La Bibliothèque de la ShinRa corp.
Au fil du destin
par Alia
L’histoire se passe 2 mois après la chute d’Ultimécia. Seifer, Fujin et Raijin ont réintégré la BGU.
Peu à peu, ses pas l’avaient menée près de la falaise. Elle pouvait voir les rochers et la plage en contre bas, seulement dix mètres plus bas…
Je n’en peux plus… Il y a trois jours… Il y a trois jours, mon cœur s’est brisé. Quand il est arrivé, un sourire radieux aux lèvres, et qu’il m’a dit qu’il sortait avec elle… Sur le moment, sous le choc, mes jambes m’ont lâchées, j’ai même dû m’asseoir pour ne pas tomber… Il s’est penché sur moi, l’air inquiet :
- Fujin, est ce que ça va ?
J’ai vite réussi à reprendre contenance. Je lui fais un grand sourire narquois, et rétorqué :
- Je suis juste étonnée qu’une ait envie de sortir avec toi ! Surtout elle…
Puis elle est arrivée. Et elle l’a embrassé. Juste comme ça, un léger baiser sur les lèvres…Je me suis relevée. S’il avait pu savoir combien il me blessait… Je me suis forcée à ne pas partir comme une fusée, ils n’auraient pas compris.
- Bon, je vous laisse les tourtereaux.
Puis j’ai posé une main sur son épaule.
- L’écrase pas, ce serait dommage…
Il n’a pas compris, mais elle si. Elle a froncé les sourcils et croisé les bras sur sa poitrine.
- Qu’est ce que tu insinues Fujin ?
Mon sourire moqueur est réapparu.
- Rien. Juste que vous avez tous les deux 18 ans, Quistis.
Sur ce je suis partie, le plus normalement possible. S’il était heureux avec Quistis, c’était ses affaires. Dès que j’ai été hors de leur champ visuel, je me suis mise à courir vers les dortoirs. Je me suis enfermée dans ma chambre et jetée sur mon lit. Je sais pas combien de temps j’ai pleuré. J’ai raté le repas de midi, et il faisait nuit quand je me suis réveillée… En fait, c’est Quistis qui est venue me réveiller. Émergeant difficilement, je suis allée lui ouvrir. Elle à sourit en me voyant.
- Fujin, dis-moi ce qui ne va pas.
J’ai haussé les épaules.
- Rien.
J’aurais bien aimé lui refermer la porte au nez. J’avais l’impression que mon crâne allait exploser, et j’avais plutôt envie de vomir. Je pensais pas qu’on pouvais être malade de chagrin… Elle s’est avancée, et j’ai pas eut le courage de lui dire de partir. En entrant, son regard s’est tout de suite porté sur mon lit, dont les draps froissés mais non défaits trahissaient mon long séjour dessus. Je lui ai proposé une chaise, et j’ai repris la place sur mon lit. J’ai mis mon bras sur l’œil, la lumière ne faisant qu’empirer mon mal de tête…
- Fujin, j’étais inquiète, on ne t’a pas vu depuis ce matin…
- Je suis encore là, tu peux être rassurée.
Soudain la lumière décrut. Étonnée, je me rendis compte que Quistis s’était levée, et avait mis la lampe en mode " veilleuse ". Elle me sourit, assez gentiment.
- C’est mieux comme ça ?
J’ai hoché la tête. Elle est venue s’asseoir à côté de moi, et a posé une main consolatrice sur mon épaule.
- C’est à propos de lui, n’est ce pas ?
Je ne pu retenir mes larmes de couler à nouveau. Elle me prit dans ses bras. Je me suis mise à sangloter contre son épaule, j’ai pas de quoi être fière.
- Je suis désolée Fujin… Je ne savais pas que tu l’aimais.
Je me suis forcée à me décoller de son épaule et j’ai séché mes larmes.
- De toute façon, tu as l’air de bien lui plaire alors…
Elle pencha sa tête sur le côté, et m’observa un instant.
