La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

Dans le bar d'Utaï, Aeris avait invitée Youffie, afin de lui expliquer la situation avec Sephiroth. Cela risquait d'être délicat. Elle chercha ses mots quelques instants puis prit la parole.

- Tu te souviens de Sephiroth, je suppose.

- Bien sûr. Ça fait à peine trois jour qu'on l'a tué.

- Bon, mais tu ne sais pas tout de lui. Mais avant que je t'explique, je veux que tu me promettes de ne pas me couper et de m'écouter attentivement. Ok ?

- Ok.

- Bon. D'abord, mais ça tu le sais je crois, le type que vous avez poursuivis pendant tout ce temps n'était pas Sephiroth réellement, mais son esprit, qu'il matérialisait. C'est donc son esprit qui m'a tué. Tu suis ?

- Ça va.

- Bon. Mais ce que tu ne sais pas, c'est qu'en fait, ce n'était pas vraiment son esprit que vous poursuiviez. Jénova avait pris possession de son corps, après une longue bataille où c'est l'esprit de Sephiroth qui a perdu. Elle disposait donc de son corps à volonté. Et pour vous tromper, elle matérialisait son âme à elle sous les traits de l'ancien Général. Il ne voulait pas, lui cette destruction. Jénova lui avait fait des promesses illusoires qu'elle n'a jamais tenue. Elle lui a même fait croire que c'était sa mère, alors que vous savez que sa mère est Lucrécia. Ça va, tu as suivis ?

- Tu veux dire qu'on combattait Jénova depuis le début ?

- Exactement. Mais elle était dans le corps de Sephiroth.

- Mais depuis quand ?

- Depuis le moment où il a commencé à délirer, depuis qu'il la rejointe dans le réacteur mako de Nibelheim. Elle était suffisamment proche pour prendre possession de son corps. Et là…

- Arrête, tu me fais son portrait comme s'il s'agissait d'une victime…Il a quand même tué bon nombre de personnes pendant la guerre.

- Il était un SOLDAT. Il devait obéir aux ordres. Tu crois que Clad aurait fait quoi à sa place ? Il leur aurait dit "Ah ben non, comme il faut tuer des gens, je refuse la mission." Je ne veux pas t'enlever tes illusions, mais bon…

- Mais pourquoi tu me dis tout ça ?

- Mon copain le ténébreux, comme tu l'as appelé, c'était lui…

- Hein ? ? ! !

- Pas de mouvement brusque. Il est mort en même temps que Jénova. Ah oui, il faut que je t'explique autre chose. Lorsque je suis morte, ma prière au Sacre était terminée. La Planète l'avais entendue et acceptée. Je pouvais donc prendre le contrôle de la rivière de la vie. Ainsi, je pouvais contrer le météore. Mais aussi, je pouvais redonner la vie. Nous avons discuter d'esprit à esprit pendant un certain temps et il m'a dit qu'il regrettait tout ce qu'il avait fait. Et une âme ne peut pas mentir. Je l'ai donc ramener à la vie en même temps que moi. J'avais besoin d'un garde du corps le temps de récupérer. L'incantation de résurrection est épuisante. Et nous voilà.

- Tu veux dire qu'il est devenu gentil.

- Il n'a même jamais été méchant. Pour tout te dire, je le trouve même un peu triste. Il est mélancolique.

- …Je me demande ce que vont dire les autres…

- Voilà ce que j'attends de toi. Que tu leur demandes de venir ici, et qu'on mette les choses au point. Evite de leur dire quoi que ce soit sur moi ou lui. Demandes leur juste de venir ici. Dis leur que c'est vachement important. On pourra s'installer chez toi pour discuter.

- Tu peux même y dormir.

- Merci, mais on a déjà pris nos dispositions.

- Quand même, je reste sceptique…

- T'en fait pas. Je m'en porte garante.

- Et si Jénova en reprenait le contrôle.

- En principe elle est morte. Et même dans le cas contraire, j'ai tout prévu.

- Bon, je te fais confiance.

Aeris se dirigea vers la sortie du bar et se retourna.

- Je viendrais te voir demain pour savoir quand ils viendront.

