La Bibliothèque de la ShinRa corp.
La Petite Soeur
Chapitre 4
La nécromancienne s’assit par terre dans sa chambre. Elle attrapa le grimoire qui traînait au pied de son lit, et l’ouvrit. Elle commença a réciter une formule, dans une langue qui n’était plus parlée depuis plus de trois cents ans...
« dioti apos quiares logio siopedi omaslos erei methapheron ein tixo gen onar Fujin... »
Seifer n’avait jamais rien vu de pareil. Tout autours de lui le paysage était noir. L’horizon, le sol, absolument tout. Pourtant, il voyait nettement le corps inanimé de Fujin, gisant à quelques mètres. Dans ce monde, la paramagie est inutilisable. Cette phrase, il ne l’avait pas pensé. Elle s’était imposée à son esprit sans qu’il y soit pour quelque chose, mais, en effet, il sentait au fond de lui que tout contact avec sa G-force était impossible, le privant aussi de paramagie. Il s’approcha de Fujin, lui souleva la tête. A ce moment, Fujin ouvrit son œil unique.
- Ne me touche pas.
Bondissant presque, elle se releva.
Seifer se mordit l’intérieur de la lèvre. Fujin ne semblait pas avoir digéré leur récente dispute. Il réprima un soupir.
-Bon, on va vers où maintenant ?
Elle haussa les épaules.
- Vas où tu veux, c’est ton problème.
- Fujin, tu ne vas pas commencer à faire la tête...
Pour toute réponse, elle serra les dents.
Seifer compris alors qu’il était inutile qu’il insiste : vu l’expression bornée du visage de Fujin, les mots n’auraient aucuns effet sur elle.
Il la saisit par les épaules et la secoua voilement.
- Fujin, arrête de faire l’enfant !
Elle se dégagea d’un coup d’épaule et recula de quelques pas.
- Pense tu seulement avoir le droit de me dire ce que je doit faire, être, ou même me juger ? Pense tu qu’après tout ce que tu as fait, tout ce que tu as trahi, ton jugement ait une quelconque valeur ?
Fujin ne lui avait jamais parlé comme ça auparavant, et Seifer mit quelque secondes pour réagir.
- Tout ce que j’ai trahi, tu l’as trahit aussi, dois-je te le rappeler ?
- Nous, on n’a jamais voulu être du côté d’Ultimécia, on voulait juste être avec toi. (On voulait juste que tu soit heureux...) Nous au moins, nous ne nous sommes pas enfoncé dans notre erreur jusqu’au bout ! Nous n’avons pas continué alors que nous savions pertinemment que nous nous trompions, que nous faisions fausse route ! Nous n’avons jamais voulu attaquer Balamb, ni se battre contre la BGU... Notre nom n’est pas associé à celui d’Ultimécia, ce n’est pas un de nous deux, le « chevalier d’Ultimécia », le traître, le...
Fujin n’eût pas le temps de finir sa phrase. Du dos de la main, Seifer venait de la gifler de toutes ses forces. La puissance du coup la fit tomber au sol.
Fujin s’essuya le coin des lèvres, et contempla le sang qu’elle avait sur la main. Quelque chose changea dans son regard. On pouvait lire une froide détermination dans son œil unique, comme si elle venait de réaliser quelque chose d’important.
- Il n’y à que la vérité qui blesse... A quoi t’attendais-tu ? A ce que j’obéisse, sans dire un mot, juste pour te faire plaisir ? Désolée, mais ce temps là est révolu. Tu pense que tout est redevenu comme avant ? Tu crois qu’il te suffisait de réapparaître après tout ce que tu nous as fait subir pour que Raijin et moi nous te pardonnions ? Peut être que Squall et les autre ont réussi, mais moi j’y arrive pas. Puisque tu t’entend si bien avec les SeeD , pourquoi tu nous fous pas la paix ?
Seifer baissa la tête. C’était vrais que depuis qu’ils étaient revenus à la BGU, Seifer passait beaucoup de temps avec les Seed, et ne voyait presque jamais Fujin et Raijin.
