La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

Renaître des cendres de ma vie

 

Chapitre 2 : Blessé par le soleil

 

 

-         J’étais sur la route toute la sainte journée, hum… j’ai pas vu le doute en toi s’incruster…

-         C’est pas ça les paroles Elena, protesta Reno.

-         Mais si, mais si… bons, où j’en étais ?

-         Au passage avec un doute qui s’incruste, grogna Rude.

-         Ah oui… J ‘étais sur la toute la sainte journée, si seulement j’avais pu fuir

Saaaaannnnnnnnnnnnnsss dépenser, qu’elle chantait la cruche.

-         Pitié, gémit Tseng. Je supporte pas les ultrasons !

Et c’est donc dans la joie et la bonne humeur qu’ils marchèrent des heures durant sous le soleil brûlant des plaines qui avoisinaient la tranquille région de Kalm.

         Enfin, tranquille… c’est une façon de parler…

-         KYAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH !!!!!!!

-         Calme-toi Elena, ce ne sont que des loups, la rassura Vincent.

-         Je sais… Mais… JE HAIS LES LOUPS !!!!! KYAAAAAAAAHHHHHHH !!!!!!

-         Merci, siffla Tseng perché sur le dos du chocobos de Vincent derrière Elena.

-         A une exception près… fit-elle en se mordant la lèvre.

Vincent dégaina Peine de Mort et, paf, d’une balle entre les deux yeux, il l’exécuta (le loup, pas Elena, même si ça l’arrangerai bien).

-         Hé Tseng, t’as vu ? Il est comme toi celui-là ! Il a une tache rouge entre les deux yeux, lança Reno d’un ton où perçait une pointe de cynisme.

-         La ferme Reno, la ferme, gronda le louveteau, sinon, c’est pas une tache que tu vas avoir entre les deux yeux, c’est un troue béant. Remarque, ça serait déjà mieux que de voir ta sale face d’anorexique dès que je baisse les yeux.

Dès que Vincent eu éliminé tout les loups, ils se remirent en route. Quelques heure passèrent avant que Reno ne reprenne la parole.

-         C’est pas juste… pourquoi c’est Tseng et Elena qui sont sur le chocobo, se plaingnit-il.

-         C’est simple. Tseng sait pas marcher droit sur plus de 2 mètres…

-         Ce corps n’est vraiment pas pratique… gémit la boule de poils.

-         … et Elena gémit tout les trois pas. Alors, si tu tiens à tes tympan, un conseil… oubli le chocobo et fais comme si ton seul moyen de transport c’était tes petits petons, grogna Rufus qui commençait sérieusement a fatiguer. Il avait perdu l’habitude des longues marches. Il n’avait pas remis les pieds dans une plaine depuis que sa mère était morte.

-         Rufus, tu veux que j’te laisse ma place ? T’as pas l’air très en forme… proposa le louveteau.

-         Pourquoi c’est pas à moi que tu demande ça ? s’étonna Reno.

-         Non, ça vas… je… je vais bien… grogna le jeune ex-PDG.

-         Rufus… je crois que tu devrais accepter l’offre de Tseng, lâcha Vincent en voyant le jeune homme au bord de l’évanouissement.

-         J’vais bien j’t’assure, gémit-il en essayant de sourire.

Rufus avait de plus en plus de mal à marcher. A plusieurs reprises, il trébucha et manqua de s’écraser sur le dos de Vincent qui marchait juste devant lui, mais personne ne remarqua rien… jusqu'à ce qu’il chute. Il poussa un faible gémissement et s’écroula.

-         Rufus… siffla Vincent en se retournant en quatrième vitesse. Il courut vers lui et s’agenouilla près du corps étendu face contre terre.

