La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

LAST LEGEND

 

Chapitre deux : Tu ne tueras point…

 

Cette ville est vraiment morte… Il ne s’y passe plus rien… La ville se dépeuple, et elle sera bientôt complètement vide… Mais nous ne pouvons lutter contre Vaucanson, plus depuis qu’il bénéficie de la voie ferrée… Notre ancienne voie est complètement inutile, les rails rouillent, je ne suis même pas sur que le passage soit encore en état…

Mais pourquoi je songe à ça ? De toute façon, il aurait bien fallu que j’abandonne cette ville, alors que je le fasse pendant qu’elle est moribonde ou pendant qu’elle est pleine de vie… Qu’est ce que ça change pour moi, de toute façon ?

La jeune femme poussa un long soupire… Décidément, voyager lui ferais le plus grand bien. Elle ne se sentait pas vraiment à sa place dans cette ville… Enfin, si on pouvait encore appeler Corel Nord ainsi… Ce n’était plus, en vérité, qu’un tas de ruine ou tentait de subsister péniblement des personnes qui n’avaient plus rien…

Dire qu’une centaine d’années auparavant, c’était encore une ville florissante, sous l’influence d’un maire vraiment concerné… Les vieux louait encore Barret Wallace, qui avait su apporter la richesse à la ville… S’il voyait l’état dans lequel la ville était retombé ! Mais cette fin était prévisible… Depuis la mort du maire Wallace, assassiné par un groupe n’appréciant pas qu’un noir puisse se révéler aussi bon gestionnaire… Ce groupe fasciste avait mis la main sur la ville une cinquantaine d’année, jusqu'à ne laisser derrière eux qu’une ville agonisante. Maintenant, elle rendait ses derniers soupirs… Tous les jeunes fuyaient, cherchant ailleurs de quoi vivre. Les vieux ne tarderait pas à mourir, et Corel Nord retomberait dans l’oubli.

Elle prit son sac, et sorti. Après tout, pourquoi s’attarder plus longtemps ? Elle avait décidé d’aller sur le continent Est, en espérant que sa sœur veuille bien d’elle… Si non, et bien… Elle se débrouillerait, elle était habituée…

_Alors, Kirena, toi aussi tu nous quitte ?

_Oui, madame Tsubasa. Je crois que je n’ai plus rien à faire ici.

La vieille femme sourit tristement. Malgré ses quelques quatre-vingts années, elle était encore très active. Elle regarda attentivement la jeune femme. Un visage agréable, souriant, encadré par des cheveux brun sombre, coupés au carré, deux yeux d’un vert émeraude, plein de vie…

Elle était assez grande, pour une femme. Elle portait une jupe et un gilet noir, ainsi qu’un haut court, sans manche, de couleur rouge, qui mettait en valeur sa jolie poitrine.

Une rapière, dont le fourreau était attaché à une fine ceinture noir, pendait à ses cotés. La vieille soupira.

_Tu as bien raison, ma fille. Cette ville n’offre plus grand attrait… Elle est aussi décrépie que moi !

_Ne dite pas ça, voyons ! Vous êtes solide comme la roche Corélienne !

_Tu es trop gentil, ma fille. Je sais bien que je n’en aie plus pour longtemps… Je mourrais avec ma ville, que veux-tu, c’est mon destin.

_Vous me manquez beaucoup

_Toi aussi, ma fille. Allez, va. Je ne voudrais pas te retarder !

_Adieu, madame Tsubasa. Qui sait, peut-être nous reverrons-nous.

_J’en doute fort, ma fille. Mais je ne peux que souhaiter que ça arrive. Ah ! Attend !

_Qu’y a t’il ?

_Prends ceci. Ca te portera chance.

Elle pris les mains de la jeune femme et y plaça un petit objet. C’était une boucle d’oreille assez simple, formée d’une petite chaîne argentée au bout de laquelle pendait un petit globe rouge vif.

_Qu’est ce que c’est ?