- Hmm…

Avait-elle bien fait de tout lui expliquer ? Il fallait l'espérer. Sinon, Sephiroth serait dans un sacré pétrin. Et le pire, c'est qu'il ne serait pas certain qu'il voudrait se défendre s'il se faisait attaquer. Enfin…Maintenant, il fallait qu'elle lui explique la situation, ce qui n'allait pas être drôle non plus. Et elle devrait répéter son discours aux autres très bientôt. Son rôle de médiatrice n'était pas de tout repos. C'est donc résignée qu'elle retourna à la forge de Kan. Lorsqu'elle arriva, elle vit Sephiroth qui maniait une nouvelle Masamune identique à la première.

- Qu'est-ce que t'en pense ?

- Très bien. Aucune modification à apporter, elle m'est parfaitement adaptée. Je te remercie.

- De rien. Ce que je voudrais savoir, c'est ce que tu vas faire.

- Je n'en sais rien.

- Moi, je crois que je peux te répondre partiellement. Tu vas être obligé d'être confronté à Clad et ses amis, répondit Aeris

- Ils veulent un combat, ça ne m'étonne pas d'eux.

- Non, non, pas ce genre de confrontation. Youffie, la fille que tu as vu tout à l'heure fait partie de leur groupe, tu le sais, eh bien elle sait toute la vérité et contacte les autres pour que je leur explique.

- Ben tiens, tu crois qu'ils vont dire "Oh, pauvre Sephiroth, on te plaint, on te pardonne tout ce que tu as fait." Il ne faut pas rêver. Personnellement je n'ai aucun espoir quant au fait qu'ils me pardonne quoi que ce soit.

- C'est ça la différence entre toi et moi. Tu n'as jamais espoir en rien.

- Je suis réaliste, moi. Pas utopiste comme tu l'es.

- Je crois que je commence à comprendre à quel point tu souffres.

- Ça m'étonnerai, et ce n'est pas vraiment la peine de chercher à me comprendre, tu t'y casserais les dents, et je n'en vaut pas la peine.

- C'est dommage de voir à quel point tu te dénigres. Où est passé le fier Général que rien n'effrayait. Parce que c'est ça ton problème. Tu fuis parce que tu as peur.

- Si tu le dis…mais ça ne changera rien à mon caractère.

- Tu sais que tu es désespérant, parfois…

- C'est ton point de vue. Le mien, c'est plutôt que tu fait trop attention aux autres. Tu es déjà morte à cause de ça, l'aurais-tu oublié ?

- Alors c'est ça qui te tracasse tant… fit-elle songeuse. Tu t'en veux de ne pas avoir réussi à me protéger ?

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ?

- En fait, tu penses autant aux autres que moi, peut-être même plus. Mais c'est de la jalousie que tu éprouves, parce que tu n'as pas ce que eux, ils ont. Alors tu te dis qu'il faut que tu les protèges, pour qu'ils continuent de vivre heureux, pour ne pas qu'il connaissent ce que toi tu as vécu.

- Tu réfléchis trop. Sur ces mots, il partit dans la pièce voisine, en fermant la porte à clé.

Avait-il raison ? Elles avançaient les plus folles hypothèses dans le but de l'aider. Mais elle ne faisait que le faire se renfermer sur lui-même. Elle passa ainsi l'après-midi à réfléchir, seule, assise dans un fauteuil. Kan s'était absenté et était resté en ville visiblement. En revenant, il fit une moue de désapprobation.

- Tu te tracasses encore pour lui ?

- Ça se voit tant que ça ?

- Comme le nez au milieu de la figure. Je ne dis pas qu'il a complètement raison, mais tu devrais t'occuper un peu plus de toi-même.

- C'est possible, mais ce n'est pas dans ma nature.

- Seuls les idiots ne changent pas.

- Je pense qu'il faudrait en effet que je pense à moi, mais ça ne va pas être simple. Je n'en ai pas l'habitude.

- Tu es intelligente, tu y arriveras. Je te fais confiance pour ça. Par contre, je crois que tu as oublié quelque chose…

- Quoi donc ? fit-elle surprise.

- Tu devais aller voir cette chasseresse de matéria.

- J'avais complètement oublié. Merci Kan !

- Mais…il n'y a pas de quoi. Tu sais quoi, je crois que je vais aller cuisiner un peu notre Général préféré.

- Bon courage.

- Je vais en avoir besoin.

