La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La fuite d'Ada
par Robotophe
Notes de l'auteur: Toute référence à Resident Evil et
à tout ce qui s'y rapporte dans cette œuvre de fiction sont la propriété de
Capcom.
Cette fan-fiction, "La fuite d'Ada", est l'oeuvre de Robotophe, et ne
peut pas être reproduite de quelque façon que ce soit, sans la permission
expresse de son auteur (permission qui peut être facilement accordée par un
simple e-mail ;-)
Notes additionnelles de l'auteur : Je vous conseille fortement d'avoir fini le
premier scénario de Claire et le second de Léon avant de lire cette nouvelle,
histoire de ne pas gâcher les surprises de ce superbe jeu.
Je tiens à signaler que, dans cette histoire, je suis parti de l'hypothèse que
la personne qui donne le lance-roquettes à Léon dans son second scénario est
Ada.
Léon était en train de l'étreindre lorsqu'elle s'évanouit. La croyant morte,
il hurla son nom.
« Adaaaaa ! »
Sa voix était chargée de tristesse mais surtout de haine : maintenant, plus
rien ne l'arrêterai.
Lorsque Ada revint à elle, elle était à genoux, appuyé contre une console
défoncée, la console contre laquelle le T-001 l'avait projetée. Elle regarda
autour d'elle, elle avait mal au crâne et l'esprit encore embrumé. Le bruit
dû au court-circuit du système central était tel qu'elle mit un moment à
entendre que le système d'autodestruction était activé. Elle ramassa son arme
et se leva avec difficulté ; elle devait avoir de nombreux os brisés, sans
compter que sa blessure à l'abdomen la faisait atrocement souffrir. Elle
s'appuya contre la rampe et se dirigea vers la sortie. Ses pensées
s'éclaircissaient peu à peu... Elle devait trouver une herbe verte pour se
doper un peu. Elle sortit lorsqu'elle pensa soudain à regarder le nombre de
balles qu'il restait dans son chargeur, plus les quelques unes qu'elle avait sur
elle... Neuf... Il ne lui restait plus que neuf balles... Pas de quoi faire un
gros carnage, il va falloir économiser ! Elle essaya de réunir ses esprits :
où aller ? A l'ascenseur, bien sûr ! Grâce à celui-ci, elle accéderait au
cinquième sous-sol où elle pourrait trouver une plante verte et de quoi panser
sa blessure.
Elle atteignit l'ascenseur sans encombre et, une fois à l'intérieur, elle se
rendit compte que quelqu'un –certainement Léon– était passé par là : sur
le panneau de contrôle, une clef avait été insérée et l'ascenseur pouvait
maintenant descendre encore plus bas ! Comme si cinq niveaux souterrains ne
suffisaient pas... Elle alla quand même au cinquième sous-sol. L'ascenseur
vibra et fit un bruit assourdissant pendant une dizaine de secondes. Ada
regardait les voyants s'allumer un à un. Quand toutes les lumières furent
vertes et qu'il n'y avait plus aucune vibration ni aucun ronronnement, les
portes s'ouvrirent. Elle sortit. Elle marchait avec peine. Elle avait juste fait
quelques pas qu'elle entendit un gémissement venant d'en face. Elle essaya de
percer l'obscurité du regard mais ne vit rien. Elle continua sa progression,
l'arme au poing. Elle avança encore un peu pour aboutir dans la gigantesque
salle où se trouvait la locomotive dans laquelle Léon l'avait laissée une
heure plus tôt... Une heure, déjà... Une heure que cette foutue blessure la
tenaillait. A sa droite, il y avait un court couloir donnant sur une porte ;
mais elle préféra prendre la porte se trouvant à sa gauche : elle n'y était
jamais allée. Elle fit pivoter la poignée sur son axe lorsqu'elle entendit une
autre plainte désespérée. Elle se retourna et put distinguer, au loin, dans
la pénombre, venant de la plate-forme où se trouvait la locomotive, un zombie
qui marchait péniblement. Elle décida de ne pas s'en occuper pour l'instant et
poussa la porte qu'elle referma derrière elle. A sa gauche se trouvaient une
vieille machine à écrire et un coffre. Elle ouvrit celui-ci et en inspecta le
contenu. Il n'y avait pas grand chose d'intéressant, à part un bandage et un
spray de premier secours, à utiliser sur une plaie pour la désinfecter et
faciliter la cicatrisation. C'est ce qu'elle fit avant de bander sa blessure.
Une fois qu'elle eut fini, elle se mit en quête d'une plante verte. Elle
examina la pièce du regard et –quelle chance !– il y en avait une dans un
pot, posée sur une espèce de commode, juste à côté du lit. Elle arracha
quelques feuilles et les mangea. Ces plantes de Raccoon City avaient la
particularité de doper celui qui en absorbait, elles anéantissaient la douleur
et agissaient comme un stimulant. D'ici une à deux minutes, elle se sentirait
en pleine forme. Elle s'allongea sur le lit, attendant que la plante fassent ses
effets.