Il le retourna délicatement et lui passa un bras sous la tête pour la surélever. Le jeune homme avait les pommettes rougies par le soleil et il avait l’air d’avoir de la fièvre. D’ailleurs, il était brûlant et moite. Vincent pencha l’oreille au dessus de la bouche du jeune homme pour essayer de percevoir un signe de respiration. Il poussa un soupire de soulagement en sentant un souffle chaud dans l’oreille en question. Il repoussa du dos de la main les fines mèches de cheveux blonds-roux qui cachaient presque entièrement les yeux clos du petit Shin-ra. Puis, il déposa avec douceur cette même main sur son front. Brûlant… son front était tout simplement brûlant.

-         Qu… qu’est-ce qu’il a, demanda Elena, blême.

-         Une insolation… Il ne doit pas supporter le soleil… répondit-il d’une voix blanche.

-         Ca sonne bizarrement dans ta bouche Vincent, lança Tseng en sautant du dos du Chocobo. Je lui avait pourtant dis de prendre ma place. Mais il n’écoute jamais rien.

-         Silence, grogna Vincent… j’essaye de me concentrer.

Il posa sa main sur la poitrine de Rufus et psalmodia doucement son sort de guérison le plus puissant. Le corps de Rufus s’entoura de toutes sortes de lumières de diverses couleurs et se mit a léviter à quelques centimètres du sol.  Rien ne se produisit. Vincent pesta et souleva délicatement le corps inanimé du jeune ancien président de la SHIN-RA inc. Il se dirigea vers le chocobo. En le voyant arriver en jetant une flopée de jurons colorés, Elena sauta rapidement du dos de l’animal doré. Vincent déposa Rufus à cheval sur le volatile et se retourna vers Reno, Rude, Elena et Tseng.

-         Il faut trouver un hôpital ou une auberge. Je pars devant, rejoignez moi à Kalm.

Il monta en selle et sentit la tête de Rufus se poser dans son dos. Il attrapa les bras du jeune homme et les passa autour de sa taille pour l’empêcher de tomber.

          Rufus s’accrocha convulsivement au tissu de sa chemise. L’ex-Turk frissonna légèrement en s’apercevant de la faiblesse du jeune homme. Il passa sa main sur le coup de son chocobo qui, habitué à la façon de donner des ordres de Vincent, démarra au quart de tour et prit la direction opposée à celle qu’il avait suivi jusqu’alors.

          Au cours du voyage, Vincent freina plusieurs fois en sentant Rufus tomber du Chocobo. Il avait du mal à croire que s’était le même jeune homme qui avait accueilli la mort à bras ouverts après sa défaite contre l’ARME. Il avait l’air si résistant lors de leurs nombreuses rencontres. Il tourna la tête et considéra le jeune homme qui reposait sur son omoplate. Ses cheveux étaient dégoulinants de sueur et ses paupières étaient serrées. Il avait toujours les joues écarlates mais à présent le reste de son visage était d’un blanc cadavérique. Vincent se surprit à passer une main sur la joue du petit président. Rufus trembla légèrement en sentant la main glaciale sur son visage. Mais il ne se réveilla pas.    

          Vincent se senti mal à l’aise tout à coup. Il frissonna et se reprocha son geste. Il ne savait pas pourquoi il avait fait ça. Chassant ces pensées parasites, il remonta en selle et déposa une courte caresse sur le coup du chocobo doré, qui, une foi de plus, démarra au quart de tour.

     Quelques heures plus tard, il arriva à Kalm. Il prit Rufus dans ses bras et lâcha son chocobo à l’entrée de la ville après lui avoir fait signe d’aller brouter ailleurs, sachant pertinemment qu’il reviendrai dès qu’il l’appellerai. Il passa les portes de la ville,  mais chargé du corps de son ami, il ne passa pas inaperçu.

     Un passant l’interpella juste avant qu’il n’entre dans la première auberge qu’il trouvait.

-         C’est pas la peine… Toutes les auberges sont bondées à cause de la destruction de Midgar… Tout les habitants de la ville sont venus se réfugier ici. Mais, dites-moi, n’est-ce pas le président Rufus que vous partez là ?

