ShinRa  Magazine

 

 

RPG , le monde de la Fantasy

 

RPG , trois lettres magiques pour tous les fans de Final Fantasy . Pourtant , on a souvent le réflexe d’associer le RPG avec l’univers héroïc-fantasy , c’est-à-dire un univers médiéval occidental mélangeant des éléments magiques .

Il est vrai qu’à l’origine , cette idée était tout à fait fondée puisque c’était l’univers des premiers RPG .

Les premiers RPG à avoir vu le jour au pays du soleil levant sont Dragon Quest et Final Fantasy . Dès le début , ces deux jeux qui allaient devenir des séries concurrentes avaient posé le style : L’univers Héroïc-fantasy qui s’est confirmé ensuite dans les autres numéros de ces séries . Cet univers était même devenu un critère pour tout RPG digne de ce nom . Zelda a respecté cette tradition ainsi que d’autres RPGs plus ou moins connus comme Soleil sur Sega .

Pourtant , cet univers n’est pas resté figé comme on aurait pu le craindre et il a au contraire évolué . La saga Final Fantasy est à l’image de l’évolution de l’univers du RPG puisqu’elle y a très largement contribué et jusque dans son dernier numéro . C’est pourquoi il convient d’analyser cette évolution à travers l’évolution de la Saga .

Il faut d’abord remarqué que , très vite , l’univers Héroïc-Fantasy n’excluait pas l’introduction d’élèments technologiques très minimes . Ainsi , dans le numéro IV de Final Fantasy , on ne s’étonne pas de trouver des bateaux volants à moteur ou des tanks dans les mondes souterrains. Cependant , ces marques de "pré-industrialisation " restent très minimes , voire ponctuelles et l’univers reste majoritairement médiéval .

Pourtant , ces marques reviennent au fur et à mesure des numéros . Avec le numéro VI, on peut vraiment commencer à parler d’industrialisation avec les robots qui font leur apparition et les usines de l’empire aux côtés d'éléments plus classiques comme les châteaux ou les chevaliers . Ainsi , Edgar a bricolé son château pour qu’il puisse s’enfouir dans le sable et sa compétences Tools ( Outils ) côtoie celle plus classique de la Magie de Terra .

Il faut croire que plus les machines sont puissantes et plus l’univers des RPGs se modernise . C’est peut-être pourquoi le premier numéro sur la playstation est en totale rupture avec l’univers médiéval . Ici , il n’est plus questions de châteaux ou de dragons mais de soldats et de villes métal . L’univers technologique de Midgar a même des airs d’univers futuristes post-apocalyptiques . Cela est d’autant plus paradoxal que c’est Final Fantasy VII qui a largement contribué à l’introduction du style RPG en Europe . Paradoxal . Oui et non car le message de ce jeu est justement d’éviter les abus d’une modernisation trop brutale et que les éléments du RPG reste avec le système des matérias ainsi que les Cetras peuple mythique . Ce numéro n’est donc pas vraiment une rupture avec la tradition RPG , une exception au style mais au contraire l’élargissement et la continuité du style RPG .

Le phénomène va se poursuivre avec Final Fantasy VIII où ici la modernisation rime avec réalisme et science-fiction . Les villes de Galbadia comme Deling City sont à l’image de nos capitales avec des moyens de transport d’autant plus réalistes puisque la capitale a même son propre réseau de transport en commun avec des bus faisant le tour de la ville .Quant à Esthar , on nage en pleine science-fiction avec ses moyens de transports comme le métrotube ou les voitures volantes . Pourtant , Final Fantasy VIII sera le numéro le plus critiqué par les fans de par son trop grand réalisme qui pose problème . Le réalisme convient-il à l’univers RPG qui est par définition un autre monde , un moyen de s’évader du notre ?

La firme Square a dû considérer qu’elle avait atteint la limite entre les deux univers avec le numéro VIII, voire qu’elle en avait abusé puisque le numéro IX est tout simplement un retour aux sources du RPG .

Fini le réalisme ou la science-fiction , retour aux dragons et aux châteaux à la plus grande satisfaction des fans de la première heure alors que d’autres critiquent cette brusque rupture , une fois de plus . Square aime surprendre .
Pourtant , au final , Final Fantasy IX ne s’est pas révélé comme la véritable rupture puisque dans ce jeu aussi , des éléments frisent la science-fiction avec tout l’univers de Terra et le problème du clonage notamment . Ici , il est même question d’extra-terrestres donc de science-fiction .

Le IX n’est donc pas le retour aux sources mais plutôt la confirmation que l’univers RPG s’est bien élargi . Car désormais , les RPGs purement héroïc-fantasy existent encore . On peut notamment cité les Suikoden ou Vandal Hearts et ceux qui restent fidèles à la tradition comme les Zelda ou les Dragon Quest . Pourtant , d’autres RPGs sur Playstation ou Dreamcast ont choisi des univers plus modernes avec Phantasy Star , jeu on-line de Sega . Sur la console accueillant les Final Fantasy , on peut citer les Star Océan , Front Mission III , un T-RPG on ne peut plus réaliste .

Enfin , le bilan se fait également sur Playstation 2 avec Final Fantasy bien sûr . Il est le tenant et l’aboutissement du style . En effet , pour ceux qui ont eu la chance d’y jouer , l’univers de ce jeu montre le résultat d’une évolution de 1000 ans de la planète Spira.Et quel évolution ! D’une planète très science-fiction , on arrive à un curieux mélange de croyances condamnant l’usage de certaines technologies trop néfastes alors que d’autres machines comme tout l’attirail du bliztball est toléré . S’il y a un mot à cette univers , c’est la Fantasy .

En effet , avec le jeu FF X , on a droit à un DVD où le réalisateur des Final Fantasy explique l’univers de ce jeu . Il avait voulu donné une autre définition au terme Fantasy: Les fans , par fantasy , entendent héroïc-fantasy , un univers plutôt européen à cause de la dimension médiévale . Or , dans le tout dernier numéro , Fantasy rime avec Asie . C’est un nouveau pas dans l’évolution du style RPG .

Cette fois , la question à poser , ce n’est plus de savoir si l’univers est technologiquement avancé ou non puisqu’elle est parfaitement intégrée maintenant . Se pose au contraire le problème de la géographie de l’univers fantaisiste .

Le jeu Final Fantasy X montre que le style vient bien du soleil levant . Car il est vrai que le style médiéval reste spécifique à l’histoire occidental . Pourtant , la plupart sinon tous les RPGs viennent du Japon . Il est donc normal que le style héroïc-fantasy ne se résume pas qu’à une vision limitée géographiquement avec des châteaux du moyen-âge.

Dans Final Fantasy X , il ne faudra pas s’étonner de trouver des temples qui rappellent des pays comme la Thaïlande . De même , la tenue de Yuna dans son kimono illustre la nouvelle dimensions que l’on peut donner à la Fantasy , qu’ elle soit médiévale ou réaliste . Le plus important est qu’elle réussisse à nous éloigner de notre quotidien . Ainsi la machine peut très bien côtoyer le fantastique . D’ailleurs , la frontière entre les deux est souvent mince puisque la science n’est qu’un phénomène que l’on a réussi à expliquer et le fantastique est l'inexplicable ou ce qui n’est pas encore expliqué . Les deux vont donc parfaitement ensemble et l’alchimie est parfaitement réussie pour les Final Fantasy .

 

VIRGULE

 

 

Retour