La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Pas exactement celui que vous pensez…
par Angie
On me donne beaucoup de noms. Souvent, ils ne sont pas flatteurs mais je l’accepte. Monstre, abomination, le mal incarné, et que sais-je encore ! Voici le genre d’appellations qu’on me donne. Il y en a cependant une qui me convient parfaitement. Démon. J’en ai fait mon étendard, ma fierté. Car un démon je suis, et un démon je serai. Toujours, à jamais. Cela me convient. C’est plaisant à l’oreille, cela me décrit bien, c’est ma vraie nature…
Vincent Valentine leva ses yeux carmins vers le ciel sombre nocturne. Depuis ces quelques mois qui avaient suivi son étrange réveil dans ce cercueil du Manoir de Nibelheim, il n’avait eu de cesse de courir le monde en compagnie d’AVALANCHE. Pourtant, il ne s’était jamais senti des leur. Non pas que Clad et les amis de celui-ci s’étaient montrés hostiles envers Vincent. Bien sûr, il y avait eu quelques regards effrayés ou peu amicaux qu’ils avaient jetés à son égard au début, mais Vincent s’en fichait bien. Maintenant, ils faisaient de leur mieux pour que Vincent se sente intégré au groupe, même si lui-même ne tenait pas tellement à se lier à ces personnes-là. Aujourd’hui, connaissant vaguement le passé torturé de Vincent, ils lui avaient tous d’emblée proposé de faire partie du groupe confronté à Hojo. Et Vincent était bien aise d’avoir accepté. Cette dernière bataille avait eu lieu il y a à peine quelques heures à Midgar, mais la guerre avait commencé bien avant ce jour-ci. Elle avait débuté il y a trois décennies, dans un petit village isolé nommé Nibelheim. La première bataille, Vincent l’avait perdue ; elle avait débuté et s’était fini pour l’amour d’une femme. Lucrécia.
Et à présent, à la veille de l’ultime confrontation avec Sephiroth dans la Grotte Nord, Clad les avait envoyés en quête de leur "raison de se battre". Ha ! La commissure des lèvres pales de Vincent se releva en un rictus amère et ironique. S’ils avaient su ! La seule raison pour laquelle Vincent avait voulu rejoindre les rangs de ce groupuscule d’AVALANCHE était morte avec Hojo. Il ne voulait pas sauver le monde, ni se battre par amour et encore moins mourir pour un idéal. Il avait agi par désir de vengeance envers le scientifique maudit qui l’avait transformé en phénomène de foire après lui avoir ravi la seule femme qu’il n’avait jamais pu mettre dans son lit ! Peut-être était-ce d’ailleurs pour cela que malgré les années, il ne pouvait oublier son doux visage… Il soupira et pesta contre son stupide romantisme, puis d’un pas décidé, il pénétra dans la grotte qui se trouvait derrière la cascade de Nibel. Il voulait, il espérait pouvoir revoir Lucrécia une dernière fois car il n’était pas certain de survivre à la bataille du lendemain. Bien sûr, il n’était pas obligé de revenir auprès d’AVALANCHE, ce n’était pas ça que les autres attendaient de lui. Mais il finissait toujours les missions qu’il avait commencées, il l’avait toujours fait lorsqu’il était parmi les Turks, et maintenant, il était trop vieux pour changer ses habitudes ! Et puis, il aimait surprendre les autres, faire le contraire de ce qu’ils attendaient de lui. Lorsqu’ils le regardaient avec leurs yeux ébahis, il trouvait cela hilarant. Par exemple, la première fois qu’il avait utilisé sa technique de "Limite" si surprenante, la tête qu’ils avaient fait était impayable ! Bien sûr, Vincent n’avait pas ri, ni même souri de voir leurs yeux exorbités et leurs mâchoires affaissées, il était resté impassible comme toujours ; mais cela ne voulait pas dire qu’il n’avait pas éclaté de rire intérieurement. Cela avait d’ailleurs été la meilleure rigolade qu’il avait eu depuis bien longtemps !