Tout en sortant, elle se dit que c'était quand même bizarre que Sephiroth se soit lié d'amitié avec un type pareil. C'est parce que c'est le seul qui se soit intéressé à lui, cela lui a fait du bien, sans doute. Elle ne saurait jamais vraiment ce qui pouvait bien tourner dans la tête de Sephiroth. En arrivant en ville, elle vit Youffie qui commençait à s'impatienter sérieusement. Lorsqu'elle la vit, celle-ci lui adressa un geste de la main. Mais elle ne semblait pas très heureuse d'avoir dû attendre.

- Tu en as mis du temps pour venir !

- J'avais quelques problèmes à régler.

- Mwouais…Enfin bref, j'ai contacté les autres. Ils seront tous là demain. On pourra discuter chez moi, comme tu me l'as demandé.

- J'ai changé d'avis. Ce n'est pas en rapport avec toi, mais je préférerais que vous veniez avec moi chez quelqu'un d'autre. Je vous attendrais au pied de la montagne, demain. Ils t'ont dis quand ils arriveraient.

- Devant l'urgence, je leur ai dis qu'il fallait qu'ils soient là au plus tôt. Ils devraient être là vers 18 heures demain.

- Ça sera parfait. Tu ne leur a rien dis, surtout ?

- Nonnn ! Tu me connais.

- Hmm. Bon, à demain.

Chacune d'elle rentra chez elle, songeuses. Aeris ne put rien faire d'autre que d'attendre le lendemain. Il fallait qu'elle soit en forme, elle décida donc d'aller se coucher. Sauf que Sephiroth s'était enfermé dans la chambre. Lorsqu'elle entra dans la maison, quelle ne fut pas sa surprise de trouver Sephiroth et Kan, en train de siroter un thé.

- Viens t'asseoir Aeris ! Lui lança le forgeron. Il reste un peu de thé, tu en veux ?

- Volontiers. Vous avez discuter ?

- Sephiroth a peu parlé, comme tu peux l'imaginer. Mais ça lui a fait du bien.

- Qu'est-ce qu'il a dit ?

- Kan a juré de ne pas le répéter. Je lui ais fait promettre. Et c'est une des rares personnes que je connaisse qui possède encore cette qualité.

- C'est pour moi que tu dis ça ?

- Non. C'est pour Clad.

Un grand silence s'établit. Plus personne n'osait dire quoi que ce soit. C'est Aeris qui le brisa.

- En parlant de lui, il arrive demain matin, vers 18 heures. A propos, Kan, je leur ais demandé de venir ici. Je m'excuse de ne pas t'avoir prévenu plus tôt.

- Sans problème. Si ça peut aider en quoi que ce soit.

- C'est surtout sur toi que je compte s'il y a le moindre pépin. Sephiroth ne peut pas, cela envenimerait la situation, et moi je ne peux pas non plus.

- Au besoin, j'aurai mon arme à portée de main. Un souvenir de la guerre. Ma hache. Je l'ai forgé moi-même. Elle m'a toujours aidée. Et j'ai quelques matéria en stock, si tu veux piocher.

- Je regarderais, promis.

- Bon, allez vous coucher. Vous devez être en forme pour faire face demain.

- …

- Tu as raison, il est déjà tard. Je crois que je vais quand même regarder ce soir tes matérias, si tu le permets.

- Elles sont dans ce coffret là-bas.

Elle se dirigea vers la boîte décorée que lui avait indiquée le forgeron. Elle l'ouvrit et vit plusieurs dizaines de matérias de différentes couleurs. Il y en avait une qu'elle ne connaissait pas. Elle était jaune, mais avec de léger reflets verts. Elle la sortit et la fit rouler entre ses doigts, tout en essayant de deviner à quoi elle pouvait bien servir.

- Je n'ai jamais su à quoi elle servait. Toutes les fois où j'ai essayé de l'utiliser, il ne s'est rien passé. Je me suis juste retrouvé complètement à plat, elle m'épuisait.

- Tu permets que j'essaye ?

- Vas-y.

Elle prit le bracelet qu'elle avait acheté en ville en même temps que ses vêtements, et y inséra la matéria. Elle se concentra et essaya d'utiliser son pouvoir. Elle rassembla toutes ses forces et y arriva au bout de quelques instants. Tout autour d'elle volait. Même le pauvre Kan, complètement désorienté, essayant de redescendre. La matéria brillait énormément à son poignet. En fait, elle commençait à chauffer. Aeris se dépêcha de faire redescendre tout ce qui était en lévitation. Elle eut un peu de mal, mais y arriva bien.

