretta d'abord d'avoir raté son suicide, puis, voyant Locke, bénit le ciel. Locke était en vie, mais, malheureusement, ses yeux ouverts semblaient regardé au loin. "Mon dieu…il est en état de choc…." se dit Cèles. Elle s'approcha de Locke et commença à lui parler :

"Locke ? Tu m'entends ? C'est moi, Cèles…Il faut que tu tiennes le coup…Tu peux y arriver…Ce n'est pas bien grave…tu peux te lever, redevenir le Locke d'avant…"Cèles, sentant ses efforts inutiles, posa sa tête sur le torse de Locke et dit : "Je t'aime…" Aussitôt, le tourbillon de l'amour les entoura et les fit descendre.

Cèles atterrit dans la salle blanche. Elle regarda à côté d'elle. Locke semblait reprendre des couleurs. Ils se prirent par la main, se dirigèrent vers deux colonnes côte à côte. Sur chacun d'elle était marqué "amour".

Il ne restait plus qu'une place : celle de Shadow.

"Ai-je vraiment survécu ?" se demanda Shadow. Cette question le tenaillait depuis quelques jours. Pour une raison qu'il ignorait, le destin avait voulu qu'il survive à l'explosion de la tour. Il avait voulu mourir. Mais ce n'était pas à cette mort-là qu'il pensait, mais à celle qui avait eu lieu bien des années avant, lorsque que Baram était devenu Shadow…

Dans une sorte de pèlerinage, il avait visité tous les endroits où quelque chose l'avait marqué, dans la vie de Shadow. Il avait commencé par Figaro Sud, où, lorsqu'il avait vu pour la première fois Edgar, celui-ci avait dit…"C'est Shadow. Il tuerai sa mère pour une pièce de monnaie…"Shadow n'en avait pas voulu à Edgar. Après tout, il n'avait fait que dire la vérité…Il avait visité bien d'autres lieux…Il avait décidé de terminer par la grotte dans le Velt, lorsque le groupe, composé de Relm, Strago, Edgar et Terra, lui avait sauve la vie…C'était surtout à cause de Relm. Il lui faudrait lui dire, un jour…mais quand ? Pour sa femme, Mona, il n'avait plus aucun regret, car elle était morte en accouchant. Mais pour Relm, ce petit enfant aux yeux doux…Pourquoi l'avait-il abandonné ?

Shadow rentra dans la grotte. Tout de suite, il fut marqué par l'aspect lugubre des lieux. Encore plus lugubres que le fond de ses pensées. Il trouva Gestahi, allongé sur le sol, semblant se battre contre lui-même.

"Je ne peux pas perdre…je suis le plus fort…vous devez être horrifié…je ne peux pas perdre…" Il leva la tête et vit Shadow. Son visage, dont une partie avait été totalement arraché et dont l'œil tenait par un miracle inconnu, exprimait la folie.

"Aahaha ! Je suis le meilleur ! Fallen one !" Shadow tomba à terre. Perdre, maintenant ? Il ne pouvait se le permettre ! Il fallait qu'il parle à Relm. Quand, il l'ignorait, mais il fallait le faire ! Il sentit une de ses vieilles qualités montait en lui : l'entêtement…La pièce fut totalement éclairé et il tomba dans le précipice de sa qualité.

Shadow s'installa sur sa colonne. Une voix tonna dans la salle.

"Très bien. Cela va pouvoir commencer."

Tous les yeux se retournèrent d'un geste pour voir un vieil homme, armé d'un sabre.

"Et vous ! Qu'est-ce qu'on fait là ?" demanda Setzer.

"Je vais vous charger d'une mission."

"Une mission ? Cette épreuve ne suffisait donc pas ?" interrogea Sabin.

"Comme vous venez de le dire, jeune homme, ce n'était qu'une épreuve !"

"Une épreuve ?" s'intrigua Relm.

"Parfaitement. Si vous pouvez surpasser votre désespoir, vous pourrez battre le mal qui vous attend."

"Gestahi ?" demanda Edgar.

"Bien pire." Le vieil homme s'installa sur le trône.

"Qui, alors ?" demanda Strago.

"Vous n'avez qu'à demandez à Baram…"

"Baram ?" interrogèrent tout le monde.

"C'est moi." Shadow, qui s'était tu depuis le début, évita le regard de ses compagnons.

"Shadow ! Je savais que tu étais en vie !"cria Relm. Shadow préféra se tourner vers l'homme que de répondre.

"Voulez-vous parlez de Matendo, maître Kayari ?" demanda-t-il.

Notes :

Je fais quelques notes… Je n'en ai pas fait avant car je ne pensai pas que c'était nécessaire.

Vous l'avez remarqué, je me lance dans la psychologie… C'est sûr, je suis encore un débutant. J'ai remarqué que je faisais très bien le désespoir…J'en profite… Les deux personnages les plus dures à cerner ont été Gogo et Umaro. Umaro, parce qu'il est dur d'imaginer ce qui se passe dans la tête d'un yéti… Pour Gogo, il m'a d'abord fallu savoir si il était sérieux ou pas. D'après ses quelques dialogues, il en a l'air. Puis, j'ai pensé que si nous, nous ne connaissions pas son passé, peut-être que lui aussi. J'essayerai dans une autre fanfic de raconter son histoire. J'essayerai.

Aussi…Je recherche un bêtalecteur.

N'hésitez pas à me maillez à bahamut@cario.fr

A TCHAO BONSOIR

Chapitre 3 : Histoire d'un homme

Une grande salle de marbre blanc. Sur le sol, des carreaux blanc. Un plafond et des murs blancs. Quatorze colonnes, blanches elles aussi. Un trône blanc. Dessus, siège un vieil homme. Sur chacune des colonnes, on trouve tour à tour Strago, Relm, Sabin, Edgar, Terra, Cèles, Locke, Gogo, Umaro, Mog, Cyan, Gau, Setzer et Shadow. Sur chaque colonne, était inscrit leur qualité propre.

"Voulez-vous parlez de Matendo, maître Kayari ?" demanda Shadow, parlant au vieil homme.

"Parfaitement, Baram."

"Baram ?" demanda Relm.

"C'est mon nom…"dit Shadow.

"Ton nom ?" demanda Strago.

"Baram. Il est temps pour toi de raconter l'histoire depuis le début."

"Bien, maître…"Shadow commença :

Je m'appelle en réalité Baram. Mon existence n'a pas été des plus heureuse. Pourtant, c'était bien parti. Ma mère était Moricia, une célèbre chanteuse d'opéra. Elle était blonde, petite mais très belle. Mon père était Tony, un homme riche. Il était assez gras et il avait une petite moustache grise. Mes parents sont, par exemple, les créateurs de l'opéra. Ceci avait été un coup de tête de ma mère. Nous vivions paisiblement dans une petite ville de campagne, Farano.

"Farano ? Je n'en ai jamais entendu parler…"avoua Cèles.

"C'est normal…"dit Shadow.

J'étais âgé de 16 ans lorsque j'ai rencontré pour la première fois Matendo. Mes parents me l'ont présenté comme mon oncle, mais je me doutais qu'ils mentaient. Matendo était grand, fort, mais il était surtout un mage très puissant. Il avait endoctriné mes parents dans sa cause. A l'époque, je ne savais pas ce que c'était, mais je le découvris vite…

J'errai dans la rue, ne voulant pas aller dans cette maison où tout sentait le crime. Mon père était devenu, j'en étais sûr, un des chefs de l'IRANO, une association de malfrats. Ma mère avait choisi de faire mine de ne rien savoir. J'errai donc quand j'entendis des voix. J'ai vu mon père et Matendo tuer un homme…D'abord, j'ai été dégoûté. Puis, ma curiosité reprit le dessus et je me suis décidé à les suivre. Ils sont rentrés dans une petite bicoque et furent rapidement rejoints par trois autres chef. Le premier s'appelait Trok. Il était petit, chauve mais son chien, Interceptor, le défendait très bien. La deuxième, c'était Borta. Elle était petite, avait des cheveux gris et un bandeau sur l'œil. Le dernier, c'était Glarina. Il était brun, assez costaud, mais il se faisait toujours taper par Borta.

La réunion dura longtemps. D'abord, ils parlèrent de choses futiles. Puis, à la fin, Matendo aborda le sujet tant redouté…

"Vous le savez, ça fait maintenant trois mois que notre projet a commencé. Maintenant, nous avons assez de personnel pour commencer le plan. Demain, pendant que notre armée exterminera la ville, vous me rejoindrez à la porte de la ville." Ainsi se termina la réunion. Tout le monde s'éloigna et moi, je restai tapi derrière mon buisson, à réfléchir. Il me fallait agir vite. Je courus jusqu'à la maison de Nayt, mon ami de toujours.

Il me reçut avec étonnement, mais, dès que j'entamai mon récit, il se tut. Une fois que j'eus fini de parler, Nayt me dit :

"Je ne sais pas ce qu'ils veulent faire à la porte de la ville, mais c'est ce qui me paraît le plus important. Ecoutes…demain, tu iras à la porte de la ville. Moi, je me chargerai d'organiser la résistance, afin de pouvoir contrer leur armée.'

'Tu es sûr qu'il y a vraiment un danger ?"

"Tu sais, la IRANO ne plaisante pas…Pars dormir, je me charge de tout.. " Je suivis l'ordre de Nayt et partis me coucher en paix.

Le lendemain, je partis à la porte comme me l'avait demandé Nayt.

"Tiens, te voilà…on t'attendais." me dit Matendo, en me voyant.

"Mais…"commençai-je. Matendo pointa son revolver vers moi.

"Ton vieil ami de Nyat nous a prévenu. Maintenant, tu vas mourir."

"Nyat ?…"

"Et oui…Tu sais, l'IRANO est très puissante. Maintenant, tu peux mourir."

"Attendez ! Est-ce qu'on est vraiment obligé de le tuer ?"demanda mon père.

"Il doit mourir. Pousse toi, Tony."

"Non !" hurla mon père .

"Très bien…je serai obligé de te tuer toi aussi." Matendo pointa son arme vers mon père et tira. Je crois que c'est le coup de feu qui me fit revenir à la réalité. Je vis mon père, mort. Puis, le revolver de Matendo pointé sur moi. La balle qui se dirigeait vers moi. Je m'accroupis pour l'éviter.

"Eh…Doué, le petit…"dit Matendo. " Trok, Borta et Glarina Chargé vous en, je m'occupe de la barrière." Matendo commença à créer une sphère dans sa main, qui entoura petit à petit le village. Borta et Glarina me foncèrent dessus. Je sautai en l'air. Les deux compères se percutèrent et s'écroulèrent. Trok me regarda et me fonça dessus à son tour. Plutôt que de l'éviter, je lui donnai un coup de pied dans les parties et il se tordait en deux. Je lui donnai ensuite un coup de poing pour le faire tomber. Son chien m'attaqua. Connaissant bien ces bêtes, je m'agenouillais auprès de lui. Il me regardait, je le fixai dans les yeux. Il s'agenouillait à terre, penaud. Je lui ordonnais de s'éloigner. Puis, j'attrapai l'arme de son maître. Je la dirigeai vers Matendo, fermai les yeux, et tirai. Lorsque je les rouvrit. Matendo était toujours debout. Je tirai une autre balle. Elle ricochait sur une espèce de barrière magique. Matendo se retourna et me dit :

"Trop tard…Tu vois cette barrière, autour du village. Elle t'empêchera d'en sortir. D'autant plus, tout ce vivant à l'extérieur aura oublié l'existence de cet endroit."

"Non !" Dans un élan de désespoir, je tirai sur Matendo et vidait mon chargeur.

"Inutile…"dit-il. Il disparut dans un nuage de fumée.

"Reviens ! Lâche ! Viens te battre ! Assassin !"Je me penchais alors vers le corps de mon père et pleurai. Puis, dans une haine puissante, j'attrapai le revolver et tuai Trok, puis Borta et finalement Glarina. Ce sont les premières personnes que j'ai tué. Puis, je me suis agenouillé et, tapant le sol, j'ai pleuré…

Shadow s'arrêta là. Ses compagnons le regardaient, le voyant sous un autre jour. Seul maître Kayari restait calme. On sentait que Shadow voulait parler, tout avouer, se délaisser d'un grand poids. Ce fut Relm qui osa demander en premier.

Relm_ Et ?…

Shadow_ Quoi ?

Shadow leva vers elle un regard empli de larmes.