- Je te pensait plus intelligente, moins rancunière... En fait, tu n’a jamais été douée que pour suivre les ordres que je donnais...
C’était une phrase de trop. Fujin serra les poings, tentant de se contrôler, mais rien n’y fit. Elle bondit, se jeta sur Seifer, le renversant. Ils commencèrent à se battre, roulant sur le sol couleur ébène. Bien qu’il soit le plus fort, Seifer n’arrivait pas à attraper Fujin, qui lui glissait entre les doigts. Après avoir échangé quelques coups, Seifer réussi enfin à jeter Fujin à quelques mètres de lui. Atterrissant souplement, elle s’apprêta à attaquer de nouveau. Seifer fut plus rapide qu’elle et tendit la main. Un éclair bleuté en sortit, touchant Fujin à l’épaule qui se mit à saigner. Légèrement sonnée par le choc, elle mit du temps avant de réaliser ce qui venait de ce passer.
Il a utilisé ses pouvoirs de sorcier sur moi... Elle n’avait jamais imaginé qu’il puisse user la magie contre elle... En face d’elle, le Seifer qu’elle appréciait était partit. En face d’elle, se tenait le monstre qui, quelques mois plus tôt, les avait traité comme des esclaves, Raijin et elle. Elle leva l’oeil sur Seifer, croisa son regard et retrouva la même lueur de folie qui brillait quelques fois dans ses yeux lorsqu’il était sous les ordres d’Ultimécia, comme si le fait de l’avoir blessée l’emplissait de joie...
Pas la peine de lutter. Quand il est dans cet état là, il serai capable tuer. Le prochain éclair ne me touchera pas l’épaule.
- Tu n’est qu’un monstre, Seifer.
Tournant le dos à Seifer, elle s’enfuit droit devant elle, retenant difficilement la peine qu’elle avait au fond d’elle, et qui ne demandait qu’a sortir.
Etonné par la réaction de Fujin, Seifer baissa la main. Il hésita un moment à la suivre. Finalement, il tourna le dos à la direction qu’elle avait prise en pestant. Décidément, il ne comprendrait jamais les réactions de Fujin...
Zell regardait autour de lui. D’après la topographie des lieux, ils devaient être près de Trabia. A côté de lui, Selphie était encore évanouie. La téléportation qu’ils venaient de subir avait sûrement plus secouée Selphie que lui. Logique. De toute façon, ses cellules étaient plus résistantes que celles d’un humain normal, puisqu’il était un clone... Il regarda Selphie. Elle était si belle quand elle dormait... Il n’avait plus beaucoup de temps. Il devait agir avant qu’elle ne se réveille. Il sortit des plis de son habit le long poignard que Mallone lui avait remit avant de le téléporter. Il savait ce qu’il avait à faire. Il tourna Selphie sur le dos. Il visa le cœur, leva son poignard et...
- Bon, résumons la situation. Hé, Raijin, tu m’écoute ?
L’intéressé se tourna vers Linoa, sursautant.
- Ho pardon. C’est de revenir ici...
- Quoi, dans le désert ? Pourquoi ?
Raijin haussa les épaules et prit un air détaché.
- C’est là que j’ai grandit. Tu disais ?
Linoa pencha la tête sur le côté. Raijin semblait vouloir éviter le sujet, alors...
- Tu as grandit ici ? Alors on va s’en sortir facilement. Tu dois bien connaître le coin, non ?
Il répondit d’un évasif hochement de tête.
- Tu veux aller où ?
Linoa réfléchit un moment.
- Nous pourrions nous rendre à Esthar. C’est la seule ville dans les environs...
Raijin frissonna à l’entente de ce nom.
- Tu semble oublier qu’il y à une « étendue d’eau » à traverser...
- Nous devrions passer par la foret des chocobos.
- C’est pas la porte à côté, la foret des chocobos et Esthar, tu sais ? Enfin. C’est toi qui vois...
Il fit rapidement un tour d’horizon, et montra une direction du doigt.
- La foret des chocobos, c’est par là.
Ils se mirent donc en route, dans un silence complet. Le désert rappelait de biens mauvais souvenirs à Raijin...
