La  Bibliothèque  de  la  ShinRa  corp.

 

 

Au fil du destin

par Alia

 

 

L’histoire se passe 6 mois après la chute d’Ultimécia.

 

Peu à peu, ses pas l’avaient mené près de la falaise. Il pouvait voir les rochers et la plage en contre bas, seulement dix mètres plus bas.

Je n’en peux plus… Il y a trois jours… Il y a trois jours, mon cœur s’est brisé. Quand elle est arrivé, un sourire radieux aux lèvres, et qu’elle m’a dit qu’elle sortait avec Zell… Sur le moment, sous le choc, mes jambes m’ont lâchées, j’ai même dû m’asseoir pour ne pas tomber… Elle s’est penché sur moi, l’air inquiet :

- Irvine, est ce que ça va ?

J’ai vite réussi à reprendre contenance. Je lui fais un grand sourire charmeur, et rétorqué :

- Je suis heureux que quelqu’un ait les mêmes goûts que moi...

Puis il est arrivée. Et elle l’a embrassé. Juste comme ça, un léger baiser sur les lèvres…Je me suis relevé. Si elle avait pu savoir combien elle me blessait… Je me suis forcé à ne pas partir comme une fusée, ils n’auraient pas compris.

- Bon, je vous laisse les tourtereaux.

Puis j’ai posé une main sur son épaule.

- Faîtes pas trop de bruit…

Il n’a pas compris, mais elle si. Elle a froncé les sourcils et croisé les bras sur sa poitrine.

- Qu’est ce que tu insinues Irvine ?

Mon sourire est réapparu.

- Rien. Juste que vos deux chambres sont à côté de la mienne, et que j’aime bien dormir, la nuit.

Sur ce je suis parti, le plus normalement possible. Si elle était heureuse avec Zell, c’était ses affaires. Dès que j’ai été hors de leur champ visuel, je me suis mis à courir vers les dortoirs. Je me suis enfermé dans ma chambre et jeté sur mon lit. Moi, le grand cow-boy, en train de pleurer à cause...Je sais pas combien de temps je suis resté comme ça. J’ai raté le repas de midi, et il faisait nuit quand je me suis réveillé… En fait, c’est Zell qui est venu me réveiller. Emergeant difficilement, je suis allé lui ouvrir. Il à sourit en me voyant.

- Irvine, dis-moi ce qui ne va pas.

J’ai haussé les épaules.

- Rien.

J’aurais bien aimé lui refermer la porte au nez. J’avais l’impression que mon crâne allait exploser, et j’avais plutôt envie de vomir. Je pensais pas qu’on pouvais être malade de chagrin… Il s’est avancé, et j’ai pas eut le courage de lui dire de partir. En entrant, son regard s’est tout de suite porté sur mon lit, dont les draps froissés mais non défaits trahissaient mon long séjour dessus. Je lui ai proposé une chaise, et j’ai repris la place sur mon lit. J’ai mis mon bras sur les yeux, la lumière ne faisant qu’empirer mon mal de tête…

- Irvine, j’étais inquiet, on ne t’a pas vu depuis ce matin…

- Je suis encore là, tu peux être rassuré.

Soudain la lumière décrut. Etonné, je me rendis compte que Zell s’était levé, et avait mis la lampe en mode " veilleuse ". Il me sourit, assez gentiment.

- C’est mieux comme ça ?

J’ai hoché la tête. Il est venu s’asseoir à côté de moi, et a posé une main consolatrice sur mon épaule.

- C’est à propos d’elle, n’est ce pas ? Je croyais que vous aviez cassé y’a 4 mois...

Je ne pu retenir mes larmes de couler à nouveau. Il me prit dans ses bras. Je me suis mis à sangloter contre son épaule, j’ai pas de quoi être fier.

- Je suis désolé Irvine… Je ne savais pas que tu l’aimais.

Je me suis décollé de son épaule et je l’ai regardé droit dans les yeux.

- Ce n’est pas ce que tu crois. Je ne l’ai jamais aimé.

Il pencha sa tête sur le côté, et m’observa un instant. Et fronça les sourcils

- Je comprends pas ce que tu veux dire.

- Je... Je... Je t’aime !

Zell s’est reculé, l’air horrifié. Moi, je le regardait avec un air suppliant, mais son expression se durcit.

- Je mets ça sur le compte de la fatigue. Tu devrais aller manger quelque chose.