_Un héritage… Je l’ai reçu alors que j’avais une vingtaine d’année… Ma mère, l’Existence ait son âme, ne m’a jamais dit de quoi il s’agissait.

_Je ne peux pas le garder ! Cela…

_Tss, tss, tss ! Garde le, ma fille. Il te protégera. Maintenant, va.

_Oui… Adieu…

Elle partit, sans se retourner.

La vieille regarda la jeune femme s’éloigner, triste. Maintenant, il n’y avait plus rien. Corel Nord allait définitivement mourir…

________

La grande prêtresse soupira. Elle se sentait las de tout ces blessés qu’on lui apportait, à longueur de temps. Les gens étaient si naif… Ils croyais qu’une bénédiction suffisait à leur rendre la santé… Certain y croyaient d’ailleurs si fort qu’ils guérissaient tout seul… et on criait au miracle, saluant une nouvelle fois la toute puissance du Culte…

Le Culte existait depuis maintenant une centaine d’années… La population avaient oublié ses origines, ce qui arrangeait bien la situation. Tout ce que les gens avaient besoin de connaître, c’était qu’ils dépendaient du Culte. En fait, seul les grands prêtres savaient à peu prés qu’elle était les origines… Mais la raison et la période exacte de sa création n’étaient connus que de quelques personnes… Moins il y avait de personne partageant ce secret, mieux s’en portait-il.

Elle soupira de nouveau. Encore un… les gens ne pouvaient-ils se débrouiller seul ? Non, justement… La population avait besoin de quelque chose pour la guider. Qu’importe ce que c’était… Ils n’étaient que des moutons, ne pouvant vivre sans gardiens…

Elle regarda s’approcher la nouvelle venue, hésitante… sûrement une étrangère. Quand celle-ci, d’une voix mal assurée, lui demanda de la suivre, prétendant que son compagnon ne pouvait se déplacer, la prêtresse eue envie de l’envoyer voir ailleurs… Mais la description du mal affectant la victime l’en empêcha… Ce n’était pas un mal habituel… Et le changement l’intéressait toujours, au beau milieu de son ennuie…

Elle fit porter le blessé dans l’une des chambres du temple. Le Culte avait toujours utilisé un moyen simple, mais efficace pour contrôler les gens… Il se montrait sous un jour pacifiste, abondant, et diffusait des messages de richesse, de bonheur et de prospérité. C’était pourquoi tout individu reçu était traité avec luxe, afin de renforcer sa fidélité au Culte…

Les apparences sont si trompeuses… Mais il suffit que les gens y croient… Ils n’ont pas à connaître le véritable visage de leur « sauveurs »… Ils ne veulent pas le connaître… Ils veulent juste être rassurés… Quelle bande d’idiots…

________

Noir… tout était noir… Il n’aimait pas cela… la solitude… être happé par l’obscurité, vivre seul… Il haïssait tout cela… et c’était la vie qu’il s’était choisi… Une vie d’errance, une vie de solitude…

_Tu finis par le reconnaître…

_Hum ? Qu’est ce que…

_Ne t’occupe pas… pense seulement à ton devenir…

_Je vais mourir… Je n’ai pas d’avenir…

_C’est ce que tu veux croire… mais tu as un avenir plus important que ce que tu crois…

_Qui es-tu ?

_Je suis toi, et tu es moi

_Je ne comprends pas…

_Cela viendra bientôt… Maintenant, ouvres les yeux… ouvres les, et vis…

_Que…

_Vis…

A nouveau seul… une lumière naissante… le retour à une vie perdu…

Il ouvrit péniblement les yeux… La lumière était faible, heureusement pour lui… Il tenta péniblement de se relever… rien à faire…

_Ne t’agite pas… Tu es encore faible…

Une voix… Il lui semblait la reconnaître… qui était-ce… Il n’arrivait pas à assembler ses souvenirs…

_Tu as de la chance. Ta blessure était très grave…

Une blessure ? Oui… Il se rappelait, désormais… Sarah… Le voyage… le combat contre les envoyés de l’Empire… Sa blessure…

_Hum… Sarah ?

