La Bibliothèque de la ShinRa corp.
LA PROPHETIE DES DEUX AMES
Chapitre 5
Allongée sur son lit, Syris réfléchissait. Tout était silencieux. Elle n'entendait que la respiration lente et régulière de Leia. Cela faisait plus d'une heure que leur discussion avait pris fin, mais elle n'arrivait pas à trouver le sommeil. Trop de choses se bousculaient dans sa tête.
La jeune fille soupira. Elle allait sûrement partir le lendemain. Où irait-elle? Ou peut-être lui permettraient-ils de rester... Mais elle n'y croyait plus. Surtout à cause de Xen. Elle savait bien qu'il avait raison de réagir comme ça, pour la sécurité de tout le monde, mais elle ne pouvait s'empêcher de le détester. Et Max... Au début, elle l'avait haï lui aussi mais, après le récit de Leia, sa colère était retombée. Elle avait envie d'un savoir plus sur lui. Et sur Zask... lui aussi avait l'air d'avoir eu un passé douloureux, mais cela n'affectait pas sa gentillesse et sa politesse.
-Pas comme Xen, murmura-elle entre ses dents.
Elle se retourna pour la énième fois dans son lit. Elle avait soif. Elle hésita un instant, mais se leva finalement de son lit et avança lentement dans l'obscurité, en se tenant aux murs. Elle avait pris la direction de la cuisine, par crainte de réveiller Leia en allumant la lumière de la salle de bains. Arrivée au salon, elle prit soin de refermer la porte, et chercha l'interrupteur. Toute la pièce était plongée dans l'obscurité. Après quelques minutes de tâtonnements, la pièce s'illumina enfin. Elle put rejoindre la cuisine, éteignit la lumière du salon et se servit un grand verre d'eau. Après avoir bu, elle lava soigneusement le verre, et le posa sur l'égouttoir. Elle ne voulait surtout pas faire une mauvaise impression.
Tout à coup, la lumière du salon s'alluma. Syris sursauta, puis, sortit de la pièce pour voir qui était entré. Il s'agissait de Xen. Le cœur de Syris se serra. Puis, une bouffée de colère l'envahit. Elle s'approcha d'un pas décidé, et se planta devant lui.
-Vous venez pour quoi? Vérifier que je ne sabote pas votre matériel? Ou que je n'ouvre pas la porte aux soldats de la sarl? Ou encore que je ne viens pas vous assassiner pendant votre sommeil?
-Non, pas vraiment... fit-il.
-Alors, vous venez peut-être m'enlever, m'amener dans un endroit ou les autres ne risquent pas de me retrouver et faire croire que je me suis enfuis pendant la nuit? Dit-elle d'un ton amère.
-Non, répondit-il calmement. En fait, je n'arrivais pas à dormir. Quand j'ai entendu du bruit je suis allé voir qui c'était.
-Et vous êtes déçu de voir que je n'aie pas de couteau de cuisine à la main, c'est ça?
Xen tressaillit légèrement. Syris compris qu'il commençait à perdre patience.
-Écoutez, dit-il d'un ton brusque, je trouve que ce qu'a fait Zask est vraiment débile. Il est beaucoup trop généreux. Lui, Leia et Ryan, je veux pas qu'il leur arrive quelque chose. Max pense comme moi, lui. Et je vais vous dire quelque chose: je serai ravi que vous puissiez rester avec nous ! Mais c'est trop risqué, essayez de comprendre au moins !
-Mais, je n'ai nulle part où aller, dit-elle. Vous n'allez sûrement pas me croire mais je ne sais même pas qui je suis. Comment vous voulez que je fasse pour vous prouver que ne travaille pas pour eux ! Vous pourriez faire confiance aux gens au moins une fois !
-J'ai déjà fait confiance une fois. Une fois de trop.
Il soupira. Son regard s'emplit de haine.
-Écoutez-moi, vous jugerez après. Quand Luck a pris le pouvoir, Zask m'a presque aussitôt mis au courant à propos de son faux système. À dix-sept ans, pour des raisons personnelles, j'ai... j'ai décidé de tout raconter à mes parents. Je leur ai expliqué que les villes ne changeraient jamais de numéro, que des milliers de personnes vivent dans la misère... Ils ont tiré une drôle de tronche. Sur le coup, j'ai cru qu'ils étaient stupéfaits ou révoltés. Mais, le soir même, je les ai espionnés dans leur chambre... Mon père annonçait à ma mère qu'il avait appelé Luck dans l'après-midi, et qu'il lui avait donné l'ordre de me tuer, car je représentait un danger pour le gouvernement. Il avait ajouté qu'il fallait aussi, avant de me tuer, qu'il sache d'où je tenais l'information. Heureusement, je ne le leur avait pas dit. Au début, ma mère ne voulait pas...
Il s'arrêta un instant.