Shadow_ Très bien, je vais continuer…

La tête basse, je rentrai au village. Enfin, ce qu'il en restait. Certes, il n'y avait eu aucun mort, mais certaines maisons étaient brûlé es et régnait une odeur de dictature. Je courus, courus…J'arrivai à la maison de Nyat, ami de toujours, ennemi actuel. Je rentre dans la maison. Nyat me regarde avec étonnement puis, voyant mon revolver, recule. "Salop !"Il me regarde, éberlué. Peut-être ne m'avait-il jamais vu comme ça auparavant.

"Attends…je peux t'expliquer…"commence-t-il. Je me souviendrai toujours de ses yeux lorsqu'il est mort. Des yeux mêlant horreur et douleur. Ce qui allait être ma vie.

Ne sachant plus où aller, je m'installai au fin fond d'un cul-de-sac et y dormait.. Pendant deux jours, je réussis à tenir sans boire ni manger. J'aurai pu suivre ce rythme encore bien longtemps, mais le destin en avait décidé autrement. Matendo arriva.

J'avais abandonné le pistolet dans un égout. Je me retrouvai sans arme face à un ennemi très puissant. Mais, contrairement à lui, j'étais habité de la haine, de la vengeance.

"Alors, le misérable petit Baram vit comme un clochard ?"Je ne lui répondit pas. J'attendis.

"Tiens…serai-tu devenu muet ?"Je ne dis rien, me contentant de le regarder avec mes yeux, des yeux de haine. Lui aussi, se tue. Il prit le revolver qu'il avait et le lança au loin. Ensuite, il sortit son premier couteau de sa poche et me lança son deuxième.

"Maintenant, on peut se battre." Je ne lui répondit toujours pas. Il me regarda. Il sourit. Il désigna le couteau.

"Tu sais t'en servir, au moins ?"Pour toute réponse, je lançai le couteau. Le couteau lui arriva à quelques centimètres à cotés du cœur.

"Pas mal…"Il enleva le couteau, concentra une énergie verte dans sa paume, la passa sur la blessure qui cicatrisa en quelques secondes. Il me tendit le couteau. Je le regardais. Puis, je baissais les yeux sur le couteau. Je l'attrapai, le regardai et le lançai, cette fois sur un chat qui tomba aussitôt.

"Tu sais, tu pourrais faire partie de mon groupe…"commença-t-il. J'hochai la tête, en assentiment. Il sourit.

"Bien, tu apprends vite."

"Idiot."

"Quoi ?"

"Idiot." Je sautais derrière lui, attrapais le couteau, lui plantai dans le cœur et le faisais tourner dans la plaie. Matendo tomba à terre. Je le regardais, attrapais ses deux couteaux et m'éloignais. J'étais déjà à deux mètres de lui lorsque une boule de feu me toucha. Me retournant, j'eus le temps de voir Matendo, qui souriait, avant de m'évanouir.

Shadow souffla. Il s'assit sur le rebord de la colonne, regarda les autres, puis le sol, et continua…

Je me suis réveillé avec difficulté. J'étais enfermé dans un prison, de l'autre côté, un garde me surveillait. Voyant que j'étais debout, il appuya sur un bouton. Plusieurs minutes plus tard, Matendo arriva. En le voyant, je me suis précipité sur les barreaux, rageant de mon impuissance. De la pointe de son couteau, il me força à m'éloigner. Il fit signe au garde de partir.

"Salop ! Combattons en homme ! Pas à travers des barreaux !"

"Tiens, tiens, notre petit Baram a retrouvé la parole…"

"Viens te battre !"

"Ca m'étonnerait…Te souviens-tu la dernière fois ? Tu es resté en piteuse état…Au moins trois mois…"

"Trois mois ! Tu aurai dû me tuer ! Car tu vas mourir !"

"Mais non, mais non, calmes-toi…Je voulais juste que tu comprennes que j'ai droit de vie ou de mort sur toi. Tu vas bientôt comprendre…"Matendo claqua des doigts. Deux hommes arrivèrent. Trok et Glarina.

"Mais…"

"Oh…tu ne savais pas…j'ai la possibilité de tuer à volonté. Trok !" Trok s'approcha et, à travers les barreaux, me tira une balle dans la jambe gauche, puis droite. Je tombai à terre.

"Amuses-toi bien…"Matendo me laissa là.

J'ai souffert énormément. Cela dura trois mois ainsi. Trois mois de douleur. Au fur et à mesure, ma douleur augmentait. Puis, petit à petit, je réussi à passer outre et à rester debout. En attendant, pendant que Matendo me croyait inoffensif, j'élaborai mon plan. Vu que Matendo ignorait que je réussissais à me tenir debout malgré mes jambes blessés, il avait laissé un conduit d'aération. Chaque jour, je dévissai un peu la grille, jusqu'au jour où elle tomba. Je me hissai donc dans le conduit et avançai en rampant. Je traversais bien des salles dans cette position inconfortable et je finis par m'endormir dans le conduit d'aération.

Le lendemain, je fus réveillé par des bruits de chaises. Je reculais un peu de manière à voir à travers la grille. C'était une grande salle de réunion. Il y avait cinq sièges. Sur le plus grand, Matendo était assis. Trois autres sièges étaient occupés par Trok, Glarina et Borta. Le dernier, je suppose, était destiné à mon père, qui ne vint pas. Matendo entama la conversation.

"Nous avons maintenant pris possession de la ville, et cela m'étonnerait qu'elle se rebelle. Notre armée a encore grandie et est surentraînée. Nous pouvons maintenant nous étendre au continent entier et bientôt, peut-être, le monde !"

"Chef, quand comptez-vous attaquer ?"

"Tous d'abord, il faudra étendre le bouclier amnésique. Puis, on entrera dans chaque ville et on tuera chaque habitant un à un. Pour l'instant, nous devons nous contenter de territoire. Après tout, les esclaves viendront plus tard…"Matendo n'eut pas le temps de finir sa phrase. Un soldat arriva en courant.

"Excusez-moi, maître, de vous dérangez, mais le prisonnier s'est échappé !"

"Soldat, tu peux te retirer." Le soldat sortit.

"Chef, ça ne vous inquiètes pas de le savoir dehors ?"

"Non…pas le moins du monde." Matendo attrapa son revolver et tira quatre coups. La grille par laquelle je regardais la scène tomba, moi avec.

"Alors; comme ça, on espionne ? C'est pas joli du tout…Je t'entendrai respirer à dix kilomètres…" Plutôt que de lui répondre, je cherchais dans la salle un quelconque passage pour fuir. Il n'y avait que la grande porte. Matendo vit très bien mon manège. Il se place devant la porte.

"On veux s'enfuir ?…"Je lui fonçai dessus et, d'un coup de poing, le déséquilibrer. Sa main lâcha un instant le revolver. J'en profitais pour l'attraper. Puis, d'un coup de coude, j'ouvrais la porte, tirant deux balles derrière moi. Je ne sus jamais si elle avait touché quelqu'un. Les soldats me regardèrent m'enfuir sans comprendre et réagirent trop vite. J'arrivai dehors. Je me retournais. Matendo avait construit un immense bâtiment de pierre noir. Sur la droite, deux bidons d'essence, à côté d'un générateur. Sans hésitation, je tirai une balle dans un des bidons, ce qui provoqua un réaction en chaîne menant à détruire le bâtiment. Je fus expulsé au loin par le souffle de l'explosion.

En me réveillant, je vis tout de suite que j'étais à l'extérieur du village. J'essayait de m'en rapprocher, mais à l'emplacement du village régnait maintenant un lac. Ainsi, c'était comme ça qu'il avait fait disparaître le village. A l'époque, je crus qu'il était mort. Mais je me trompais. Je courus au village le plus proche, Jidoor.

"Baram…" commença Kayari.

"Oui ?"

"Crois-tu vraiment qu'il soit nécessaire de raconter le reste de l'histoire ? Ils ne sont pas obligés de savoir."

"Si…"

Chapitre 4 : Ce n'est pas fini…

A Jidoor, je fis la connaissance de maître Kayari et de son assistance, Mona. Elle était bonde, grande et très belle. Sublime. Dès que je la vis, je tombait éperdument amoureux. Je ne sais pas si Kayari s'en est rendu compte sur le coup. Je les rencontrais dans un bar où je m'étais arrêté, afin de souffler. Au début, je pensai ne rester dans cette ville qu'une nuit. Mais Kayari, me voyant dans un état déplorable, m'invita à venir chez lui. Il me fit raconter toute l'histoire. Au début, il était perplexe, songeant à un fou. Mais, au fil des paroles, voyant les détails que je donnais et l'émotion qui se peignait sur mon visage, il me crut.

"Ton histoire est étonnante. Mais tu m'as l'air d'une force impressionnante pour pouvoir battre un magicien. Je pense, suite à l'histoire que tu as vécu, pouvoir te former pour qu'un jour, tu entres dans le cercle très fermé des ninjas ."

"Ninja ?"

"Oui. Mais il te faudra un entraînement important. Viens, je vais te présenter mon assistante, Mona." . Je le suivis. La belle Mona me serra la main. Dès le premier regard, je sentis qu'elle avait peur de moi. Peut-être était-ce dû à mon accoutrement, mais j'envisage plus que ce fut qu'elle est écouté derrière la porte mon histoire. En un échange de regard, je l'aimais et je la terrorisais. C'était mal parti…Pourtant le hasard voudra que quelque chose se déroule…

Deux ans passèrent, dans un entraînement acharné. Kayari m'apprenait à oublier mes sentiments afin de ne faire transparaître que ma force. La vie avait repris un sens à peu près normal. Moi qui pensait que je pourrais vivre comme le commun des mortels…Peut-être que le commun des mortels m'a destiné à vivre différemment des autres…

La salle d'entraînement était grande. De chaque côté, deux cibles. Au centre, un immense bâton de bois, fait pour taper dessus et surpasser la douleur. Alors que Kayari m'enseignait la respiration simple, un bruit survint. En courant vers la source de ce bruit, nous sommes tombés sur Matendo.

"Matendo ! Tu es mort !" hurlai-je.

"Chut… Tu ne penses pas pouvoir me battre juste par une petite explosion ? Tu me déçois beaucoup…" Kayari intervint dans la conversation.

"C'est donc toi Matendo ?…Baram, tu peux le battre."

"Impossible !" s'écria Matendo. Je regardai la scène comme si je n'y participai pas. Pourtant, la voix de Kayari me résonnait à l'oreille.

"Tu n'as jamais fait d'exercice basé sur cela, mais tu peux y arriver…Seulement quelques ninjas ont pu y arriver…Concentres toi sur ta haine…Oublis tout ce que je t'ai appris…Ne songes qu'à ta haine, à ceux que Matendo a détruit, tué…Songe à ta vie ancienne, que Matendo t'a pris…Concentre toute cette force sur le couteau que tu tiens dans la main…Matendo t'a tout pris, n'est-il pas temps pour lui de payer ?" Je relevai la tête et serrai de toutes mes forces mon couteau. Je me lançai à la vitesse de l'éclair sur Matendo. Mais, au dernier moment, quelque chose me fit m'arrêter : son sourire. Cette sérénité … Il se doutait que je ne le battrai pas… Je tombai à terre, ne pouvant plus bouger…Je murmurai :

"Pardon, maître…" Puis, ma bouche se fermai. Mes yeux voyaient, mes oreilles entendaient, mon nez sentait,, mais c'était les seuls sensations que je rencontrai, à part cette haine…

"Je comprends, Baram…Je n'aurai pas dû te montrer cette force…Calmes-toi…Je m'en occupe."

Kayari sauta sur Matendo et, armé de son couteau, il l'attaqua. Mais à chaque coup, Matendo paraît chaque coup avec son pouce. Il semblait prendre un plaisir fou à montrer sa force…

"Oserai-tu dire que tu es un maître ninja ?"Matendo sortit son revolver et tira. Je vis la balle siffler, Kayari tomber à terre. Le sang se répandit sur le sol. Les yeux de Kayari semblait regarder un vide que personne ne voyait. La haine monta en moi. Oubliant la fatigue et la douleur, je me suis levé d'un bond et m'élevai dans les airs. Matendo me regardait avec des yeux ronds. Je lui fonçai dessus sans même qu'il me voit. Je lui assénait grand nombre de coups de couteau, provoquant à chaque fois une blessure. Il tomba à terre. Son sang coulait sur tout son corps jusqu'à s'enfoncer dans le sol. Il était très affaibli, mais c'était surtout sa fierté qui en prit un coup. S'appuyant sur ses deux bras en sang, il tenta de se relever, mais tomba à terre. Bougeant ses lèvres en sang, il murmura plus qu'il ne dit :

"Tu es fort…Mais pas assez…"Il s'allongea définitivement sur le sol. Il l'était, fort. Alors que n'importe quel homme serait tombé au premier coup, il résistai encore et toujours, semblant refuser la vérité, voulant éviter la mort. Je me suis approché de lui et lui ai mis mon couteau sous la bouche, prêt à l'achever. Il murmura un mot dont je ne compris la signification que plus tard : Warp . Il disparut.