Les ciborgs Esthariens entouraient le camp. Tout était silencieux, et on entendait juste le bruit des pampas sauvages qui chassaient les lézards du désert. Autour du feu central, deux hommes étaient en train de discuter, de tout et de rien. Les ciborgs se rapprochèrent du camp. Un d’eux abattit l’un des gardes, qui s’écroula dans la poussière du désert, une balle logée entre les deux omoplates. Son compagnon se leva, affolé, et donna l’alerte. Déjà les ciborgs étaient dans le camp, et commençaient à tirer sur les gens qui sortaient des tentes. Les chocobos s’enfuirent dans la nuit. Une main le tira à l’intérieur de la tente, et le poussa sous un lit. Une femme, qu’il trouvait très belle le regarda droit dans les yeux.
- Raijin, tu va rester là bien sagement. Tu ne sort sous aucun prétexte. Je vais aider ton père.
Elle eut un sourire doux. Le dernier sourire qu’il avait eut d’elle.
Il était resté dans la cachette improvisée plusieurs heures après que la fusillade et les cris se soient calmés. Puis, un homme de grande taille l’avait sortit de sous le lit. Raijin se débattit et, se dégageant de l’étreinte de l’homme, s’enfuit hors de la tente. Il stoppa net. Des corps gisaient ça et là, plus ou moins mutilés. Toute sa tribu avait été massacrée... L’homme posa une main réconfortante sur son épaule. Raijin se retourna vers lui, et se mit à pleurer dans les bras de cet inconnu.
A huit ans, Raijin venait de perdre toute sa famille, tout son peuple. L’homme s’avérait appartenir au SeeD, et Raijin entra à la BGU quelques jours après...
Il n’avait réalisé qu’il y a six mois que le responsable de ce massacre n’était d’autre que le père de Squall, Laguna...
- Raijin, ça va ?
Linoa, l’air inquiète, le regardait avec insistance.
Raijin hocha énergiquement là tête. Trop énergiquement, car ça faisait faux.
- T’inquiète. Juste... J’étais perdu dans de vieux souvenirs. Ca faisait longtemps que je n’étais pas revenu dans mon « pays natal », si on peu dire comme ça.
En fait, il n’avait jamais remis les pieds dans le désert depuis ce massacre...
- On arrive en vue de la foret des chocobos. Signala t il à Linoa.
- Tant mieux, j’ai hâte d’être à Esthar, pas toi ?
- Oui, moi aussi...
En fait, se retrouver devant le Président Estharien ne l’enchantait pas du tout, mais il fallait faire avec. Il se demandait où pouvait bien être Fujin, il s’inquiétait beaucoup pour elle.
Chocobilly leur loua deux chocobos bleu, capables de traverser de grandes étendues d’eau. Dans quelques heures, ils seraient à Esthar...
Depuis bientôt deux heures, Irvine et Melody marchaient dans la vallée d’Esthar.
- Je ne comprend pas comment il peu y avoir de la neige au niveau de l’équateur...
Irvine se grata la tête, à la base de sa queue de cheval.
- C’est pas moi le prof, il faudra que tu demande à Quistis... Je pense que c’est parce qu’Esthar est sur une faille où se concentrent les ondes occultes.
Melody hocha la tête, visiblement satisfaite de cette explication. Irvine observait la jeune fille. Elle ressemblait à quelqu’un qu’il connaissait bien, mais il n’aurait su dire qui. Peut être Quistis... Non, Melody n’avait pas les mêmes traits. Pas Zell non plus : elle était déjà presque aussi grande que lui...
- Au fait, parle moi de toi. C’est vrais, personne ne te connaît. Et pourtant, j’ai l’impression de t’avoir déjà vu...
Melody stoppa quelques instants, et sembla trouver au bout de ses chaussures un air de jamais vu, puisqu’elle les contempla pensivement. Puis elle se tourna vers le jeune homme aux cheveux châtains.
- J’ai été élevée à Winhil, par un couple qui m’avait adopté alors que je n’avais que quelques mois. J’ai grandit là bas. Maintenant mes parents adoptifs sont morts. Rien d’autre de spécial.