Réprimant un sourire sarcastique, l’homme à la cape rouge plissa ses yeux dont la couleur des pupilles était exactement coordonnée à sa cape. Appelez ça élégance et bon goût vestimentaire, ou bien horrible ironie du sort, Vincent s’en fichait. Comme toujours…
« … Lucrécia ? »
Sa voix grave et mélancolique résonna dans la grotte tandis que la désagréable odeur d’humidité parvenait à ses narines et que le froid de la nuit lui mordait la peau. Il appela une seconde fois ce prénom, et la femme tant désirée apparut nimbée d’une douce lumière vert-pale, au fond de la grotte, à quelques mètres de lui.
« Vincent… Je t’attendais… »
Ah ? Vraiment ?! Pourtant, il n’y avait pas une semaine, lors de leurs premières retrouvailles, elle refusait qu’il s’approche d’elle ! Ah, les femmes étaient bien aussi changeantes qu’un ciel orageux d’août !
Encore sous le coup de la surprise, il fit quelques pas hésitants vers elle. Dès qu’elle posait les yeux sur lui, il se sentait aussi bête qu’un collégien énamouré et il détestait ça. Il perdait toute contenance et sentait son estomac se retourner sous le coup de l’émotion. Devant elle, il était d’une telle humeur mièvre que tout ce romantisme lui donnait envie de vomir ! Il ne le fit cependant pas ; mais arrivé près de Lucrécia, il ne put plus contrôler ses jambes qui se dérobèrent sous lui et il tomba à genoux comme en prière devant une idole de chair. Esquissant un joli sourire de ses lèvres boudeuses, elle se pencha vers lui, avança ses mains en coupe pour cueillir son visage et elle l’embrassa. Il fut trop heureux de se laisser faire et l’enlaça en retour. Il laissa sa main droite vagabonder sur le dos gracile de Lucrécia en faisant attention à ne pas la blesser de son autre main, celle aux griffes en acier doré. Lucrécia interrompit le baiser la première ; avec regret, Vincent ouvrit les yeux. Et il eut l’un des plus grands chocs de toute sa (longue) existence.
« - S… Sephiroth ! balbutia t-il à la vue de celui qui se trouvait à présent dans ses bras à la place de Lucrécia.
- Tu embrasses bien, Vincent…, répondit l’autre avec un sourire en coin. Je comprends pourquoi Lucrécia a tant hésité entre Hojo et toi ! »
S’éloignant vivement de Sephiroth, Vincent sortit son pistolet "Peine de Mort", celui qu’il avait trouvé lors de son second passage à cet endroit-même, et il le pointa vers l’ennemi. Ce dernier ne perdit pas son sang-froid, au contraire. Penchant la tête de côté comme un enfant intrigué, il sourit malicieusement.
« - Range ton joujou, fit-il à Vincent. Je reconnais cette arme, elle ne me fera aucun mal !
- Qu’en sais-tu ?!
- C’est une arme créée par Lucrécia. Ce pistolet que ma mère-porteuse a laissé à ton intention est assez spécial : il est très puissant contre tous les monstres possibles et imaginables. Mais il est inoffensif à mon égard…
- C’est ce qu’on va voir ! » coupa Vincent en faisant feu.
La seconde suivant la détonation, ce fut un autre bruit que renvoya l’écho de la grotte : le rire de triomphe de Sephiroth. Sephiroth qui avait à peine une égratignure à la côte alors que Vincent l’avait touché en plein cœur. Quant au cœur de Vincent, il se mit à battre de plus en plus vite. Seul face à Sephiroth avec une arme hors service, c’était la mort assurée. Il déglutit en essayant de contrôler le halètement que l’angoisse lui causait.