Je restai là, ne sachant que faire. Puis, mon regard se pencha sur Kayari. Je m'agenouillait auprès de lui. A cet instant, Mona arriva.

Shadow souffla un grand coup. Il regarda autour de lui, son regard se posa sur Kayari.

"Tu voudrais savoir comment se fait-il que je sois en vie ?" demanda Kayari.

"Peut-être plus tard…J'ai une chose à avouer, avant. Une chose que vous ignorez, maître."

Lorsqu'elle vit le corps sans vie de Kayari, elle poussa un cri à réveiller des morts. Elle tomba à terre et murmura :"Mon amour, ne me quittes pas…" Je ne comprenais pas alors ce qu'elle voulait dire. Elle se leva ensuite et me pointa du doigt :

"C'est vous…C'est vous qu'il avait tué !" Elle se jeta sur moi sans que je ne pus m'expliquer. Grâce à mes réflexes de ninja, je pus éviter le coup et, en même temps, sauter en haut d'un arbre, ce qui me permettait de parler sans craintes.

"Mais non, ce n'est pas moi…"

"Vous l'avez tué !" semblait-elle répéter inlassablement mais d'une voix empli de haine et d'incompréhension..

"C'est lui." Elle se tut alors et suivit des yeux la direction que je lui montrai. Quelques taches de sang tachaient encore le sable blanc.

"Qui…qui ?" demanda-t-elle, d'une voix lointaine.

"Matendo, l'homme qui me pourchassait…"

"Où est-il ?"

"Parti, je ne sais où…" Elle courut alors aussi vite qu'elle le pouvait, s'enferma dans sa chambre et pleura pendant plusieurs heures.

Lorsqu'elle sortit enfin, je l'attendais sur le pas de la porte. Elle me regarda, étonné, puis demanda :

"Que fait-on, maintenant ?"

"C'est ce que je comptai vous demander."

"Comme vous le voyez, je n'en sais rien." J'osai aborder le sujet épineux :

"Est-ce que Kayari vous a … dit s'il voulait être enterré ou incinéré ?" Le résultat fut rapide. Mona recommença à pleurer. Elle se calma et dit : " Mon dieu… "

"Qui a-t-il ? "

"Moi et Kayari…Nous étions…amants."

"Amants ?" Je feignais l'étonnement uniquement pour ne pas attrister la jeune femme en lui disant que je le savait déjà.

"Oui…"Elle se tut, puis repleura.

Les jours passaient, puis les mois. J'aimais toujours aussi profondément Mona. Mais pour ce qui était d'elle, je n'en savais rien. Je n'osai lui avouer ma flamme, par peur d'un refus, mais aussi par respect par mon maître. Mais cela devenait de plus en plus dur de vivre auprès d'une femme qu'on aime. C'est pour cela, qu'un jour, n'y tenant plus, je la rejoins lors de sa promenade quotidienne. Elle fut tout d'abord étonné de me voir.

"Qui a t…"Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que déjà, je lui disais :

"Je vous aime." Voilà, c'était dit, les trois mots qui peuvent changer une vie. Pas de discours, pas de bouquet, juste quelques mots.

"Oh là ! C'est soudain !" dit Mona de sa voix chantante. J'en fus d'abord vexé, puis je me soulageai. Au moins n'avait-elle pas dit "moi non !" . Je l'écoutais continuer :

"C'est vraiment soudain…" Puis, le ton de sa voix s'adoucit et elle me dit d'une voix d'ange :

"Moi aussi." C'était sûr, j'étais vraiment au paradis…avant d'atteindre l'enfer.

Shadow, qui avait sourit en parlant de Mona, était maintenant sur le point de pleurer. Il continua…

Les jours qui suivirent furent des moments de purs bonheur. Un jour, avec son sourire angélique, Mona vient m'annoncer quelque chose.

"Baram…J'ai une bonne nouvelle à t'annoncer, mon amour …"

"Quoi ?"

"Nous allons avoir un enfant !" Ainsi, Mona était enceinte. Je fus d'abord sous le choc, puis je fus heureux.

"Comment l'appellerons-nous ?"

"Si c'est un garçon…Zack ! mais si c'est une fille…Relm !"

"Quels jolis prénoms !" Nous nous sommes alors embrassé sous le soleil naissant.

Neuf mois passèrent, en plein bonheur. Le jour vint où Mona perdit ses os, puis on dut l'amener à l'hôpital.

"Respire…respire…"Mona soufflait.

"Je vois la tête !" dit le docteur. Le bébé sortit du ventre de Mona définitivement.

"Qu'est-ce qu'il y a, docteur ?" En effet, Mona ne bougeait plus. Une infirmière m'amena à l'écart alors qu'on faisait un massage cardique à Mona. Je restai assis sur une des chaises de la salle d'attente, jusqu'à ce qu'arrive le docteur. Rien qu'à sa tête, je compris.

"Monsieur…Nous avons fait tous ce qui était en notre possible…Mais votre femme est morte."

"Morte … ?" Je ne compris pas tout de suite. Puis, je réalisai que le docteur prenait Mona pour ma femme. Elle était morte. Je sentis alors le lourd poids du malheur s'abbattre sur moi. Mon père, mon village, mon maître, mon amour…Ils étaient tous morts.

"Et l'enfant ?" demandai-je lentement.

"C'est une fille. Comment l'appellerez-vous ?"

"Relm, tout comme le voulait ma femme."

Là se tut Shadow. Il aurait voulu tous dire, tous raconter, mais le moment le plus dur de son histoire arrivait. Relm ne bougeait plus. Tous avaient compris. Strago, le premier, osa :

"Tu es le père de Relm ... C'est toi qui me la confiait ?"

"Oui…"

Maintenant, Shadow devait raconter jusqu'au bout, il ne pouvait plus reculer…

Ma fille s'appelait donc Relm…Refusant de la voir mourir, comme tous les autres, je m'enfuis de l'hôpital, elle dans les bras. Je courus longtemps jusqu'à ce que, je ne sais trop comment, j'atteigne Thamassa. J'y rencontrai un homme, Strago. Il vit mon bébé dans mes bras, mon désarroi. Il prit pitié de moi et je lui confiais mon bébé.

Je m'enfuis aussi loin que je pus. Décidant de me séparer de mon passé, je me suis transformer en chasseur de montres. Ne donnant mon nom à personne, il devint rapidement Shadow. Aussi inconnu et mystérieux que l'ombre, mais également aussi rapide que l'ombre. Au fil et à mesure du temps, je fus engager pour des petits boulots, qui devinrent rapidement des assassinats. Je retrouvai Interceptor au hasard d'une mission. Il me reconnut immédiatement et me suivit. Je n'étais plus Baram, j'étais devenu Shadow.

Relm était comme paralysé. Elle avait toujours bien aimé Shadow, mais elle ne l'aurait jamais pris pour son père… Et puis, Strago.

"Je croyais que tu étais mon grand-père…"murmura-t-elle.

C'était au tout de Strago d'apporter quelques explications.

J'avais vécu longtemps heureux auprès d'une superbe et délicate femme, mais nous n'avions eu d'enfants. Lorsqu'elle vint à mourir, je sentis un vide en moi. Il manquait quelque chose…Lorsque cette homme arriva, seul, désemparé, ce bébé dans les bras, je le pris en pitié et je l'amenai chez moi. Il m'expliqua sa volonté de se débarrasser de son enfant, mais qu'il tenait à ce qu'il vivent heureux.

"Je…Je te comprends. Tu sais, je n'ai jamais eu d'enfant. Je pus t'assurer que si tu me confiais le tien, je m'en chargerai volontiers." Shadow fut d'abord étonné de ma proposition. Mais il accepta vite. En quelques minutes, tu étais devenu ma petite fille.

Je me promis au fond de moi de te révéler la vérité lors de tes dix huit ans. Lorsque Shadow vint à Thamassa, je vis en lui Shadow, et non pas Baram, l'homme qui t'avait confié à moi. C'est pour ça que tu ne sais rien.

Relm regarda Strago et sourit soudain.

"C'est pas grave, tu es toujours mon papi !" Puis, elle se tourna vers Shadow.

"Et toi, tu es mon père !" La salle se tut. Ce n'était pas un silence pesant, bien au contraire. Tout le monde souriait, même si il se doutait que l'histoire n'était pas fini, loin de là. Chacun, du haut de sa colonne, attendait, inquiet, la suite. Shadow, le plus concerné par cette affaire, demanda :

"Si vous, maître Kayari, vous n'êtes pas mort…Cela veut dire que Matendo est revenu ?…"

"En effet…"

Matendo paraît un à un chacun de mes coups, avec un plaisir presque enfantin. Puis, semblant se lasser, il prit son revolver en quelques secondes et tira. S'en suivit des sensations que je ne peux expliquer clairement. Je me sentis m'élever dans les airs, entendant les pleurs de Mona, retentissant au loin, s'éloignant.

Je ne sais exactement ce qui s'est passé ensuite, car les souvenirs, si souvenir il ne peut y avoir souvenirs…Toujours est-il, que, me réveillant, car réveillant est le mot, je vis Matendo au dessus de moi.

Je ne sais combien de temps j'avais dormi, mais mes membres étaient engourdis, mes sens endormis…Je ne vis d 'abord qu'une ombre en face de moi. Puis, le brouillard se dissipant, je reconnus Matendo. Il sourit.

"Tiens…Petit bébé viens de se réveiller…" Je voulus répondre, mais ma bouche peinait à bouger. Tournant la tête, je vis quelques chaises, une table, une armoire…et des cris retentissant au loin. Sentant que ma force revenait de plus en plus en moi, m'appuyant sur mes deux mains, je me suis levé. J'étais sur un lit.

"Pourquoi ?…"demandai-je. Il partit d'un rire sordide.

"Ahahahahah ! Pourquoi t'ai je sauvé ? Mais…car j'ai droit de vie et de mort sur tous !"

"Piètre explication…"

"… … J'avais envie de m'amuser. Maintenant, suffit. Il est temps de partir pour moi. Attends, je reviens." Matendo s'éloigna, claquant la porte.

Tout comme je m'y attendais, il ne revint pas. Mes forces étaient revenus et il me paraissait nécessaire de trouver Baram. Je poussai la porte et tombai sur une ville empli de pleurs et de cris. Tous les bâtiments étaient en ruine. Sauf un : un immense manoir semblable à ceux de film d'horreur.
"Farano…" Oui. J'étais dans la ville natale de Baram. Je me suis persuadé qu'avant de partir, il fallait remédier au problème. Le souvenir de ma dernière défaite me revint en mémoire. Et puis, cette mystérieuse invincibilité de Matendo. Il fallait que je trouve une manière de le tuer. Mais, il n'y en avait pas…

Après avoir décidé de défié Matendo au combat singulier, au risque de perdre une nouvelle fois ma vie qui importait, d'ailleurs, peu. Je courais alors au manoir, ignorant comme je le pouvais les souffrances autour de moi. Arrivant au manoir, je poussai la lourde porte en fer et arriver dans une grande salle de bal.

"Je t'attendais." Je me retourne. Matendo se tient, derrière moi, sur le seuil de la porte que je venais de passer. Un éclair passa, ce qui donna à la scène un aspect encore plus terrifiant, déformant le visage de Matendo en quelque chose semblable à un démon. Semblable à lui-même.

"Viens te battre !" hurlais-je.

"Non." La phrase retentit dans toute la salle.

"Tu es trop faible pour moi. J'ai autre chose à faire." Matendo fit mine de partir.

"Attends !" hurlais-je bêtement. C'était ce qu'il voulait. Il se retourna. Un coup de tonnerre retentit alors qu'il souriait. Je n'avais fait que ce qu'il voulait. Voilà donc ce qu'il voulait, par dessus tout…Lassé de combat trop facile, il préférait s'amuser à voir souffrir les gens. Il savait par dessus tout que, pour moi, l'humiliation suprême, c'était le refus d'un combat, le rabaissement de ma force. D'un geste énervé, je me jetai sur lui. Alors que l'éclair retentissait au loin, il disparut pour réapparaître à l'autre bout de la salle.