Quand la douleur fut quasi inexistante, elle se leva et fit quelques pas dans la
salle : c'était maintenant très supportable et d'ici peu, cela aurait
complètement disparue. Bien, et à présent, que faire ? Sortir d'ici, mais
comment : il n'y a aucune issue... A moins que le nouvel étage ne puisse lui
permettre de s'échapper. C'était décidé, elle allait donc retourner à
l'ascenseur... et descendre encore plus bas dans les entrailles de la Terre.
Elle ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec le zombie de tout à
l'heure. Il lui sauta dessus mais elle se recula assez vite. Il tomba à plat
ventre. Durant sa chute, il réussit quand même à lui agripper la jambe. Au
moment où il allait lui mordre le tibia, elle réussit se dégager et shoota
dans la tête du zombie. Celle-ci se décrocha du corps et alla atterrir un peu
plus loin. Ada enjamba le corps, encore animé par des tics nerveux. Il baignait
dans une marre de sang n'en finissant plus de s'étendre.
Elle retourna à l'ascenseur. Elle marchait maintenant comme si elle n'avait
rien et se sentait capable de faire un cent mètres en cas de besoin. Elle
appuya sur le bouton et attendit que les portes s'ouvrent. Elle monta dans
l'ascenseur et poussa la touche pour le faire descendre. Tous les voyants
devinrent verts, puis les vibrations et le ronronnement recommencèrent. Les
lumières passaient du vert au rouge les unes après les autres. D'un coup,
l'ascenseur s'arrêta, alla vers la gauche, s'immobilisa de nouveau, puis
continua sa descente. Elle était presque arrivée lorsqu'il y eut une explosion
quelque part dans le lointain, qu'un gyrophare rouge s'alluma, que l'ascenseur
stoppa et qu'un message résonna dans les haut-parleurs.
« Explosion dans cinq minutes. Je répète : explosion dans cinq minutes. »
Il manquait plus que ça... Une limite dans le temps ! Ada regarda sa montre et
ne perdit pas un instant à des réflexions inutiles : elle essaya de remettre
l'ascenseur en route. Elle appuya sur tous les boutons qu'elle trouva : sans
résultat. Elle n'avait plus le choix. Elle tira une balle sur le cadenas qui
empêchait l'ouverture de la trappe qui se trouvait au-dessus d'elle, puis elle
la poussa. Elle sauta et s'accrocha à l'ouverture. Elle s'y hissa à la seule
force de ses bras puis s'assit sur le bord pour reprendre un peu son souffle.
Elle regarda autour d'elle et vit un conduit d'aération un peu plus haut dans
la cage d'ascenseur. Elle se releva et s'y engouffra.
Après avoir parcouru quelques mètres, elle atteignit une grille. Elle regarda
au travers : c'était une salle qui avait l'air déserte, tout paraissait calme.
Elle donna quelques coups de crosse de son revolver dans la grille qui finit par
tomber bruyamment au sol. Elle s'extirpa du conduit et fut heureuse de ne plus
être enfermée dans un espace si réduit. Elle examina la salle du regard :
elle avait atterri dans un débarras. Il n'y avait rien de vraiment utile à
part peut-être le lance-roquettes, appuyé contre le mur, à sa gauche. Elle
regarda sa montre : plus que trois minutes... Elle sortit de la pièce et
aboutit dans un couloir. Son attention fut attirée par une lueur, à sa droite.
Quelque chose était en train de brûler. Mais ce quelque chose avançait ! D'un
coup, elle le reconnut : c'était le Tyrant qui avait failli la tuer. Le bassin
de fusion métallique n'avait pas suffit à l'éliminer, il était encore là,
et bien vivant ! Le T-00 aussi se souvint, et il n'avait pas l'air de bonne
humeur ! Elle se mit à courir vers le côté opposé. Le T-00 la suivait en
marchant, il n'était pas pressé, il l'aurait de toute façon... Ada, sans
s'arrêter, essaya d'ouvrir une porte sur sa droite : fermée ! Elle continua sa
course folle et arriva à la porte qui se trouvait au bout du couloir... « Mon
Dieu, je vous en supplie, faites qu'elle soit ouverte ! » pensa-t-elle.
Malheureusement sa prière fut vaine. Elle paniqua un instant avant d'avoir une
idée : elle tira trois fois dans la serrure et essaya à nouveau de l'ouvrir.
La poignée tourna et la porte pivota sur son axe. Elle la claqua derrière elle
et eut juste le temps de voir que le Tyrant s'était mis à courir.