- Mais comment tu t’es retrouvé dans le camps de Mallone ?
Le visage de Melody se rembruni.
- Je... Ne préfère pas en parler.
Irvine hocha la tête.
Melody était inquiète pour son robot. Quand Mallone l’avait téléporté, ni Mecanoff, ni son ordinateur portable ne l’avaient suivit. Elle gardait toujours des disquettes de sauvegardes sur elle, la perte de son ordinateur ne la tracassait pas trop, mais Mecanoff était irremplaçable à ses yeux. Depuis qu’elle l’avait, elle s’était vraiment attachée à lui. Pas simplement comme à un objet, mais comme un ami. Elle lui avait appris des tours, à jouer à la balle...
Irvine la tira par la manche, et par la même occasion des ses pensées.
- Melody, nous avons de la compagnie. J’espère que tu sais te battre.
- Tu me prend pour qui ? La gunblade, c’est pas juste une déco !
Leurs adversaires étaient deux Draconus, un leur barrait la route, l’autre la retraite.
Irvine lui dit en baissant la voix :
- Occupe toi de celui de devant, je prend l’autre !
- Je vois pas comment on pourrait faire autrement.
Melody se concentra. Une trouée dans les nuages apparut soudain. Le morceau de terre sur lequel se trouvait son ennemi se décrocha lentement du sol et s’éleva dans les airs. Alors un immense dragon rouge apparut. Il avait au sommet du crâne une longue crête rouge elle aussi et des griffes au bout des ailes. Un rayon sortit de sa gueule béante, et désagrégea le rocher. Le monstre qui se trouvait dessus tomba sur le sol, en piteux état. Il envoya un sort météore contre Melody. Bien que sérieusement blessé, elle l’acheva en déclenchant son limite break. Le Draconus, s’écroula, mort. Partie terminée. De son côté, Irvine avait décidé d’utiliser les armes pour vaincre le monstre. Après avoir lancé un sort de soin pour panser les blessures causées le météore, Melody s’approcha de lui, et, pour couvrir le bruit des coups de feu qu’il tirait, lui cria :
- Irvine, c’est pas le moment ! Dépêche toi d’en finir avec lui.
Irvine tira une dernière balle, qui acheva le monstre.
Mais avec une exclamation de surprise, ils découvrirent une horde de Draconus qui s’approchaient d’eux d’un air menaçant. Irvine et Melody se retournèrent , mais ils étaient encerclés.
- On est fichus !
Melody se retourna vers Irvine, et secoua la tête.
- Ne dis jamais ça ! Y’a toujours une solution. Tiens regarde !
Elle se concentra, et Neo Bahamut apparut, comme la première fois. Mais au lieu de s’attaquer aux monstre, il se posa près de Melody. Celle ci empoigna la main d’un Irvine coi par la surprise, et se précipita sur le dos de l’immense G-Force. Réagissant enfin, Irvine tenta de demander des explications, mais la seule chose qu’il obtint fut : grouille toi de monter au lieu de parler !
Une fois qu’ils furent bien installés sur le dos de la G-Force, celle ci prit son envol.
- Pourquoi t’y a pas pensé plus tôt ?
Melody haussa les épaules.
- ...
- Squall, fais pas cette tête, on s’est déjà sortit de situations bien pires...
Le jeune homme taciturne leva la tête vers Quistis, mais ne dit rien.
- Squall, en tant que chef du groupe, tu te dois de décider ce que nous allons faire.
A la grande surprise de Quistis, le jeune homme explosa.
- J’en ai mare d’être le chef ! J’en ai mare que dès qu’il y a un problème, tout le monde se tourne vers moi, en attendant que je trouve la solution ! Je sais pas ce qu’on doit faire, ça te vas comme réponse ? Maintenant fiche moi la paix !
Quistis sembla peinée par la réaction de Squall. Il s’inquiétait pour Linoa, et cela le rendait imbuvable. Mais, quand elle reprit la parole, ce fut d’une voix normale, celle de préceptrice n° 14...