- Je crois que je ne vais pas y retoucher à celle là. Je vais me contenter de celles-là, fit-elle en prenant une matéria de soin, une de feu et une de glace.

- Je crois que ce serait mieux en effet qu'on y touche plus. Je vais la ranger.

- Je vais me coucher. Encore merci.

- De rien, dors bien.

Elle se dirigea vers son lit. Sephiroth était assis dans la position de la veille. Cela ressemblait à la position du Lotus. Il semblait absent. Il dormait peut-être… Aeris resta quelques instants à le regarder. Elle était un peu triste de ne pas pouvoir l'aider. Elle décida de ne plus y penser. Elle s'allongea et s'endormit aussitôt. Elle n'entendit pas Sephiroth se lever cette nuit-là.

Le lendemain matin, elle se leva et vit que Sephiroth était encore levé avant elle. Le réveil indiquait 7 heures trente. Les autres n'arrivant que dans la soirée, elle avait tout son temps pour se remémorer ce qu'elle allait leur dire. Elle prit un rapide petit-déjeuner et se lava, sans apercevoir Sephiroth de la matinée. Après le déjeuner, elle descendit en ville, pour se changer les idées. Elle flâna jusqu'à leur arrivée. Ils arrivèrent un peu avant l'heure prévue. Tous étaient fous de joie de la revoir. Malgré tout, il semblait que quelque chose les gênait, sans qu'elle n'arrive à déterminer quoi. Elle se décida à leur dire de monter avec elle.

- Venez. Nous allons chez un ami.

- Pourquoi, tu ne veux pas que nous allions chez Youffie.

- Je ne préférerais pas. Je préfère être en terrain neutre.

- Mais explique-nous pourquoi ! S'énerva Clad.

- Reste calme. Tu sauras tout, mais pas tout de suite. Accepte de patienter une vingtaine de minutes.

- Mwouais…

- Tu sais bien que la patience est loin d'être la qualité première de Clad, fit doucement Tifa.

- Je m'en souviens. Allez, venez, fit-elle en riant.

Une fois arrivés chez Kan, Aeris les fit s'installer dans le salon. Elle leur présenta Kan, comme étant un de ses amis.

- Kan veillera à ce que vous gardiez votre calme.

- Mais, on est très calme…fit Tifa.

- Vous risquez de le perdre votre calme, quand je vous aurais dit ce que j'ai à vous dire.

- Bon, où il est ? Demanda Barrett, en agitant les bras comme un malade.

- Qui ça ? Demanda Aeris, lorsqu'elle comprit qu'il voulait parlé de Sephiroth. Elle jeta un regard noir à Youffie.

- Ils m'ont obligé de leur dire ce qu'il y avait de si urgent…répondit-elle d'une petite voix.

- Laissez-moi vous expliquer…dit-elle en soupirant. Elle leur raconta toute l'histoire, et surtout comment Sephiroth était, non pas un ennemi, mais dans le même camp, et manipulé comme Clad l'avait été. Mais il semblait qu'ils ne soient pas pour autant calmé.

- Je peux comprendre qu'ils m'en veuillent toujours, fit une voix derrière eux. Sephiroth se tenait dans l'embrasure de la porte, Masamune à la ceinture. Il ferma la porte, plongeant la pièce dans la pénombre. Kan alla allumer un feu dans la cheminée. La lumière dansante sur les traits de son ennemi lui rappela Nibelheim en flamme, avec son auteur et son sourire sadique. Là il ne souriait pas. Il avait une expression indéfinissable sur le visage. Un mélange de mélancolie et…de quoi d'autre ? De peur ? Non, il était impossible que le Grand Sephiroth ait peur. Et pourtant…

- Tiens, voilà la victime de Jénova, fit Barrett ironique.

- Alors, maman t'as trompé ? Demanda Clad, le même air ironique que son ami

- Tu sais pourtant aussi bien que moi ce que c'est d'être sous l'emprise de Jénova. De toute manière, tu es celui qui peux mieux me comprendre, puisque tu es mon clone. Quoiqu'un clone imparfait…répondit-il, faisant ravaler son sourire à Clad.

- Que…tu vas voir si je suis imparfait.