Elle était sur une passerelle et marchait sur du grillage. Elle continua à
courir : inutilement, elle était dans un cul-de-sac. D'un coup, le T-00
défonça la porte. Il vit tout de suite où elle se trouvait : au bout la
passerelle. Elle ramassa une barre métallique qui se trouvait près d'elle. Il
s'approcha d'elle et, quand il fut à bonne distance, il s'arrêta. Il se
projeta sur elle, préparant ses griffes. Elle se baissa et réussi à
l'esquiver, de justesse. Elle était dans son dos. Elle frappa un grand coup
avec la barre pour le faire tomber, mais malheureusement, il se retourna trop
vite et put stopper le coup. En tout cas, rien ne servait de courir pour lui
échapper, elle venait juste de se rendre compte qu'il pouvait atteindre une
vitesse prodigieuse. Il s'apprêtait à la tuer d'un coup de griffes lorsque,
tout à coup, la lumière s'éteignit. Ada profita de cet instant d'hésitation
pour frapper à nouveau. Le T-00 essaya de parer : trop tard. Il tomba de la
passerelle et atterrit accroupi à l'étage inférieur. Elle allait se mettre à
courir pour s'enfuir avant que le Tyrant ne remonte lorsqu'elle vit qu'il y
avait quelqu'un en face du T-00 : c'était Léon ! Il s'apprêtait à utiliser
sa mitrailleuse sur le Tyrant. Il fallait qu'elle l'aide, mais comment : tout ce
qu'elle avait était son Browning HP, ce qui ne pouvait pas lui être d'un grand
secours. Soudain, elle se rappela du lance-roquettes qu'elle avait aperçu dans
le débarras. Elle se mit à courir et revint vite avec l'arme. Elle la jeta à
Léon.
« Tenez. Prenez ça ! »
Léon s'arrêta de tirer et la regarda.
« Ada ? Est-ce que c'est vous, Ada ? »
Elle partit sans lui répondre. Une fois qu'elle eut franchi la porte, elle put
entendre Léon utiliser le lance-roquettes. Ils étaient enfin débarrassés de
ce Tyrant ! Elle regarda sa montre : elle n'avait plus qu'une minute et demi !
Elle se remit à courir et alla jusqu'au bout du couloir. Elle ouvrit la porte.
La salle dans laquelle elle se trouvait était un bureau, le bureau de quelqu'un
d'important, apparemment. Dès qu'elle vit qu'un passage était ouvert derrière
la table, elle s'y engouffra. Elle progressait dans un long couloir assez
lugubre. Soudain, elle vit un zombie, accroupi sur quelqu'un. Elle s'approcha
encore un peu. Quand le mort-vivant l'eut remarqué et qu'il se releva, elle lui
tira une balle en pleine tête. Celui-ci s'effondra et elle reprit sa course.
Elle songea que le « repas » du zombie devait être le propriétaire du bureau
qui avait essayé de s'enfuir par le passage secret. Elle arriva enfin au bout
du couloir : il y avait un monte-charge. Elle monta dessus et appuya sur le
bouton. Il commença à s'élever. Elle regarda sa montre : elle n'avait plus
que quinze secondes ! Quelle lenteur ! Cet engin ne pouvait-il pas aller plus
vite ? Le monte-charge s'immobilisa enfin ! Elle n'avait plus que cinq secondes
! Elle recommença à courir. Le couloir ne faisait qu'à peine trois mètres et
se finissait par une échelle. Elle amorça son ascension de l'échelle quand il
y eut une gigantesque explosion. Il fallait faire vite, l'autodestruction était
lancée. Elle ne disposait que de très peu de temps avant que la réaction en
chaîne ne fasse s'effondrer le secteur dans lequel elle se trouvait. Elle
arriva à une trappe qu'elle poussa. Le ciel ! Elle y était arrivée ! Elle
sortit le plus vite possible et piqua un sprint. Au bout d'une centaine de
mètres, sur une colline, elle s'effondra, le souffle court. Sa blessure
recommençait à la torturer. Elle s'allongea sur le dos et regarda le ciel.
« Léon... Est-ce que tu t'en es tiré ? »
Elle regarda le pendentif de Sherry, elle avait le Virus-G à l'intérieur...
Soudain, il eut une énorme déflagration et toute la colline trembla. Elle vit
même des flammes s'élever dans les airs, à sa droite. Elle s'approcha du bord
et vit Léon, avec une femme et une gamine, celle qui avait perdu le pendentif.
« Le pendentif... » se souvint-elle. Elle l'ouvrit et regarda le Virus-G...
Grâce à lui, elle pourrait certainement réintégrer les services secrets d'Umbrella...
Elle observa Léon qui s'éloignait avec Claire et Sherry. Elle pourrait aussi
les rejoindre...
Robotophe.
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