S’approchant de Vincent avec une grâce toute féline, Sephiroth laissait le sourire moqueur qui planait sur ses lèvres jouer avec les nerfs du grand et séduisant brun. Les mains croisées derrière son dos comme s’il avait un cadeau-surprise à son attention, il parvint tout près de lui et le fixa dans les yeux. Ses prunelles vertes brillaient admirablement dans la semi-obscurité qui s’était faite dans cette grotte.
« - Lucrécia me parle souvent de toi. Lorsque je viens lui rendre visite dans ses rêves pour tromper mon ennui, elle me parle de toi tout en me demandant pardon, prononça Sephiroth d’une voix basse et langoureuse.
- Sais-tu qui est Lucrécia ? Vincent parvint-il à dire d’une voix plutôt assurée.
- Bien sûr ! répondit l’autre en haussant les épaules. C’est la femme qui m’a porté dans son ventre.
- C’est ta MERE ! s’énerva le brun.
- Hmm… Pas exactement. Ma mère, c’est Jenova. La pauvre Lucrécia, dont j’ai bien pitié d’ailleurs, n’est que ma mère-porteuse. Une sorte de couveuse humaine, quoi ! »
En entendant ça, Vincent faillit s’étrangler de rage. Toute peur quitta son corps. Comment osait-il parler ainsi de Lucrécia ?! Comment Sephiroth osait-il parler ainsi de sa véritable mère, la seule mère qui l’ait véritablement aimé ?!
… Et qui l’avait abandonné à la garde de Hojo… abandonné son fils à son sort après avoir feint la mort et s’être enfuie pour se réfugier dans cette grotte où elle n’avait fait que pleurer sur elle-même depuis trente ans…
… Les péchés dont Lucrécia parlait en regrettant n’avoir pas pu tenir son enfant dans ses bras…
… Les péchés de Vincent pour n’avoir pas pu protéger la femme qu’il disait aimer…
« Les torts sont partagés… » déclara Sephiroth à cet instant-là.
Vincent frissonna. Cet homme pouvait-il lire dans ses pensées ? Peut-être pouvait-il lire dans les pensées de tous, en fait…
« - Tu aurais pu être mon père, regretta Sephiroth. Si tu n’avais pas été aussi lâche.
- Hojo m’a tiré dessus puis trans… transformé en monstre ! répliqua Vincent en balbutiant, outré que ce jeune homme puisse tirer de telles conclusions hâtives à son sujet. Que pouvais-je faire pour aider qui que ce soit ?!
- N’étais-tu pas déjà un monstre ?
- … Huh ?
- N’étais-tu pas déjà un monstre ? répéta froidement l’ex-général SOLDAT. Un monstre sous un déguisement humain, caché derrière ton uniforme bleu des Turks ? Hojo n’a fait que révéler le monstre que tu étais bien avant que tu n’aies ce pouvoir de transformation.
- …
- Estime-toi heureux ! Une telle faculté de régénération et de transformation est un atout majeur lors des combats ! Hojo t’a fait une fleur, ce n’est pas une malédiction comme tu sembles le répéter !
- Je t’interdis de porter un jugement sur moi, tu ne me connais pas assez ! Et même si tu me connaissais…
- Je t’ai bien observé, Vincent Valentine, coupa Sephiroth d’une voix mielleuse. Tu te fiches bien des autres. Tu n’as pas d’ami et n’en veux pas. Tu n’as même pas cillé lorsque j’ai tué cette petite idiote de Cetra. Et devant son cadavre, tandis que la ninja pleurait et que tous les autres se retenaient de faire de même, comment t’es-tu comporté ? Comment t’es-tu comporté, toi ? »
Ce n’était qu’une question rhétorique, ils le savaient tous les deux. Pourtant, Vincent répondit. D’une voix détachée de tout sentiment humain.
« - Je me suis approché du corps, je l’ai regardé un instant puis j’ai tourné les talons et je suis parti.