Il tourna les talons et courut presque jusqu’à la sortie. Une fois seul dans la chambre, je soupirais et décidais de prendre une douche glacée. Après cette auto-torture, j’avais au moins les idées en place. Par contre, je grelottais. Après m’être séché, je n’avais vraiment ni le courage ni l’envie de ressortir… Je me suis blotti dans mon lit, après avoir prit un aspro. Resserrant les couvertures autour de moi, j’avais au moins arrêté de pleurer…

Irvine contempla les vagues qui roulaient lentement sur le sable.

J’ai essayé de faire comme avant, mais dès qu’ils étaient ensemble… Je sentais mon cœur se serrer, comme s’il était dans un étau… Avant, nous étions amis, mais maintenant c’est à peine s’il m’adresse la parole…
Pourtant, j’aurais fait n’importe quoi pour lui, je l’aurais suivi n’importe où... J’ai toujours caché mes sentiments pour lui, je jouais un rôle de macho, pour enrayer ces sentiments qui me rendaient différents des autres... Mais j’aurais du lui parler avant. Peut être... Non. Ca n’aurait rien changé. Mais au moins, je ne me serais pas autant attaché au faible espoir que je j’avais....

Soudain, quelqu’un le héla. Il se retourna et vit Linoa.

- Irvine, qu’est ce que tu veux faire ?

Elle s’approcha, mais il recula d’une distance égale.

- Ne t’approche pas Linoa. Va t’en.

Linoa tendit la main vers lui, mais il s’approcha dangereusement de la falaise…

- S’il te plaît, éloigne toi du bord… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.

Irvine secoua la tête, et regarda Linoa puis la BGU qui n’était qu’à une centaine de mètres, à peine.

- Laisses moi, c’est la meilleure chose que tu puisses faire, pour nous deux.

Pourtant, elle ne partit pas, le suppliant du regard.

- Ecoute Irvine, je ne sais pas ce qui ne va pas, mais je t’en supplie, éloigne-toi de cette falaise !

Irvine baissa la tête.

- C’est trop dur Linoa, je n’en peux plus… Je suis trop malheureux…

Une larme coula le long de la joue d’Irvine. Il écarta légèrement les bras, et bascula en arrière. Linoa se précipita en hurlant, mais sa main se referma sur du vide. Une seconde, elle contempla le corps de son ami, qui gisait dix mètres plus bas. Puis elle se releva et courut le plus vite qu’elle pouvait vers la BGU.

Il avait mal partout. Pourtant, il comprenait parfaitement ce qui lui arrivait. Sa colonne vertébrale n’était pas totalement endommagée, car sinon la douleur n’aurait pas atteint son cerveau, ce qui n’était vraiment pas le cas. Soudain quelqu’un arriva vers elle. Sa vision brouillée par des larmes de douleur, l’empêchait de le voir distinctement, mais la voix ne le trompait pas.

- Soi…

D’un effort presque surhumain, Irvine posa sa main sur la bouche du nouvel arrivant, et parla d’une voix faible.

- Non… Ne me sauve pas… J’avais trop mal… Je ne veux pas… Survivre…Promets moi… D’être heureux…

Puis il déplaça sa main jusqu'à toucher la joue inondée de larmes de Zell. Celui-ci prit cette main et la serra.

- Désolé Irvine. Morphée !

Avant qu’il n’ait pu protester, il s’endormit. Zell lança plusieurs soins Max., tandis que les secours arrivaient…

 

C’est ma faute si il est dans cet état-là. Quand Zell m’a avoué son amour, j’ai pensé qu’il se réintéresserait à moi comme ça… Maintenant, il est dans le coma depuis trois mois…

Selphie referma derrière elle la porte de la salle où Irvine reposait depuis trois mois, relié à plusieurs sortes d’appareils. Elle s’assit à côté de lui et lui prit la main. Elle venait deux à trois fois par jour, et restait aussi longtemps qu’elle pouvait…

- Irvine, je voudrais te dire quelque chose. Jusqu’à aujourd’hui, je n’en étais plus sûre, mais… Je… Je t’aime.

Elle se pencha et l’embrassa. Puis passa sa main libre dans ses cheveux auburn.

- Tu sais Zell est vraiment très gentil, mais je ne l’aime pas vraiment. C’est comme un ami pour moi, l’amour que je lui porte n’est en rien comparable avec ce que je ressens pour toi. C’est tellement dur quand tu n’es pas là… J’ai l’impression qu’il me manque quelque chose… Toi. Sans toi, rien n’est plus pareil. Tout me semble si triste…

Elle étouffa un sanglot, mais se mit quelques secondes plus tard à pleurer sur la main d’Irvine.