"…J'ai dit non. Je refuse de combattre face à un misérable. Cela rabaisserai le niveau de ma force."

"Na t'inquiètes pas…Tu ne peux descendre plus bas, tellement tu es faible." Voilà, je l'avais touché. Il hurla :

"MOI, FAIBLE ! QUE DIT TU ? IMBECILE ! JE VAIS TE PROUVER MA FORCE !" Je l'avais touché au fin fond de lui-même, mais j'allai maintenant le payer de ma personne. Je n'avais plus aucune chance. Je ne pourrais pas le tuer…

"TOMORG !" Aussitôt, un flux vert s'éleva du sol, me fit m'élever, dans les airs, pour retomber, rebondissant à nouveau. Mes os craquaient un à un. Mes membres se disloquaient. J'allais mourir. Je me sentis élevé dans les airs.

Je retombai, hors du village. Mon corps me sembla s'écraser et exploser en milles morceaux. Pourtant, j'étais en vie. Je ne sais comment. Je restai trois mois, dans la verte prairie tachée d'une couleur rouge. Je cicatrisai petit à petit…Et pendant ce temps, il me semblait entendre régner dans ma tête la voix de Matendo me répétant : "Perdant…perdant… perdant… perdant…" Inlassablement.

Lorsque je pus enfin me lever, je ne me suis pas dirigé vers le village, comme j'aurai voulu le faire mais vers Jidoor. Je ne rencontrais pas Baram, ni Mona…Je me dirigeai au fin fond de cette grotte, attendant le moment proprice à ma vengeance. Lors que j'eus vent de votre histoire, j'ai songé à vous pour emplir la dure mission qui devait vous être confié. Je n'ai reconnu Baram que lorsque je l'ai eu en face de moi.

"Et cette mission, quelle est-elle ?" demanda Edgar.

"Tuer Matendo…Pour cela, il faudra aller dans son monde. En effet, n'étant pas satisfait de sa victoire, il est parti dans un autre monde, le conquérant." répondit Kayari.

Un long silence envahit la salle. Chacun réalisait les dangers qui allaient suivre. Chacun savait que tout n'était pas fini. Mog rompit le premier le silence :

"Et, coubo, comment part-on ?'

 

Notes :

Ah ah ! Ca commence à devenir plus clair ! Donc…le grand méchant est Matendo et EN PLUS, on connaît le passé de Shadow, inventé de toutes pièces par moi-même, sauf pour Relm. Je suis désolé, je n'ai pas réussi à placer Clyde dans l'histoire. Encore sorry…

Maintenant, l'histoire est on-ne-peux-plus clair et le dénouement arrivera sûrement dans les prochains chapitres. A moins qu'il n'y ai une modification soudaine dans le scénario.

Je recherche TOUJOURS un bêtalecteur …

Quoi que vous vouliez me dire, maillez-moi à bahamut@cario.fr Je vous promets que je répondrai !

A TCHAO BONSOIR !

 

5ème chapitre : Un dernier Esper

 

Dans la salle, tout le monde attendait patiemment la réponse de Kayari.

"Là est le premier obstacle…Seul un Esper peut passer d'un monde à l'autre."

Personne ne répondit. Un étrange silence planait dans la salle : il n'y avait plus d'Esper.

"Juste une question : pourquoi devrait-on tuer Matendo ? Y a-t-il un vrai danger ?"

Tout le monde se tourna vers Gogo. Shadow lui lança un regard noir : comment ça, ne pas tuer Matendo ?

"Tu as bien fait de poser cette question. C'est normal…Matendo est très ambitieux : une planète ne lui suffit pas. Il lui faut toute la galaxie. " Gogo tut toute protestation. Kayari continua :

"C'est pour cela qu'il faut trouver un Esper pour quitter ce monde."

Edgar se tourna vers Terra :

"Peut-être que…"

"Impossible. Je ne suis plus du tout un Esper." Locke demanda :

"Mais…Matendo, comment est-il arrivé dans l'autre monde ?"

"C'est un mage puissant, très puissant. Il s'est servi de la puissance de tous les Espers tués pour quitter ce monde. Maintenant, il peut partir en un claquement de doigt. "

"Donc il faut un Esper…"

"Oui." Un long silence s'installa, chacun réfléchissant à comment trouver un Esper…

 

Celès réfléchissait. Elle avait de l'Esper en elle… Mais était-il encore en elle ? …Et puis, plus loin de cette incertitude, elle ne s'en sentait pas la force. Comment un être ayant naquis avec des substances biologiques avancées pouvait douter ainsi ? Cette marque, qui était bien la sienne, d'humour noir, le fit sourire un temps. Si elle avait songé à cette solution, peut-être un autre le ferait après ? … Il lui fallait trouver une autre solution à proposer avant…Mais quoi ?…Il fallait réfléchir…Ca y est !

 

"J'ai une idée !"

"Quoi ?" demanda calmement Kayari.

"La tour de Kefka…Peut-être reste-t-il des débris d'une statue ou des restes de Magicites…Sous le poids des débris, il est possible que quelque chose soit resté…"

"C'est fortement improbable…"

"Donc pas impossible !" répliqua Edgar.

"Autant tenter le coup, qu'est ce qu'on a y perdre ?" décréta Setzer.

"C'est parti !" hurla Cyan, pris dans un élan de joie.

 

Les quatorze héros sortirent tant bien que mal de la grotte. En effet, les tunnels étaient labyrinthiques. Tout le monde grimpa dans le Falcon. Le temps d'arriver aux ruines de la tour, tout le monde souffla un peu. Non seulement ils avaient dû faire face à un général fou et tyrannique, mais il fallait maintenant qu'ils battent un mage surpuissant et tout aussi fou que Kefka… C'était beaucoup pour de simples personnes. Alors que certains se surprirent à admirer les rouages de la machinerie, d'autres se contentaient de rester assis dans le canapé à regarder vaguement le mur. Setzer pilotait le vaisseau, seul chose d'où il tirait un de ses rares moments de loisirs ( mis à part les jeux de hasard… ). Dans la petite salle qu'on aurait pu appeler celle de "recueillement", Relm, Shadow et Strago parlaient. Malheureusement, personne ne sut ce qu'il s'était dit car la porte étouffait les paroles et les transformaient en murmures. On sait seulement que lorsqu'ils sortirent pour descendre, un grand sourire illuminait leurs lèvres.

 

" Je propose de fouiller avec méthode…On forme trois groupes et…" commença Sabin.

"Pourquoi fouiller avec méthode ? Je propose plutôt de chercher au hasard ! On a autant de chance en faisant ça que en fouillant avec méthode !"

"Le mot chance prend un tout autre sens lorsqu'il est dit dans ta bouche, Setzer !" répliqua Locke. Tout le monde rigola, profitant de cette "blague" pour faire sortir ce qu'ils avaient accumulés depuis plusieurs jours. Puis, chacun se calma. Il fallait examiner la situation calmement.

"Bon…Je suppose que moi et Celès on peut encore ressentir une présence d'Esper. Si il y en a, ce dont je doute…" proposa Terra.

"Donc, il faut se séparer…" répéta Sabin.

"Pas forcément… On va former un seul groupe, ce sera plus rapide pour creuser si on trouve quelque chose." déclara Terra.

"…" Sabin ne répondit pas, affichant une mine étrangement boudeuse…Le groupe escalada les débris jusqu'à arriver au sommet, pour avoir une vue d'ensemble. Celès et Terra fermèrent les yeux. Elles se concentrèrent, pivotant sur elles-même, sondant de leurs âmes les alentours. Terra rouvrit les yeux la première.

"Inutile…Il n'y a plus rien en moi." Celès continua, puisant dans son cœur et son âme, cherchant à trouver ne fusse qu'un fragment de Magicite, ce qui l'empêcherai de faire face à la réalité : léguer elle-même sa part d'Esper en elle. Longtemps, elle l'avait rejeté , cherchant vainement à être humaine. Puis, la part génétique d'Esper avait pris part entière en elle. La part humaine vivait encore et les deux côtés vivaient en parfaite communion.

"Là !" Soulagée mais fatiguée, elle tomba au sol. Locke se pencha sur elle et lui fi boire une potion. Elle se releva aussitôt.

"Dépêchons-nous. L'Esper n'est pas loin." Elle avança, mais, encore faible, trébucha. Locke s'approcha d'elle, lui sourit, puis son bras sous le sien, la soutenant ainsi dans sa marche. Le couple nouvellement formée fut suivi des autres, alors que Sabin murmurait à Edgar :

"Encore une qui échappe à ton charme !"

 

Celès se pencha et montra un endroit dans le sol. Locke dit qu'elle avait fait ce qu'il fallait et la fit s'asseoir un peu plus loin, puis il s'assit à côté d'elle. Edgar, arrivant sur les lieux, tenta d'entamer la plaque de béton avec sa tronçonneuse, mais cela effleura à peine le béton. Sabin fit un Bum Rush, Setzer attaqua avec Illumina, Mog dansa, Gogo mima, Umaro bourrina, Cyan fit une technique d'Epée, Gau imita White Dragon, Terra attaqua avec Ragnarok…En bref, chacun tenta d'éclater le béton. Mais les coups furent vains.

"Mais c'est quoi ce truc ?"

"Ca doit faire au moins dix mètres de hauteur pour résister comme ça !"

"Peut-être est-ce un bâtiment construit SOUS la tour…"

"Donc, il doit y avoir une entrée…" Chacun enleva les débris afin de dégager le bâtiment. Ils trouvèrent finalement une grande " boîte " noire, des fines poussières s'en libéraient…

"Je pense qu'il vaut mieux trouver Kayari avant…" Tout le monde accepta.

 

Une fois Kayari arrivé, il dit :

"Bon…On prendra la Magicite et vous prononcerez des paroles magiques…"

"Mais…C'est un Esper, pas une Magicite à l'intérieur !" déclara Celès, étonnant tout le monde.

"Ce qui veux dire que l'on devra le battre ?"

"Oui. Et dans le bâtiment, sinon l'Esper se désintégrera avant qu'on ne puisse faire quoi que ce soit."

"Qui rentrera dans la "caisse" ?" Edgar, Celès, Sabin et Cyan décidèrent de rentrer. Les autres seraient dehors pour surveiller et tuer les bêtes pouvant venir.

 

Celès poussa la petite porte de fer et tous se faufilèrent à l'intérieur. L'Esper n'en était pas un. C'était treize Esper. Treize cavaliers. Ils élevèrent tous la voix :

"Comment osez-vous défiez de votre présence notre grande puissance ?" Celès prit la parole :

"Excusez-nous, mais…Ce monde est en danger, ainsi que tous les autres. Nous avons besoin de l'aide d'un Esper pour détruire le mal. Vous êtes le seul Esper restant."

"Les Mondes sont en danger ? Qu'avons-nous à en faire, nous les Espers les plus puissants ? Mourrez de votre affront !" Les treize cavaliers, grands comme des maisons, se rapprochèrent l'un de l'autre afin de ne former qu'un seul. Le cavalier, armé de deux épées, l'une étant Illumina, l'autre étant noir et sans nom, attaqua. Les quatre combattants roulèrent sur le côté : heureusement. Le sol s'était ouvert sous l'impact des deux armes. Edgar attaqua avec sa tronçonneuse, blessant le cheval, mais pas le cavalier.

"Il faut d'abord tuer le cheval ! Le cavalier est trop haut !" hurla Sabin à ses compagnons. Il concentra sa force et se jetant sur le cheval. Son puissant Bum Rush affaiblit le cheval qui vacilla sur ses pattes.

Cyan fit son Cleave, ce qui coupa deux des pattes du cheval en deux. Le cheval s'effondra sur le sol, mais le cavalier, toujours dessus rester hors de portée. Celès, sans réfléchir, esquivant la puissante attaque du cavalier, trancha les deux pattes restantes du cheval. Le cheval disparût dans un nuage de poussière, faisant apparaître une moitié de Magicite.