_Oui ?

_Ou sommes-nous ?

_Dans le temple de Vaucanson.

_Je vois…

Il n’aimait pas le Culte. Une bande de profiteur, sans plus… Mais il avait été soigné… Même lui reconnaissait que les Hauts-prêtres du Culte étaient capables de miracle… Des guérisons auquel personne n’aurait cru…

Ils prétendaient avoir reçut leur pouvoir de Dieu… ce dieu qui leur aurait infligé le Cataclysme, un siècle auparavant… Personne ne se rappelait de ce qu’était exactement le Cataclysme… Une punition divine… Tu parle ! Mais ils avaient un véritable pouvoir, bien que les gens ne s’en rendent pas compte… Ou ne veuillent plutôt pas s’en rendre compte…

_Qu’est-ce que tu as ?

_Hum… non, ce n’est rien…

________

Le temps était clair, vraiment agréable, pour voyager. Si elle n’avait pas été si triste de quitter ainsi son village d’origine, en sachant que cela le ferais définitivement sombrer, elle aurait vraiment apprécié cette marche à travers la région de Corel…

Elle devait passer par Vaucanson, afin de rejoindre Midgar. L’orgueilleuse cité du continent Est, véritable centre du monde, était certainement la seule ville qui n’avait pas vu le temps passer autour d’elle, elle restait intemporelle, imperturbable. Ses réacteurs Mako plongeaient leurs pompes jusqu’au cœur de la planète, absorbant son sang, volant ainsi la vie de la planète mère, la vie de Gaia…

Kirena leva la tête, observant la course du soleil. Cela une demi-journée qu’elle avait quittée Corel Nord… Etant donnée la distance, elle n’atteindrait Vaucanson que dans deux ou trois jours. Elle se remit en chemin, prêtant à peine attention au paysage qui l’entourait. Elle le connaissait par cœur… cela lui rappelait sa sœur, qui était parti depuis une bonne dizaine d’années…

Voyager seul alors qu’elle n’avait que 12 ans… Voilà bien une idée qui lui correspondait… Elle a toujours été la plus ambitieuse, et la plus aventureuse de nous deux… Quand j’ai appris qu’elle occupait un poste haut placé à Midgar, j’ai été réellement surprise… je ne pensais pas qu’elle se hisserait jusque là…

J’espère qu’elle m’accueillera… Mais je ne vois pas pourquoi elle refuserait, de toute façon… Elle n’a jamais refusé d’aider les autres… mais… 10 ans se sont écoulés… Peut-être a-t-elle changée… Tss… je ne devrais pas m’inquiéter autant…

_Arrêtes-toi !

_Comment ?

Elle se retourna précipitamment, sortie de ses pensées par cette voix autoritaire.

_Que me veux-tu ?

Face à elle se tenait un être d’une taille exceptionnelle. Kirena fronça les sourcils. Sa peau était d’un violet sombre, presque noir… Il portait une semi-armure de bronze, protégeant son bras et son épaule gauche, son épaule droite ainsi que sa taille.

Il portait en outre de lourde botte d’acier, remontant aux genoux, et son visage était masqué par un masque d’acier, duquel surgissait véhiculant un liquide rouge sang, relié à un petit boîtier fixé à sa ceinture.

Ses cuisses étaient cachées par un pantalon bouffant de couleur beige. A sa main droite, ganté de cuir, il tenait une vouge dont la lame était encore tachée de sang séché.

_Suivez-moi.

_Je ne comprends pas…

_Vous n’avez pas à comprendre. Suivez-moi sans résister.

_Et si je refuse ?

_Vous viendrez, de gré ou de force !

_N’y comptez pas !

Sans ajouter un mot, il fit tournoyer son arme, avant de la ficher dans le sol

_Venez avec moi

_Je refuse.