- Exactement. Tu es parti. Tu fuis tes fautes, tes erreurs, tes regrets et tes péchés. Comme tu as fui tes responsabilités en te terrant dans ce cercueil durant trois décennies ! Tu te caches en te disant que dormir suffirait à effacer tes peines et tes fautes ?! C’est un peu facile ! Oh, ne proteste pas, je sais que c’est Hojo qui t’a enfermé dans ce cercueil. Mais si la porte de la crypte était verrouillée, le cercueil ne l’était pas, lui ! Tu avais à portée de main un pistolet chargé, tu aurais pu t’en servir pour forcer le verrou. Mais non ! Toi, tu es resté là, tapi, caché seul, à te complaire dans tes pensées morbides et d’auto-culpabilisation ! Tu fuis tout contact humain de peur de trouver chez les autres de la compassion pour toi. Et pourquoi donc ? Car pour toi, les humains ne sont que des moyens pour atteindre ton but ; et le reste n’est que perte de temps. En un certain sens, tu es bien pire que moi, alors pourquoi n’aurais-je pas le droit de te juger un peu, hein ?
- …
- D’autant plus que je n’éprouve pas que du mépris pour toi, continua Sephiroth penché vers son interlocuteur si peu bavard. Je ne te méprise pas, alors que je n’éprouve que du dédain pour les autres… Peut-être parce qu’ils sont plus humains que nous deux. Je sais tout. Je sais que tu portes aussi Jenova en toi après l’expérience que Hojo a faite sur toi. Même s’il ne me l’a jamais dit, je sais que Hojo est mon père biologique. C’est d’ailleurs pour ça que je le regardais de haut. Comment pouvais-je laisser un être comme lui se targuer d’être mon supérieur ? Comment pouvais-je accepter de le vénérer comme un père après ce qu’il m’avait déjà fait subir avant même ma naissance ?! Je le méprisais. J’ai pitié de Lucrécia. Mais toi… Je crois bien que… Tu es une sorte d’âme sœur. Et c’est pour ça que je te comprends tellement. »
Sephiroth attrapa la longue chevelure couleur d’ébène de Vincent et le força à relever le menton. Comme hypnotisé, celui-ci n’essaya même pas de se débattre alors que Sephiroth ne le maintenait pas très fortement.
« Lucrécia m’a parlé de l’attirance qu’elle éprouvait pour toi, et des remords que ces "pensées impures" lui avaient causée et lui causaient toujours, dit Sephiroth avec un agaçant sourire charmeur. Sais-tu qu’à force d’entendre ses récits, je me suis posé des questions à ton sujet. Et depuis que je t’ai vu de près, et goûté à ton baiser tout à l’heure… J’en redemande. »
Il l’attira brusquement à lui et colla ses lèvres contre les siennes, laissant Vincent sentir que son désir devenait de plus en plus pressant. A ce moment-là, Vincent sortit de son état hypnotique et se débattit désespérément, les yeux agrandis d’horreur. Sephiroth le maintint alors plus fermement dans une étreinte d’étau. Vincent, sentant la langue étrangère qui forçait l’entrée de sa bouche mordit la lèvre de son agresseur pour se défendre. Le goût doucement aigre du sang se répandit dans leur bouche et donna brusquement au baiser un parfum d’interdit fort plaisant. S’en délectant goulûment comme une bête affamée, Vincent ne put s’empêcher de pousser un grognement de plaisir avant que Sephiroth ne relâche son emprise. « As-tu déjà… couché avec l’ennemi ? » susurra t-il d’une voix de plaisanterie ironique tout en embrassant Vincent dans le cou. Une légère traînée rouge marquait chacun des baisers qu’il prodiguait ainsi de ses lèvres blessées. Offrant son cou, Vincent ferma les yeux pour savourer ces délicieux frissons qu’il ressentait le long de l’échine. Il ferma ses yeux, dissimulant ainsi au monde ses prunelles qui avaient la même nuance rouge que le sang de Sephiroth déposé sur sa peau pale.