Le cavalier, maintenant libre de tous ses mouvements sans le cheval, virevoltait d'un coin à l'autre de la pièce tout en donnant des coups d'épées. Sabin lui donna un Bum Rush, ce qui parut ne pas l'affecter le moins du monde…

Edgar tomba le premier. Le cavalier sauta derrière lui et lui transperça le dos de son Illumina. Puis, avec sa lame noir, il l'attaqua par devant, lui transperçant le ventre. D'un seul geste, il retira les deux armes, faisant ainsi tomber Edgar dans une mare de sang.

"Edgar !" Celès cria le nom du mort quand l'Illumina la transperça alors que la lame sombre achevait Cyan. Ne restait plus que Sabin, dans une sorte de transe surhumaine.

Ces yeux brillaient d'une flamme éternelle.

Celle de la haine.

 

Sabin ne bougeait pas. Le cavalier, sourire aux lèvres, s'approcha de lui. Il l'attaqua avec Illumina, mais un étrange bouclier rouge bloqua son geste. Inquiété, il recula au fond de la pièce.

Sabin attaqua. Le cavalier ne le vit pas attaquer. Il sentit seulement une immense douleur dans son dos, puis dans son ventre.

Là où il avait frappé Edgar.

Lorsqu'il tomba, le cavalier ne vit que Sabin entourait d'un halo rouge, qui semblait ne pas avoir bougé. Le cavalier se changea en moitié de Magicite. La moitié du cheval et celle du cavalier s'unirent, formant une seule Magicite.

 

Lorsque les autres arrivèrent, ils ne trouvèrent que les corps sans vie d'Edgar, Celès et Cyan et Sabin penché sur celui d'Edgar. Voyant les autres arrivaient, il cria :

"VITE ! DES PLUMES DE PHOENIX !! DEPECHEZ-VOUS !" Terra se rapprocha et soigna entièrement les trois compagnons. Puis Kayari arriva et prit la Magicite. Ils allaient pouvoir passer dans l'autre monde.

 

Sous les ordres de Kayari, les quatorze guerriers formèrent un cercle. Kayari se plaça en leur centre. Il posa la Magicite au sol, murmurant certaines paroles. Il sortit du cercle et se concentra. Puis il lança son arme ( un couteau ) dans la Magicite, en son sein même, dans le cristal rouge entouré de vert. Une grande lumière blanche envahit la pièce. Puis, elle diminua petit à petit, formant un boule de lumière, dans laquelle étaient les quatorze combattants. Lorsque la boule de lumière disparût, Kayari respira profondément et sortit de la pièce. Il avait fait ce qu'il devait faire. Aux autres de faire la suite.

 

 

Gau sentit son corps tomber violemment sur le sol. Puis, malgré le choc, il se leva et sautilla autour de ses compagnons. Tous étaient inconscients. Par pur réflexe, il lança un Cure3 sur tout le monde. Puis, il se souvint qu'il n'y avait plus de magie. Il pensa cela jusqu'à ce que ces amis se lèvent, entourés d'un halo vert. Alors, il bondit dans tous les sens en criant : " Magie ! Magie !" Ses amis se levant ne furent pas étonnés de voir Gau sautiller dans tous les sens, mais ils furent étonnés du mot qu'il criait à tue-tête. Cyan, dans un instant de doute, lança un Bolt simple sur le sol. Le petit éclair apparut et fendilla légèrement le sol.

"Mais…" commença Edgar.

"C'est normal. Après tout, la magie a disparu de notre monde, pas de tous les mondes." expliqua calmement Terra. Le choc de ce retour magique passé, chacun porta son attention sur le paysage, qui était des plus désertiques.

 

Quelques arbres morts tenaient encore debout. Le sol était d'un gris sinistre, et pourtant c'était de la terre. Le ciel était éternellement orageux, pourtant aucune pluie ne tombait, semblant refusant d'alimenter cette terre maudite. Les quelques éclairs passants donnaient une expression de terreur.

Ce monde était terreur.

"Où va-t-on maintenant ?" demanda Relm.

"A la ville la plus proche." répondit Setzer.

"Ou ce qui y ressemble…" ajouta Shadow. La "petite" troupe avança au hasard de leur chance ( une idée de Setzer ). Shadow marchait devant, pressé d'affronter son passé…Relm et Strago fermaient la troupe. Gogo était avec les autres mais n'ouvrait pas la bouche, tout comme Umaro. Mog discutait avec Gau. Cyan et Edgar parlait chacun de leur patrie respective ( Doma et Figaro ). Terra marchait auprès de Setzer, discutant de tout et de rien. Sabin réfléchissait. Locke et Celès marchaient main dans la main, sans rien dire, mais leur regard plein d'amour exprimait tout.

 

Après une heure de marche, Sabin pressa le pas jusqu'à se retrouver à côté de Shadow.

"Shadow…?"

"Oui." Shadow tourna vers Sabin son regard sérieux et triste.

"Lorsque tu as…vaincu Matendo…C'était quoi ? Je pense…Que c'est ce que j'ai fait face au cavalier."

"Possible… En réalité, ce n'est pas tellement une technique ninja. C'est…une sorte de sortie de toute la puissance qu'on a. Suivant l'entraînement que l'on a eu, suivant la manière dont on combat, elle est différente. Sinon, c'est presque la même chose."

"Est-ce que ça a un…nom ?"

"Non…Mais tu peux en donner un, si tu veux."

"Toi, tu en as ?"

"Non. Manque d'inspiration." En disant cette phrase, Shadow avait souri. Discrètement, mais avait sourit.

"J'ai bien une idée pour moi…Final Dead- ."

"Pourquoi ?"

"Je ne sais pas. J'aime bien ce nom, sans trop savoir pourquoi."

"UNE VILLE !" cria soudain Relm.

 

Relm avait parlé de ville, mais c'était plus des restes de ruine qu'autre chose. Mais de la fumée s'en élevait. Ce n'était pas de la fumée d'incendie : juste une fumée de feu de camp.

 

Lorsque le petit groupe rentra dans la ville, tous les habitants se tournèrent vers eux. Tous les habitants est un bien grand mot. Il y avait à peine une famille : le père, la mère et deux enfants. Ils étaient assis autour du feu, à faire griller de la viande.

"Bonjour…" Terra s'avança au nom de tout le groupe. Le père, un homme aux cheveux blonds ébouriffés, les regarda avec méfiance.

"Qui êtes-vous ?" Chacun répondit à cette question :

"Je suis Terra, une…magicienne."

"Je suis Locke, un chasseur de trésor."

"Je suis Celès, une Impériale."

"Je suis Edgar, roi de Figaro, pour vous servir."

"Sabin, je suis le frère d'Edgar."

"Je suis Setzer, celui qui a le seul airship au monde…"

"Je suis…" Chacun se présenta ainsi, sommairement. Edgar demanda aussi :

"Et vous, quel est votre nom ?" En premier, la jeune femme répondit.

"Je suis Marya Lonra, et eux ce sont Loïc et Lauria." dit-elle en montrant ces enfants.

"Moi, c'est Clad Strife." répondit le blond.

 

6ème chapitre : Au sein même de la douleur

 

"Que faites-vous ici ?" demanda Clad dès qu'il eut répondit.

"Nous…" Sabin n'eut pas le temps de finir sa phrase. Déjà, un monstre arrivait.

"Qu'est-ce que c'est que ce truc ?" cria Setzer. Clad sauta en avant tout en criant aux autres.

"Mettez-vous en arrière !" Il prit son arme et fonça sur le monstre. D'un coup d'épée, il le trancha en deux. Setzer rectifia alors sa question :

"C'était quoi ?"

"Un Allemange. C'est pas beau mais pas bien costaud non plus ces trucs." répondit-il. Chacun s'installa autour du feu. Clad reprit la conversation :

"Donc…Que faîtes-vous ici ?"

"Nous devons trouver Matendo." répondit Strago.

"Qui ?"

"Matendo. Celui qui a mit votre monde dans cet état." D'un geste de la main, Terra désigna les alentours.

"AH…L'Empereur. Je comprends…Mais…Qu'est-ce que vous voulez à l'Empereur ?"

"Le tuer." répondit Shadow de son ton froid habituel.

"Oh…banal." Un nouveau monstre apparut. Clad se jeta sur lui, arme en main. Mais le monstre lui donna un coup de queue et l'envoya quelques mètres plus loin, inconscient. Relm, Strago, Gau et Shadow se jetèrent dans la bataille.

 

Relm lança un Scan. L'ennemi était un Dragon noir, la foudre était inefficace, tout comme toutes les attaques mentales. Strago lança son Aqua Rake. Le dragon hurla et lança son Laser. Gau recula légèrement sous le choc mais répliqua avec un Pearl. Shadow lança un Imp Hallebard. Le Dragon noir se prit l'arme dans la patte gauche. Il hurla et fit Dragon Force. Relm fit son Control. Strago profita de l'absence de réaction du dragon pour soigner ces camarades avec un Cure3. Gau et Shadow attendirent que Relm fit attaquer le dragon. Sous l'effet du contrôle de Relm, celui-ci se donna un coup de griffe. Gau et Shadow lui sautèrent dessus et l'achevèrent. Dans un hurlement de frayeur, le dragon mourut.

 

Celès soigna Clad. Il se releva et fit :

"Whao !"

"Bon. On peut peut-être reprendre notre discussion ?"

"Oui."

"Vous, que faites-vous ici ?" demanda Cyan.

"Nous ? En réalité, lorsque le monde fut détruit, je partis pour protéger Nibelheim. Malheureusement, lorsque j'y suis arrivé, il n'y avait plus rien. C'est ici, Nibelheim. Je les ai trouvés, eux. ( il montra Marya et ses enfants ). On est resté ici. Je les protège et nous vivons tranquillement."

"Toujours est-il que quelqu'un règne en tyran sur ce monde." dit Shadow.

"Je sais…J'ai bien essayé de le battre, mais je n'ai pas réussi. Il est… trop fort."

"Où est-il ?"

"Je ne sais pas. J'ai entendu parler d'un palais près du cratère Nord, mais je ne suis pas sûr…" Clad soupira.

"Le Cratère Nord ? Où est-ce ?"

"Loin, très loin. Il faut passer ces montagnes, traverser la mer, traverser des montagnes glacés…et vous y êtes."

"Pas bien loin, quoi." dit ironiquement Celès. Un coup de tonnerre résonna et une forme sombre apparut dans le ciel.

 

"Je reconnais bien là la folie des grandeurs de Matendo." dit Shadow. Un énorme vaisseau noir avançait dans le ciel.

"Marya ! Loïc ! Lauria ! Planquez-vous !" ordonna Clad. Chacun sortit son arme, même s'il se doutait que ça ne servirait à rien.

"Vous n'avez pas des Magicites ?" demanda Cyan à Clad.

"Des Magicites ? C'est quoi ?"

"Ce qui permet d'invoquer des Espers !"

"Ah…Vous voulez dire des Matérias. Je n'en ai plus." Une armée de géants noirs descendit du vaisseau par des faisceaux lumineux.

"Des Hommes d'Acier !" cria Clad, apparemment paniqué. Les géants armés de leurs épées firent un cercle autour des combattants.

"ADRENALINE !" Cette voix sombre retentissait du vaisseau lui-même. Chacun des géants firent l'attaque. Les combattants tombèrent à terre.

 

Shadow vit Matendo descendre de son vaisseau noir pour venir les chercher. Il cria, toujours à terre :

"Lâche ! Tu n'es pas capable de combattre toi-même !" Matendo se pencha au dessus de lui et rit. Il cracha au visage de Shadow et lui donna un coup de pied dans les côtes. Il fit ensuite signe à ces Hommes d'Acier de s'en charger.

 

Lorsque Shadow se réveilla, il était dans une cage. Matendo le regardait d'au dehors. A l'intérieur, se tenait un monstre qu'il ne connaissait que trop bien : Atma Weapon. Lui était attaché aux grilles. Il ferma les yeux. Décidément, Matendo était bien pire que Kefka…

 

Clad gémissait, au fond de sa cellule. Sabin le regardait avec pitié. Il y avait quelques minutes, Marya et ses enfants étaient passé sur des brancards, morts. Eux, Sabin et Clad, avaient été amené dans cette cellule par les Hommes d'Acier. Sabin se demandait où pouvaient bien être les autres.

 

Edgar, Terra, Gau, Relm et Strago étaient enfermés dans la même prison. Ils étaient coincés : aucun moyen de sortir. Dans la cage d'en face, il y avait Umaro, Mog, Setzer, Cyan, Locke et Celès.