_C’est ce que nous allons voir.

Il repris son arme en main, se plaçant en garde. Kirena eu un petit ricanement, avant de prendre sa rapière.

_Voyons si tu peux me battre… Si avec ta carrure tu n’y arrive pas, tu ne t’en remettras pas…

Il ne lui lassa pas ajouter autre chose, se ruant sur elle comme une bête sauvage. En dépit de sa taille, il était très rapide… Il lançait ses attaques avec force, fendant le sol de ses coups, ne parvenant pas à toucher son adversaire… Kirena esquivait avec grâce et rapidité, attendant le moment propice pour contre-attaquer…

L’être lança une attaque circulaire, tentant de la faucher comme un épi de blé… Elle bondit, prenant appuis sur la lame de la vouge, et passa au-dessus de lui en envoyant la lame de sa rapière trancher la gorge de son adversaire.

Elle retomba dans son dos, et se retourna, observant son adversaire… Celui-ci s’était retourné tout aussi rapidement, une main au niveau de sa gorge, tentant d’endiguer les flots de sang qui s’écoulait de la blessure.

_Tu as perdu, reconnaît-le.

_Pas encore !

Il porta sa main au boîtier fixé à sa ceinture, actionnant une commande. Kirena vis avec stupéfaction le sang cesser de couler, et la blessure se cicatriser à une vitesse incroyable.

_Impressionnant…

_Tu ne peux pas gagner, Kirena Kenzen.

_Bien sur que si, je le peux…

Elle attaqua soudainement, roulant sur le coté pour éviter la lame de la vouge tout en portant son attaque. L’être eu un petit rire méprisant.

_Tu ne m’as même pas touché…

_Je vais te tuer, cela ne te suffit-il pas ?

Avec un grondement, l’être à peau sombre commença à ré-attaquer, la lame de son arme passant toujours prés de Kirena, sans la toucher. D’un geste souple, elle bloqua une ultime attaque, et prenant appuis sur l’arme de son adversaire, écarta brusquement la lame de la vouge, lui laissant la possibilité de planter à nouveau sa propre arme dans la gorge de son adversaire.

_Tu es pitoyable… tu ne m’auras pas comme cela !

Elle sortit un chiffon de sa veste, nettoya la lame de sa rapière, puis rengaina celle-ci.

_C’est déjà fait ? Tu es mort.

_Comment ?

Il porta la main à son boîtier, et actionna la commande. Rien ne se passa. Le sang coulait toujours, il tomba à genou. Fixant le-dis boîtier, il compris ce qu’il s’était passé… le tuyau était sectionné.

_Non… C’est imposs…

Sa voix se transforma en un gargouillis incompréhensible, noyé dans le sang qui s’écoulant dans sa gorge, et hors de celle-ci. Il s’écroula sur le sol, l’herbe se teintant lentement de rouge…

Kirena soupira, et repris son chemin, ne prenant même pas la peine de fouiller le corps.

Qui était-il ? Et pourquoi s’en prendre ainsi à moi ? Je ne comprends pas… Et comment connaissait-il mon nom ? Je n’aime pas ça… Décidément, ce voyage ne s’annonce pas sous les meilleurs auspices…

________

_Les deux patrouilles ont échoué.

_Comment ça ?

_La patrouille menée par le clone n°458, classe aube, a été anéantie. Le clone n°256, classe Keratis, à lui aussi été tué.

_Elle à réussis à battre un clone Keratis seul… bien… Je n’en attendais pas moins…

_Que dois-je faire, monsieur ?

_Oublions cela pour l’instant.

_Mais le Duc…

Une brève lueur couleur acier dans, les pénombres de la pièce… La tête d’un homme roulant sur le sol…

_… le Duc n’a pas à savoir…

Il eut un petit rire qui résonna dans la pièce. S’approchant d’une fenêtre fermée, il l’ouvrit, contemplant la ville… cette ville qu’il contrôlait dans l’ombre… La lumière du soleil fit briller ses yeux bleus un bref instant

_Bientôt, ce sera bon… Il me faut juste patienter encore un peu…

________

_Vous êtes réveillé ?