-         Euh… plus d’auberge ? Zut alors, pesta Vincent. Il faut que je trouve un endroit pour qu’il puisse se reposer.

     Vincent se mit à courir comme un fou vers une petite maison au bout de la rue. Arrivé devant la porte, il y frappa trois petits coups. Aussitôt, une jolie jeune femme brune vêtu d’un T-shirt blanc moulant et d’un mini-short noir passa la tête par la porte.

-         Salut Tifa, lança Vincent.

-         Vincent ? Tu tombe mal, Cloud n’est pas là. Il ne reviendra que dans quelques jours. Mais…

En voyant Rufus à moitié mort dans les bras de Vincent, Tifa fit un bond en arrière.

-         Je… je croyais qu’il était mort celui-là, s’écria-t-elle.

-         Ecoute Tifa, j’ai pas le temps de t’expliquer maintenant, toutes les auberges sont pleines et il faut absolument qu’il se repose. Je t’en supplie, Tifa, laisse-moi entrer.

Tifa s’écarta pour qu’il puisse entrer et lui fit signe de monter au 1er.

-         Il y a une chambre libre au 1er. Installe-le la haut et viens me rejoindre dans le salon.

-         Merci Tifa, fit-il en montant les escaliers quatre à quatre.

Une foi arrivé dans la chambre, il allongea Rufus sur le lit et lui retira sa veste blanche, laissant apparaître un T-shirt noir qui moulait parfaitement à sa fine silhouette musclée.

     Il regarda le visage angélique du jeune homme avec une drôle de sensation. Epuisé par les efforts qu’il avait fournis, il sortis de la chambre pour apaiser rapidement Tifa afin de pouvoir aller se coucher. Il déboula les escalier et arriva pâle comme un linge dans le salon de la petite auberge. Il se détendit et s’avança calmement vers Tifa qui était tranquillement assise dans un fauteuil. Il passa devant elle et se laissa tomber sur le canapé. 

-         Alors Vincent. Tu vas commencer par m’expliquer ce que tu fous avec l’aut’ Shin-ra,  ordonna Tifa.

-         C’est compliqué, soupira-t-il. Tout d’abord , promet-moi de ne pas dire un mot à Cloud.

-         Pourquoi, s’étonna la jeune femme.

-         Parce que j’ai pas envie de le voir se ramener avec sa grande épée prêt à m’exécuter pour haute trahison, siffla-t-il entre ses dents.

-         Mais de quoi tu parle, s’encolèra-t-elle. Cloud n’est pas comme ça !

-         Peu importe… ne lui répète pas ce que je vais te dire. Je ne suis jamais venu ici, poursuivit le jeune homme.

-         Euh… d’accord. Bon, explique-moi maintenant.

Vincent soupira.

-         Hier, je suis retourné à Midgar et devine qui j’ai trouvé là-bas, fit-il, visiblement fatigué. Mieux vaut ne pas lui en dire le moins possible. Oublions les Turks, pensa-t-il. Rufus, poursuivit-il.

-         Mais, y’a un truc que j’comprend pas. Qu’est-ce que tu faisait à Midgar, demanda-t-elle.

Vincent soupira de nouveau.

-         J’avais besoin de revoir la ville une dernière foi avant de partir, répondit le « jeune » ex-cadre SHIN-RA.

-         Et qu’est-ce que Rufus faisait là-bas ? Je croyais qu’il était mort, s’étonna la petite amie de Cloud.

-         Et bien… à ce qu’il m’a dit, il est passé entre les mains d’Hojo après l’explosion de la tour. Et, à la mort de ce dingue, il a réussi à s’échapper.

-         Mais alors, ça veut qu’il est mort, souffla la jeune femme en pâlissant légèrement.

-         Non, il est bien vivant. Il respire, son cœur bat. Je ne sais pas encore exactement ce que Hojo lui a fait, mais… en tout cas, je peut t’assurer que ce n’est pas un mort vivant, fit-il, de plus en plus fatigué.