 

Gogo ne s'était pas réveillé. Il était plongé dans un coma profond. Tout était blanc autour de lui, mais il lui semblait voir des formes se déplacer et entendre quelques paroles furtives. Une ombre se pencha sur lui. Il sentit une légère piqûre dans son bras. Au moins, il ressentait la douleur.

"N°15…Depuis le temps que j'attends ton retour…" Ces quelques mots, il les avait clairement entendu.

 

Atma Weapon s'était arrêté. Pour combien de temps ? Matendo, qui dirigeait la bête, savait l'art de taper au bon endroit : on souffre, mais on ne meurt pas. Shadow, malgré ses yeux fermés par la douleur, savait qu'il était proche. Un bruit de porte qui s'ouvre. Il était dans la cage. Shadow cracha du sang. Il entendit le rire de Matendo, toujours aussi horrible. Une première douleur, au bras. Puis, il approcha sa lame du visage et griffa les joues.

"Baram…Baram…" répéta-t-il.

 

Sabin soupira. Ils pouvaient sortir d'ici. Il aurait suffit de défoncer la grille d'un coup. Mais il n'allait pas fuir sans Clad. Il se pencha sur lui et lui dit de se calmer. Ce n'était sûrement pas uniquement à cause de cette famille qu'il pleurait. Ca devait être le contre coup d'un quelquonque événement.

"Qu'est-ce qu'il y a, Clad ?" Clad leva vers un regard de chien battu.

"Tifa…"

"Tifa ?"

"Elle…est…morte…à cause de moi…" Sabin ne dit rien. Il fallait laisser Clad continuer.

"Elle…je…n'ai pas su…la protéger…"

"Ne dis pas ça !" cria Sabin. Parfois, pour sortir quelqu'un de cet état, il fallait lui crier dessus, lui dire qu'il était idiot…Mais ça ne marchait pas toujours.

"Qu'est-ce que tu racontes ! Elle n'est pas morte à cause de toi ! Imbécile ! Regardes la réalité en face plutôt que de t'apitoyer sur ton sort ! Tu ne voudrais pas que ça arrive à d'autre ! Non ? Bon, alors ! Qu'est-ce que t'attends pour te lever !" Clad le remercia du regard et se leva. Sabin lui sourit en retour. Il se concentra ensuite et se jeta sur la grille en criant :"Bum Rush !" La grille tomba.

"Pas bien solide…" Il avancèrent dans le couloir sombre.

 

Il n'y avait plus personne. Etait-ce fini ? Ou est-ce que Matendo le laissait souffrir ? Sûrement…Il reviendrait le lendemain. Shadow tira de toutes ses forces sur ses cordes. Elles craquèrent et il tomba à terre, face contre sol. Il pouvait à peine ouvrir les yeux. Son sang tombait lentement sur le sol. Il ne devait pas être beau à voir. Shadow se hissa sur ses mains ensanglantées. D'un regard hagard, il regarda autour de lui. La porte était par là. Il s'en avança, chacun de ses pas provoquant une immense souffrance. Mais il avait appris à vivre avec la souffrance. Une souffrance bien pire que physique. Mentale. La porte. Il cogna dessus, l'ouvrit. La porte tomba, lui avec. Il se releva péniblement. Il fallait avancer.

"Où veux-tu aller, Baram ?" Il avait perdu, c'était fait avoir bêtement. Matendo était derrière lui. Ce n'était qu'un jeu pour lui. Pas pour Shadow.

 

Sabin et Clad avançaient lentement dans le couloir. Ils avaient l'impression de ne pas avancer. Tout se ressemblait. Soudain, un cri horrible retentit. Ils se retournèrent. Un monstre, des plus horribles. Une espèce de liqueur verte zombie. Parfois, on voyait sortir de cette vase la tête de Gogo…

"J'ai pas d'arme ! Je peux rien faire !" cria Clad.

"Viens !" Sabin amena Clad dans une salle à côté dont il claqua violemment la porte. C'était une sorte de laboratoire.

"Qu'est-ce qui a bien pu se passer ici ?" se demanda Sabin.

"Je ne vois qu'un seule personne pour faire ça… Hojo. Mais il est mort."

"Je ne sais pas qui est ton Hojo, mais Matendo a un pouvoir qui permet de ressusciter les morts…"

"Dans ce cas…C'est sûrement Hojo dans le couloir."

"Oh…" Sabin ne dit rien. Il jeta un regard circulaire dans la salle. Aucune sortie possible. Il allait falloir combattre.

"Bon ! On y va !" Sabin poussa la porte. Personne.

"Je n'aime pas ça…"commença Clad. Hojo sauta du plafond où il était collé.

"Je n'aime vraiment pas ça…"rajouta Clad. La Dernière Arme et un Tiger Claw tombèrent d'une trappe du plafond.

"Alors là, je n'aime pas ça du tout !" Hojo les défia du " regard ".

"Il faut éviter de toucher Gogo !"

"Mais comment ? Si on touche Hojo, on touche forcément Gogo !" Hojo attaqua. Il lança de pics liquides bleus sur Clad. Celui-ci, d'un coup de Dernière Arme, trancha en deux ce qui lui arrivait dessus. La substance tomba au sol et rampa vers Hojo.

"Gogo ! Tu m'entends ?" demanda Sabin. La tête de Gogo sortit du ventre et répondit :

"Oui…"

"Bon…Tu peux l'attaquer de l'intérieur ?"

"Je vais essayer…" Gogo tenta de bouger mais n'y arriva pas.

"Je ne peux pas…"

"Bon, pas grave…" Hojo cria " Feu3 ".La flamme brûla Sabin et Clad. Clad ne put se retenir.

"Omnislash !" Clad fit son attaque surpuissante. Hojo gémit. Gogo sortit la tête du corps d'Hojo. Il était tailladé de partout.

"TOTAL MEMORY !" cria-t-il. Il sortit d'Hojo, le regarda avec ses yeux de sang. Tous ses vêtements tombèrent à terre. Son corps était d'une couleur violâtre. Ses deux bras étaient faiblards. Il sauta dans les airs, plana autour d'Hojo. A chaque tour qu'il faisait, une âme tourmenté arrivait et frappait Hojo. Il tournait de plus en plus vite, toujours envoyant les âmes tourmentés. Puis, il retomba au sol, ses vêtements se replacèrent sur lui. Hojo disparut au sol, ne laissant qu'une flaque gluante.

"Whao !" cria Clad. Sabin s'approcha de Gogo et le soigna un peu.

"Tu sais ce que c'est ?"

"Je crois… Un peu comme ce que tu as fait, ce que Shadow a fait…"

"Sûrement."

"Allons-y ! On va bien trouver un moyen de libérer les autres !" Les trois échappés continuèrent à progresser dans le couloir…

 

Shadow était dans un état des plus pitoyables. Si Matendo annulait le sort qui lui permettait de rester en vie, il tombait à terre, mort pour de bon. Matendo utilisait le sort d'une main, de l'autre, il dépeçait Shadow. Matendo rit soudain. Il concentra une sphère verte dans sa main, qui servit à soigner entièrement Shadow. Il sortit de la salle et dit :

"Ce n'était que l'entrée ! Le plat de résistance va bientôt arriver !"

 

Relm venait d'être emmenée. Les dix autres ne savaient que faire. Une voix retentit soudain :

"Que la partie commence !" Les grilles s'ouvrirent, les armes de chacun tombèrent. Ils les récupèrent.

"Bon…Qu'est-ce qu'on fait ?" demanda Setzer, plein de méfiance.

"Moi, je vais aller chercher Relm !" décida Strago.

"Formons plusieurs groupes. Moi, Strago, Celès, Locke et Terra ,on ira chercher Relm. Cyan, Gau, Setzer, Mog et Umaro, vous irez chercher Shadow, Sabin, Gogo et Clad." ordonna Edgar. Les deux groupes se séparèrent, s'attendant à voir surgir des moindres recoins un monstre.

 

Relm avait été libérée, elle ne savait pas pourquoi. Elle avançait au hasard des couloirs. On lui avait aussi donné son arme, dont elle n'hésiterait pas à s'en servir.

 

Matendo regarda Shadow avec un sourire. Il envoya une boule rouge d'énergie sur lui.

"Parfait…" Puis, avec une boule d'énergie grise, il le téléporta.

 

Shadow tomba pile en face de Relm. Relm le regarda avec des yeux de terreurs, puis d'haine. Elle se jeta sur lui, Fire Rod en main. Shadow ne comprit pas tout de suite. Mais, après avoir évité le coup de Relm, il savait. Connaissant Matendo, il lui avait ou bien donné une apparence de monstre, ou il avait habité Relm d'une rage monstrueuse. La pire des tortures. Se faire attaquer par sa propre fille.

 

Sabin, Clad et Gogo avançaient dans le couloir. Combien de kilomètre faisait ce couloir ? Peut-être une centaine…Soudain, Gogo tomba violemment à terre.

"Je…Je ne …" disait-il. Sabin et Clad se penchèrent sur lui. Il se tenait la tête dans les mains. Sabin regarda son coup : une fléchette. Il l'enleva.

"C-45… Ca te dit quelque chose ?" demanda-t-il à Clad.

"C-45 ?… Vincent m'en a parlé…Ca redonne la mémoire."

"La mémoire ? Pourquoi redonnerai-t-on la mémoire à Gogo ?"

"Peut-être a-t-il…Lorsqu'il a fait son attaque, tout à l'heure, j'ai remarqué sur son épaule le chiffre 15 en romain…

"Et ?"

"Et…Hojo marquait toujours un chiffre sur chacun de ses cobayes." Le silence s'installa, rompu rapidement par Gogo qui cria :

"NOOOOOOOOON !"

 

Shadow évitait les attaques de Relm. Que pouvait-il faire ? Fuir, non. Mais…Relm lança un Ice3. Shadow sauta de côté. Mais son bras fut touché et glacé. Il le regarda. Il perdit l'apparence verdâtre écailleuse que lui avait donné Matendo et devient normal. Relm resta un temps étonnée.

"Comment…" dit-elle. Pour en avoir le cœur net, elle lança un Ice simple sur les jambes du monstre en face d'elle. Le monstre n'évita pas. Les deux jambes du monstre se transformèrent en humaines. Puis, grâce à un Fire, elle dégela les jambes et le bras. Ils restèrent humains. Elle lança alors un Ice3 sur tout le corps de l'ennemi sur elle. Puis, elle dégela celui qu'elle avait reconnu avec un Fire3.

"Papa…Je suis désolée…" Elle sauta dans les bras de Shadow et l'embrassa.

 

Sabin, Clad et Gogo avançaient toujours au hasard. Soudain, un bruit les firent se retourner. Dans le même couloir, Edgar, Terra, Strago, Celès et Locke combattait un Dragon Zombie. Ils vinrent leur prêter main forte et l'ennemi tomba rapidement.

"Merci de l'aide." dit Terra. Les compagnons continuèrent à avancer dans le couloir.

 

Shadow et Relm avançaient dans le couloir. Ils tombèrent vite sur Relm. Cyan, Gau, Setzer, Mog et Umaro. Le groupe avança dans le couloir.

 

Les deux groupes se rencontrèrent vite. Ils continuèrent à avancer dans le couloir…

 

Ils tombèrent face à une porte. La salle était noire, noire, noire…Des dalles noires étaient collés sur tous les côtés. Ils avancèrent dans la pièce. Kayari avança au centre.

"J'ai quelque chose à vous dire avant que vous entamiez le combat final."

 

Notes :

Voilà ! Plus qu'un chapitre, et c'est fini ! Les Limites, car c'est bien des Limites, ils me fallaient les mettre, pour la suite de l'histoire. De plus, je suis un peu dégoûté que dans FF6 les Limites se sortent TRES TRES TRES TRES TRES rarement.

Puis, j'ai choisi un monde au hasard. Et le hasard a voulu que ce soit celui de FF7. Mais ça fait surtout office de figuration.

Pour l'histoire de Gogo, je ne m'avancerai pas plus dessus. Vous imaginez très bien de quoi est capable Hojo. Par contre, je vais vous dire une chose que je ne dirai pas dans la fic… Gogo, par un hasard chanceux, a trouvé la manette permettant de changer de monde de Hojo. Il s'en est servi. Le choc du passage de monde a fait qu'il ne s'est souvenu de rien. Et si Hojo est dans ce vaisseau, c'est qu'il a rallié la cause de Matendo. Ou plutôt, Matendo l'a rallié à sa cause.

Maillez-moi à bahamut@cario.fr pour me dire tout ce que vous voulez.