- Bon réfléchissons un peu. Vu le couleur du sol, je dirais que nous sommes près de Galbadia. Vu l’inclinaison du soleil, la température et les montagnes qui nous entourent, je pense que nous sommes au Nord Est de la ville. Donc si nous nous dirigeons dans cette direction (elle désigna précisément un point au loin) nous devrions nous retrouver à Galbadia dans... Je dirais quatre heures tout au plus, si les combats ne nous ralentissent pas trop.
Squall n’eut pas de réaction. Soupirant d’exaspération, Quistis lui donna une légère tape sur l’épaule.
- Et Squall, tu pensera à Linoa plus tard. De toute façons tu ne peux pas l’aider. Alors la meilleure chose tu ai à faire, c’est rentrer au plus vite à la BGU, tu ne pense pas ? De là on pourra entamer des recherches sérieuses sur la disparition du reste du groupe, quoi qu’à mon avis ils ne risquent rien.
Squall releva la tête, et esquissa un léger sourire. Quistis avait toujours lu en lui comme dans un livre ouvert...
Il se leva enfin.
- Tu as raison. Je dois réagir. Tu disais que nous devions partir vers où ? Je te suis.
En effet, comme Quistis l’avait prévu, quatre heures et quelques combats après ils arrivèrent à Galbadia. De là ils prirent le premier train en direction de Balamb, mais celui ci ne partait pas avant trois heures...
Fujin ne savait plus depuis combien de temps elle marchait. Son épaule lui faisait horriblement mal, et elle commençait à être fatiguée...
Elle s’était faite manipuler. Depuis le début. Elle l’avait compris lors de l’échange.
Un bruit la fit se sursauter. Seifer ne m’aurait tout de même pas suivit !?!
Hélas ce ne fut pas Seifer qu’elle découvrit en se retournant, comme elle l’avait finalement espéré. Une multitude de paires d’yeux rouges la fixaient. Un petite créature s’approcha d’elle, pas spécialement amicalement. Sûrement un charognard pensa Fujin. Mais cette pensée la terrifia. Elle n’avait pas vu de cadavre aux alentours... Et si la proie de cette chasse s’avérait être elle ? Les charognard avaient sentit l’odeur du sang, d’animal blessé. Elle était donc leur festin.
De toutes ses forces elle se mit à courir, les créatures à ses trousses. Il en venait de partout, et bientôt Fujin fut attaquée par l’un d’eux. Comme si s’était un signal, tous les autres se jetèrent à leur tour sur elle. Fujin se débattait de toutes ses forces, mais il en venait toujours des nouveaux...
Seifer entendit hurler, droit devant lui. Reconnaissant la voix de Fujin, il se mit à courir. Arrivé à quelques mètres, il stoppa sa course, ne comprenant pas ce qu’il voyait. En face de lui Fujin semblait de débattre contre un invisible ennemi. Il s’approcha un peu plus, et sa première vision fut confirmée. Son amie se battait bien contre de l’air. Il tenta de l’appeler, mais elle ne répondit pas. Alors il la saisit, lui plaquant les bras le long du torse et la secoua légèrement pour la faire revenir à la réalité.
- Fujin, ressaisis toi, bon sang !
Fujin ouvrit son œil unique. Visiblement elle était choquée, car elle mit quelques secondes avant de réagir. Puis elle s’écroula dans les bras de Seifer, secouée de longs sanglots nerveux. Seifer la serra contre lui. Il crut entendre, entre deux sanglots « j’ai cru qu’ils allaient me bouffer ». Seifer ne comprenait pas ce qui avait pu se passer, pour mettre Fujin dans cet état. Les sanglots se calmèrent peu à peu, et Fujin s’écarta de Seifer, visiblement gênée. D’un geste vif, elle essuya sa joue humide de larmes.
- Ecoute Fujin, je voudrais m’excuser pour tout à l’heure...
- T’inquiète pas Seifer, c’est déjà oublié. De toute façon, c’est pas le moment de parler de ça.
- Tu m’en veux plus ?
Fujin secoua la tête. Mais le ton sec sur qu’elle utilisa pour parler à Seifer lui prouva le contraire.
- On ferait mieux de chercher à sortir d’ici.
Seifer acquiesça.
- On devrait...