Et avant que Kan, bien qu'aillant la responsabilité du calme de chacun des membres présents, n'ai le temps de réagir, il se rua sur l'ancien Général, l'épée à la main. Sephiroth ne bougea pas d'un poil. Il ne chercha pas à éviter la lame. Son regard se détourna juste vers la gauche et revint fixer les yeux de son adversaire. L'épée s'abattit directement…la où Sephiroth avait regardé quelques instants auparavant. Quelque chose se mit à briller sur Masamune. Aeris comprit tout de suite de quoi il s'agissait.

- Non, ne fait pas ça !

Clad fit un salto arrière et se retrouva plaqué contre le sur d'en face, la tête en bas. Sephiroth avait le bras tendu et le rabaissa lentement, ramenant lentement sa victime au sol. Ce dernier était trop choqué pour pouvoir dire quoi que ce soit. Tous étaient hébétés. Seule Aeris avait gardé son sang froid.

- Comment as-tu su pour la matéria ?

- Il se trouve que Jénova m'a tout de même appris un truc intéressant pendant qu'elle possédait mon corps. Elle m'a appris comment faire voyager son esprit. J'étais dans la pièce, hier soir, quand tu as utilisé cette matéria, mais en tant qu'esprit. Je l'ai récupérée ce matin, et je me suis entraîné toute la journée pour être au point ce soir. Tu permets que je la garde, Kan ?

- …fait…comme…tu veux…

- Je ne compte pas m'attaquer à vous. J'étais sûr de me faire attaquer ce soir, aussi cette technique de défense offensive sans aucun danger m'a parut être un bon moyen de vous montrer mes bonnes intentions.

- Sephiroth qui veut nous prouver ses bonnes intentions ! On aura tout vu aujourd'hui ! S'écria Cid.

- Personnellement, je pense que si Sephiroth avait voulu nous tuer, il aurait pu le faire depuis un sacré moment. Et je pense qu'il est sincère en disant qu'il veut juste rester sur la défensive avec sa matéria. D'ailleurs, pourrais-je la voir ? Demanda Nanaki, jusque la resté silencieux.

- … il n'obtint pas de réponse, mais il tendit le pommeau de Masamune au fauve. Celui-ci regarda attentivement la bille colorée incrustée dans le trou.

- Une matéria d'ordre à propriété magique, c'est bien ce que je pensais, Grand-Père m'en a parlé un jour. Il paraît qu'il faut être très puissant pour pouvoir maîtriser son pouvoir.

- C'est pour cela que je n'ai jamais réussi à la faire marcher, dit Kan.

- Et c'est pour cela que je n'ai pas vraiment pu contrôler ce que je faisais avec.

- Je le pense en effet.

- Bon, ce n'est pas que je veuille changer de sujet, mais j'ai faim, acceptez-vous mon hospitalité ?

- Avec plaisir, s'empressa de répondre Tifa. Nous serons tous ravis de rester manger avec vous, maître Kan.

- Appelez-moi juste Kan. Je n'aime pas vraiment que l'on m'appelle maître. Ça me fait penser que l'on me croit plus important que je ne le suis. Que pensez-vous d'un ragoût de pomme de terre ? Excusez-moi du peu, mais la région n'est pas très productive. Surtout lorsque l'on est en haut des montagnes.

- Oh, mais ça ira très bien, je vais te montrer quelques tours de cuisinière dont je suis capable. Dans les Taudis de Midgar, on avait pas l'habitude de manger autre chose que des pomme de terre. Alors on les accommodaient avec quelques trucs très courants, mais qui faisait que ça devenait très bon. Laisse-moi m'occuper du repas.

- Comment lui dire non ?

Le repas fut délicieux, même Cid en convint. Ce qui voulait tout dire. Mais l'ambiance n'était pas géniale. Une guerre froide s'était instauré entre Clad et Sephiroth. Après avoir fini de manger, ils redescendirent de la montagne pour aller rejoindre la maison de Youffie, qui s'était proposée pour héberger le groupe pour la nuit. Une fois seule avec Kan et Sephiroth, Aeris décida de mettre les choses au point.

- Pourquoi as-tu pris cette matéria ?

- Comme je te l'ai déjà expliqué, je ne pensais pas que Clad me saute au cou en me disant que je lui avait manqué. Alors j'ai pris mes dispositions.

- Comment as-tu fait pour utiliser cette matéria ? Moi je n'ai jamais réussi.