 

A TCHAO BONSOIR !

7ème Chapitre : Un homme qui ne méritait rien…

 

"…Tout d'abord, toi, tu n'as rien à faire ici."

"Mais…" commença Clad. Dans un souffle, il fut expulser de la pièce.

"Bon, reprenons…Vous avez sûrement dû avoir affaire aux "sorties de pouvoir", plus communément appelé Limite…Vous devrez sûrement en user pour ce combat. Je ne pus vous en dire plus, je m'affaiblis et ma communication sera bientôt rompu. Bonne chance…" Kayari disparût. Un rire horrible retentit dans la salle.

"Maintenant, nous allons pouvoir jouer ! Saurez-vous battre mes " camarades " ?" Et le rire recommença de plus belle. Tous se mirent en position de combat.

"Vous devrez combattre onze monstres avant de m'affronter. Comme l'a dit l'autre fou, ce sera sûrement pour vous l'occasion d'expérimenter vos Limites…Qui survivra ? " La voix rit de plus belle. C'est sous ces rires sinistres que commença le premier combat…

 

Le monstre était un Homme d'Acier, que Matendo semblait affectionner particulièrement…Mais, à la différence de ses congénères, il faisait plus de quarante mètres de hauteur et son épée avait été remplacé par une hache surpuissante. Les quatorze combattants se lancèrent sur le monstre, chacun lançant sa plus puissante attaque. Pratiquement aucun effet. Malheureusement, lui attaquait et cela faisait de l'effet. Il fit un tour complet avec sa hache, ce qui blessa énormément tous les combattants.

"Les Limites vont vraiment nous être utile…" commença Sabin. Le combat reprit. Sabin fit Bum Rush, Shadow lança une arme, Edgar se servit de sa tronçonneuse… La dernière à attaquer fut Relm. Elle utilisa un Demi, ce qui ne plut pas du tout au monstre qui se jeta sur elle. L'instinct de Strago réagit presque automatiquement. Il se plaça face au monstre en criant :

"WAR AGE !" Il lâcha sa canne, de sa main sortit un laser. Il sauta de part et d'autre de la salle, parant tantôt un coup de l'Homme d'Acier, une autre fois il attaquait. Lorsqu'il s'arrêta, le laser rentra dans sa main et il ramassa sa canne. L'Homme d'Acier tomba dans un tas de poussière. Le deuxième combat allait arriver.

 

Le deuxième monstre était un petit lapin gris.

"C'est une blague ?" demanda Locke. Ce n'était pas une blague. Le petit lapin gris grandit. Ses oreilles étaient des lames tranchantes, de sa bouche émergeait des crocs terrifiants. Des épines parsemait son dos.

Chacun des combattants fit son attaque la plus puissante, tout comme la dernière fois. A chaque coup infligé, le "lapin" poussait un cri de douleur, mais ne bronchait pas.

"Pourquoi il réagit pas ? " Avant même que la phrase fut fini, le monstre riposta. Il chargea Edgar. L'homme n'eut le temps d'éviter le coup et, des épines plantés dans tout le corps, tomba à terre. Mais il se releva malgré la douleur. Il cria :

"FOR THIS WOMEN !" Un feu d'artifice l'entoura., des éclairs verts, rouges, bleus, violets…tournaient autour de lui. Il dit ensuite ; " M'accordez-vous cette danse ? ". Il fit une valse. A chaque pas qu'il faisait, les éclairs bougeaient simultanément. Il dansa pendant cinq minutes, le monstre ne bougeait pas, comme sous hypnose. Puis, Edgar dit : " Ce n'est pas très gentil…" Il pointa son doigt vers le monstre. Aussitôt, tous les éclairs foncèrent dessus. Ils lui rentrèrent dedans et explosèrent de l'intérieur. Le monstre explosa littéralement en éclats. Edgar tomba à terre et se désintégra, mort par ses blessures.

"Bon…un monstre en moins…" commença Celès, légèrement troublé par la mort d'Edgar. La voix sinistre de Matendo résonna :

"Vous n'avez jamais entendu parler des deux vies d'un lapin ?" Le rire de Matendo résonna dans la salle pendant que le "lapin" se recontistuait.

"S'il n'y a que deux vies…" commença Sabin, avant de crier :" FINAL DEAD !" Sabin ne bougea pas. Une aura rouge l'entoura. Le monstre sentit son corps être touché dans mille endroits différents. Le lapin resta pourtant debout.

"Il n'est pas mort ?" Le "lapin" riposta en s'attaquant à Sabin. Les épines qui le transpercèrent tuèrent immédiatement Sabin. Deux morts en un combat. Cyan attaqua le monstre avec son Cleave. Il tomba aussitôt.

"Pas bien solide…" La voix de Matendo retentit une fois de plus :

"Vous m'avez tué deux de mes monstres. Deux de vos amis sont morts. Mais rassurez-vous, si vous gagnez, vous retrouverez vos amis…Si vous gagnez…Que le troisième combat commence…"

 

Le troisième monstre était un lion. D'une couleur rouge feu, il se dressait face aux combattants. Dès le début, il lança une attaque nommée " Outerspace ". Les douze combattants furent envoyés dans une monde parallèle et ils reçurent une boule blanche en pleine face. Puis, ils retombèrent dans la salle noire. Terra se changea en Esper et attaqua avec Ultima, Celès lança un Demi, Relm tenta de contrôler le monstre, en vain, …Chacun attaqua le monstre. Il hurla et donna un coup de griffe à Setzer. Celui sauta de côté afin de l'éviter. Le lion, fâché d'avoir raté l'homme, attaqua de nouveau. Setzer réesquiva. Le lion, de plus en plus fâché, recommença, en concentrant toute sa force. En sautant de côté, Setzer évita le coup, qui perça une partie du mur. Dix petits débris, en forme de cube, tombèrent sur le sol. Setzer les ramassa.

"DES !" Il lança les dix "dés" sur le sol. Sur chacune des faces, le chiffre 6 apparut. Soixante mille dés tombèrent du ciel et partirent sur le lion. Celui-ci hurla et tomba sur le sol, mort.

 

Le quatrième monstre était un homme aux longs cheveux gris blancs, armé d'un long sabre.

"Séphiroth…Vas-y !" cria Matendo. Les douze combattants frappèrent de toutes leurs forces Séphiroth, mais l'homme ne broncha pas sur le coup. Il mit son sabre contre son visage et se concentra. Mog sauta sur Séphiroth et tenta de lui prendre le sabre. Il tira de toutes ses forces, mais il ne fit pas bouger le sabre d'un centimètre. Séphiroth stoppa quand même sa concentration et parcourut la salle du regard. Puis il se jeta tête en avant vers Strago. Celui-ci n'eut pas le temps de bouger que le sabre le transperçait de part et d'autre. Séphiroth retira longuement son sabre et recommença à se concentrer, ignorant Mog qui s'évertuait à lui retirer le sabre des mains. Relm regarda avec des yeux ronds le corps de Strago se désintégrer avant même de toucher le sol. Elle se retourna vers Séphiroth et ses yeux naïfs d'enfant n'exprimaient que haine.

"INDEPENDANCE DRAW !" Un pinceau naquit dans sa main. Elle fit des formes vagues dans l'air. Deux lions furent dessiner. Ils devinrent réels. Puis Relm dessina des panthères, une cascade, un dragon des mers et un incendie. Finalement, elle se dessina elle-même. Les deux elles se jetèrent sur Séphiroth, imités de toutes leurs créations. Relm s'écarta du tas, dessina un arc-en-ciel. Du feu, de la foudre, de l'eau, de la glace, du vent et de la roche partirent sur Séphiroth. Lorsque l'amas de fumée eut disparu, il n'y avait plus rien.

 

Le cinquième monstre n'était autre qu'Hojo. La forme gluante lança ses épines dans toute la pièce. Gogo fut le seul à ne pas éviter. Une épine verte immense lui transperça le ventre. Il avança lentement vers Hojo et cria :

"TOTAL MEMORY" Il fut soulevé dans les airs. A chaque tour qu'il faisait autour d'Hojo, une âme damnée frappait Hojo. Il tournait de plus en plus vite, les âmes frappaient de plus en plus fort. Hojo tomba, ne laissant qu'une flaque visqueuse. Gogo se désintégra dans les airs et l'épine qui le transperçait tomba au sol. Personne ne parlait, tous attendaient le combat suivant. Mais sous les yeux ébahis de chacun, la flaque d'Hojo se reconcentra et redevint petit à petit un monstre. C'était toujours Hojo, mais au lieu d'être visqueux, il ressemblait à un grand poisson jaune et sa tête monté de ses lunettes dominait. Relm tenta de faire Sketch sur le monstre, mais elle n'y arriva pas. Tous les autres attaquèrent banalement. Le monstre se concentra et, aspirant les attaques adverses, grossit.

"Il faut lui faire avaler nos attaques jusqu'à ce qu'il explose !" cria Terra. Tous frappèrent de toutes leurs forces le monstre. Il grossit, grossit, grossit jusqu'à englober la pièce entière. Les dix combattants étaient collés contre les parois. Ils étouffaient. Par miracle, la lame de Celès frôla le monstre, ce qui lui donna un peu plus de taille. Il explosa. Dans la pièce, tous s'écrasèrent lourdement sur le sol, tombant sur une flaque visqueuse. Ils essayaient de s'extirper, mais il n'y arrivait pas. Ils brûlèrent, gelèrent, foudroyèrent la flaque, mais en vain. Petit à petit, elle se regroupait vers le centre, amenant avec elle tous les combattants. Seul Umaro réussit à s'enlever en creusant un trou dans le sol. Hojo reprit sa forme, avec au fond de lui les guerriers. Umaro sortit de son trou et lui fit face. Il le cogna de toutes ses forces, dès qu'il en avait l'occasion. Il était très épuisé. En plus, à chaque fois qu'il frappait, le monstre grossissait, ce que Umaro ne comprenait pas. Il cognait, frappait, cognait… Lorsqu'il se retrouva une deuxième fois collé à la paroi, il fut prit d'un grande colère. Il grogna :

"ICE MAN !" Il traversa le monstre de part et d'autre, se retrouvant de l'autre côté de la pièce. Ceux qui étaient dedans purent sortir. Puis, deux mammouths arrivèrent derrière lui. Lui grandit, grandit, grandit…Il s'élança vers le monstre et le gela. Puis, un halo jaune se forma autour de son poing. Il cogna la glace, les mammouths foncèrent dans les débris. La flaque d'Hojo tomba sur le sol, Umaro aussi. Celès, tout en tombant, lança un X-Zone sur la flaque qui disparut.

 

Le sixième monstre était Guardian. La machine lança un rayon laser surpuissant. Umaro, Setzer et Relm se le prirent de plein fouet et se désintégrèrent. Celès, Terra, Mog, Cyan, Gau, Locke et Shadow tombèrent énormément affaibli. Ils ne pouvaient presque plus bouger. Encore heureux pour eux, la machine était longue à recharger et ils réussirent à concentrer assez d'énergie magique pour se soigner. Ils se dressèrent face à la machine. Celès lança un Fire3, Terra se changea pour la première fois en Esper et lança un Vanish sur tous ses compagnons, Mog lança Quick sur tous, Cyan fit un Quadra Slice, Gau fit sa rage Blue Dragon, Locke tenta de voler une Elixir et Shadow lança un shuriken. Guardian, toujours aussi résistant, continua à charger son attaque. Profitant de son Quick, Terra fit une attaque, Illumina en main. Elle causa beaucoup de dégâts, de plus qu'elle enchaîna avec Pearl. Gau fit Clean Sweep, soignant ainsi les autres, inutilement. Mog dansa sa Blouse Iceman, Shadow fit Fire Edge, Locke et Celès frappèrent ensemble le monstre. Guardian continuait à charger. Alors, les sept combattants se jetèrent ensemble sur la machine et frappèrent de toutes leurs forces. La machine bougea d'un centimètre. Puis, son attaque chargée, elle relança son laser. Les compagnons furent expulsés à l'autre bout de la pièce. Mais apparemment, la machine n'en pouvait plus. Elle tomba sur le sol dans un fracas épouvantable. Alors que les sept amis agonisaient, le septième monstre arriva.