Soudain, l’horizon sembla se brouiller. Seifer et Fujin ne comprenaient pas ce qui leur arrivait. Ils se sentirent tomber... Et se retrouvèrent dans l’eau. L’horizon était redevenu normal, le ciel bleu. Tout en surnageant, Fujin se tourna vers Seifer, qui répondit à cette interrogation à une mimique qui semblait dire : « J’en sais pas plus que toi ».
Dans sa chambre, une sorcière hurla sa rage et sa déception. Mallone se tourna vers le garde qui venait l’importuner.
- J’avais interdit que l’on me dérange !
L’homme bredouilla une vague excuse, mais elle n’en tint pas compte.
Elle s’approcha du garde et tendit la main, jusqu'à refermer ses doigts sur le cou du pauvre homme, à qui elle broya la trachée.
Puis elle tenta de rentre en transe. Pourtant, quelque chose l’empêcha de faire revenir Fujin et Seifer dans la dimension qu’elle avait créée. Impossible de les enfermer de nouveau dans les pensées de Fujin... Sûrement parce qu’elle n’était plus inconsciente, ou... Ou simplement parce que cette dimension avait cessée d’exister.
Frustrée, Mallone se pencha sur le corps du garde. Elle vérifia qu’il était bien mort, puis elle attrapa son grimoire, le feuilleta quelques instants et soudain s’arrêta sur une page. Elle posa le précieux livre sur son lit, et se mit à réciter :
« dioti oito osrep essi necrus ralingignome thanatimose elte muua arrous boulmestis ! »
Le garde se releva, comme s’il avait juste été assommé. Mallone vérifia son pouls : il était vivant...
- Qu’est ce Qu’on fait Seifer ?
- On nage, tu propose une direction ?
Fujin fit un rapide tour d’horizon, puis montra une direction.
- Au nord, c’est par là qu’on à le plus de chance de trouver la terre ferme.
Nager... Plus facile à dire qu’a faire... Fujin se concentrait sur ce qu’elle devait faire, un geste après l’autre, sans penser à son épaule, dont l’état, outre le fait qu’elle l’empêchait de nager correctement, la faisait atrocement souffrir. Elle but une gorgée d’eau, puis une autre. Elle n’arrivait plus à maintenir sa tête correctement hors de l’eau. Elle tenta d’appeler Seifer, mais celui-ci lui tournait le dos, et elle ne fit qu’avaler un peu plus d’eau... Fujin ne se sentait plus la force de se débattre...
Seifer se tourna vers Fujin. Ou plutôt vers l’endroit où elle était quelques secondes auparavant. Car il n’y avait plus de Fujin, elle avait disparut de la surface... Seifer plongea plusieurs fois, et finit par repêcher le corps inerte de son amie. Il découvrit avec horreur que son cœur battait encore faiblement mais qu’elle ne respirait plus... Seifer se mit à réfléchir à toute vitesse. Il lui fallait un endroit plat pour pouvoir poser Fujin... Soudain son visage s’éclaira. Tout en tenant Fujin, il tendit une main et utilisa un sort de glace pour figer un petit bout d’eau. Ce fut rapidement fait, et après y avoir monté tant bien que mal le corps de Fujin, il s’y hissa à son tours.
Il positionna Fujin sur le dos et lui maintint la tête légèrement penchée en arrière. Lui bouchant le nez, il se pencha sur elle et lui fit la respiration artificielle. Pourtant, cela ne semblait pas marcher... Enfin, Fujin se mit à remuer. Se mettant sur le côté elle se mit à tousser, recrachant l’eau qu’elle avait respirée.
Puis elle se tourna vers Seifer.
- Je suppose que je te dois la vie.
Pour toute réponse Seifer l’attira contre lui et la serra fort contre lui, à la grande gène de celle ci.
- Imbécile ! La prochaine fois que tu es fatiguée, dis le moi, n’attend pas de couler...
Fujin hocha la tête, puis tenta de se dégager, mais elle était encore trop faible et trop sonnée, et Seifer la tenait fermement contre lui... Elle avait vraiment du lui faire peur sur ce coup là.
- Seifer, tu m’étouffe... Laisse moi respirer...