- Jénova m'a tout de même légué des pouvoirs plus qu'intéressants. Il se trouve que je suis capable de manier des armes que personne d'autre ne serait capable d'utiliser. Ou de me servir de matéria beaucoup plus puissante que les petites babioles que l'on vend dans les magasins.

- Mais tout de même…

- En tout cas ça c'est mieux passé que dans mes espérances. Mais tu n'étais pas obligé de ridiculiser Clad ainsi...

- On est un bon SOLDAT que lorsque l'on maîtrise ses pulsions primaires. Je lui ai juste donné une leçon militaire.

- La bonne excuse !

- Que comptes-tu faire maintenant ? Tu es bien contente d'avoir retrouvé tes petits copains, mais que veux-tu faire ?

- On verra cela demain. Pour l'instant, je suis fatiguée.

Elle souhaita une bonne nuit à Kan et à Sephiroth, puis partit se coucher. Sephiroth ne tarda pas à la suivre. Il ne voulait pas l'admettre, mais cette rencontre lui avait été très pénible. Il avait fait de grands efforts pour se maîtriser, ne pas balancer des sarcasmes, ne pas répondre à ceux de Clad, et ainsi de suite. Mais surtout, il essayait de maîtriser la peur viscérale qui le tenaillait. Le Grand Sephiroth était mort de peur. Il avait peur de son passé, et ces gens qu'Aeris appelait ses amis étaient son passé. Maintenant, ça allait mieux, mais il n'était pas très gai. Il se décida à dormir, même s'il était à peu près sûr de faire des cauchemars. C'était la première qu'il dormait depuis sa résurrection.

Au beau milieu de la nuit, Aeris se réveilla à cause des cris que poussaient Sephiroth. Visiblement, il cauchemardait. Ce qu'il disait n'était pas toujours intelligible, mais les mots qu'elle arrivait à comprendre était "Non", "Laisse-moi" et "Gêne". Ce dernier mot était toujours suivi d'un autre qu'elle n'arrivait pas à saisir. Elle se décida à le réveiller. A sa grande surprise, elle n'y arrivait pas, il continuait à crier comme un dément. Il commençait même à faire de grand mouvements de bras, comme s'il se battait. Elle resta éveillée une heure environ, lorsque enfin il cessa et se redressa, couvert de sueur.

- Cauchemar ?

- Non…ce n'était pas un cauchemar. C'était pire que ça.

- Qu'est-ce que c'était.

- Jénova n'est pas morte, elle a essayé de prendre le contrôle de mon corps pendant mon sommeil, répondit-il, l'air hagard.

- Tu en es sûr, tu es sûr que c'était la réalité ? Elle fronça les sourcils.

- Je sais faire la différence entre le rêve et la réalité. Une réalité que j'ai déjà vécu. Mais je crois avoir réussi à m'en débarrassé. J'espère.

- Hmm…

- En fait, mon esprit était transporté dans un lieu que je ne connais que trop bien. Et là, nous avons combattu. Si je n'avais pas l'expérience des combats mentaux, j'aurais succombé. Mais j'ai tenu…Je sais où elle est !

- Pardon ? ! !

- Je sais où est cachée Jénova…

- Crois-tu que l'on puisse la tuer ?

- Sûrement. Mais pour cela, il faudrait aller à cet endroit. J'irai demain.

- Je t'accompagne !

- Non, tu restes là !

- Je ne te demande pas ton avis. Je viens, et c'est comme ça.

- Tu n'en fait qu'à ta tête. Bien, viens si cela te chante, mais tu devras assurer ta protection toi-même.

- Aucun problème pour ça.

- Recouche-toi, tu n'as pas mon endurance, moi je vais me préparer.

- …

Elle ne répondit pas et se recoucha. Sephiroth sortit et alla chercher Masamune. Il sortit et s'entraîna le reste de la nuit. Il n'avait pas trop perdu la main. Repensant au fait qu'Aeris voulait l'accompagner, il fronça les sourcils. Elle allait le gêner dans son entreprise. Il allait donc partir avant même qu'elle ne se réveille. Et elle avait cru qu'il avait cédé aussi facilement. Elle est vraiment naïve parfois. Dès le levé du soleil, il descendit la montagne. Quelle ne fut pas sa surprise de voir en bas du sentier Aeris et Kan qui l'attend aient.