***
***
Ouvrant doucement ses yeux encore ensommeillés, Vincent laissa un léger sourire satisfait jouer sur ses lèvres. Il était allongé dans sa cape étendue sur le sol de pierre et en s’éveillant, la première chose qu’il aperçut fut une place désespérément vide à côté de lui.
« - Sephiroth, où es-tu ? appela t-il.
- Ici, répondit tranquillement une voix masculine à quelque distance de lui.
- Hmmm… Je me demande quelle heure il est…, fit Vincent en s’étirant paresseusement.
- L’heure du Jugement. »
A cette réponse, Vincent leva vivement la tête et s’assit sur son séant, s’enroulant dans sa cape pour cacher sa nudité. Il fixa la sombre silhouette de Sephiroth qui se tenait debout, superbe dans son long pardessus noir, au fond de la grotte.
« - Le Jour du Jugement est arrivé, précisa ce dernier.
- De quoi veux-tu parler, Sephiroth ? demanda Vincent avec perplexité.
- As-tu trouvé ta "raison de te battre" ? questionna Sephiroth en retour.
- Hum. Je crois que j’ai surtout trouvé une raison de ne pas me battre, répondit Vincent tristement. Cette bataille insensée peut être évitée. Je t’en prie, Sephiroth, arrête tout. Il en est encore temps !
- Je ne peux ni ne veux reculer maintenant.
- Quoi ?! Mais je pensais que pendant cette nuit, tu aurais réfléchi au ridicule de cette histoire de déification !
- Pour quelle raison aurais-je fait ça ? fit Sephiroth d’une voix sans ton.
- Pour quelle raison ?! Mais c’est pourtant clair ! Je… je ne veux pas te faire de mal après ce qu’on a vécu cette nuit…
- Alors ne t’oppose pas à moi lorsque je deviendrai un avec la Planète, et je n’aurai pas à te faire de mal non plus.
- Je ne peux pas te laisser tout détruire non plus ! N’as-tu pas encore compris ta folie ?! Tu es en partie humain. Extermine la vie humaine sur la Planète et tu t’extermineras toi-même !
- Je revivrai sous une autre forme. Et vous tous revivrez en moi. »
Vincent secoua lentement la tête avec incrédulité en fronçant les sourcils de désespoir devant l’entêtement de son compagnon, qui poursuivit :
« - N’essaie pas de me convaincre avec de beaux sentiments, Vincent. Lucrécia a déjà essayé et elle a échoué.
- …
- Le destin m’attend aujourd’hui. Adieu.
- Attends, Sephiroth ! appela Vincent en tendant une main tremblante vers lui. Où… où…
- Où je vais ? compléta Sephiroth.
- Non. Où est… Lucrécia… ? Normalement, elle devrait être ici, mais depuis hier…
- Je l’ai tuée.
- Qu-quoi ?!
- Je l’ai tuée, répéta Sephiroth sans aucune émotion. Comme je te l’ai dit, Lucrécia a essayé de m’empêcher d’atteindre mon but. Elle m’a fait la morale en essayant de me prendre par les sentiments. Et elle a échoué. Mais ne sois pas triste. Elle revivra bientôt en moi…
- Tu… l’as tuée ? Alors que tout ce qu’elle voulait, c’était ton bien ?! »
A cela, le jeune homme à la chevelure d’argent répondit par un simple haussement d’épaule, puis, tout comme un écran de brume nocturne se dissipe aux premières lueurs de l’aube, son image disparut. Resté seul dans la grotte, Vincent enfouit sa tête dans sa main de chair. Un court moment d’apathie suivit son effondrement psychologique, puis le poing d’acier de sa main gauche frappa avec rage le sol. La pierre éclata en crissant de douleur sous l’impact du coup et un creux se forma, marquant à jamais l’endroit où le poing en métal de cet homme à moitié démon avait frappé pour évacuer sa colère.