Il se redressa, regardant la nouvelle venue. Elle était vêtue d’une robe de soie noire, sans manche, bordées de motifs rouges et or, représentant des flammes. Le haut du vêtement était d’ailleurs très moulant, remontant jusqu’au sein de manière à donner l’impression que le haut du corps était entouré d’une flamme noire et or. Elle portait des bottines rouges dont la pointe était ornée de flammes noires, et de gants, rouge également, montant jusqu’au coudes, dont les flammes, noir toujours, partaient du haut des gants pour aller jusqu’au mains, entièrement noir.

Partant de sa ceinture, était une large bande de tissu, bordé d’or, qui retombait souplement sur le devant de la robe, cachant partiellement les motifs de celle-ci. Sur ses épaules, était passée un châle de soie rouge, brodé de flamme d’or. 

Elle avait un visage très fin, et dont la pâleur mettait en valeur ses yeux rouge sang. Ses cheveux, rouge vif, encadraient le visage, libre de toute attache, pour retomber en cascade sur ses épaules et son dos, descendant au niveau des fesses.

Elle portait au cou un petit médaillon en argent, représentant un météore.

Il resta un court instant sans voix.

_Hem… oui…

_Très bien.

_Puis-je savoir… Pourquoi une grande prêtresse tel que vous se donnes-t-elle la paix de venir en personne demander de ses nouvelles à un blessé ?

Sarah fut sur le point de dire quelque chose, probablement gênée de voir Aran s’adresser ainsi à la prêtresse, mais elle n’en eut pas le temps.

_Parce que c’est moi qui vous ai soigné.

_Vraiment ?

_Oui. Au cas ou vous ne vous en seriez pas rendu compte, votre blessure était particulièrement grave.

_C’était une arme maudite, n’est-ce pas ?

_Oui… vous comprenez vite, pour quelqu’un qui n’a probablement jamais été touché par ce type d’arme.

_Je posais seulement une question.

 

La porte s’ouvrit brusquement, laissant le passage à une femme vêtue d’une longue robe blanche, bordé de jaune. Elle portait au cou un médaillon semblable à celui de la grande prêtresse, à la différence prés qu’il était en bronze.

_Mlle Rubis, vous êtes demandé d’urgence…

_Très bien, Lealia… J’y vais. Veille à répondre aux attentes de ces deux personnes, avant de repartire.

Elle sortit, la dénommée Lealia refermant la porte derrière elle.

Aran se laissa retomber sur son oreiller, soupirant légèrement. Sarah se redressa, observant attentivement la jeune prêtresse… Elle ne lui donnait pas plus d’une vingtaine d’années.

_Excusez-moi… S’agissait-il vraiment d’une grande prêtresse ?

_Oui, bien sur… Son médaillon l’indique clairement.

_Désolée, je ne connais pas très bien la hiérarchie de l’Ordre…

_Ce n’est pas grave. Désirez-vous quelque chose de particulier ?

_Non, pas vraiment…

_Si, j’aimerais savoir…

Lehalia tourna la tête vers Aran

_Oui ?

_Quel est le nom de cette femme ?

_Il s’agit de la révérée grande prêtresse Shisaria Rubis. Pourquoi cette question ?

_J’aime connaître le nom des gens envers qui j’ai des dettes.

Sarah fut surprise par le terme employé

_Une dette ?

_Oui… Elle m’a sauvé la vie, j’ai une dette envers elle… Tout comme pour toi.

_Moi ?

_Oui… si tu ne m’avais pas emmené jusqu’ici, je serais mort…

_Oublie ça… tu m’as déjà sauvé la vie, à Corel…

_Si tu le dis…

Lealia eu un sourire discret.