-Et vous savez ce qui a fini par la convaincre? continua-il amèrement. C'est quand mon père lui a dit que Luck les récompenserait sûrement généreusement, et qu'ils gagneraient toute sa confiance en assassinant leur propre fils. J'ai vite rassemblé quelques affaires et je me suis tiré de chez moi. Je suis allé directement chez Zask. Mes parents ont dû raconter à Luck qu'ils avaient bien accompli leur mission car il n'a même pas essayé de me retrouver. Après, on a décidé de former ce groupe pour se battre contre lui et tous les autres...
Il se tut. Syris ne bougeait pas. Elle était désolée, mais surtout affreusement gênée. Elle regrettait amèrement tout ce qu'elle lui avait reproché quelques minutes auparavant. Elle soupira:
-C'est vrai que ça doit pas être facile de se battre contre ses propre parents...
-Je m'en fous, c'était des salauds. Ils n'auraient pas hésité à me tuer, fit-il d'un ton abattu. Enfin, je crois...
Syris contempla son beau visage anxieux.
-Heu... Xen ?
-Quoi ?
-Je, heu..., hésita-elle, je suis désolée pour ce que j'ai dit tout à l'heure. J'étais énervée et heu...
-C'est pas grave, la coupa-il avec un petit sourire. C'est vrai que j'ai pas été très aimable hier...
-Je vous comprends mieux maintenant ; pourquoi vous êtes si méfiant...
-Ouais, ça se comprend...
Ils restèrent un moment immobiles.
-Heu, je crois que je vais aller me recoucher, annonça Syris. J'ai un peu mal à la tête.
Xen approuva d'un signe de tête.
-Bonne nuit alors...
-Ouais, bonne nuit.
La jeune fille regagna sa chambre. Elle s'allongea et frissonna. Son lit était devenu glacé. Elle se pelotonna sous sa couverture. Malgré son mal de tête incessant, elle se surprit à sourire. Xen n'était pas si désagréable que ça finalement...
-Hé, Syris, faut se réveiller...
Elle ouvrit un oeil. Penché au-dessus du lit, Zask la secouait doucement. Il abordait un sourire radieux.
-Il est presque midi! Tu avais vraiment besoin de dormir !
Il s'assit sur le lit et se pencha vers elle.
-Je sais pas ce qu'il s'est passé mais Xen est revenu sur sa décision. Il veut bien que tu restes provisoirement ! Au bout de quelques opérations, tu pourras rester définitivement ! Il n'y avait que Max qui s'y opposait un peu mais, devant le regard de chien battu de Leia, il a été obligé de céder...
Syris sourit.
-Bon, je te laisse, fit Zask. Habille-toi et viens déjeuner.
Timidement, Syris poussa la porte de la cuisine et entra dans la pièce. Tout le monde était groupé autour de la table.
-Tu viens à côté de moi ? demanda Leia.
La jeune fille approuva, s'approcha doucement et s'assit. Elle n'osait pas regarder Xen en face. Ce fut lui qui fit le premier pas.
-Heu, vous pouvez me tutoyer maintenant...
-Vous, heu, toi aussi, dit-elle.
-Bon, c'est OK alors, fit-il, l'air satisfait, avant de continuer son repas.
Zask lui jeta un regard rayonnant. Seul Max ne disait rien. Il continuait à manger, sans lever les yeux de son assiette. Il ne semblait même pas gêné par l'attention que lui portait Syris.
-Il est toujours comme ça, chuchota Leia. Ne t'inquiète pas, ce n'est pas à cause de toi...
Peu convaincue, la jeune fille détourna les yeux.
Quand ils eurent débarrassé la table, les trois garçons prirent leurs armes et se dirigèrent vers la porte. Zask marqua un petit temps d'hésitation, puis il se tourna finalement vers Syris.
-Heu, on va s'entraîner, tu veux venir ?
-Ben... oui, je veux bien.
-T'es sûr que c'est pas trop dangereux ? s'inquiéta Leia.
-Non, ne t'en fais pas, fit Zask, je ferai attention à elle. Tu veux venir ?
-Non, fit la jeune fille. Je préfère travailler ma magie, et je peux très bien le faire ici, ajouta-elle à l'adresse de Syris.
-Bon, tant pis...
Lorsqu'ils se furent éloigné de la ville, Xen leur fit signe de s'arrêter.
-C'est plein de bestioles par ici. Elles sont assez simples à battre. On va voir ce que tu es capable de faire, dit-il à Syris.
-Je lui ai transmis la magie des soins et du feu, fit Zask.
-De feu ? s'étonna Xen. Ah oui, c'est vrai... Il faudra que tu nous la transmettes...
-Ouais, on le fera ce soir.