Clad Strife leur avait demandé de prendre une nuit pour réfléchir à leur raison personnelle de lutter. En une nuit, cette nuit-là, Vincent Valentine avait trouvé sa raison de se battre contre Sephiroth à la Grotte Nord. C’était la même raison que celle qui avait dicté ses actes par le passé. Comme toujours, sa raison de se battre était la vengeance.
Je les laisse m’appeler par le nom qui leur sied mais il m’a donné celui que je préfère. Il m’appelle Démon. Il me désigne comme son démon intérieur, et il croit être en lutte contre moi. Il pense réellement que je suis une malédiction forcée sur lui, apportée à lui par les mains d’un scientifique fou et sadique. Alors que j’ai toujours fait partie de lui. Je suis en lui. Je suis la face qu’il tente de cacher et de réprimer. Et si vous pensez que Vincent Valentine est différent de vous, c’est que vous êtes encore plus proche de lui que vous ne le pensez. Encore plus sous mon emprise que vous ne le pensez. Je ne suis pas exactement celui que vous pensez… Vous pouvez me donner le nom que vous voulez. Lui m’appelle Démon lorsqu’il parle de moi ou s’adresse directement (et cela lui arrive parfois) à moi. Cela me convient. C’est plaisant à l’oreille, cela me décrit bien, c’est ma vraie nature… Mais entre ce qu’on est et le nom que l’on porte, il y a une différence. Pour ma part, je dois admettre que mon nom est assez proche de ma nature. Mon nom est Chaos.
~ Fin. Le reste est de l’Histoire… ~
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Note :
J’aurai préféré ne pas avoir à mettre ces notes ni à signer cette fic car si quelqu’un de ma famille lit ce texte en version non-censurée, j’en mourrai mille fois de honte en passant pour une nympho ou une perverse (Ce qui est pourtant loin d’être le cas, je vous l’assure !). Cependant, j’avais des choses à préciser afin que mon texte ne soit pas compris de travers et je suis tout de même assez fière de mon travail (Ma première fic lemon, dites donc !) donc je ne vois pas pourquoi je laisserai un autre (ou une autre) s’approprier mon travail, non mais !
Je tiens quand même à remercier GlassShard (qui, je le sais, ne lit pas ce texte – mais c’est pas grave !) pour m’avoir suggéré (avec beaucoup d’enthousiasme en plus ! *lol*) l’idée d’introduire le monstre Chaos dans cette histoire. J’ai pris cette idée et je l’ai tordue, essorée, découpée en lamelles, dissoute dans de l’acide, pour ensuite la mettre dans un chaudron de soupe au poireau ; il en ressort le résultat merveilleusement perturbant que vous avez sous les yeux. Bref, je me suis bien amusée en faisant de Chaos le narrateur du texte. J’ai aussi bien rigolé en écrivant la scène de "l’acte" (que vous ne pourrez pas lire si vous avez la version censurée de la fic ! Fwhahahaha…) mais j’ai essayé de faire un texte sérieux et poétique autant que possible (d’ailleurs, si vous avez fait attention, vous avez pu remarquer qu’il y avait beaucoup de rimes dans le texte).