- Irvine… C’est pire que si tu étais mort… Pourquoi dois je chaque jour garder l’espoir que tu te réveilleras ? Pourtant, je ne peux me faire à l’idée que tu ne riras sûrement plus jamais… Même tes mauvaises plaisanteries me manquent.

Soudain Selphie releva la tête. Elle sécha ses larmes du revers de la main. Elle se dirigea jusqu'à la porte et la bloqua avec une chaise. Selphie s’approcha d’Irvine, et sourit.

- J’ai trouvé… Personne ne nous séparera plus. Tu sais, j’aurais pas pu attendre plus…

Elle passa sa main sur le visage du jeune homme, et enleva lentement le tube qui l’aidait à respirer. Seul, il stoppa toute activité respiratoire. Selphie débrancha un à un les appareils qui maintenaient Irvine en vie. Elle s’assit sur le lit à côté de lui, et posa la main sur le cœur du jeune homme. Peu à peu, les battements s’espacèrent, jusqu’à s’arrêter totalement.
Selphie posa un dernier baiser sur les lèvres d’Irvine. Le docteur Kadowaki tambourinait à la porte, le sommant d’ouvrir. Sans l’écouter, elle utilisa Ankou sur elle-même… Quand la mort sortit de son trou béant et vint la faucher, il ne poussa pas un cri, et tomba à côté d’Irvine.

Quand les SeeD réussirent à défoncer la porte, ils trouvèrent deux corps sans vie. Irvine, couché paisiblement dans son lit ; Selphie, la tête sur le ventre du jeune homme, semblait sereine malgré tout…

- Vie Max. !

Le docteur secoua la tête.

- Ne te fatigue pas Zell. Ils ont dépassé les dix minutes de réanimation par magie. Ils sont morts.

Zell prit le corps de Selphie dans les bras et la berça lentement, ses larmes roulant sur ses joues. Si Selphie avait su… Peu être n’aurait elle pas fait cet acte irréfléchi, si elle avait su qu’Irvine l’aimait lui... Mais la vie continuait. Au bout de quelques minutes, Zell regarda sa montre. Lentement, il tourna les talons et monta au premier en se frottant les yeux. Dans la salle de classe, Quistis le regarda d’un air mauvais.

- Zell, tu as un quart d’heure de retard.

Il se mit à contempler le sol, puis la regarda avec des yeux remplis de tristesse.

- Selphie et Irvine sont morts.

Un brouhaha parcourut la salle, Quistis eut l’air choquée, et il partit s’asseoir à sa place.

 

Fin

 

Notes :

Bon, au départ, ceci était une fic avec un couple normal, mais j’ai réécrit la fic rien que pour Deedo ! Pour le début, rien de spécial, les protagonistes changent, mais j’ai beaucoup changé la fin. Dans la première fic, Fujin se retrouvait dans le coma, car elle aimait Raijin, et Raijin venait la voir, et vu qu’il l’aimait aussi, il se suicidait avec elle, c’est hyper romantique (beurk). Là, la fin est plus horrible. Selphie le tue en pensant qu’Irvine était toujours amoureux d’elle alors qu’en fait... Mais bon, l’idée première (donc de ma première fic) était d’illustrer ce que je trouve le plus bête et le plus romantique (j’hésite encore) : se suicider par amour. Pis la première fin faisait pas mal penser à Roméo et Juliette, puisque les deux héros étaient réunis par la mort (remarque, j’ai pas versé une larme dans Roméo et Juliette, quand ils meurent , mais quand mercutio meurt, là j’était triste). Mais j’aime le côté cynique de cette fic, qui à remplacé le côté romantique de la première. Ouais, c’est sur, j’aurais pu écrire cette nouvelle version avec Fujin amoureuse de Quistis, mais cela « salissait » trop l’ancienne version, que je trouve quand même assez belle, même si c’est moi qui l’ai écrit. Donc je garde pure ma première fic, tout en me moquant d’elle dans celle là. Et aussi, j’ai repris Linoa Freud, comme dans le jeu... Désolée pour ceux qui trouvent Linoa cruche, moi je l’aime bien. Puis il fallait que ce soit une fille, pour contraster avec Seifer dans la première version. (quoi que... Juste imaginez : Seifer arrive près de la falaise, comprends qu’Irvine veux sauter... Seif’ : Attends Irvine, je t’aide ! Seifer le pousse, regarde s’il est bien tombé pis s’en va !) Puis voilà, de toute façon cette fic à plu à Deedo, donc c’est le principal.

Allez, vu que c’est ma première fic yaoi, j’attends vos questions, enguelades et vos conseils, vous pouvez donc toujours me mailer...

 

 

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