_Je pense que vous n’avez plus besoin de moi. Je vous ferais parvenir votre repas plus tard. Maintenant, si vous voulez bien m’excuser…

Elle s’inclina légèrement, et sortie de la pièce, refermant la porte derrière elle.

_Quelle belle façade…

_Que veux-tu dire ?

_Non, rien…

_______

Deux jours s’étaient écoulés, depuis le combat contre… cet être… Elle n’avais pas eu d’autre problème, rencontrant parfois des pillards, qui avaient fui sans demander leur reste en voyant avec quelle aisance elle maniait son arme.

Les murailles de Vaucanson seraient bientôt en vue, et avec cela son passage pour l’Est… Elle soupira d’aise. Bientôt, elle pourrait prendre un bain brûlant, afin de se débarrasser de la crasse accumulée pendant ces trois jours de marche. Elle était au beau milieu d’une plaine, aussi visible en ce lieu qu’une chocobo au milieu d’une ville… Elle n’aimait pas vraiment ce genre de situation, la laissant à découvert, ce qui augmentait les risques de rencontrent… de mauvaises rencontres, évidement. Mais elle n’avait de toute façon pas le choix… et puis, qu’est ce qui prouvait qu’elle se ferait attaquer, après tout ?

Un grondement de moteur lui arracha un soupir las. Finalement, elle ne pourrait pas finir ce voyage tranquillement…

Surgissant de nulle part, trois pillards à moto foncèrent sur elle, l’encerclant. Elle poussa un nouveau soupire.

_Alors, ma mignonne… On se promène seul ? Tu sais que ce n’est pas prudent…

_C’est vrai que cela présente des risques pour les types comme toi.

_Tu tremble, hein !

_Quel courage, pour s’attaquer à une femme seule… vous voulez étrenner vos nouvelles trottinettes, en faisant cela ?

_Tu feras moins d’esprit, quand nous t’aurons passé sur le corps !

Les trois motard eurent un rire gras

_La seul chose que tu gagneras, c’est ma lame passée à travers ton corps.

_Tu va regretter ces mots !

Il descendit de sa machine, armant un revolver, et le pointant sous le nez de Kirena qui n’avait pas fait un mouvement.

_Et maintenant… hum… si on commençait par découvrire ce que tu cache sous tes vêtements, hum ?

Il avança la main… puis poussa un hurlement de pure douleur. Sa main tomba mollement sur le sol, tranchée par la lame de Kirena. Elle s’était immédiatement décalée, puis passa sa lame à travers la cage thoracique du pillard, comme elle le lui avait promis…

Les deux autres poussèrent des jurons abominables, et sortirent leurs propres revolvers, chargeant la jeune femme, qui esquivait tant bien que mal les lourds véhicules.

Ils tiraient plutôt mal, mais elle ne tiendrait pas très longtemps, à ce rythme là…

Un de moins. D’un coup bien placé durant une esquive, elle venait de faire tomber à terre le second… et d’achever sa misérable existence en lui tranchant la gorge. Le troisième pillard avait, par contre, l’air d’être plus doué que ses coéquipiers… Il ne se laissait pas approcher, et tirait sans cesse sur la jeune femme… Elle commençait à fatiguer, obligée de courir sans cesse pour ne pas se faire toucher… Il finit par l’attendre à la jambe, provoquant sa chute sur le sol.

Arrivé à sa hauteur, le pillard lui écrasa la main sous sa lourde botte renforcée, afin de lui faire lâcher la rapière. Il s’en saisi, commençant à jouer négligemment avec.

_Tu fais moins la fière, désormais… n’est-ce pas ?

Il pointa son arme entre les deux yeux de la jeune femme

_Relèves-toi, dépêches-toi !

Elle n’avais pas d’autre choix que d’obéire, et se releva, difficilement. Sa jambe blessée la faisait horriblement souffrire.