Seifer s’écarta, vaguement confus.
- Pardon.
Puis son attention se porta sa l’épaule de Fujin. Celle-ci saignait toujours légèrement. Il soupira. Comment Fujin pouvait lui avoir dit qu’elle lui pardonnait, après ça ? Pourtant au fond de lui, il savait que son amie était sincère. Fujin et Raijin l’avaient toujours suivit, malgré les bêtises qu’il avait commises...
Il tendit la main vers l’épaule de Fujin, qui recula un peu.
- Fujin, montre ton épaule. Il faut faire quelque chose.
Celle ci secoua la tête.
- Ca va. J’ai presque rien et ça ne me fait pas mal.
Seifer savait qu’elle mentait : sa voix la trahissait trop. Pourtant, il ne voulait pas la forcer.
Fujin ne voulait pas qu’il voit sa blessure. Elle savait qu’elle était profonde et ça n’aurait servit à rien de culpabiliser Seifer d’avantage. De plus, une blessure causée par la magie ne pouvais être soignée par la paramagie, donc Seifer ne pouvais rien faire pour elle et il ne connaissait aucun sort de soin, si ce n’est qu’en paramagie.
- Tu es sûre de ne pas vouloir que je regarde ?
Elle hocha la tête. Seifer comprit qu’il valait mieux valait ne pas insister.
- Soit. Comme tu veux. On peu pas s’attarder ici, on gèle. Vu ton état, c’est impensable que nous repartions comme tout à l’heure.
Fujin eut un geste d’exaspération.
- Je vais bien, c’est bon.
Seifer haussa les épaules, et prit un ton nonchalant.
- Je parie que tu ne peu même pas tenir debout sur cet iceberg.
Fujin baissa la tête.
- De toute façon, tu vois une autre solution, Seifer ?
- On va chercher...
- On a pas le temps !
Seifer eut l’air surprit d’entendre Fujin lui crier dessus. Il allait répliquer qu’elle ne pouvais pas nager dans cet état, mais elle reprit la parole, sûre d’elle.
- De toute façon moi j’y vais.
Sur ce elle plongea... Et ne sortit pas la tête de l’eau. Soupirant, Seifer plongea à son tour et ramena son amie à la surface. Fujin s’accrocha à l’iceberg qui heureusement pour eux n’avait pas dérivé. Seifer l’aida à monter dessus, le consolidant avec d’autres sort de glace.
- Fujin, maintenant s’il te plaît arrête de tenter la noyade d’accord ? On va trouver une solution.
Fujin baissa la tête. Elle ne se pensait pas si faible...
Tout en ôtant son blouson, Seifer enjoignit son amie à faire de même. Lui faisant valoir qu’elle était trempée.
Fujin secoua la tête négativement. Elle ne voulait toujours pas que Seifer voit sa blessure.
- Fujin, tu devrais faire plus attention à ta santé, tu vas avoir un rhume... Enfin je t’aurais prévenue...
L’intéressée soupira et commença a enlever sa veste.
- Tu a raison, je ferais mieux de l’enlever.
Dessous, elle portait un petit t-shirt blanc, pas spécialement lâche, qui portait une grosse marque rouge sur l’épaule droite... Seifer fut tenté de demander à regarder de près la blessure, mais il s’abstint. Elle ne voudrais pas alors pourquoi demander ? De toute façon, par miracle, la blessure avait cessé de saigner...
Comme s’ils n’étaient pas en assez mauvaise posture, le vent se mit à souffler.
- Avec un peu de chance, on sera victimes d’un Tsunami...
Seifer se tourna vers elle, comme si elle avait dit quelque chose de magique.
- Bien sûr ! ! Je sais comment nous sortir de la ! Je vais invoquer Leviathan !
Fujin le regarda et Seifer pu lire une incompréhension totale dans son regard.
- Ce serait trop long à expliquer. Tu peux te mettre debout ?
Fujin acquiesça et se mit lentement debout tandis que Seifer se concentrait.