-         Tu as l’air épuisé. Tu devrai aller dormir. On en reparlera demain.

-         Merci encore Tifa… soupira le jeune homme en se relevant et en se dirigeant vers les escalier en traînant les pieds. Il n’avait vraiment pas envie de retrouver à nouveau seul avec le jeune PDG.

-         Au fait, fit-il en s’arrêtant à mi-escaliers, quand Cloud va-t-il rentrer ?

-         Soit tranquille. Je t’ai dit qu’il ne rentrerai pas avant quelques jours, le rassura-t-elle. Bonne nuit Vincent.

-         Merci, à toi aussi…

     Sans un mot de plus, il reprit son ascension  et se retrouva devant la porte de la chambre. Il tourna délicatement la poignet et poussa la porte. Il jeta un coup d’œil à l’intérieur et posa ses yeux sur la fine silhouette du jeune homme, toujours inconscient, étalé hors des couvertures. Prudemment, il s’approcha et l’observa de plus près. Il était pâle et dégoulinant de sueur. Ses cheveux étaient plaqués sur son visage et ses dents étaient serrées. De temps en temps, il sursautait légèrement et ses tortillait en tremblotant.      Vincent s’assis délicatement sur le bord du lit et le souleva avec prudence pour ne pas le réveiller. Lentement, il le glissa sous la couette et le borda gentiment.

     Il se releva et se dirigea vers la salle de bain. Là, il attrapa un gant et l’humidifia d’eau fraîche. Il attrapa une bassine sous l’évier et la remplit d’eau froide.

-         T’es vraiment un emmerdeur Rufus, brailla–t-il en s’approchant, les bras chargés de la cuvette et du gant.

     Il s’approcha du lit et posa la cuvette à ses pieds. Puis, il s’assis doucement sur le lit, en faisant toujours bien attention à ne pas le réveiller.

Il lui passa le gant d’eau fraîche sur le visage.

Au contact du bout de tissu humide et froid, Rufus sursauta et entrouvrit faiblement un œil.

-         Calme-toi Rufus… c’est rien… c’est juste un peu d’eau fraîche, lui chuchota Vincent pour le mettre en confiance.

Rufus poussa un petit gémissement, frissonna et se rendormit.

-         J’espère que ça suffira à faire baisser sa fièvre. Pourvu que les autres n’arrivent pas avant que j’ai pu tout expliquer à Tifa, souffla-t-il pour lui même.

 

***

 

-         J’espère que Rufus va bien, gémit Elena qui était à présent obligé de marcher.

-         Tais toi et marche ! On verra bien sur place, grogna Reno à bout de souffle.

-         Il nous reste combien de temps avant d’arriver en ville ? La nuit commence vraiment à s’assombrir. Si des loups nous tombent dessus, crevés comme on est, ils vont pas avoir beaucoup de travail à faire pour se remplir le ventre, s’inquiéta Elena.

-         T’inquiète ! Ils reconnaîtront leur copain, railla Reno en montrant Tseng du doigt.

-         La ferme, grogna Tseng, blasé.

Il avait de plus en plus de mal à se concentrer. Si bien que, au bout de quelques heures de marche, il commença à s’emmêler les pattes et à trébucher tout les trois pas.

-         Ca va pas Tseng ? Petit loup a du mal à mettre une patte devant l’autre, siffla Reno avec un cynisme de plus en plus provoquant. (NDAngie: Là, on parlerait plutôt de sarcasme que de cynisme; la définition de cynisme ne collant pas avec la phrase que vient de dire Reno)

Tseng poussa un petit jappement aiguë et trébucha une foi de plus. Rude se posa près de lui et le regarda de haut.

-         Besoin d’un coup de main chef ?

-         Tais-toi imbécile et porte-moi !

 

  A suivre

Héhéhé ! 2 chapitres, 2 ! Rendez-vous au prochain épisode !

 

 

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