- Oh, ce faible sourire t’irait parfaitement si tu n’avais pas l’air aussi malheureuse…
J’avais pourtant fait tout mon possible…
- T’inquiètes pas, je vais bien.
- Tu devrais manger quelque chose.
J’ai refusé, et elle est finalement partie. Une fois seule, j’ai décidé de prendre une douche glacée. Après cette auto-torture, j’avais au moins les idées en place. Par contre, je grelottais. Après m’être séchée, je n’avais vraiment ni le courage ni l’envie de ressortir… Je me suis blottie dans mon lit, après avoir prit un aspro. Resserrant les couvertures autour de moi, j’avais au moins arrêté de pleurer…
Fujin contempla les vagues qui roulaient lentement sur le sable.
J’ai essayé de faire comme avant, mais dès qu’ils étaient
ensemble… Je sentais mon cœur se serrer, comme s’il était dans un étau…
Avant, nous étions toujours tous les trois, Seifer, Raijin et moi, mais
maintenant qu’il est avec Quistis…
Pourtant, j’aurais fait n’importe quoi pour lui, je l’aurais suivi
n’importe où... J’ai toujours caché mes sentiments pour lui, simplement
parce que j’avais peur qu’il me rejette. En fait, ça n’aurait pas été
pire que de voir une autre dans ses bras.
Soudain, quelqu’un la héla. Elle se retourna et vit Seifer.
- Fujin, qu’est ce que tu veux faire ?
Il s’approcha, mais elle recula d’une distance égale.
- Ne t’approche pas Seifer. Va t’en.
Seifer tendit la main vers elle, mais elle s’approcha dangereusement de la falaise…
- S’il te plait, éloigne toi du bord… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose.
Fujin secoua la tête, et regarda Seifer puis la BGU qui n’était qu’à une centaine de mètres, à peine.
- Laisses moi, c’est la meilleure chose que tu puisses faire, pour nous deux.
Pourtant, il ne partit pas, la suppliant du regard.
- Écoute Fujin, je ne sais pas ce qui ne va pas, mais je t’en supplie, éloigne-toi de cette falaise !
Fujin baissa la tête.
- C’est trop dur Seifer, je n’en peux plus… Je suis trop malheureuse…
Une larme coula le long de la joue de Fujin. Elle écarta légèrement les bras, et bascula en arrière. Seifer se précipita en hurlant, mais sa main se referma sur du vide. Une seconde, il contempla le corps de son amie, qui gisait dix mètres plus bas. Puis il se releva et courut le plus vite qu’il pouvait vers la BGU.
Elle avait mal partout. Pourtant, elle comprenait parfaitement ce qui lui arrivait. Sa colonne vertébrale n’était pas totalement endommagée, car sinon la douleur n’aurait pas atteint son cerveau, ce qui n’était vraiment pas le cas. Soudain quelqu’un arriva vers elle. Sa vision brouillée par des larmes de douleur, l’empêchait de le voir distinctement, mais la voix ne la trompait pas.
- Soi…
D’un effort presque surhumain, Fujin posa sa main sur la bouche du nouvel arrivant, et parla d’une voix faible.
- Non… Ne me sauve pas… J’avais trop mal… Je ne veux pas… Survivre…Promets- moi… D’être heureux…
Puis elle déplaça sa main jusqu'à toucher la joue inondée de larmes de Raijin. Celui-ci prit cette main et l’embrassa.
- Désolé Fujin. Morphée !