Pendant ce temps, la jeune fille observait Max. Il s'était approché d'un arbre. Il le contempla, immobile, et un halo l'entoura. Syris frissonna légèrement en constatant que Leia n'avait pas menti. Sa magie était effectivement de couleur rouge... Puis, soudainement, il recula et, d'un geste horizontal du bras, frappa l'arbre d'un disque magique. Il s'écroula dans un bruit assourdissant, aux pieds de Max qui ne bougea pas d'un centimètre. Toujours calmement, il revint vers le petit groupe.
-Les monstres ne vont plus tarder maintenant, dit-il.
-Parfait, fit Xen en sortant ses dagues.
Syris était encore stupéfaite. Elle n'arrivait plus à détourner ses yeux du tronc, parfaitement coupé en deux, et de l'énorme masse de l'arbre sur le sol...
-C'est impressionnant hein ? Lui souffla Zask. Max est le plus puissant de nous tous...
Il ne parla pas de la couleur de la lumière. Il voulait sans doute éviter le sujet.
-C'était quoi cette magie ? demanda Syris.
-Je ne sais pas, répondit-il. Il n'a jamais voulu la transmettre à qui que se soit. Il dit que c'est son "souvenir"...
-ILS ARRIVENT ! leur cria Xen.
-Bon, dit Zask, Syris, tu restes derrière moi et tu n'attaques que quand je t'en donne l'ordre d'accord ?
La jeune fille approuva. Quelques instants plus tard, les monstres apparurent. Il étaient une vingtaine, verts, mesuraient environ un mètre, et ressemblaient à de gros lézards.
Max, muni de son pistolet, combinait coups de feu et sorts semblables à celui qu'il avait utilisé quelques minutes auparavant. Xen, quant à lui, n'utilisait que ses armes. Les monstres s'écroulaient, dans une mare de sang vert.
-Allez, viens ! Dit Zask.
Il s'élança vers la créature la plus proche. Elle tomba bientôt sur le sol, recouverte de coupures de sabre. Un autre monstre, plus petit que les autres, apparut devant eux.
-Vas-y, celui-là, je te le laisse fit le jeune homme.
Syris brandit sa canne sacrée devant elle pour se protéger. Le monstre bondit sur elle, mais elle le repoussa d'un coup de son arme. Puis, profitant qu'il était à terre, elle se concentra pour faire apparaître le halo. Heureusement, elle réussit, et envoya vite un sort de feu au reptile. Celui-ci se recroquevilla, et ne bougea plus.
Syris rangea son arme satisfaite. Elle regarda autour d'elle. Max venait de terrasser une créature, Xen essuyait ses dagues et Zask s'occupait de deux monstres. Elle courut le rejoindre, et invoqua une nouvelle fois un sort de feu sur un de ses deux adversaires, qui s'écroula. Presque au même moment, Zask transperçait le dernier reptile.
Il ne restait plus aucun monstre. Satisfait, le petit groupe prit le chemin du retour.
-Tu t'es super bien débrouillée ! Dit Zask à Syris. Je ne pensais pas que tu y arriverais du premier coup. Qu'est-ce que vous en pensez ?
-Pas mal, fit Xen.
Max ne répondit pas.
Alors qu'ils traversaient le couloir sombre qui menait au salon, la voix de Leia se fit entendre.
-Hé, venez voir qui est là...
Lorsqu'ils arrivèrent au salon, la jeune fille les accueillit, toute joyeuse.
-Il vient d'arriver...
Un homme était assis dans le fauteuil.
-Ryan ! S'exclamèrent Zask et Xen d'une même voix.
-Salut, fit-il.
Il n'était pas très grand, et tenait fermement la poignée de l'étui renfermant son ordinateur portable. Il portait un costume noir impeccable, sans aucun pli. Le col de sa chemise qui dépassait était d'un blanc étincelant, et sa cravate de couleur bordeaux. Ses cheveux bruns étaient tirés en arrière. Ses yeux bleus observaient Syris avec étonnement.
-Qui est-ce ? Demanda-il.
-C'est Syris, expliqua Zask. Elle va peut-être faire partie du groupe.
-Si elle ne travaille pas pour le Luck et si on ne se fait pas tuer avant, continua Max.
Zask lui jeta un regard noir.
-Vous avez des doutes sur son identité ? Demanda Ryan. Mais pourquoi ne m'avez-vous pas appelé ? J'ai la liste de tout ceux qui travaillent là-bas.
À ces mots, le cœur de Syris fit un bond. Elle allait enfin pouvoir prouver qu'elle était de leur côté.
-Heu, on y avait pas pensé, fit Zask.
-Vérifions tout de suite, proposa Xen.
Ryan approuva. Il brancha son ordinateur portable et sorti un minuscule appareil, pas plus grand qu'une noisette.
-Je vais juste vous prendre en photo, dit-il à Syris.
