Laekh's Journal

 

23rd May, 2003. 11:42 pm.

Le temps passant incroyablement vite lorsqu'on glande, mes vacances d'un mois, gracieusement accordées par le Conseil pour me remettre de ma dernière mission, arrivent bientôt à terme.
On me retire mes plâtres, tous mes plâtres, demain. N'est-ce pas merveilleux? Je crois déjà entendre le son délicieux de la scie miniature tranchant dans le vif du matériaux (presque) immaculé recouvrant mes membres... (ambigu, ça...) puis le délivrement post-découpage de plâtres!
Libre! Enfin libre!
Rendons grâce à la médecine moderne et à ses scies miniatures, mes frères. Amen.

Plaisanterie mise à part, je ne suis guère extatique à l'idée de retourner au travail dans moins d'une semaine. Je ne dirais pas que ce mois de forte inactivité fut une joie pour moi, mais mon corps s'est tellement habitué à végéter durant ce laps de temps pareil à une brume asphyxiant mon cerveau, que... j'ai juste la flemme de retrouver une activité quelconque. (Glander sur internet pendant un mois ne faisant pas à priori partie des activités "constructives" en ce qui concerne mon métier)
Le seul intérêt sera, j'espère, que j'échapperai ainsi à l'ennui de la répétition.
Certains se dévouent à leur travail pour l'argent, d'autres pour le challenge, d'autres pour se rendre utile envers autrui, d'autres pour je ne sais quoi, et je m'en contrefiche royalement. Moi je ne brigue pas cette veulerie, cette combativité quasi-olympique, cet altruisme admirable. J'ai décidé de faire un boulot -ce boulot ou un autre, ça revient au même- afin de guérir de deux grands maux qui se sont bien rappelés à mon bon souvenir ce mois-ci: l'ennui et le désoeuvrement.
L'ennui et le désoeuvrement sont les maux de l'humanité.
Bref, pour résumer moins lyriquement ma situation: les enfants, je me suis bien fait chier pendant ces quelques semaines.

M'enfin, je dis ça... je pense surtout (je pense trop, parait-il) que c'était le caractère répétitif de la chose qui m'a indisposé, plus que l'ennui en lui-même ou la glandouille qui s'ensuivit.
Un peu de glandouille de temps en temps (d'ailleurs un peu plus souvent que de temps en temps en ce qui me concerne), c'est amusant; un mois complet de glandouille, surtout avec un pied et un bras coincés dans du ciment, c'est moins amusant.
En fait, je ne supporte pas le quotidien, la routine et la répétition du cycle journalier d'une vie bien orchestrée. (Tiens, ça rime)
Détrompez-vous, je ne cherche pas l'action à tout prix. Je crois bien que même de l'action, si elle est quotidienne, m'ennuirait.
Je ne supporte pas de faire tous les jours la même chose, j'ai besoin de changement. Je suis incapable de m'intéresser à une chose ou à un être très longtemps, je finis par m'en lasser et m'ennuyer sinon... J'entends d'ici les personnes qui croient me connaître s'exclamer que Thephys est certainement l'exception confirmant ma règle. Je vais dès à présent leur donner tort: pourquoi croyez-vous que de temps en temps, je me mette soudain à gâcher ma relation idyllique avec ce cher ange, à me prendre la tête sur des détails, à lui reprocher des choses insignifiantes, à me disputer avec lui à propos de toutes sortes de choses, à déserter la maison pour n'y revenir que fin saoul et le moral en berne?
Tout simplement parce que même le bonheur, administré à dose quotidienne, m'insupporte. La perfection m'ennuie lorsqu'elle devient répétitive.

Je sais, j'aurais vraiment besoin de me faire soigner.
(Notez le conditionnel de la phrase en plus de la rime. Vraiment, y'a des jours comme ça, mon talent parvient à m'étonner moi-même.)

Current mood: sarcastique.

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19th May, 2003. 12:13 am. Finalement, je l'ai trouvé...

...le journal que Thephys ne voudrait peut-être pas que je lise...

Je me demande pour quelle raison je ressens... cette sorte de culpabilité sous-jacente en ce moment...
Comme une boule à l'estomac...
Ca se trouve, c'est juste la faim. Je vais aller grignoter un petit quelque chose, je me sentirai mieux après.
Haha.

Current mood: guilty.

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