Avant qu’elle n’ait pu protester, elle s’endormit. Raijin lança plusieurs soins Max., tandis que les secours arrivaient…
C’est ma faute si elle est dans cet état-là. Quand Quistis m’a avoué son amour, j’ai pensé qu’elle s’intéresserait plus à moi comme ça… Vu qu’elle me tapait pour un rien, j’ai toujours pensé qu’elle me rirait au nez si je lui avouais mes sentiments… Maintenant, elle est dans le coma depuis trois mois… Quistis m’a raconté ce qui s’était passé le soir où j’avais dit à Fujin que je sortais avec elle… Donc Fujin m’aimait, moi, Raijin…
Raijin referma derrière lui la porte de la salle où Fujin reposait depuis trois mois, reliée à plusieurs sortes d’appareils. Il s’assit à côté d’elle et lui prit la main. Il venait deux à trois fois par jour, et restait aussi longtemps qu’il pouvait…
- Fujin, je voudrais te dire quelque chose. Je n’avais jamais osé, jusqu’à aujourd’hui… Je… Je t’aime.
Il se pencha et l’embrassa. Puis il passa sa main libre dans ses cheveux gris.
- Tu sais que j’ai quitté Quistis le jour où tu as eu l’accident… Je te l’ai déjà dit, je sais. C’est tellement dur quand tu n’es pas là… J’ai l’impression qu’il me manque quelque chose… Toi. Sans toi, rien n’est plus pareil. Tout me semble si triste…
Il étouffa un sanglot, mais se mit quelques secondes plus tard à pleurer sur la main de Fujin.
- Fujin… C’est pire que si tu étais morte… Pourquoi dois je chaque jour garder l’espoir que tu te réveilleras ? Pourtant, je ne peux me faire à l’idée que tu ne riras sûrement plus jamais… Même ton mauvais caractère me manque.
Soudain Raijin releva la tête. Il sécha ses larmes du revers de la main. Il se dirigea jusqu'à la porte et la bloqua avec une chaise. Il s’approcha de Fujin, et sourit.
- J’ai trouvé… Personne ne nous séparera plus. Tu sais, j’aurais pas pu attendre plus…
Il passa sa main sur le visage de la jeune fille, et enleva
lentement le tube qui l’aidait à respirer. Seule, elle stoppa toute activité
respiratoire. Raijin débrancha un à un les appareils qui maintenaient Fujin en
vie. Il s’assit sur le lit à côté d’elle, et posa la main sur le cœur de
la jeune fille. Peu à peu, les battements s’espacèrent, jusqu’à s’arrêter
totalement.
Raijin posa un dernier baiser sur les lèvres de Fujin. Le docteur Kadowaki
tambourinait à la porte, le sommant d’ouvrir. Sans l’écouter, il utilisa
Ankou sur lui-même… Quand la mort sortit de son trou béant et vint le
faucher, il ne poussa pas un cri, et tomba à côté de Fujin.
Quand les SeeD réussirent à défoncer la porte, ils trouvèrent deux corps sans vie. Fujin, couchée paisiblement dans son lit ; Raijin, la tête sur le ventre de la jeune fille, semblait serein malgré tout…
- Vie Max. !
Le docteur secoua la tête.
- Ne te fatigue pas Seifer. Ils ont dépassé les dix minutes de réanimation par magie. Ils sont morts.
Seifer baissa la tête, ses larmes roulant sur ses joues. Ses deux amis étaient morts… Mais la vie continuait. Au bout de quelques minutes, Seifer regarda sa montre. Lentement, il tourna les talons et monta au premier en se frottant les yeux. Dans la salle de classe, Quistis le regarda d’un air mauvais.
- Seifer, tu as un quart d’heure de retard.
Il se mit à contempler le sol, puis la regarda avec des yeux remplis de tristesse.
- Raijin et Fujin sont morts.
Un brouhaha parcourut la salle, Quistis eut l’air choquée, et il partit s’asseoir à sa place.
Fin
Notes: J'ai essayé le style dramatique, mais je sens que je
ne continuerai pas. C'est plus amusant de torturer ses héros que de les faire
mourir... En plus, se tuer par peine d'amour, c'est pour moi la chose en même
temps la plus idiote et la plus belle... Sinon, j'ai écrit une autre fin,
mais je l'aime moins. Vous pouvez toujours m'écrire, et je vous enverrais...
Aliazanetsu@aol.com