Le pillard saisi le menton de la jeune fille avec sa main droit, tenant son arme pointée avec l’autre main, en direction du crane de Kirena

_Je vais te faire payer leur mort, catin ! Et je t’assure que je peux être très imaginatif, lorsqu’il s’agit d’une jeune femme…

Kirena réfléchissait à toute vitesse, cherchant un moyen de se sortire de cette situation… Sa poitrine se soulevait au rythme de sa respiration saccadée, tandis qu’elle reprenait son souffle. Elle ne broncha pas quand elle sentit la main du pillard se poser sur sa cuisse, la remontant doucement… Si cela continuait, elle… Non, elle ne voulait pas que ça arrive !

Voyant que l’attention du pillard se relâchait légèrement, elle tenta de se dégager, saisissant d’une main le revolver, et écartant en même temps sa tête. Si elle échouait, elle mourait. Mais si elle se laissait faire, elle mourait également… mais moins rapidement, et surtout… après une longue séance d’une torture qu’elle craignait plus que tout…

Le coup parti, passant à quelque millimètre de son crane. D’un geste brusque, elle brisa le poigné du pillard, tandis qu’elle envoyait son genou rencontrer l’entrejambe de l’homme…

Il tomba à terre, serrant son poignet contre lui.

Sentant le métal froid se poser contre sa peau, il vit avec effrois le canon de sa propre arme pointée contre lui.

_Non… tu ne vas pas faire ça !

_Tu ne te serais pas gêné… Va retrouver tes collègues dans la mort !

Elle pressa la gâchette. Un bruit assourdissant retentie, tandis qu’elle sentait un liquide chaud maculer sa jupe. Elle laissa tomber l’arme à terre, puis fit quelques pas, tentant de partire… Elle se laissa bientôt tomber au sol. La douleur, dans sa jambe, était atroce… Elle fixa celle-ci, la balle l’ayant percées de part en part… Elle ne pouvait pas décemment marcher avec une jambe dans un tel état…

Avisant la moto du premier pillard, elle s’en approcha en boitant terriblement… Avec cela, elle pourrait atteindre Vaucanson. Elle enfourcha l’engin, et démarra, pressée de pouvoir se faire soigner…

 

Arrivée aux portes de la cité, elle se laissa tomber sur le sol… le soleil était fort, et elle était très affaiblie… Elle s’évanouie, victime des effets conjugués de l’astre lumineux et de la douleur…

_ _ _ _ _

 

Bon… l’histoire commence à se mettre en place… de nouveau persos se dévoilent… Je ne suis pas trop mécontent de cette partie, même si je la trouve trop centrés sur Kirena… mais bon, il fallait bien introduire ce perso ^^

Donc…

Kirena : Un personnage que j’adore, certainement le perso que j’ai crée que je préfère… Son caractère n’est pas tout à fait défini, mais il est assez proche de Sarah, en fait… Mis à part qu’on a pas enlevé sa sœur ! ^^

Shisaria : Je l’aime bien aussi, celle-là… bon, je ne dis rien, son caractère se dévoilera au cours des prochains chapitres…

Lealia : Un perso que j’ai crée récemment… j’avais besoin d’un perso différent de Shis’, pour la partie dans le temple… et j’ai réutilisé ce perso, que j’avais crée pour les besoins d’un JDR sur FF5 ( Allez donc y jeter un oeil ! ^^ http://forum.atomicforum.com/?id=339 )

Il me servira vraiment pour le chapitre 3, en fait…

Par contre, je n’ai pas vraiment fait de référence, durant ce chapitre, mis à part à Confrontation, mais là, vous êtes prévenus ! ^^

Au fait… les motos utilisées par les pillards sont les même que celle qu’utilise Cloud lors de sa fuite « mouvementé » de la Shinra… et le titre était un délire, contrastant avec les actions de Kirena durant son voyage ^^

 

Bon, bon… Pour tout commentaire, maillez-moi à alpha.omega@tiscali.fr , je réponds toujours, et le taux de remplissage de ma boite est plus proche de 0 % que de 100 % !

 

 

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