- Tu ne croyais tout de même pas qu'on allait te laisser partir seul !

- Cette expédition est la mienne. Ma dernière croisade.

- Tu croyais nous duper en partant aux aurores ? Tu es vraiment naïf parfois.

En entendant la jeune fille répéter ses propres mots, il ne put réfréner son rire. Son rire si spécial. Ses épaules tressautaient, sa tête était levée vers le ciel, mais aucun son ne sortait. C'était son rire. Les deux autres se regardèrent en souriant, puis ils partirent tous les trois ensemble. Aeris s'était acheté une arme, un bâton terminé d'une lame de chaque côté. Kan avait emmené sa fidèle hache et Sephiroth était armé de Masamune. Il avait conservé la matéria de télékinésie de son ami le forgeron.

- Où allons-nous ?

- Jénova est à la cité des Anciens. Dans le palais de cristal. A l'endroit même où j'ai tué Aeris.

- Ça ne m'étonne pas qu'elle ait choisi cet endroit. Les Anciens y ont bâti leur capitale car c'était le lieu où la Planète était la plus réceptive. Le "bruit de fond" des âmes y est très atténué. Il pouvait communiquer avec la Planète avec beaucoup moins de difficulté qu'ailleurs. Ailleurs, les âmes émettent un bruit qui se superpose avec la voix de la Planète.

- Je n'entend rien moi dit Kan d'un air étonné.

- C'est normal, ce bruit, en fait n'en est pas un, c'est juste une bruit qui ressemble à la voix de la Planète. Inaudible aux non-initiés. Parfois, elle crie tellement fort que les humains peuvent l'entendre, mais c'est rare.

- Pourquoi Jénova voudrait-elle parler avec la Planète ?

Sephiroth avait posé cette question pour lui-même. Mais Aeris y répondit quand même.

- Elle veut peut-être parvenir à ses fins d'une manière différente.

- En demandant gentiment à la Planète par exemple, fit Kan, hilare

- Je pense plutôt qu'elle veut s'associer avec la rivière de la vie, tout comme je l'ai fait. Mais sans le Sacre, elle va avoir du mal.

- Elle avait peut-être besoin de moi pour aller lui chercher.

- Je n'en sais rien…

Les notes :

Ouf, je me suis déchiré pour écrire ça ! Bon, alors je vais réparé l'oubli que j'ai fait dans le premier chapitre, je dédie cette fic à ma sœur (et néanmoins toujours ma prélectrice), grand fan de ce cher Général, mais aussi à tous mes amis, qui se reconnaîtront si jamais ils lisent ça ! Pour les notes proprement dites, voilà :

-1- La matéria de télékinésie. J'avais besoin d'un truc comme ça, d'abord parce que je suis fasciné par ce truc surnaturel (je ne dis pas que ça existe, mais j'aimerai bien). Ensuite, comme l'explique Seph, j'avais besoin d'un truc de défense non violent.

-2- Un coup, Sephiroth dit : C'est ma dernière croisade. (l'ordre d'importance des point abordé n'est pas respecté, j'écris les trucs qui me viennent les uns après les autres) J'avais envie de mettre ça, ça le fait trop je trouve. Mais je me suis rendu compte après coup que ça faisait une blague très nulle. La dernière croisade, c'est un film d'Indiana Jones. Celui où il retrouve son père et où il cherche le Graal. Enfin bref.

-3- Pour le coup de la cité des Anciens, ne vous précipitez pas sur vos manettes pour recommencer une partie, vous n'avez rien loupé, c'est du made in moi.

-4- Je pense inclure un nouveau perso dans le chapitre suivant, mais comme c'est déjà un gros spoiler, je ne vais pas m'étendre là dessus.

-5- Je tiens à m'excuser auprès de Sylvie Branford, je suis désolé, mais ça ressemble à sa fic, Catharsis, qui est très bien, je vous le répète (peut-être que si je fais un peu de pub, elle va passer et rien me dire)

-6- Je vais vous dire au revoir, et me mettre à écrire la suite. Ah oui, si jamais vous voulez m'écrire, ce qui me ferait très plaisir, croyez-moi, voilà l'adresse. Je réponds toujours. (non, non, je n'ai pas fait copier-coller avec le premier chapitre) Nephret_m@hotmail.com

-7- Il n'y a pas de 7

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