Il se plaça devant elle et appuya sur le minuscule bouton. Le flash se déclencha, et elle fut éblouie quelques instants. Quand elle vit clair de nouveau, Ryan était en train de glisser le petit appareil dans son ordinateur. Il pianota sur le clavier, puis, il se tourna vers les autres.
-Non, elle ne fait pas partie de la Sarl ni du gouvernement.
Syris avait envie de le serrer dans ses bras.
-Tu vois, dit-elle à Zask, je ne t'avais pas menti...
Le jeune homme rayonnait.
-Alors, elle peut rester maintenant ? Demanda-t-il à Xen et à Max.
Ce dernier ne dit rien, mais hocha doucement la tête.
-Bien sûr, fit Xen.
Tout le groupe était réuni autour de Ryan, qui pianotait sur son ordinateur.
-Bon, dit-il. J'ai un nouveau plan. Dans trois jours, il y aura une réunion entre Luck et les dirigeants du gouvernement et de la Sarl vont se réunir. Or, cette réunion va se dérouler juste à côté d'un grand conduit d'aération, assez large pour laisser passer un homme. Au cours de la discussion, ils vont sûrement parler du système de faux numéros. Il faudrait que l'un de vous soit dans le conduit et enregistre la conversation. Comme ça, on pourra prouver à tout le monde que ce procédé est inégal et scandaleux. Bien sûr, les gens de classes élevés ne voudront pas nous écouter, il faudra agir auprès des villes les plus pauvres...
-Trop fort ! s'exclama Xen. J'espère que cela va marcher cette fois...
-Je vais vous imprimer les plans de l'immeuble, avec le chemin le plus sûr à suivre pour arriver au conduit, reprit Ryan. Il faudra que deux personnes, en uniforme de garde bien sûr, en surveillent l'entrée. Il faudra aussi une troisième personne pour faire diversion, en uniforme de domestique, le temps que celui qui est dans le conduit s'immobilise. En fait, ramper là-dedans fait beaucoup de bruit et il faudra couvrir ce bruit en parlant fort le temps que l'autre soit arrivé à son but. Demandez par exemple si tout se passe bien ou si quelqu'un a besoin de quelque chose...
-Comment on va faire pour avoir les uniformes ? Demanda Leia.
-J'ai déjà le costume des domestiques dans mon sac, répondit Ryan. Pour celui des soldats, il faudra assommer des soldats de la Sarl...
-On le fera sur place, fit Max. Il ne faut pas qu'ils se doutent de quelque chose...
-Bon, je résume, fit Ryan. A B C et D arrivent à l'immeuble. A et B assomment deux gardes et prennent leurs uniformes. C reste habillé normalement pour ne pas être gêné dans le conduit. D est habillé en domestique et reste près de la salle de réunion. C entre dans le conduit et rampe jusqu'à la limite blanche que j'ai tracée. Là, il attend que D donne le signal par talkie-walkie. Au signal, il continue d'avancer dans le conduit, le plus silencieusement possible, jusqu'à atteindre la deuxième limite blanche. Pendant ce temps, D va faire diversion dans la salle de réunion en parlant fort. A et B restent dans les environs de l'entrée du conduit, et le surveillent discrètement. C enregistre les moments intéressants, puis il redescend à la fin de la réunion, quand tout le monde est parti. Il retrouve A et B, ils signalent à D de venir les rejoindre, ils sortent et c'est fini !
-Parfait, fit Xen. Mais pourquoi C ne prend pas place dans le conduit, au bon endroit avant que tout le monde n'entre dans la salle ?
-D'abord, il n'y aurait pas assez d'oxygène pour tenir aussi longtemps, répondit Ryan, et, en plus, c'est encore plus risqué car des tonnes de gardes seront là pour surveiller que personne ne pose de bombe, ou ne vient cacher d'arme avant le contrôle des objets dangereux...
-Heu, on est trop nombreux, fit remarquer Zask. Ce plan nécessite quatre personnes et on est cinq avec Syris...
-Ah, ouais, fit Ryan. Je pouvais pas savoir aussi... Bof, on peut très bien mettre trois personnes pour surveiller le conduit, mais il faudra assommer trois gardes...
-Pas de problème, dit Xen.
Tout était plongé dans l'obscurité. Syris se redressa lentement et jeta un coup d'œil au cadran de son réveil. Trois heures du matin... Ils s'étaient couchés à minuit... Pour la deuxième fois, la jeune fille était assaillie par un violent mal de tête. Elle serrait ses mains autour de son crâne, la tête enfouie sous son oreiller. Elle essayait de penser à autre chose mais, en vain. Elle pensa que c'était peut-être l'angoisse de sa première mission qui approchait. En effet, dès le lendemain, ils partiraient pour Diamon...
Fin du chapitre 5
Chais pas trop quoi vous dire… alors rendez-vous au chapitre 6 ^^.
A+
Lyla
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