Comme je suis de nature plutôt cynique et dédaigneuse envers tout ce qui touche au sentiment tendre (l’ambiance jolies-fleurs-et-p’tits-zoizos-qui-piallent me donne envie de vomir !), j’en ai profité pour glisser quelques remarques sarcastiques et autres vacheries envers mon pôooovre Vinnie-n’amour-de-moi-que-j’aime-tant-torturer-dans-mes-fics-car-je-suis-sadique-en-plus-d’être-cynique, et envers Sephy-chouchou-de-Deedo qui déshabille Vince comme on déshabille une mariée. *lol* Oh là là, qu’est-ce que j’ai pu me marrer en écrivant ce passage de l’histoire, c’est pas possible comme je trouve ça hilarant ! Et à la fin, lorsque Vincent balbutie : « Où… où », j’ai pensé au cri d’un hibou et ça m’a fait hurler de rire. Un peu plus, et je faisais dire à Sephiroth : « Oh, fais taire la stupide chouette, Vincent ! » *lol*
Enfin bon… *soupir*
Je tiens à ajouter que je ne considère pas Vincent comme un vampire mais le coup du sang délicieux auquel il goûte m’a semblé cool et j’aime bien l’image de la couleur rouge du sang sur le blanc de sa peau pale. Je la trouve très poétique ! Personnellement, je vois mal Seph et Vince en tant que homo. Cependant, je trouve que mon histoire "tient la route" en ce qu’elle n’est pas illogique et colle à peu près à l’histoire de FF7. Je n’aime pas trop cette fic, mais c’est juste qu’elle est le tribut que j’ai eu à payer à cyber-copine Deedo qui m’a fait un abominable chantage affectif (sachez que Vince est mon perso préféré absolu tous FF confondus et que Deedo s’est servie de FF7 pour me convaincre) pour que je lui écrive une fanfic yaoi ET lemon mettant en scène Vince et Seph. Je voulais lui rendre la monnaie de sa pièce, alors je lui ai répondu que non seulement c’était d’accord mais que ma fic ne serait pas juste lemon, mais classée graphique à mort ! Juste pour la faire enrager de ne pas avoir eu l’occasion de me choquer, moi qui ne suis pas trop fan de yaoi ! Héhéhé, elle a raté son effet, la Deedo. Je suis capable de dire tout et son contraire, et d’écrire des fics dans tous les genres possibles et imaginables quand on lance des défis à mon ego démesuré de perfectionniste pointilleuse qui adore contredire les gens ! Fwhahaha…
Au vu du résultat, je ne sais pas dans quelle catégorie cette fic se situe au juste (peut-être entre lemon et graphique ?) Pour la mettre sur mon site de la ShinRa Corp. (Petite page de pub ! Mon site se trouve à cette adresse : http://www.queenofswing.fr.st) j’ai même dû la censurer et couper les séquences les plus explicites du texte. Je ne ferai pas non plus circuler ce texte sur beaucoup de sites donc pas la peine de me demander de le mettre sur votre site, ce sera non. Mais je vais tout de même l’envoyer à Asrial dans quelque temps car Deedo adore son site. Je ne sais pas si elle le mettra en entier (i.e. le texte non-censuré !) sur son site des Ecuries de Shets. Si elle le fait, je lui passe un petit coucou. Donc, coucou si c’est le cas, Asrial !!
C’était le mot de la fin.
Angie_
PS : Les *** dans le texte indiquent qu’il y a eu à cet endroit une censure car je trouvais la scène un peu osée pour mon site.
PS2 (j’aimerais bien en avoir une, de PS2, au fait !) : Pour tout commentaire et critique (constructive, s’iouplait !), vous pouvez m’envoyer un mail.
Attention : les critiques non fondées, bêtes et méchantes seront lues puis pointées du doigt, tandis que je ricanerais d’un rire de maniaque en appelant les Turks pour vous régler votre compte. Si vous avez de la chance, je me contenterai simplement d’ignorer le message, d’en rigoler ou de pousser un juron (tout dépendra de mon humeur du moment) puis d’effacer le mail de ma boîte aux lettres. C’est ce qui se passera si vous êtes chanceux. Mais ne tentez pas trop Dame la Chance, c’est un bon conseil… Vous ne savez pas encore ce dont je suis capable quand je suis en rogne alors soyez-en heureux car je préfère montrer mon côté gentille et douce jeune fille que l’autre face de ma personnalité. Merci d’avoir lu tout ce long radotage que j’appelle mes "notes".