Jaillissant de sous l’eau, la G-Force Leviathan se dressa devant eux. Le serpent marin d’au moins dix mètres de long baissa la tête jusqu'à arriver au niveau de son propriétaire, qui passa une main sur l’«encolure » de la bête. Puis Seifer se tourna vers Fujin, qui faisait tout son possible pour garder l’équilibre, malgré les vagues créées par Leviathan.
- On va monter sur son dos, il nous amènera jusqu'à Balamb en peu de temps.
Fujin passa la première, s’aidant des anneaux dont était constitué le monstre pour arriver à un endroit qu’elle jugea acceptable. Seifer se plaça juste derrière elle.
Quand ils furent installés, Leviathan commença à avancer, d’abord lentement, puis de plus en plus vite. Assis entre les anneaux Seifer et Fujin contemplaient le paysage qui défilait.
Seifer sentit soudain son amie lui tomber littéralement dans les bras. Il crut d’abord à un malaise, mais il se rendit rapidement compte qu’elle dormait profondément. Il attrapa son blouson qui était à présent sec et en couvrit la jeune fille.
***
Encore un chapitre de terminé ! Je me suis rendue compte avec horreur que mes chapitres s’allongeaient au fur et à mesure que j’écrivais ! J’ai donc du finir ce chapitre un paragraphe plus tôt que prévu, car je ne veux pas faire des chapitres trop longs. Bon, ça c’était mon côté « scientifique » qui ressort, c’est rien.
Bon au début de ce chapitre, on peu pas dire que Seifer ait un beau rôle, mais j’avais envie de lui reprocher, par l’intermédiaire de la personne la plus proche de lui et avec qui il a eut disons... Un léger accrochage, tout ce qu’il à fait dans le jeu. (un jour je ferais ça avec Séphiroth, ça sera marrant J ). Pourtant, il se rattrape ensuite, et il a un peu un rôle de « prince charmant », mais c’est pour montrer qu’il peu aussi être « parfait » et aussi pour montrer Fujin comme je la vois : une jeune fille qui ne sais pas bien prendre soin d’elle correctement et qui ne veux pas montrer qu’elle a des faiblesses.
Sinon, dans l’espoir de vous tenir en halène, le petit paragraphe sur Zell et Selphie... Mystère (c’est plus marrant et puis si je fais crever Selphie, Je ne crois pas navrer beaucoup de monde...).
Ehh oui, Laguna aurait commendité le massacre de la tribu de Raijin, ce sont souvent les plus innocent anges qui font les pires choses... Eh puis je peu pas m’imaginer des choses « super gaies » sur mes persos préférés.
Y’a que le « couple parfait » Squall/Linoa qui ont encore un parent...
La scène ou Fujin et Seifer se battent, je l’avait écrite en même temps que le chapitre 02, c’est aussi « un truc qui n’aurait jamais été fait dans le jeu » alors je l’ai mit dans ma fanfic. Les « couples » sont répartis assez equitablement je trouve. Pas juste une fille et un garçon, mais aussi des caractères plutôt differents, voir même opposés. Seifer et Melody pensent au même moyen pour se sortir d’ennuis, c’est pas juste une simple fainéantise, mais c’est dans un but que vous comprendrez peut être plus tard. Vous vous êtes jamais demandé pourquoi il y avait de la neige à Esthar, alors que à la même latitude on trouvait Horison, où même le maire est en short ? C’est à cause des ondes ocultes ! ! ! Mais le problème c’est que je sais plus d’où je sort ça : est ce dans le jeu, dans une fanfiction ? En tout cas c’est la seule expliquation possible pour moi.
Euh... Quoi d’autre ? Ah oui, ça menerve profondement, je n’arrive pas à avoir un style particulier, et encore moins régulier... Ce qui m’enerve assez.
Mais c’est pas vos problèmes, j’arriverais à avoir mon style « rien kà moi » plus tard.
Bon sinon, j’ai décidé d’écrire une autre suite pour cette fanfic : elle changera juste à partir du debut du chapitre 04, pendant que Seifer et Fujin se battent...
Ce sera une fin comme j’imagine quand je délire sur cette fanfic...
Au cas où vous n’auriez pas compris quelque chose : Aliazanetsu@aol.com
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