 

Le septième monstre était Gestahi. Chacun fut étonné de le voir là, mais, ne se posant pas de questions, ils se soignèrent et l'attaquèrent. L'homme, dans un piteuse état, évitait tous les coups et ripostait d'un coup puissant. Lorsque tous eurent finis d'attaquer, il lança sa plus puissante attaque : Fallen Angel. Les combattants tombèrent sur le sol, épuisés. Celès et Locke tombèrent à côté l'un de l'autre. Chacun sentait que l'autre mourrait, et personne ne voulait le voir mourir. Ils se prirent la main . Un halo vert les entoura. Ils se levèrent dans le ciel. Les cinq autres combattants se relevèrent, totalement guéri. Puis, Celès et Locke lancèrent leurs limites. Locke commença :

"TREASURE HUNTER" dans une symbolique, tous les coffres qu'il avait … empreinté se dressèrent derrière lui. Puis, il ne toucha Gestahi qu'une fois, une seule fois. Mais le coup l'affaiblit énormément. Celès prit la relève.

"GOOD NIGHT" Le décor changea. C'était un château. Celès était habillé en princesse. Elle chanta les paroles de l'opéra et lança un bouquet de fleurs. Le bouquet de fleurs se changea en épée et se dirigea tout droit vers Gestahi qui se le prit en plein cœur. Il tomba à terre, mort.

 

Le huitième monstre était en fait deux personnes : deux jumeaux, d'à peu près 10 ans, frère et sœur. Un Black Mage et une White Mage. Le frère lança Meteo sur les sept combattants.

"Je suis trop fort !" s'écria le jeune garçon. Sa sœur lui donna un coup sur la tête :

"Il ne faut pas se vanter !" Pendant que le frère gémissait et se plaignait, les sept amis attaquèrent. Les deux jumeaux ne bougèrent pas. Il se prirent par la main et commencèrent à chanter des paroles magiques. Les sept combattants attaquèrent près de cinq fois chacun des jumeaux mais ceci ne sentaient pas les coups. Au bout de dix minutes, ils levèrent finalement la tête et dirent ensemble :

"Twin ! Piro !" Ils lancèrent une boule de feu sur les sept combattants. Locke tomba à terre, mort. Désemparé, Celès le regarda. Malheureusement, elle était trop faible pour faire quoi que ce soit. Cyan, par contre, avait assez de force pour attaquer…

"DOMA CASTLE'S PEOPLE !" Une grande rivière arriva et entoura les deux jumeaux, paniqués. Elle vira au rouge et se déversa sur les jumeaux, les enpoisonnant. Ensuite, le château de Doma leur tomba sur la tête. Tous les habitants de ce château, dont Cyan, prirent les armes pour défendre leur peuple. Ils tentèrent d'attaquer, mais ils moururent empoisonnés. Cyan sortit du tas de cadavres et, son épée brillante, fit sa neuvième Sword Technik : Quadra Cleave. Il découpa quatre fois les deux jumeaux qui tombèrent, mort.

 

Le neuvième monstre était un homme brun.

"Butz ! Débarrasse t'en !" Le nommé Butz se changea en Black Mage et attaqua avec Ultima. Celès encaissa le choc et se jeta aveuglément sur Butz, désespéré de la mort de Locke. Elle frappa de toutes ses forces. Mais Butz devint un Donk et, d'un coup de poing, l'envoya contre le mur. Elle s'effondra, heureuse de rejoindre Locke… Terra, Mog, Cyan, Gau et Shadow attaquèrent avec Meteor. Le moine souffrait : un combattant supporte difficilement la magie. Mais il se changea en White Mage et se soigna. Puis, en Dragon, il sauta sur Cyan. L'unique survivant de Doma partit à l'autre bout de la salle. Il se releva difficilement et alla rejoindre les autres au combat. Tous attaquèrent avec des coups simples, affaiblissant l'homme. Mais celui-ci, toujours en Dragon, se soigna grâce à sa magie blanche. Il ressauta sur Cyan, le tuant ce coup-ci. Gau n'apprécia pas de voir son ami mourir.

"STRANGE TARZAN !" La savane fit place dans la salle noire. Des cris d'animaux retentissaient. Gau attrapa une liane et plana autour de Butz. Un oiseau vint le rejoindre, puis deux, trois, quatre, cinq… Une véritable armée d'oiseau rejoint Gau. Les oiseaux disparurent en même temps que Butz était recouvert d'une "substance" blanche. Gau cria "Youppie !" et tourna si vite autour de Butz qu'un tourbillon se forma. Gau alla au noyau de ce tourbillon et cogna Butz. Celui-ci disparut ainsi que le tourbillon. Gau cria une nouvelle fois "Youppie !" avant de prendre place pour le dixième combat.

 

Celès, Terra, Gau et Shadow virent arriver le dixième monstre : un livre géant. Les pages du livre tournaient au hasard du vent. Mais il n'y avait pas de vent. Gau fit sa Rage Red Dragon, Terra se changea en Esper, Shadow lança un shuriken et Celès…Celès ne bougeait pas. Elle était paralysé par la douleur. Sans que personne ne s'en soit rendu compte, le livre avait lança une de ses pages sur Celès. Celle-ci s'était enfoncé dans son ventre. Celès ne bougeait pas, mais allait attaquer.

"MAGITEK'S LIFE !" La salle devint encore plus sombre. Une armure Magitek arriva au centre de la pièce. Celès s'y installa et lâcha un premier laser sur le livre. Puis, elle sortit de l'armure, activa le mode automatique. Tout en avançant, l'armure Magitek tirait des lasers sur le livre. Finalement, elle se plaça pile entre deux pages du livre : les deux pages où se tenait le corps. Celès lança un Bolt sur l'armure qui explosa en mille morceaux. Le livre tomba à terre mais se releva. Par contre, Celès tomba ,morte. Gau, Terra et Shadow frappèrent de toutes leurs forces le livre, qui tomba pour de bon.

 

Les trois combattants restants eurent le souffle coupé en voyant que le onzième monstre était…Kefka. Avec son rire sinistre, Kefka entama le combat avec un Ultima surpuissant, tuant Gau sur le coup et affaiblissant énormément Shadow. Mais Terra ne semblait pas sentir la douleur. Elle regardait Kefka avec un regard plein de haine. Son torsionnaire de plusieurs années, qui était mort….Mais en vie, face à elle. La dernière fois, elle avait regretté de ne pas se trouver directement face à lui. Ce coup-ci, Kefka moura de sa propre main.

"ESPER'S WIND !" En un souffle, tous les Espers, morts ou vivants, rejoignirent Terra. Kefka riait d'un rire surpuissant. Alors que les Espers allaient fonçé sur lui pour le tuer définitivement, il évita le coup. Terra tomba à terre, épuisée. Kefka s'approcha d'elle. Il la transperça de sa lame. La lame de Kefka dans le ventre, Terra se leva, défia Kefka du regard et lui coupa la tête. Sa main toujours sur son épée, Kefka tomba à terre, mort. Après quelques secondes d'agonie, Terra se désintégra. Ne restait plus que Shadow pour le combat final. Le combat contre Matendo.

 

La salle changea fortement. Le sol disparut intégralement et devint de la lave en fusion. Trente colonnes permettait de ne pas s'enfoncer dans la lave. Un carreau noir d'un mètre de côté était placé à même la lave, sur un des côtés. Dessus était Matendo. Sur une des colonnes, Shadow avait sauté. Aucune parole ne fut échanger. Shadow regardait son ennemi avec toute la haine qu'il avait en lui. Matendo se baissa, prit de la lave dans sa main et la lança sur Shadow. Celui-ci se la prit de plein fouet. Très affaibli, il murmura :

"Comme au bon vieux temps…" Une lueur de peur jaillit dans les yeux de Matendo. Shadow allait faire sa Limite.

"NO NAME !" Shadow s'éleva dans les airs et, à la vitesse de la lumière, frappa Matendo. A chacun des coups qu'il faisait, une blessure profonde se faisait. Matendo tomba sur sa dalle. Shadow retourna sur sa colonne.

"Ce n'est pas suffisant, Baram." Matendo se releva et se soigna intégralement. Shadow n'en croyait pas ses yeux. Matendo avait réussi à survivre. Il était de plus en plus fort. Matendo concentra une mini tornade dans sa main, la plongea dans la lave puis la fit sortir. Il jeta la mini-tornade sur Shadow. Lorsque celle-ci le toucha, c'était une gigantesque tornade. Shadow bascula sous la tempête brûlante. Il se retint de justesse à un pan de la colonne. Matendo vola jusqu'à la colonne et lui marcha sur la main. Shadow lâcha et tomba. Sa chute lui parut durer une éternité. Finalement, lorsqu'il faillit touché la lave, il fut élever dans les airs par une puissance inconnue. Il ouvrit les yeux et cria :

"FINAL FANTASY SIX !" Les treize autres combattants réapparurent et chacun fit sa limite. A la fin, dans une explosion incroyable, Matendo disparut.

 

La salle s'emplit d'une lumière intense. Les quatorze combattants retournèrent sur leur planète. Tout était fini…

 

FIN

 

Notes :

Alors…une petite explication pour les monstres et les limites :

Homme d'Acier ( Iron man ) : Pour ceux qui ne voit pas à quoi ça ressemble, ça équivaut à l'Ekarissor de FF8.

WAR AGE : ou age de guerre. Peut-être avait vous trouver l'idée ? Ben… En réalité, je me suis inspiré du combat de Yoda dans l'Attaque des Clones de Star Wars.

Lapin : D'où me vient cette idée ? J'en sais rien, j'avais envie de mettre un lapin…

FOR THIS WOMEN : ou pour ces dames. Une valse comme limite…Drôle d'idée, mais le résultat est pas mal.

FINAL DEAD : ou mort ultime. Le principe est simple : Sabin frappe là où le monstre a frappé le dernier mort.

Le lion : En réalité, c'est Chronos de FF8.

DES : Ben…La limite de Cait Sith dans FF7.

Séphiroth : Séphiroth de FF7, tout simplement.

INDEPENDANCE DRAW : Un jeu de mot merdique sur Independance Day.

Hojo : Sa deuxième et troisième forme, un peu modifiés.

TOTAL MEMORY : ou mémoire totale. Un peu bizarre pour quelqu'un sensé avoir perdu la mémoire…Sinon, j'aime bien l'idée des âmes.

ICE MAN : ou homme des glaces ( bonhomme de neige ). Un yéti est un peu un homme des glaces…

Guardian : Vous vous souvenez ? Le gardien de Vector et celui que combat le deuxième groupe dans la tour de Kefka ! C'est vrai qu'un coup il résiste, l'autre moins.

Guestahi : L'ancien empereur, tué par Kefka, précipité d'en haut du continent flottant…Ca doit faire mal.

TREASURE HUNTER : ou chasseur de trésor. Locke n'est pas un voleur ! Juste un chasseur de trésor !

GOOD NIGHT : ou bonne nuit. La célèbre scène de l'opéra ! Magnifique !

Les deux jumeaux : Palom et Porom, de FF4 ! Peut-être les aviez-vous reconnu ?

DOMA'S CASTLE PEOPLE : ou les gens du château de Doma. Un très long nom ! Et en plus, on vous remontre une scène que vous connaissez déjà !

Butz : De FF5, bien évidemment ! Pourquoi peut-il utiliser la magie blanche en Dragon ? Tout simplement parce qu'il a appris la compétence magie blanche !

STRANGE TARZAN : ou étrange Tarzan. Gau n'est-il pas un Tarzan à sa manière ? Et puis…La "substance blanche", c'est de la merde d'oiseau !

Le livre géant : Je ne sais plus comment il s'appelle vraiment, mais c'est un des boss ( pas obligatoire ) de FF9.

MAGITEK'S LIFE : ou vie d'une Magitek. Au début elle est au sein même des chevaliers Magitek, puis elle les détruit. Quelle poésie…Et la deuxième limite de Celès. Pourquoi deux ?Parce une est partiellement commune à Locke, l'autre n'a aucun rapport.

Kefka : LE Kefka de FF6. Le gros vilain !

ESPER'S WIND : ou le vent de l'espoir ou le vent des Espers. Superbe ! Le nom a un double sens !

Matendo : Le gros méchant de cette histoire.

NO NAME : ou pas de nom ou sans nom. L'attaque de Shadow n'a vraiment pas de nom, décidément…

FINAL FANTASY 6 : L'attaque suprême !

Pourquoi des noms anglais ? Ben…Le jeu est uniquement en anglais ! Et puis, ça fait plus classe !

Voilà, la fanfic est finie, les notes sont finies…

Maillez-moi à bahamut@cario.fr !

A TCHAO BONSOIR !

 

Retour